« Ren » : différence entre les versions

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(ren)
 
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Dans le glossaire de Verrier et Onillon : {{citation|Ren (Mj., Fu., By.). — Rien. En [[ein]] moins  
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de ''ren'', — en un rien de temps. <nowiki>||</nowiki> Pour ein  
de ''ren'', — en un rien de temps. \\ Pour ein  
moins de ''ren'' pour un peu. Ex. : Pour ein  
moins de ''ren'' pour un peu. Ex. : Pour ein  
moins de ren il illi arait foutu sus la [[goule]].  
moins de ren il illi arait foutu sus la [[goule]].  
<nowiki>||</nowiki> Br., Z. 134. Pour ein moindre ''ren'', — même  
\\ Br., Z. 134. Pour ein moindre ''ren'', — même  
sens, {{abréviation|c.-à-d.|c'est-à-dire}} pour le moindre rien. La locut. de  
sens, {{abréviation|c.-à-d.|c'est-à-dire}} pour le moindre rien. La locut. de  
Brissac est certainement la plus correcte. <nowiki>||</nowiki>
Brissac est certainement la plus correcte. \\
Ça ne consiste en ''ren'', — cela ne signifie rien.  
Ça ne consiste en ''ren'', — cela ne signifie rien.  
n'a pas d'importance. <nowiki>||</nowiki> Je vous remarcit'. —  
n'a pas d'importance. \\ Je vous remarcit'. —  
De ''ren'', — c.-à-d. il n'y a pas de quoi, cela  
De ''ren'', — c.-à-d. il n'y a pas de quoi, cela  
n'en vaut pas la peine. N. On dit Marcit',  
n'en vaut pas la peine. N. On dit Marcit',  
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remarcit' (R. O.). Cela doit se dire à Montsoreau,  
remarcit' (R. O.). Cela doit se dire à Montsoreau,  
où l'on abuse du t final fortement prononcé  
où l'on abuse du t final fortement prononcé  
(By.). <nowiki>||</nowiki> ''Ren'' de ''ren'', — rien du tout.  
(By.). \\ ''Ren'' de ''ren'', — rien du tout.  
<nowiki>||</nowiki> Personne. Ex. : J'en savais de ''ren'', ''ren'' ne  
\\ Personne. Ex. : J'en savais de ''ren'', ''ren'' ne  
me l'avait dit. J'ai appelé ; ''ren'' ne m'a répond.  
me l'avait dit. J'ai appelé ; ''ren'' ne m'a répond.  
<nowiki>||</nowiki> C'est ''ren'' de le dire, — c'est impossible  
\\ C'est ''ren'' de le dire, — c'est impossible  
à dire, cela dépasse ce qu'on pourrait  
à dire, cela dépasse ce qu'on pourrait  
dire. Ex. : Aile est sotte, c'est ''ren'' de le dire.  
dire. Ex. : Aile est sotte, c'est ''ren'' de le dire.  
On dit aussi : que c'est ren de le dire. <nowiki>||</nowiki> Très peu  
On dit aussi : que c'est ren de le dire. \\ Très peu  
— Ex. : Il n'est ''ren grand''. On dit aussi en ce  
— Ex. : Il n'est ''ren grand''. On dit aussi en ce  
sens : Il est grand de ''ren''. <nowiki>||</nowiki> Marque, au contraire,  
sens : Il est grand de ''ren''. \\ Marque, au contraire,  
l'admiration : Il est ''ren'' grand ! ''ren''  
l'admiration : Il est ''ren'' grand ! ''ren''  
bête ! — c.-à-d. Mais est-il grand, bête ; Il  
bête ! — c.-à-d. Mais est-il grand, bête ; Il  
n'est que ça grand, bête ; Il est ''ren'' que ça  
n'est que ça grand, bête ; Il est ''ren'' que ça  
grand, bête ! <nowiki>||</nowiki> ''Ren'' que, — seulement. Ex. :  
grand, bête ! \\ ''Ren'' que, — seulement. Ex. :  
A n'a ''ren'' qu'[[eine]] fille. — T'as ''ren'' qu'à [[buffer]]  
A n'a ''ren'' qu'[[eine]] fille. — T'as ''ren'' qu'à [[buffer]]  
pour que le feu s'éprenne. <nowiki>||</nowiki> Devenir à ''ren'', —  
pour que le feu s'éprenne. \\ Devenir à ''ren'', —  
tomber, se réduire à rien. <nowiki>||</nowiki> ''Ren'' que de, —  
tomber, se réduire à rien. \\ ''Ren'' que de, —  
à seulement. Ex. : ''Ren'' que de le voir il me  
à seulement. Ex. : ''Ren'' que de le voir il me  
put au nez. }}
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* Charles Ménière, ''Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes'', dans ''Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire'', Lachèse et Dolbeau (Angers), t. XXXVI, 1881, p. 503
* Charles Ménière, ''Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes'', dans ''Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire'', Lachèse et Dolbeau (Angers), t. XXXVI, 1881, p. 503
* Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, ''Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou'', Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 2, p. 198 (et [[Proverbes d'Anjou par A.-J. Verrier et R. Onillon|p. 511]])
* Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, ''Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou'', Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 2, p. 198 (et [[Proverbes d'Anjou par A.-J. Verrier et R. Onillon|p. 511]])
* Marc Leclerc, ''Rimiaux d'Anjou - Sixième édition'', Au bibliophile angevin André Bruel (Angers), 1926, p. 11, 15, 19, 21, etc.
* Marc Leclerc, ''Rimiaux d'Anjou - Sixième édition'', Au bibliophile angevin André Bruel (Angers), 1926, p. 11, 15, 19, 21, etc. ([[Rimiaux d'Anjou par M. Leclerc (livre)|lire]])
* Dominique Fournier, ''Mots d'galarne : dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui'', coll. ''Les gens d'ici'', Cheminements éditions (Le Coudray-Macouard), 1998, p. 66, 90, 109
* Dominique Fournier, ''Mots d'galarne : dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui'', coll. ''Les gens d'ici'', Cheminements éditions (Le Coudray-Macouard), 1998, p. 66, 90, 109



Version du 4 juin 2022 à 04:14


Parler angevin

Dictionnaire angevin

Mots concernant le parler angevin.

Aide à la rédaction


Parler angevin (dictionnaire)
 En Anjou

Entendu ici, mais pas que…
ren

Mot

Nom commun (masculin singulier) et pronom indéfini (masculin singulier invariable).

En Anjou, ren pour rien.

Traduction rien.

Proverbe : « De ren, il ne reveint ren. » (Verrier et Onillon, Proverbes)

Citation

Dans le glossaire de Verrier et Onillon : « Ren (Mj., Fu., By.). — Rien. En ein moins de ren, — en un rien de temps. \\ Pour ein moins de ren pour un peu. Ex. : Pour ein moins de ren il illi arait foutu sus la goule. \\ Br., Z. 134. Pour ein moindre ren, — même sens, c.-à-d. pour le moindre rien. La locut. de Brissac est certainement la plus correcte. \\ Ça ne consiste en ren, — cela ne signifie rien. n'a pas d'importance. \\ Je vous remarcit'. — De ren, — c.-à-d. il n'y a pas de quoi, cela n'en vaut pas la peine. N. On dit Marcit', mais je n'ai jamais entendu dire Je vous remarcit' (R. O.). Cela doit se dire à Montsoreau, où l'on abuse du t final fortement prononcé (By.). \\ Ren de ren, — rien du tout. \\ Personne. Ex. : J'en savais de ren, ren ne me l'avait dit. J'ai appelé ; ren ne m'a répond. \\ C'est ren de le dire, — c'est impossible à dire, cela dépasse ce qu'on pourrait dire. Ex. : Aile est sotte, c'est ren de le dire. On dit aussi : que c'est ren de le dire. \\ Très peu — Ex. : Il n'est ren grand. On dit aussi en ce sens : Il est grand de ren. \\ Marque, au contraire, l'admiration : Il est ren grand ! ren bête ! — c.-à-d. Mais est-il grand, bête ; Il n'est que ça grand, bête ; Il est ren que ça grand, bête ! \\ Ren que, — seulement. Ex. : A n'a ren qu'eine fille. — T'as ren qu'à buffer pour que le feu s'éprenne. \\ Devenir à ren, — tomber, se réduire à rien. \\ Ren que de, — à seulement. Ex. : Ren que de le voir il me put au nez. »

Patois et parler angevin (ressources) Notes

  • Voir aussi grolle, marloquias, riflet, etc.
  • Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, dans Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, Lachèse et Dolbeau (Angers), t. XXXVI, 1881, p. 503
  • Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 2, p. 198 (et p. 511)
  • Marc Leclerc, Rimiaux d'Anjou - Sixième édition, Au bibliophile angevin André Bruel (Angers), 1926, p. 11, 15, 19, 21, etc. (lire)
  • Dominique Fournier, Mots d'galarne : dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui, coll. Les gens d'ici, Cheminements éditions (Le Coudray-Macouard), 1998, p. 66, 90, 109