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« Soulanger » : différence entre les versions

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  | libre = Fusion simple<br />du 1{{er}} octobre 1964
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'''Soulanger''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49), aujourd'hui intégrée à [[Doué-la-Fontaine]].
'''Soulanger''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) intégrée en 1964 à [[Doué-la-Fontaine]]. Elle se situe à l'ouest du bourg de Doué.




En 1964 Soulanger est réunie à Doué-la-Fontaine (fusion simple, arrêté du 1{{er}} octobre 1964). Son territoire s'étendait sur 918 hectares.
== Généralités ==
''[[Soulangé]]'' du {{XVIe}} au début du {{XIXe}}, puis ''Soulanger''<ref>Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 75</ref>. La commune est créée à la Révolution. Elle est réunie à Doué-la-Fontaine (fusion simple) le {{date|1{{er}} octobre [[1964]]}}<ref>''Arrêté préfectoral du 31 juillet 1964'', dans le ''Recueil des actes administratifs'' de la préfecture de Maine-et-Loire, 1964, p. 401.</ref>{{,}}<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|432-435}}</ref>.


Les écuries du [[château de Soulanger]], du {{XVIIIs}}, abritent aujourd'hui le musée [[Musée des anciens commerces de Doué-la-Fontaine|Aux anciens commerces]].
La commune de Soulanger se trouve jusqu'alors dans le canton [[Canton de Doué-la-Fontaine (ancien)|de Doué-la-Fontaine]] (Doué en 1793 et 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement de Saumur|de Saumur]]<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Douces'', 2007</ref>.


[[Fichier:Extérieur du musée.jpeg|thumb|left|alt=Photographie du musée.|Vue du musée]]
Sa population est de {{formatnum:1043}} habitants en 1793, 740 en 1876 et 676 en 1962<ref name="ehess" />.
{{clr|left}}


Soulanger est mentionnée au {{IXs}}. Au Moyen Âge, une grande partie du bourg est du domaine des bénédictins de Saint-Maur. Une autre partie est un fief dépendant de [[Concourson-sur-Layon|Concourson]]. Au {{XVIIIs}}, l'habitat est presque entièrement troglodytique. L'habitat de surface ne s'y développe qu'au début du {{XIXe}}<ref>Ministère de la Culture (Région Pays de la Loire), ''Base Mérimée - Ville [de Doué-la-Fontaine] (IA00033115)'', avant 1987</ref>. Un important château est édifié aux Basses-Minières à la fin du {{XVIIIe}} par Joseph-François Foullon<ref name="cport-1996" />.


Voir aussi les [[Soulangé|formes anciennes du nom]].
Patrimoine<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Doué-la-Fontaine)'', août 2012</ref> :
* la chapelle Saint-Gilles, des {{XIIe}}, {{XVIe}} et {{XIXs}} ;
* les vestiges du [[château des Basses Minières|château de Soulanger]] (ou château des Basses-Minières) (classé MH), du {{XVIIIs}}, et dont il ne reste plus que le soubassement et les écuries ;
* les maisons de vigneron des Douves ({{XVIIIe}}) et de la Petite-Bilange ({{XVIIe}}) ;
* l'ancien prieuré de Bénédictins dit l'Abbaye à Soulanger, des {{XVe}}, {{XVIIIe}} et {{XIXs}}s.


Sur le même sujet : [[La Chapelle-sous-Doué]], [[Douces]].
Les écuries (écuries Foullon) du château de Soulanger abritent depuis 1992 le musée [[Musée Aux anciens commerces de Doué-la-Fontaine|Aux anciens commerces]]<ref>Dict. Célestin Port 1996 (t. 4), ''op. cit.'', p. 435</ref>.


Soulanger s'étend sur {{unité|918|hectares}}<ref name="cport-1996" />.


{{Quartier à compléter}}
[[File:Extérieur du musée.jpeg|center|thumb|alt=Photographie du musée.|Vue du musée]]
 
== Célestin Port (1878) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Soulanger dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1878<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau libraires (Angers), 1878, pages 541 à 542</ref> :
 
{{citation|'''Soulangé''', canton de Doué (2 {{abréviation|kil.|kilomètres}}), arrond.
de Saumur (20 kil.) ; — à 39 kil. d’Angers. —
''In pago Andecavo in villa Sollemniaco'' 850
(Tardif, ''Cart. des Rois'', n° 162 — et Cartul.
de St-Maur, ch. 44). — ''Possessio Sollemniaci''
1125-1135 (Cartul. St-Maur, ch. 50). —
''Terra Solungiachi'' 1125-1135 (Ib., ch. 55). —
''In Sollempniaco territorio'' 1140 circa (Ibid.,
ch. 58). — ''Villa Sollempniaci in episcopio''
''Andegavensi'' 1124 (Ibid., ch. 67). — ''Solange''
1275 (G 449, f. 9). — ''Solengeium'' 1293 (H St-Maur).
— ''Selonge'' 1340 (G 1546), 1443 (E 520).
— ''La terre, maison, domaine et seigneurie''
''de Soullangé'' 1482 (H St-Maur). — ''Soulongé'' XVI-XVII{{e}}
s. (Doué, Et.-C.). — ''Soulangé'' 1802-1832
(Annuaires). — ''Soulanger'' 1833-1877 (Annuaires
et Postes). — Sur un haut plateau, — entre
[[Douces]] (3 kil. 1/2, à l’E., [[Doué]] à l’E. et au N.-E.,
[[Louresse]] (5 kil.) au N., [[Saint-Georges-sur-Layon|St-Georges-Châtelaison]]
(5 kil.) à l’O., [[Concourson-sur-Layon|Concourson]] (5 kil ) au S.
 
La route nationale de Saumur aux Sables, traverse
du {{abréviation|N.-E.|Nord-Est}} au S.-O. reliée au bourg (1 kil.)
par le chemin de grande communication de Chemillé
à Doué et par deux chemins vicinaux transversaux.
 
Le {{abréviation|ruiss.|ruisseau}} de la Fontaine-de-Doué forme limite
vers N. avec Louresse.
 
En dépendent, presque dans une méme
agglomération avec le bourg, les vill. et ham.
du Coin-Morton (53 {{abréviation|mais.|maisons}}, 115 {{abréviation|hab.|habitants}}), du Parc
(16 mais., 54 hab.), de l’Abbaye (20 mais., 56 h.),
de la Bilange (22 mais., 70 hab.). du Courtillet
(26 mais., 90 hab.), de la Crilloire (19 mais.,
61 hab.), des Granges (23 mais., 71 hab.), des
Marchais (9 mais., 25 hab.), des Carries (11 m.,
35 hab.), et à 7 ou 800 mèt., les vill. des Moulins
(25 mais., 75 hab.), des Minières (29 mais., 88 h.),
et deux ou trois fermes ou écarts.
 
Superficie : 918 {{abréviation|hect.|hectares}}, dont 130 hect. en
vignes et 2 hect. en bois.
 
Population : 950 hab. en 1790. — 760 hab.
en 1831. — 812 hab. en 1841. — 836 hab. en
1841. — 836 hab. en 1851. — 789 hab. en 1856.
— 795 hab. en 1861. — 806 hab. en 1866. —
744 hab. en 1872. — 740 hab. en 1876.
 
Derrière les maisonnettes du bourg et les murs
qui bordent les ruelles, s’entr’ouvrent de profondes
caves, seules habitations d’il y a cinquante
ans. L’une d’elles prend son entrée dans un puits
et forme une vaste salle avec trois rangs de sièges
de pierre.
 
Commerce important de chaux grasse avec la
Vendée et les Deux-Sèvres ; — céréales ; — prairies
artificielles ; — vin en abondance mais de
faible qualité.
 
Perception et Bureau de poste de Doué.
 
Mairie avec Ecole laïque de garçons, dans
une maison acquise par acte autorisé le 22 juillet
1841. — Ecole communale laïque de filles — et
Ecole libre (Sœurs de St-Charles).
 
L’Eglise, dédiée à St Gilles (succursale,
26 décembre 1804), est installée dans une grange
acquise des Hospices d’Angers par la commune,
autorisée d’un décret du 11 janvier 1808. L’adjudication
des travaux d’appropriation date du
30 avril 1811. Elle a conservé son aspect primitif,
divisée par de grossiers pilastres en deux nefs,
dont une en contrebas, couverte d’un simple parpaing
et précédée d’un petit clocher à la droite du
portail. Ni chœur, ni chapelle, ni autre décoration
qu’un autel de pauvre apparence et les statues
XVIII{{e}} s. de St Gilles et de St Adrien.
 
La cure actuelle, qui y allient, a été acquise
du curé par la commune, en échange de l’ancienne
cure, par acte du 26 novembre 1845, autorisé
le 8 décembre 1846.
 
Le territoire, qui faisait partie de l’Anjou, était
traversé par les quatre voies abordant Doué vers
l’O., de Vihiers, de Chemillé, de Martigné et d’Angers.
— On y voit constituée dès le IX{{e}} s. une
villa royale, avec domaine seigneurial, ''cum''
''corte dominicata'', vignoble et forêt, dont l’évèque
de Poitiers, Ebroin, abbé précédemment de St-Maur-sur-L.,
fit don à ses anciens religieux. Charles
le Chauve le leur confirme par acte du 15 août
850. L’acte existe en original au carton des
Rois et transcrit au Cartulaire de St-Maur. Le
comte Foulques renouvela en 1124 les immunités
de l’abbaye, ne s’y réservant que le droit de
haute justice et l’exécution des criminels. — Le
fief reste attaché à la mense abbatiale el compris
dans la châtellenie de St-Maur, qui le relevait
du roi ; l’abbé y percevait la dîme entière ; —
mais la chapelle qui y fut construite sans doute
dès les premiers temps, enclavée entre les frontières
de l’Anjou et du Poitou, n’eut jamais titre
ni ressort déterminé de paroisse. Des prêtres habitués
de St-Pierre de Doué y venaient les jours
de fêtes et les dimanches célébrer l’office et l’abbé
fut en 1688 condamné à contribuer à la portion
congrue du curé et de son vicaire. Néanmoins
la terre avait son rôle distinct pour la taille et le
sel et restait exempte de logement des gens de
guerre. — Elle fut rattachée durant quelques
années à la nouvelle cure de St-Denis de Doué,
et en même temps pour partie à Concourson. —
La chapelle St-Gilles, ancienne église à l’extrémité
du bourg, montre encore sa porte romane
à double archivolte en retrait, formée de simples
claveaux nus, sans moulure aucune, qui se
continuent du cintre Jusqu’au sol. Délaissée en
1811, elle a été aliénée par la fabrique le 8 novembre
1813 pour la somme de 416 francs et
sert aujourd’hui de grenier à fourrages. — L’ancienne
cure ou, comme on dit, l’abbaye, est entourée
aujourd’hui de constructions neuves, dont
une porte cette inscription : ''XII. — Spectas !''
''ubi bene, ibi locus''.
 
En dehors du domaine des Bénédictins de St-Maur,
qui embrassait la meilleure part du bourg,
an autre fief, avec « houstel », s’était constitué
vers Minières, dont est sieur en 1539 René Savary,
tenu, au regard de Concourson, à la redevance
d’ « un cheval de service et deux bousons
empannez de plumes de paon » le Jour de St-Hilaire,
— en 1565 Claude-Laurent. Il est réuni depuis
lors à la Crilloire, puis à partir du XVIII{{e}} s.
à la baronnie de Doué, dont le seigneur Foullon
y fit construire son principal manoir seigneurial.
— Les douves seules en subsistent, avec revêtement
de pierre, au bord du chemin sur une longueur
de plus de 100 mèt., en avant du bourg,
— plus les deux pavillons flanquant autrefois
rentrée de l’avenue, — et vers le Parc, quelques
caves.
 
Maires : Genevais, démission, en l’an XI. —
Vaslin, 8 brumaire an XII. — Benoist, 2 janvier
1808. — Denis Mallier, 25 mars 1811. —
Faligan, 23 juillet 1813. — René Villier, avril
1815. — Faligan, 12 juillet 1815. — Nic. Breton,
25 mai 1821. — Louis Guionis, 15 novembre
1830. — Jean Thouret, 8 juillet 1852,
installé le 31, démissionnaire le 28 octobre 1854.
— Eugène Gigot, 6 novembre 1854, installé
le 19. — Charpentier, 1870. — Jouets 1875.
— Feillatreau, 1876, en fonctions, 1877.
 
<small>Arch. de M.-et-L. G 106. f. 467 V ; G 449-519, 1544-1580 ; H St-Maur. — Arch. commun, de Doué. Et.-C. — ''Répert. arch.'', 1865, p. 95. — Pour les localités, voir la Crilloire, la Blotière, les Minières, les Courants, la Motelle, Rohé.</small> }}
 
== Notes ==
Articles connexes
:• [[La Chapelle-sous-Doué]]
:• [[Douces]]
:• [[Doué-en-Anjou]]
 
Sources et annotations
{{Références}}
: Les [[Soulangé|formes anciennes du nom]].
 
 
{{BasPage CommunesAnciennes}}


[[Catégorie:Ancienne commune]]
[[Catégorie:Ancienne commune]]
[[Catégorie:Doué-la-Fontaine]]
[[Catégorie:Doué-la-Fontaine]]