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En 1901, Julien Bessonneau regroupe toutes les manufactures de chanvre d'Angers<ref>Mairie d'Angers, [http://www.angers.fr/index.php?id=51249 1919 - Bessonneau], consulté le 16 novembre 2015.</ref>, qui étaient au nombre de neuf en 1847, en une société unique, la ''Société anonyme des Filatures, Corderies et Tissages d'Angers''. C'est un administrateur hors pair qui finira par détenir 60 % du capital de la nouvelle société. Il crée une caisse de secours pour les ouvriers, des crèches (car le personnel est essentiellement féminin avec de faibles salaires), une harmonie musicale et des équipements sportifs. Mais ses ouvriers appelaient l'usine ''Goussepain'', en raison de leurs faibles salaires qui leur permettaient tout juste de se nourrir d'un quignon de pain frotté à l'ail. | En 1901, Julien Bessonneau regroupe toutes les manufactures de chanvre d'Angers<ref>Mairie d'Angers, [http://www.angers.fr/index.php?id=51249 1919 - Bessonneau], consulté le 16 novembre 2015.</ref>, qui étaient au nombre de neuf en 1847, en une société unique, la ''Société anonyme des Filatures, Corderies et Tissages d'Angers''. C'est un administrateur hors pair qui finira par détenir 60 % du capital de la nouvelle société. Il crée une caisse de secours pour les ouvriers, des crèches (car le personnel est essentiellement féminin avec de faibles salaires), une harmonie musicale et des équipements sportifs. Mais ses ouvriers appelaient l'usine ''Goussepain'', en raison de leurs faibles salaires qui leur permettaient tout juste de se nourrir d'un quignon de pain frotté à l'ail. | ||
À sa mort, en 1916, son empire industriel passe en succession à son fils Julien Bessonneau (1880-1960), qui devra démissionner en 1921. Il sera aussi député de la 1{{re}} circonscription de Maine-et-Loire de 1919 à 1924<ref>Assemblée nationale, [http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=763 Julien Bessonneau (1880 - 1960)], consulté le 16 novembre 2015.</ref>. | |||
L'entreprise se diversifie : câbles électriques, maisons en bois préfabriquées à toits en ardoise de [[Trélazé]], hangars en bois pour l'aviation. | L'entreprise se diversifie : câbles électriques, maisons en bois préfabriquées à toits en ardoise de [[Trélazé]], hangars en bois pour l'aviation. | ||
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Fichier:Bessonneau - l illustration 9 fevrier 1918.jpg|[[Magazine L'Illustration du 9 février 1918 - Bessonneau|Annonce Bessonneau]]. | Fichier:Bessonneau - l illustration 9 fevrier 1918.jpg|[[Magazine L'Illustration du 9 février 1918 - Bessonneau|Annonce Bessonneau]]. | ||
Fichier:bessonneau angers usine du mail.jpg|L'usine du mail. | |||
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:* F. Lenel, S. Potiron, ''Historique des manufactures et usines de la société Bessonneau (1750-1920)'', Angers, éd. de l'Ouest, 1920, 311 p., 20 p. de pl. | :* F. Lenel, S. Potiron, ''Historique des manufactures et usines de la société Bessonneau (1750-1920)'', Angers, éd. de l'Ouest, 1920, 311 p., 20 p. de pl. | ||
:* Maurice Poperen, ''Filassiers, cordiers et toiliers d'Anjou'', 1981 ([http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb36602421s/PUBLIC notice BnF]). | :* Maurice Poperen, ''Filassiers, cordiers et toiliers d'Anjou'', 1981 ([http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb36602421s/PUBLIC notice BnF]). | ||
:* Jacques Bouvet, ''Bessonneau - Angers'', Angers, Société des études angevines, 2002, | :* Jacques Bouvet, ''Bessonneau - Angers'', Angers, Société des études angevines, 2002, 251 p. ([http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb40076569q/PUBLIC notice Bnf], ISBN 9782905570031). | ||
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Version du 27 août 2016 à 06:59
Société | Établissements Bessonneau |
Localisation | Angers (Maine-et-Loire, France) |
Secteur | Corderie. |
Créée en | 1901, fermée en 1974 |
Notes | Création en 1901 par l'industriel Julien Bessonneau. |
Entreprises angevines Les plus grandes Secteurs d'activités |
Les Établissements Bessonneau sont une activité implantée pendant près d'un siècle à Angers (Maine-et-Loire, région des Pays de la Loire), qui était spécialisée dans le tissage et le cordage à partir de la culture du chanvre.
La culture du chanvre en Anjou
Le chanvre a été cultivé en Anjou pendant plusieurs siècles, notamment dans les régions de Beaufort, Chalonnes et Montjean. Cette matière première était utilisée pour les textiles ainsi que pour la fabrication de cordages. D'après Jules Verne, le chanvre occupait 7 700 hectares de superficie pour une valeur de 4 millions de francs en 1876[1].
La culture du chanvre, les outils et les métiers associés ont laissé de nombreuses traces dans la toponymie et l'anthroponymie (noms de lieux et de personnes). Le festival de Fibres en musique, qui a lieu chaque année au mois d'août à Montjean-sur-Loire est organisé par d'anciens chanvriers et montre les gestes qui se pratiquaient pour confectionner les cordages pour la batellerie, depuis l'arrachage du chanvre jusqu'à la réalisation de cordes[2].
L'entreprise
L'entreprise a été créée par Julien Bessonneau (1842-1916). En 1869, il épouse la fille de son oncle maternel François Besnard, créateur en 1840 de la corderie du Mail, entreprise de cordes et de ficelles.
En 1901, Julien Bessonneau regroupe toutes les manufactures de chanvre d'Angers[3], qui étaient au nombre de neuf en 1847, en une société unique, la Société anonyme des Filatures, Corderies et Tissages d'Angers. C'est un administrateur hors pair qui finira par détenir 60 % du capital de la nouvelle société. Il crée une caisse de secours pour les ouvriers, des crèches (car le personnel est essentiellement féminin avec de faibles salaires), une harmonie musicale et des équipements sportifs. Mais ses ouvriers appelaient l'usine Goussepain, en raison de leurs faibles salaires qui leur permettaient tout juste de se nourrir d'un quignon de pain frotté à l'ail.
À sa mort, en 1916, son empire industriel passe en succession à son fils Julien Bessonneau (1880-1960), qui devra démissionner en 1921. Il sera aussi député de la 1re circonscription de Maine-et-Loire de 1919 à 1924[4].
L'entreprise se diversifie : câbles électriques, maisons en bois préfabriquées à toits en ardoise de Trélazé, hangars en bois pour l'aviation.
- En 1917, fabrique de câbles métalliques de la Commission des Ardoisières ; elle sera officiellement inaugurée le 27 décembre 1919 à Montrejeau ;
- Les petites maisons en bois préfabriquées[5]dont l'isolation n'était pas excellente, ont été livrées après-guerre dans de nombreuses cités ouvrières, comme celle de Batignolles[6] ;
- Les hangars démontables transportables ont été massivement utilisés pendant la première guerre mondiale, par le Royal Flying Corps[7].
1920 : Les établissements Bessonneau emploient 10 000 personnes à Angers. Les trois usines d'Angers couvrent plus de cinquante-neuf hectares, du Mail à la gare Saint-Laud. Des cartes postales anciennes permettent de revivre l'activité en usine et l'heure de la débauche. Il y avait aussi beaucoup d'employés à domicile. L'entreprise s'adjoint des services annexes : imprimerie, atelier de vannerie pour les expéditions.
1944 : L'usine de l'Ecce-Homo est détruite par les bombardements de mai. Un nouveau quartier prend sa place en 1947.
1964 : La mine des Malécots cesse son exploitation du charbon en 1964. Elle servait à alimenter les machineries de la fabrique Bessonneau depuis 1942. C'est aussi la fin de l'extraction du charbon en Anjou.
1966 : Fin de l'activité textile, suite à la concurrence des fibres synthétiques.
1974 : Fermeture définitive du secteur sidérurgique.
Témoignages
Galerie
Notes
Sur le même sujet
Bibliographie
- La Société anonyme de filatures, corderies et tissages d'Angers, anciennes maisons Bessonneau, Max Richard et Joubert Bonnaire réunies, 1910.
- F. Lenel, S. Potiron, Historique des manufactures et usines de la société Bessonneau (1750-1920), Angers, éd. de l'Ouest, 1920, 311 p., 20 p. de pl.
- Maurice Poperen, Filassiers, cordiers et toiliers d'Anjou, 1981 (notice BnF).
- Jacques Bouvet, Bessonneau - Angers, Angers, Société des études angevines, 2002, 251 p. (notice Bnf, ISBN 9782905570031).
Sources et annotations
- ↑ Extrait de l'ouvrage de la géographie de 1876 de Jules Verne (voir).
- ↑ De Fibres en musique, Site du festival, juin 2013.
- ↑ Mairie d'Angers, 1919 - Bessonneau, consulté le 16 novembre 2015.
- ↑ Assemblée nationale, Julien Bessonneau (1880 - 1960), consulté le 16 novembre 2015.
- ↑ Louis Le Bail, Bessonneau : les petites maisons en bois des Batignolles, du 10 juin 2011.
- ↑ Jacques Bouvet, Besonneau Angers, Société des Études Angevines, mars 2002, Archives municipales d’Angers, 13 Fi (albums de photographies).
- ↑ Wikipédia (en), Bessonneau hangar, version du 16 novembre 2016.