Beaufort-en-Vallée

De Wiki-Anjou
Beaufort-en-Vallée
(commune déléguée)
Département Maine-et-Loire
Territoire Baugeois
Commune Beaufort-en-Anjou
Note(s) Regroupement
du 1er janvier 2016
Situation dans le département

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Anciennes communes

Beaufort-en-Vallée est une ancienne commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de Maine-et-Loire (49), à l'est d'Angers, dans la vallée de l'Authion au sud-est de Mazé et au nord-ouest de Longué-Jumelles[1]. Elle est rattachée depuis 2016 à la commune de Beaufort-en-Anjou dont elle est le chef-lieu.

Ses habitants s'appellent les Beaufortais(es).


Situation administrative

Beaufort cède en 1821 une partie de son territoire, avec Les Rosiers-sur-Loire et Saint-Mathurin-sur-Loire, pour créer La Ménitré. En 1920, Beaufort devient Beaufort-en-Vallée (décret du 10 novembre)[2].

Un regroupement intervient au début 2016 entre les communes de Beaufort-en-Vallée et de Gée, donnant naissance à la commune nouvelle de Beaufort-en-Anjou, du nom de la commune la plus importante (« Beaufort ») associé à celui d'« Anjou ». Beaufort-en-Vallée devient une commune déléguée[3].

La commune de Beaufort-en-Vallée est jusqu'alors membre de la communauté de communes de Beaufort-en-Anjou, et se trouve dans l'arrondissement d'Angers (av. 1926 de Baugé) et le canton de Beaufort-en-Vallée, dont elle est bureau centralisateur.

Son code commune (Insee) est 49021 et son code postal est 49250. Ses habitants se nomment les Beaufortais et Beaufortaises. Sa population est de 5 390 habitants en 1999, 5 754 en 2006 et de 6 605 en 2015[4].

Histoire et patrimoine

Plusieurs vestiges préhistoriques recueillis sur le territoire témoignent d'une occupation ancienne. Une cité gallo-romaine est située du côté de Saint-Pierre-du-Lac, lieu de peuplement initial, au sud-ouest du bourg actuel. Au Moyen Âge, la seigneurie fait partie dès le Xe siècle du domaine comtal. La forêt comporte des droits d'usage qui favorise le défrichement. Un premier château est édifié au XIe, comme à Baugé, par Foulques Nerra. Les habitants se regroupent désormais autour du Beau-Fort (Bellum-Forte). Toute la butte est alors entourée de murailles. Le défrichement et l'assèchement de la vallée contribuent au XIIe siècle à la prospérité du pays. Un nouveau château est construit au XIVe siècle ; époque à laquelle la terre est érigée en vicomté puis en comté. René d'Anjou y séjourne régulièrement avec Jeanne de Laval, qui se plaisant dans cette ville, assura la prospérité des habitants en leur réservant les communaux par la charte du 2 mai 1971. Le château et ses abords sont clos d'une muraille jusqu'au XVIe. Le château est ensuite démantelé au siècle suivant[5].

Sous l'Ancien Régime, la ville est le siège de la sénéchaussée royale de Beaufort-en-Anjou[6].

Photographie du château.
Château de Beaufort-en-Vallée

Éléments du patrimoine[7] :

  • Les ruines du château de Beaufort-en-Vallée (inscrit MH), des XIVe et XVe siècles ;
  • Le château de la Blinière, des XVIe, XVIIIe et XIXe siècles ;
  • Les communs de l'Epinay, des XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles ;
  • L'ancien couvent des religieuses hospitalières de Saint-Joseph-de-la-Flèche (classé MH), des XVIIe et XVIIIe siècles ;
  • L'église Notre-Dame (inscrite MH), des XVIe et XIXe siècles, dont les vitraux ont été restaurés en 2021 par les Ateliers Barthe-Bordereau à Angers[8] ;
  • Les fermes de la Meurie (XVIe-XXe), des Sellandières (XVIe-XXe), de la Prise (XVIIe-XXe), de la Roussinière (XVIe-XIXe) ;
  • Les vestiges de la fortification d'agglomération, du XVIe siècle ;
  • Les halles aux Toiles, du XIXe siècle ;
  • L'hôpital dit l'Hôtel-Dieu, des XVIIe et XVIIIe siècles, « maison-Dieu » fondée par Jean et Jeanne Jouanneaux en 1412 pour succéder à une « aumosnerie » antérieure, affecté en 1995 à la mairie et à des logements[9] ;
  • Les maisons du 6 rue du Ragot ({{XVe-XIXe), 1 rue Dodin (XVIIIe), place de Halles (XVIe-XIXe), 3 rue de la Maladerie (XVIIIe-XIXe), 23 rue de la Maladerie (XVIIe-XXe), 28 rue de la Maladerie (XVIe-XIXe), 6 place Jeanne-de-Laval (XVIIIe), 2 rue aux Clercs (XVIe), 20 rue aux Clercs (XVIe-XXe), 2 rue de Bellevue (XVIIIe-XXe), 4 rue Palis (XVIe-XIXe), impasse de la Tête-Noire (XVIIIe), rue Tarin (XVIe-XVIIe), 11 rue Général-Leclerc (XVIIe-XVIIIe), 14 rue Général-Leclerc (XVIe-XIXe), 65 rue Général-Leclerc (XVIIe-XXe), du carrefour de Chardavoisne (XVIe-XXe), 1 rue des Marais (XVIe-XVIIe), 1 rue Sablonnière (XVIIe-XXe), 3 place Jean-Denais (XVIe-XVIIIe), etc ;
  • Le manoir de la Chapellière, des XVIIe, XIXe et XXe siècles ;
  • Le manoir de Monnet dit château de Monnet, des XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles ;
  • Le manoir de Princé (inscrit MH), des XVIe et XVIIe siècles ;
  • Les vestiges de l'ensemble textile, manufacture royale de toile à voile de Beaufort-en-Vallée, dans le bourg, des XVe, XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles ;
  • Le moulin à eau dit le Petit Moulin, des XVIe et XIXe siècles ;
  • L'ancien prieuré d'Avrillé, chapelle des XIVe et XVIIe siècle (classée MH).

Mention des ruines du château au XIXe siècle dans la carte de Victor Levasseur (1852).

L'église Notre-Dame comporte un orgue de tribune, reconstruit au XIXe (œuvre du facteur Louis Bonn) puis au XXe siècle, dont la partie instrumentale est classée au titre objet[10].

Communes dénommées Beaufort

On compte de nombreuses communes portant ce nom :

  • En France, « Beaufort » en Haute-Garonne, l'Hérault, l'Isère, le Jura, le Nord, le Pas-de-Calais, la Meuse, la Somme,
    « Beaufort-sur-Doron » en Savoie, « Beaufort-sur-Gervanne » dans la Drôme, « Montmorency-Beaufort » dans l'Aube, et « Chapdes-Beaufort » dans le Puy-de-Dôme.
  • Dans le monde, « Beaufort West » en Afrique du Sud, « Beaufort (Victoria) en Australie, « Beaufort » (Caroline du Nord) aux États-Unis, « Beaufort » (Caroline du Sud) aux États-Unis, « Beaufort » au Luxembourg.

Une douzaine sont réunies au sein de l'association Les Beaufort du monde[11].

Loisirs et culture

En 2015, Beaufort-en-Vallée compte plusieurs équipements sportifs comme le complexe omnisport des Esquisseaux, le gymnase de la Tannerie et celui de la Vallée, des courts de tennis, un plateau sportif, un stade, un terrain de football, etc[12].

La bibliothèque organise des animations comme des spectacles, des ateliers d'écriture, des résidences d'artistes, des lectures de contines, etc[13].

Le musée Joseph-Denais est un cabinet de curiosité, présentant divers objets allant de la Préhistoire à des œuvres contemporaines. Il a été constitué à son origine de dons de collections réunies par Joseph Denais, natif de la commune, dont la collection étrusque, une lampe en terre cuite[14],[15],[16],[17].

Espace et territoire

Beaufort-en-Vallée s'étend sur 35,66 km2 (3 566 hectares) et son altitude varie de 17 à 51 mètres[18]. Son territoire se partage entre le val d'Anjou et le plateau du Baugeois[19].

Agriculture : La ville se trouve dans le Val d'Authion, vaste zone agricole irriguée par la rivière de l'Authion. On trouvait autrefois dans la vallée de Beaufort une importante culture du chanvre et une industrie de tissage. À sa disparition, de nouvelles cultures sont créées, celle des portes-graines ; production de semences fouragères, potagères et florales. Au début du XXe siècle, les communes angevines qui cultivent le plus de porte-graines sont Saint-Mathurin, La Ménitré, Les Rosiers, Beaufort-en-Vallée, Mazé, Brain-sur-Authion, Corné, La Daguenière, La Bohalle, Andard, Saint-Clément-des-Levées, Saint-Martin-de-la-Place, Longué, Fontaine-Guérin, toutes situées sur la rive droite de la Loire. Dans les années 1960, Beaufort-en-Vallée est l'un des principaux centres de cette production, en partie exportée[5],[20]. Côté horticulture, on y trouve le siège de l'importante unité de production des pépinières Hortival Minier[21].

Randonnées : Les vallées de l'Authion et du Couasnon. Venant du village voisin de Longué-Jumelles, la rivière l'Authion traverse son territoire, et en marque sa limite Sud. Au delà c'est la commune de La Ménitré[22]. En aval de Gée, son affluent le Couasnon traverse également son territoire[23].

Beaufort-en-Vallée est dans le périmètre du parc naturel Loire-Anjou-Touraine, zone de préservation et de protection située entre Tours et Angers[24].

Localités aux alentours : Gée (2,4 km), Brion (4,3 km), Mazé (4,5 km), Fontaine-Guérin (5,6 km), La Ménitré (6,0 km), Saint-Georges-du-Bois (6,3 km), Fontaine-Milon (7,2 km), Le Thoureil (8,6 km), Saint-Mathurin-sur-Loire (8,6 km) et Chartrené (8,8 km)[25].

Notes

Bibliographie

• Jean-Marie Schio, Essai sur le patrimoine de Beaufort et la vallée : mémoires, BoD (Paris), 2021 (ISBN 978-2-322-26688-3)

Sources et annotations

  1. IGN et BRGM, Géoportail (Beaufort-en-Vallée 49), octobre 2012
  2. Décret du 10 novembre 1920, Bulletin des lois de la République française, 52e année, n° 338,‎ du 12 décembre 1920, p. 20482-20483
  3. Préfecture de Maine-et-Loire, Arrêté préfectoral n° DRCL-BCL-2015-99, du 18 décembre 2015 — Voir création de la nouvelle commune de Beaufort-en-Anjou (2016).
  4. Population de Maine-et-Loire (1793, 1800, 1999, 2006, 2015)
  5. a et b Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. I (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), p. 272-286
  6. Le trait d'union de Beaufort-en-Vallée, publication de la mairie de Beaufort-en-Vallée, juillet 2007, p. 1
  7. Ministère de la Culture, Base Mérimée (Beaufort-en-Vallée), 2012-2022
  8. Le Courrier de l'Ouest (Agathe Le Nueff), Beaufort-en-Anjou. Les vitraux de l'église Notre-Dame ont retrouvé leur éclat, 29 janvier 2022
  9. Julien Pierre, L'hôpital de Beaufort-en- Vallée (M.-et-L.) et ses archives : Brigitte Pipon, « L'Hôpital de Beaufort-en- Vallée » in 303 (Nantes), n° 47, 1996, dans Revue d'histoire de la pharmacie, 84ᵉ année, n° 311, 1996, p. 434
  10. Ministère de la Culture, Base Palissy - Orgue de tribune : partie instrumentale de l'orgue (PM49000426), 1993-2024
  11. Le Courrier de l'Ouest, Les Beaufort du monde unis, Édition du 8 janvier 2013
  12. Mairie de Beaufort-en-Vallée, Sport, 2013-2015
  13. Mairie de Beaufort-en-Vallée, Bibliothèque, 2013-2015
  14. Mairie de Beaufort-en-Vallée, Musée, 2013-2015
  15. Musée Joseph-Denais de Beaufort-en-Vallée, 2010-2019
  16. Dominique Frère, Les collections étrusques de deux musées de l'Ouest de la France : Beaufort-en-Vallée et Château-Gontier, dans Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, tome 103, numéro 4, 1996, p. 7-24
  17. Xavier Delestre, Contribution à l'étude des lampes antiques en forme de pied, dans Revue archéologique du Centre de la France, tome 18, fascicule 3-4, 1979, p. 175-176
  18. IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), données 2014 (altitude, superficie)
  19. Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
  20. I. Deguil, L'horticulture en Anjou, dans Annales de Géographie, t. 42, n° 240, 1933, p. 601-609
  21. Le Courrier de l'Ouest (Chloé Bossard), Hortival, du nouveau au jardin, édition du 25 juillet 2022, p. 4
  22. Authion (rivière), 2018
  23. Couasnon (rivière), 2013
  24. PNR Loire-Anjou-Touraine, 2012
  25. Lion1906 (Lionel Delvarre), Distances à partir de Beaufort-en-Vallée (49), juin 2010 — Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).

Ainsi que

Beaufort dans l'encyclopédie Diderot (1751).
Formes anciennes du nom.

Autres données

Liste des communes en 2015
Anciennes communes 2015
Populations 2012, en vigueur au 1er janvier 2015
Altitudes en 2014
Superficies en 2014
Divisions administratives et électorales en 2014