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En [[Maine-et-Loire|Anjou]] on rencontre souvent des maisons blanches en tuffeau, couvertes en ardoises. Les rues étroites de la vieille ville d'[[Angers]], comme son château, sont couvertes de schistes ardoisiers ce qui lui a valu autrefois le surnom de ''ville noire''.  
Les rues étroites de la vieille ville d'[[Angers]], comme son château, sont couvertes de schistes ardoisiers ce qui lui a valu autrefois le surnom de "ville noire".  


On trouve de l'ardoise dans plusieurs départements français (Ardennes, Corrèze, Côtes d'Armor, Finistère...), et dans quatre villes en [[Maine-et-Loire]] : Trélazé, Noyant-la-Gravoyère, La Pouëze et Combrée). Actuellement, le gisement le plus important en France se situe sur le territoire de la ville de [[Trélazé]].
On trouve de l'ardoise dans plusieurs départements français (Ardennes, Corrèze, Côtes d'Armor, Finistère...), et dans quatre communes de [[Maine-et-Loire]] ([[Trélazé]], [[Noyant-la-Gravoyère]], [[La Pouëze]] et [[Combrée]]). Actuellement, le gisement le plus important en France se situe sur le territoire de la ville de Trélazé.


== Origine ==
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== Les ardoisiers ==
== Les ardoisiers ==
[[Fichier:Article Ardoisière - petit Courrier.jpg|Article du Petit Courrier, 12 novembre 1911<br />© Archives départementales de Maine-et-Loire|thumb|right|300px]]
On appelait ceux qui descendaient dans les mines les ouvriers  « d'à-bas », et les fendeurs qui travaillaient en surface, les ouvriers  « d'à-haut »<ref>Société d'économie sociale - Unions de la paix sociale, ''La Réforme sociale'', Volume 39, 1900</ref>.  
On appelait ceux qui descendaient dans les mines les ouvriers  « d'à-bas », et les fendeurs qui travaillaient en surface, les ouvriers  « d'à-haut »<ref>Société d'économie sociale - Unions de la paix sociale, ''La Réforme sociale'', Volume 39, 1900</ref>.  


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== Les couvreurs ==
== Les couvreurs ==
[[Fichier:Article Ardoisière - petit Courrier.jpg|Article du Petit Courrier, 12 novembre 1911<br />© Archives départementales de Maine-et-Loire|thumb|right|300px]]
On ne saurait parler de l'ardoise sans également évoquer les couvreurs, qui utilisent l'ardoise pour la couverture des maisons. Métier ancien, on en trouve des traces dans la littérature en 1773, où « L'art de l'ardoisier n'a point été établi en maîtrise ; mais il n'appartient qu'aux maîtres couvreurs d'employer l'ardoise pour la couverture des maisons »<ref>Pierre Jaubert, ''Dictionnaire Raisonné Universel des Arts et Métiers'', Tome 1, P. FR. Didot le jeune, 1773</ref>.
On ne saurait parler de l'ardoise sans également évoquer les couvreurs, qui utilisent l'ardoise pour la couverture des maisons. Métier ancien, on en trouve des traces dans la littérature en 1773, où « L'art de l'ardoisier n'a point été établi en maîtrise ; mais il n'appartient qu'aux maîtres couvreurs d'employer l'ardoise pour la couverture des maisons »<ref>Pierre Jaubert, ''Dictionnaire Raisonné Universel des Arts et Métiers'', Tome 1, P. FR. Didot le jeune, 1773</ref>.


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* [http://www.laminebleue.com/ La Mine Bleue] à Noyant-la-Gravoyère
* [http://www.laminebleue.com/ La Mine Bleue] à Noyant-la-Gravoyère


== Voir aussi ==
== Notes ==
''' Références '''
<references />
 
''' Sur le même sujet '''
* Le [[Quernon d'ardoise]] (confiserie)
* Le [[Quernon d'ardoise]] (confiserie)


'''Bibliographie :'''
''' Bibliographie '''
* Ernest Mourin, ''Les Ardoisières d'Angers'', Édition  E. Barassé, 1864
* Ernest Mourin, ''Les Ardoisières d'Angers'', Édition  E. Barassé, 1864
* Jules-César Ichon, ''Notice sur l'exploitation souterraine des ardoisières d'Angers'', Impr. Lachèse et Dolbeau, 1890
* Jules-César Ichon, ''Notice sur l'exploitation souterraine des ardoisières d'Angers'', Impr. Lachèse et Dolbeau, 1890
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* Jean-Paul Drevet, ''A propos des ardoisières d'Anjou'', Édition Angers J.P. Drevet, 1988
* Jean-Paul Drevet, ''A propos des ardoisières d'Anjou'', Édition Angers J.P. Drevet, 1988
* Patrick Taron, ''La Condition de l'enfant dans les ardoisières d'Angers - Trélazé au XIXème siècle'', 1991
* Patrick Taron, ''La Condition de l'enfant dans les ardoisières d'Angers - Trélazé au XIXème siècle'', 1991
== Notes ==
<references />




[[Catégorie:Patrimoine]] [[Catégorie:Patrimoine minier et industriel]]
[[Catégorie:Patrimoine]] [[Catégorie:Patrimoine minier et industriel]]

Version du 5 avril 2012 à 19:34

En Anjou on rencontre souvent des maisons blanches en tuffeau, couvertes en ardoises. Les rues étroites de la vieille ville d'Angers, comme son château, sont couvertes de schistes ardoisiers ce qui lui a valu autrefois le surnom de ville noire.

On trouve de l'ardoise dans plusieurs départements français (Ardennes, Corrèze, Côtes d'Armor, Finistère...), et dans quatre communes de Maine-et-Loire (Trélazé, Noyant-la-Gravoyère, La Pouëze et Combrée). Actuellement, le gisement le plus important en France se situe sur le territoire de la ville de Trélazé.

Origine

La légende attribue les premières utilisations de l’ardoise comme matériau de couverture à l’évêque d’Angers Licinius, en 592, devenu saint-Lézin, patron des ardoisiers[1].

L'exploitation

Aux portes d'Angers, dès le XIIe siècle les ardoisières de Trélazé sont à ciel ouvert et bénéficient d’une belle notoriété.
Plus tard, le développement industriel (XIXe siècle), permet de s’enfoncer jusqu’à 180 mètres sous terre, et de pouvoir intensifier la production. C'est le début du développement de l'extraction minière.

Aujourd’hui les exploitations souterraines peuvent aller à plus de 400 mètres[2].

Les ardoisiers

Fichier:Article Ardoisière - petit Courrier.jpg
Article du Petit Courrier, 12 novembre 1911
© Archives départementales de Maine-et-Loire

On appelait ceux qui descendaient dans les mines les ouvriers « d'à-bas », et les fendeurs qui travaillaient en surface, les ouvriers « d'à-haut »[3].

Les manœuvres du fond ou les travailleurs journaliers formaient un sous-prolétariat au sein de la population des ardoisières.
La misère de cette population la pousse aux revendications sociales. En 1790 les prix de l'alimentation provoquent une émeute[2].

Les besoins de main d'œuvre étant importants, de nombreux Bretons affluent à Trélazé entre 1850 et 1930. C'est le cas par exemple en novembre 1911, où des Concarnois viendront pour descendre dans les puits[4].

Les couvreurs

On ne saurait parler de l'ardoise sans également évoquer les couvreurs, qui utilisent l'ardoise pour la couverture des maisons. Métier ancien, on en trouve des traces dans la littérature en 1773, où « L'art de l'ardoisier n'a point été établi en maîtrise ; mais il n'appartient qu'aux maîtres couvreurs d'employer l'ardoise pour la couverture des maisons »[5].

Comme les mineurs, les couvreurs utilisent la grève pour obtenir des accords, tel en novembre 1911[4].

Musées

L'ardoise angevine est un élément du patrimoine.
Tous les chefs-d’œuvre du Val de Loire en sont coiffés, dont la qualité s’est imposée comme une référence.

En Maine-et-Loire, deux musées sont dédiés à l'ardoise :

Notes

Références

  1. Aimé de Soland, Bulletin historique et monumental de l'Anjou, Volume 6, Imprimerie Librairie Barassé, 1860
  2. a et b Les ardoisières, ardoises d'Anjou, 24 mars 2010
  3. Société d'économie sociale - Unions de la paix sociale, La Réforme sociale, Volume 39, 1900
  4. a et b Le Petit Courrier, parution du 12 novembre 1911, p. 1 et 3
  5. Pierre Jaubert, Dictionnaire Raisonné Universel des Arts et Métiers, Tome 1, P. FR. Didot le jeune, 1773

Sur le même sujet

Bibliographie

  • Ernest Mourin, Les Ardoisières d'Angers, Édition E. Barassé, 1864
  • Jules-César Ichon, Notice sur l'exploitation souterraine des ardoisières d'Angers, Impr. Lachèse et Dolbeau, 1890
  • Olivier Couffon, L'ardoise et l'exploitation des ardoisières en Anjou : du XVè siècle jusqu'à nos jours, Éd. de l'Ouest, 1922
  • Furcy Soulez-Larivière, Les Ardoisières d'Angers, Édition Chambellay, 1986
  • Jean-Paul Drevet, A propos des ardoisières d'Anjou, Édition Angers J.P. Drevet, 1988
  • Patrick Taron, La Condition de l'enfant dans les ardoisières d'Angers - Trélazé au XIXème siècle, 1991