« Saint-Hilaire-du-Bois » : différence entre les versions

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{{Infobox quartier
{{Infobox quartier
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'''Saint-Hilaire-du-Bois''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49), intégrée à [[Vihiers]]. En 1974 [[Le Voide]] et Saint-Hilaire-du-Bois se sont rattachées à Vihiers (fusion association).
'''Saint-Hilaire-du-Bois''' est une ancienne commune de l'ouest de la France, qui se situe dans le département de [[Maine-et-Loire]] (49), au sud-ouest de [[Vihiers]]. Elle est intégrée depuis 2016 à [[Lys-Haut-Layon]] dans laquelle elle est une commune déléguée.


Un nouveau regroupement intervient fin 2015 avec la [[Création de la nouvelle commune de Lys-Haut-Layon (2015)|création de la commune nouvelle]] de [[Lys-Haut-Layon]]<ref>Préfecture de Maine-et-Loire, Arrêté préfectoral DRCL-BCL-2015-63, du 5 octobre 2015 - voir [[création de la nouvelle commune de Lys-Haut-Layon (2015)]].</ref>.
Ses habitants se nomment les Saint-Hilairois(es).




Sur le même sujet : [[Saint Hilaire|formes anciennes du nom]].
== Situation administrative ==
Saint-Hilaire-du-Bois et [[Le Voide]] sont rattachées en [[1974]] à [[Vihiers]] (fusion association, arrêté du {{date|21 décembre 1973}}). Saint-Hilaire devient une commune associée tout en gardant son nom et en ayant un maire délégué<ref>Arrêté préfectoral du 21 décembre 1973 portant modifications aux circonscriptions administratives territoriales (fusion de communes), ''Journal officiel de la République française'',‎ 106{{e}} année, n° 0030 du 3 février 1974, Imprimerie des Journaux officiels (Paris), p. 1284</ref>{{,}}<ref name="cport-1996-sthilaire">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|99-102}}</ref>. Elle se trouve alors dans le canton [[Canton de Vihiers|de Vihiers]] (Vihiers en 1793 et 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement de Saumur|de Saumur]]<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Saint-Hilaire-du-Bois'', 2007</ref>.


Un nouveau regroupement intervient le {{date|1{{er}} janvier [[2016]]}} avec la création de la [[Création de la nouvelle commune de Lys-Haut-Layon (2016)|commune nouvelle]] de [[Lys-Haut-Layon]]. Saint-Hilaire-du-Bois reprend ses limites d'avant 1974 et devient une commune déléguée de la nouvelle commune<ref>Préfecture de Maine-et-Loire, ''Arrêté préfectoral n° DRCL-BCL-2015-96'', du 18 décembre 2015 — Voir [[création de la nouvelle commune de Lys-Haut-Layon (2016)]].</ref>.


'''Notes'''
Jusqu'alors, l'ensemble Vihiers-Saint Hilaire-Le Voide est membre de la communauté de communes [[Communauté de communes du Vihiersois-Haut-Layon|du Vihiersois-Haut-Layon]], et se trouve dans le canton [[Canton de Cholet-2|de Cholet-2]], après disparition de celui [[Canton de Vihiers|de Vihiers]], et l'arrondissement [[Arrondissement de Saumur|de Saumur]]<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Vihiers'', 2007</ref>.
 
Son code commune (Insee) est 49286 et son code postal est 49310. Ses habitants se nomment Saint-Hilairois, Saint-Hilairoise<ref>Mairie de Lys-Haut-Layon, ''Saint-Hilaire-du-Bois'', décembre 2019</ref>. Sa population est de {{unité|1877|habitants}} en 1968 et de {{formatnum:1375}} en 2015<ref name="ehess" />{{,}}<ref>[[Population de Maine-et-Loire]] ([[Population de Maine-et-Loire/1793|1793]], [[Population de Maine-et-Loire/1800|1800]], [[Population de Maine-et-Loire/2015|2015]])</ref>.
 
== Histoire et patrimoine ==
Saint-Hilaire-du-Bois se trouvait sur les grands chemins de Châtillon et de Thouars. Elle est mentionnée au {{XIs}} sous le nom de ''[[Hilaire|Parochia sancti Hilarii]]''. C'est le siège d'un [[Glossaire#D|doyenné]] jusqu'au {{XIe}} s., déplacé ensuite à Vihiers à la construction de son château. La terre a pour seigneurs au Moyen Âge les barons de [[Vezins]] et la seigneurie du [[Château du Coudray-Montbault|Coudray-Montbault]] relève de [[Maulévrier]]. Son histoire se confond ensuite avec celle de [[Vihiers]]. Au {{XVIIIs}}, elle dépend de l'élection et des aides de Montreuil-Bellay, du ressort judiciaire d'Angers hors mis plusieurs quartiers qui dépendent de Saumur<ref name="cport-1996-sthilaire" />.
 
Éléments du patrimoine<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Vihiers)'', 2012</ref>{{,}}<ref name="cport-1996-sthilaire" /> :
* [[Château du Coudray-Montbault]] (inscrit et classé MH), des {{XVIe}} et {{XVIIIs}}s<ref name="cport-1965-p831">Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), {{p.|831-832}} (Coudray-Montbault)</ref> ;
* Église Saint-Hilaire, remonte danss son ensemble au {{XIs}}, puis est restaurée au {{XVIIIe}} et agrandie au {{XIXe}} ;
* La Motte-des-Fées, ancienne motte féodale ;
* Prieuré d'Augustins Saint-Jacques Saint-Fort, au Coudray-Montbault, des {{XIIe}}, {{XVe}}, {{XVIe}}, {{XVIIIe}} et {{XIXs}}s, classé partiellement MH<ref name="cport-1965-p831" />.
 
On y compte plusieurs moulins au {{XIXs}}, tous abandonnés au début du {{XXs}}<ref name="cport-1965-p831" />.
 
== Espace et territoire ==
La commune de bocage de Saint-Hilaire-du-Bois (Maine-et-Loire) s'étend sur {{unité|33.51|km|2}} ({{unité|3351|hectares}}) sur de hauts plateaux découpés par le Lys<ref>Dictionnaire Célestin Port, t. IV de l'édition révisée de 1996, ''op. cit.'', p. 763 (Vihiers) : Vihiers 234 ha, St-Hilaire 3251 ha, Le Voide 2314 ha.<br>3252 ha, p. 99 du t. IV du dictionnaire Célestin Port, ''op. cit.'' (St-Hilaire).<br>Le site de la mairie de Lys-Haut-Layon indique 3351 ha (décembre 2019).</ref>, et son territoire se situe dans les Mauges, sur l'unité paysagère du plateau des Mauges<ref>''Atlas des paysages de Maine et Loire'', voir [[Liste des unités paysagères de Maine-et-Loire|unités paysagères]].</ref>. Le Lys traverse la commune, du sud-ouest au nord-est<ref name="cport-1996-sthilaire" />.
 
La commune est desservie de 1896 à 1946 par le [[Petit-Anjou]] (ligne Cholet-Saumur)<ref name="cport-1965-p831" />.
 
[[File:vihiers chateau coudraymonbault 2008a.jpg|center|thumb|alt=Photographie du château du Coudray-Montbault.|Château du Coudray-Montbault]]
 
== Célestin Port (1878) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Saint-Hilaire-du-Bois dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1878<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau (Angers), 1878, p. 388-389</ref> :
 
{{citation|'''
Saint-Hilaire-du-Bois''', canton de Vihiers
(3 kil.), arr. de Saumur (43 kil.) ; — à 5O kil.
d’Angers. — ''Parochia sancti Hilarii'' 1078
(Cartul. de St-Jouin, p. 22). — ''Parochia sancti''
''Hilarii de Bosco'' 1293 (E 802). — Sur de hauts
plateaux découpés par le Lys et ses affluents, —
entre Vihiers, Montilliers (7 kil.) et Cernusson
(7 kil.) au N., le Voide (5 kil.) au N.-E., Saint-Paul-du-Bois
(5 kil. 1/2) au S., les Cerqueux-sous-Passayant
(6 kil.), Cernusson à l’E., Coron
(9 kil.) à l’O., la Plaine (9 kil.) au S.-O.
 
Par le centre du territoire monte directement
du S.-O. la route départementale de Châtillon à
Vihiers, qui se brise, en inclinant vers N., dans
le bourg même. Dans la partie orientale, passe à
2 kil. 600 mèt. de l’église, la route départementale
de Niort à Angers, empruntée durant presque
tout son parcours sur le territoire par le chemin
de grande communicat. de Vihiers à Thouars, qui
s’en détache eu se continuant vers S.-E. — A
l’opposé, la roule nationale de Saumur aux
Sables dessert l’extrême confin N.-O., confondue
avec la route de Saumur à Nantes, qui s’en
détache vers N.-O., au point même où aborde
un chemin vicinal, qui franchit la Lys, traverse
le bourg et rejoint à l’E. la route de Niort.
 
La Lys, qui forme quelque temps une bordure
sinueuse vers O., pénètre de l’O. à l’E. et se
replie vers N. à un kil. du bourg jusqu’à son
passage sons la route de Saumur, — grossie à
gauche par le ruis. de la Lansonnière, à droite
par le ruiss. de Beloup, qui forment limites entre
Coron. — Y naît le ruiss. du Pont-Moreau, affluent
du Layon.
 
En dépendent de nombreux ham. et vill. que
les recensements groupent dans les cantons du
Bourneau (40 mais., 187 hab.), des Amions
(30 mais., 169 hab.), de la Quartrèche (11 mais.,
71 hab.), du Plessis (30 mais., 116 hab.), de la
Guichardière (38 mais., 132 hab.), du Domino
(62 mais., 234 hab.), sans autre château que le
Coudray-Montbault.
 
Superficie : Avant 1854 elle comprenait
4,080 hect., s’étendant jusqu’à l’entrée du bourg
des Cerqueux et enveloppant à demi Vihiers. La
loi du 29 juin 1854 lui a enlevé au profit des
Cerquenx, 744 hectares, — lui laissant encore
3,335 hect. 31 ares 50 centiares.
 
Population : 217 feux, 990 hab. en 1720-1726.
— 250 feux, 1,427 hab. en 1789. —
1,356 hab. en 1831. — 1,383 hab, en 1841. —
1,573 hab. en 1851. — 1,456 hab. en 1856, par
suite de la réduction du territoire. — 1,514 hab.
en 1861. — 1,483 hab. en 1866. — 1,362 hab. en
1872. — 1,352 hab. en 1876, — en développement
continu pendant 30 ans, qui paraît arrêté
depuis 15 ans.
 
Le bourg (134 mais., 145 mén., 443 hab.) se
groupait primitivement à l’entour de l’église, à
l’O. de la route sur laquelle s’alignent les maisons
neuves uniformes, basses, les angles bordés de
briques sombres, le tout chargé de briques ronges.
 
Nul commerce que de productions agricoles et
de bestiaux engraissés.
 
Perception et Bureau de poste de Vihiers.
 
La Mairie occupe, dans un jardin, un petit
pavillon, d’ailleurs propre et bien tenu, où le
cabinet du maire est installé dans une armoire,
— avec table et rayons à l’intérieur, — qui
s’ouvre sur un côté et de l’autre est éclairé par
un étroit carreau.
 
Ecole laïque de garçons. — Ecole de filles
(Sœurs de la Salle-de-Vihiers). — Salle d’asile
constriite en 1874.
 
L’Eglise, dédiée à St Hilaire (succursale,
30 septembre 1807), conservait jusqu’à ces dernières
années son portail roman, relié par des
assises de pierre en arête de poisson (XI{{e}} s.). Une
restauration en 1864 a transformé et allongé la
nef, ne laissant debout que les derniers murs au
pied du clocher et le chœur terminé en pignon,
le fond éclairé à peine d’une longue et étroite fenêtre,
sans moulure, toute la partie ancienne construite
en petit appareil de blocs de schiste irréguliers,
régulièrement alignés dans un lit de ciment.
 
Le territoire est un des centres les plus anciennement
habités, quoiqu’il n’y subsiste aucune
trace antique. La haute motte, dit la Motte-des-Fées,
dont le pied vers l’O. se prolonge en
pente abrupte jusqu’à la Lys, V. t. II. p. 751, col. 2,
a fourni matière à force légendes populaires, qui
y voient un repaire de fées impénétrable, une
cache de trésors. Bodin et d’autres après lui en
ont fait une tombelle celtique. Ce n’est à vrai dire
qu’un soulèvement naturel de rocher, exploité en
partie vers N. et que contourne un étroit sentier
jusqu’à une double plate-forme inégale, où nul
vestige historique n’a jamais été rencontré. —
Les grands chemins de Châtillon et de Thouars
se rencontraient sous l’église, dont la fondation
doit dater des premiers âges de la prédication
chrétienne. L’on sait que jusqu’au XI{{e}} s. elle fut
le siège d’un doyenné transporté à Vihiers,
lors de la fondation du château par les comtes
(1016). La cure resta par suite une annexe du
Doyenné de Vihiers. — « L’houstel, maison,
court, jardrins, dove, vivier, ... appelé le
Doyenné » joignait l’église et le cimetière,
et d’autre part le grand chemin de la Salle-de-Vihiers.
Dans un champ, près le bourg, on connaît
encore la Cave-au-Doyen, bordée d’un
banc circulaire de pierre avec voûte et autel.
L’entrée en a été seulement recouverte vers 1855
de branchages et d’une couche de terre.
 
Les registres de la paroisse ne remontent pas
avant 1751. — Curés-doyens : Pierre Martineau,
1594. — Charles Coiscault, 1624,
1642. — Bouchiron, 1669. — Louis-Aimé
Moreau, 1751. † le 30 janvier 1786, âgé de
59 ans. — Jacques-Joseph Prudhomme, mars
1786, déporté en Espagne en septembre 1792. —
J. Regnard, installé constitutionnellement au
simple titre de curé.
 
Y meurt le 5 novembre 1751 Marie Girard,
veuve de Jean Courneau, âgée de 90 ans passés,
« dont la mémoire, — dit l’acte de sépulture, —
doit être précieuse à la paroisse par l’établissement
des écoles pour les filles et du soin des
pauvres malades. »
 
La paroisse n’a pas d’autre histoire que celle
de la baronnie de Vihiers où elle se confond. —
A l’extrémité vers N. s’y élevait le prieuré du Coudray-Montbault,
V. ''ce mot''. — Elle dépendait du
diocèse de Poitiers jusqu’en 1307, du diocèse de
Maillezais jusqu’en 1648 et plus tard du diocèse
de la Rochelle, de l’Election et des Aides de Montreuil-Bellay,
du ressort judiciaire d’Angers, fors
les quartiers du Plessis, des Amiens, des Plaudières
et partie du Domino, c’est-à-dire, la partie
à l’E. de l’anc. route de Châtillon, qui ressortissait
de Saumur ; — du District de Montreuil-Bellay
en 1788, de Vihiers en 1790. — A peine s’il y
reste trace aujourd’hui des bois qui la recouvraient
autrefois, comme le rappelle son nom. —
La commune était menacée en l’an X d’être réunie
à Vihiers.
 
Maires : Louis Gentil, précédemment agent
municipal, 1{{er}} fructidor an VIII. — François
Chalet, 2 janvier 1808. — Louis Guilbault,
8 juin 1816. — Marc Rabier, 9 mai 1826. —
Chalet, 2 février 1831. — René Bourgeois,
janvier 1835, † le 15 juin suivant. — Franç. Guilbault,
3 septembre 1835, installé le 20, † le 12
avril 1841. —Jean Bodet, installé le 13 juin 1841.
— Jean Poupard, 22 janvier 1859, installé le
1{{er}} février. — Maurat, 1865, en fonctions, 1877.
<small>Arch. de M.-et-L. G 193. — Arch. commun. Et-C. — Mss. 923. — Thibaudeau, ''Hist. du Poitou'', édit. 1840, t. I, p. 422. — Cartul. de St-Jouin de Marnes, p. III et 22. — ''Répert. arch.'', 1860, p. 5. — Pour les localités, voir Guilleron, la Grande-Carrée, le Coudray-Montbault, la Télachère, le Domino, etc.</small> }}
 
== Notes ==
{{Références}}
{{Références}}
: Les [[Hilaire|formes anciennes]] du nom.




{{Commune à compléter}}
{{BasPage CommunesAnciennes}}


[[Catégorie:Quartier]]
[[Catégorie:Commune déléguée]]
[[Catégorie:Commune disparue au XXe]]
[[Catégorie:Mauges]]
[[Catégorie:Saint-Hilaire-du-Bois]]

Dernière version du 25 septembre 2025 à 17:06

Saint-Hilaire-du-Bois
(commune déléguée)
Département Maine-et-Loire
Territoire Mauges
Commune Lys-Haut-Layon
Note(s) Regroupement
de 1974 et 2016
Situation dans le département

Situer sur OpenStreetmap

Aide à la rédaction.
Anciennes communes

Saint-Hilaire-du-Bois est une ancienne commune de l'ouest de la France, qui se situe dans le département de Maine-et-Loire (49), au sud-ouest de Vihiers. Elle est intégrée depuis 2016 à Lys-Haut-Layon dans laquelle elle est une commune déléguée.

Ses habitants se nomment les Saint-Hilairois(es).


Situation administrative

Saint-Hilaire-du-Bois et Le Voide sont rattachées en 1974 à Vihiers (fusion association, arrêté du 21 décembre 1973). Saint-Hilaire devient une commune associée tout en gardant son nom et en ayant un maire délégué[1],[2]. Elle se trouve alors dans le canton de Vihiers (Vihiers en 1793 et 1801) et l'arrondissement de Saumur[3].

Un nouveau regroupement intervient le 1er janvier 2016 avec la création de la commune nouvelle de Lys-Haut-Layon. Saint-Hilaire-du-Bois reprend ses limites d'avant 1974 et devient une commune déléguée de la nouvelle commune[4].

Jusqu'alors, l'ensemble Vihiers-Saint Hilaire-Le Voide est membre de la communauté de communes du Vihiersois-Haut-Layon, et se trouve dans le canton de Cholet-2, après disparition de celui de Vihiers, et l'arrondissement de Saumur[5].

Son code commune (Insee) est 49286 et son code postal est 49310. Ses habitants se nomment Saint-Hilairois, Saint-Hilairoise[6]. Sa population est de 1 877 habitants en 1968 et de 1 375 en 2015[3],[7].

Histoire et patrimoine

Saint-Hilaire-du-Bois se trouvait sur les grands chemins de Châtillon et de Thouars. Elle est mentionnée au XIe siècle sous le nom de Parochia sancti Hilarii. C'est le siège d'un doyenné jusqu'au XIe s., déplacé ensuite à Vihiers à la construction de son château. La terre a pour seigneurs au Moyen Âge les barons de Vezins et la seigneurie du Coudray-Montbault relève de Maulévrier. Son histoire se confond ensuite avec celle de Vihiers. Au XVIIIe siècle, elle dépend de l'élection et des aides de Montreuil-Bellay, du ressort judiciaire d'Angers hors mis plusieurs quartiers qui dépendent de Saumur[2].

Éléments du patrimoine[8],[2] :

  • Château du Coudray-Montbault (inscrit et classé MH), des XVIe et XVIIIe siècles[9] ;
  • Église Saint-Hilaire, remonte danss son ensemble au XIe siècle, puis est restaurée au XVIIIe et agrandie au XIXe ;
  • La Motte-des-Fées, ancienne motte féodale ;
  • Prieuré d'Augustins Saint-Jacques Saint-Fort, au Coudray-Montbault, des XIIe, XVe, XVIe, XVIIIe et XIXe siècles, classé partiellement MH[9].

On y compte plusieurs moulins au XIXe siècle, tous abandonnés au début du XXe siècle[9].

Espace et territoire

La commune de bocage de Saint-Hilaire-du-Bois (Maine-et-Loire) s'étend sur 33,51 km2 (3 351 hectares) sur de hauts plateaux découpés par le Lys[10], et son territoire se situe dans les Mauges, sur l'unité paysagère du plateau des Mauges[11]. Le Lys traverse la commune, du sud-ouest au nord-est[2].

La commune est desservie de 1896 à 1946 par le Petit-Anjou (ligne Cholet-Saumur)[9].

Photographie du château du Coudray-Montbault.
Château du Coudray-Montbault

Célestin Port (1878)

Saint-Hilaire-du-Bois dans le dictionnaire Célestin Port de 1878[12] :

«  Saint-Hilaire-du-Bois, canton de Vihiers (3 kil.), arr. de Saumur (43 kil.) ; — à 5O kil. d’Angers. — Parochia sancti Hilarii 1078 (Cartul. de St-Jouin, p. 22). — Parochia sancti Hilarii de Bosco 1293 (E 802). — Sur de hauts plateaux découpés par le Lys et ses affluents, — entre Vihiers, Montilliers (7 kil.) et Cernusson (7 kil.) au N., le Voide (5 kil.) au N.-E., Saint-Paul-du-Bois (5 kil. 1/2) au S., les Cerqueux-sous-Passayant (6 kil.), Cernusson à l’E., Coron (9 kil.) à l’O., la Plaine (9 kil.) au S.-O.

Par le centre du territoire monte directement du S.-O. la route départementale de Châtillon à Vihiers, qui se brise, en inclinant vers N., dans le bourg même. Dans la partie orientale, passe à 2 kil. 600 mèt. de l’église, la route départementale de Niort à Angers, empruntée durant presque tout son parcours sur le territoire par le chemin de grande communicat. de Vihiers à Thouars, qui s’en détache eu se continuant vers S.-E. — A l’opposé, la roule nationale de Saumur aux Sables dessert l’extrême confin N.-O., confondue avec la route de Saumur à Nantes, qui s’en détache vers N.-O., au point même où aborde un chemin vicinal, qui franchit la Lys, traverse le bourg et rejoint à l’E. la route de Niort.

La Lys, qui forme quelque temps une bordure sinueuse vers O., pénètre de l’O. à l’E. et se replie vers N. à un kil. du bourg jusqu’à son passage sons la route de Saumur, — grossie à gauche par le ruis. de la Lansonnière, à droite par le ruiss. de Beloup, qui forment limites entre Coron. — Y naît le ruiss. du Pont-Moreau, affluent du Layon.

En dépendent de nombreux ham. et vill. que les recensements groupent dans les cantons du Bourneau (40 mais., 187 hab.), des Amions (30 mais., 169 hab.), de la Quartrèche (11 mais., 71 hab.), du Plessis (30 mais., 116 hab.), de la Guichardière (38 mais., 132 hab.), du Domino (62 mais., 234 hab.), sans autre château que le Coudray-Montbault.

Superficie : Avant 1854 elle comprenait 4,080 hect., s’étendant jusqu’à l’entrée du bourg des Cerqueux et enveloppant à demi Vihiers. La loi du 29 juin 1854 lui a enlevé au profit des Cerquenx, 744 hectares, — lui laissant encore 3,335 hect. 31 ares 50 centiares.

Population : 217 feux, 990 hab. en 1720-1726. — 250 feux, 1,427 hab. en 1789. — 1,356 hab. en 1831. — 1,383 hab, en 1841. — 1,573 hab. en 1851. — 1,456 hab. en 1856, par suite de la réduction du territoire. — 1,514 hab. en 1861. — 1,483 hab. en 1866. — 1,362 hab. en 1872. — 1,352 hab. en 1876, — en développement continu pendant 30 ans, qui paraît arrêté depuis 15 ans.

Le bourg (134 mais., 145 mén., 443 hab.) se groupait primitivement à l’entour de l’église, à l’O. de la route sur laquelle s’alignent les maisons neuves uniformes, basses, les angles bordés de briques sombres, le tout chargé de briques ronges.

Nul commerce que de productions agricoles et de bestiaux engraissés.

Perception et Bureau de poste de Vihiers.

La Mairie occupe, dans un jardin, un petit pavillon, d’ailleurs propre et bien tenu, où le cabinet du maire est installé dans une armoire, — avec table et rayons à l’intérieur, — qui s’ouvre sur un côté et de l’autre est éclairé par un étroit carreau.

Ecole laïque de garçons. — Ecole de filles (Sœurs de la Salle-de-Vihiers). — Salle d’asile constriite en 1874.

L’Eglise, dédiée à St Hilaire (succursale, 30 septembre 1807), conservait jusqu’à ces dernières années son portail roman, relié par des assises de pierre en arête de poisson (XIe s.). Une restauration en 1864 a transformé et allongé la nef, ne laissant debout que les derniers murs au pied du clocher et le chœur terminé en pignon, le fond éclairé à peine d’une longue et étroite fenêtre, sans moulure, toute la partie ancienne construite en petit appareil de blocs de schiste irréguliers, régulièrement alignés dans un lit de ciment.

Le territoire est un des centres les plus anciennement habités, quoiqu’il n’y subsiste aucune trace antique. La haute motte, dit la Motte-des-Fées, dont le pied vers l’O. se prolonge en pente abrupte jusqu’à la Lys, V. t. II. p. 751, col. 2, a fourni matière à force légendes populaires, qui y voient un repaire de fées impénétrable, une cache de trésors. Bodin et d’autres après lui en ont fait une tombelle celtique. Ce n’est à vrai dire qu’un soulèvement naturel de rocher, exploité en partie vers N. et que contourne un étroit sentier jusqu’à une double plate-forme inégale, où nul vestige historique n’a jamais été rencontré. — Les grands chemins de Châtillon et de Thouars se rencontraient sous l’église, dont la fondation doit dater des premiers âges de la prédication chrétienne. L’on sait que jusqu’au XIe s. elle fut le siège d’un doyenné transporté à Vihiers, lors de la fondation du château par les comtes (1016). La cure resta par suite une annexe du Doyenné de Vihiers. — « L’houstel, maison, court, jardrins, dove, vivier, ... appelé le Doyenné » joignait l’église et le cimetière, et d’autre part le grand chemin de la Salle-de-Vihiers. Dans un champ, près le bourg, on connaît encore la Cave-au-Doyen, bordée d’un banc circulaire de pierre avec voûte et autel. L’entrée en a été seulement recouverte vers 1855 de branchages et d’une couche de terre.

Les registres de la paroisse ne remontent pas avant 1751. — Curés-doyens : Pierre Martineau, 1594. — Charles Coiscault, 1624, 1642. — Bouchiron, 1669. — Louis-Aimé Moreau, 1751. † le 30 janvier 1786, âgé de 59 ans. — Jacques-Joseph Prudhomme, mars 1786, déporté en Espagne en septembre 1792. — J. Regnard, installé constitutionnellement au simple titre de curé.

Y meurt le 5 novembre 1751 Marie Girard, veuve de Jean Courneau, âgée de 90 ans passés, « dont la mémoire, — dit l’acte de sépulture, — doit être précieuse à la paroisse par l’établissement des écoles pour les filles et du soin des pauvres malades. »

La paroisse n’a pas d’autre histoire que celle de la baronnie de Vihiers où elle se confond. — A l’extrémité vers N. s’y élevait le prieuré du Coudray-Montbault, V. ce mot. — Elle dépendait du diocèse de Poitiers jusqu’en 1307, du diocèse de Maillezais jusqu’en 1648 et plus tard du diocèse de la Rochelle, de l’Election et des Aides de Montreuil-Bellay, du ressort judiciaire d’Angers, fors les quartiers du Plessis, des Amiens, des Plaudières et partie du Domino, c’est-à-dire, la partie à l’E. de l’anc. route de Châtillon, qui ressortissait de Saumur ; — du District de Montreuil-Bellay en 1788, de Vihiers en 1790. — A peine s’il y reste trace aujourd’hui des bois qui la recouvraient autrefois, comme le rappelle son nom. — La commune était menacée en l’an X d’être réunie à Vihiers.

Maires : Louis Gentil, précédemment agent municipal, 1er fructidor an VIII. — François Chalet, 2 janvier 1808. — Louis Guilbault, 8 juin 1816. — Marc Rabier, 9 mai 1826. — Chalet, 2 février 1831. — René Bourgeois, janvier 1835, † le 15 juin suivant. — Franç. Guilbault, 3 septembre 1835, installé le 20, † le 12 avril 1841. —Jean Bodet, installé le 13 juin 1841. — Jean Poupard, 22 janvier 1859, installé le 1er février. — Maurat, 1865, en fonctions, 1877.

Arch. de M.-et-L. G 193. — Arch. commun. Et-C. — Mss. 923. — Thibaudeau, Hist. du Poitou, édit. 1840, t. I, p. 422. — Cartul. de St-Jouin de Marnes, p. III et 22. — Répert. arch., 1860, p. 5. — Pour les localités, voir Guilleron, la Grande-Carrée, le Coudray-Montbault, la Télachère, le Domino, etc. »

Notes

  1. Arrêté préfectoral du 21 décembre 1973 portant modifications aux circonscriptions administratives territoriales (fusion de communes), Journal officiel de la République française,‎ 106e année, n° 0030 du 3 février 1974, Imprimerie des Journaux officiels (Paris), p. 1284
  2. a b c et d Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. IV (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 99-102
  3. a et b École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Saint-Hilaire-du-Bois, 2007
  4. Préfecture de Maine-et-Loire, Arrêté préfectoral n° DRCL-BCL-2015-96, du 18 décembre 2015 — Voir création de la nouvelle commune de Lys-Haut-Layon (2016).
  5. École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Vihiers, 2007
  6. Mairie de Lys-Haut-Layon, Saint-Hilaire-du-Bois, décembre 2019
  7. Population de Maine-et-Loire (1793, 1800, 2015)
  8. Ministère de la Culture, Base Mérimée (Vihiers), 2012
  9. a b c et d Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. I (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), p. 831-832 (Coudray-Montbault)
  10. Dictionnaire Célestin Port, t. IV de l'édition révisée de 1996, op. cit., p. 763 (Vihiers) : Vihiers 234 ha, St-Hilaire 3251 ha, Le Voide 2314 ha.
    3252 ha, p. 99 du t. IV du dictionnaire Célestin Port, op. cit. (St-Hilaire).
    Le site de la mairie de Lys-Haut-Layon indique 3351 ha (décembre 2019).
  11. Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
  12. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau (Angers), 1878, p. 388-389
Les formes anciennes du nom.