Cathédrale d'Angers
Époque | Moyen Âge |
Classement | Monument historique (1862) |
Localité | {{{localité }}} |
Notes | Rattaché au Diocèse d'Angers Styles roman et gothique angevin |
Châteaux angevins Moulins angevins Églises angevines |
La cathédrale d’Angers, de son nom Saint-Maurice, est l’église cathédrale du diocèse d’Angers (49 Maine-et-Loire). Située au sommet du rocher de schiste sur lequel la ville a pris naissance, sa construction date du Moyen Âge (XIIe siècle).
Elle est classée au titre de Monument historique français depuis 1862, et est un témoignage de l’art gothique angevin.
Origine
La cathédrale d’Angers est mentionnée pour la première fois en 470 lors de son incendie par les Francs. Elle est primitivement dédiée à saint Maurice.
Au début du XIe siècle, l’évêque Hubert de Vendôme (1006-1047) fait construire une nouvelle cathédrale romane à nef unique. Cette nouvelle cathédrale est consacrée le 16 août 1025. Elle a les mêmes dimensions, en plan, que la cathédrale actuelle. Les murs extérieurs de la nef sont encore apparents.
Actuellement
La cathédrale Saint-Maurice d’Angers date des XIIe, XIIIe, XVIe et XVIIIe siècles. Elle comprend des vitraux (XIIe au XXe siècle), une dalle funéraire, des tapisseries, des peintures murales (XIVe et XVe siècles), des statues, etc. Elle est un mélange d’art roman et d’art gothique. On y trouve également un orgue (XVIIIe et XIXe siècles).
Elle a été classée Monument historique en 1862 (PA00108866). Mention de la cathédrale au XIXe siècle dans la carte de Victor Levasseur.
Située en bordure de la Cité, c’est un ouvrage que l’on peut visiter au cours de balades en centre-ville.
Le trésor de la cathédrale Saint-Maurice
Comment le bon roi René changea une baignoire en bénitier...
Le dernier des ducs d'Anjou, roi de Sicile et comte de Provence, était un érudit, un musicien, un peintre, un poète, mais aussi un archéologue, à en juger par le vaste bénitier de la cathédrale Saint-Maurice à Angers, qu'on pouvait voir à gauche en entrant et qui servit de fonds baptismaux jusqu'en 1699 : ces fonds baptismaux en marbre vert que soutiennent des lionceaux blancs sont en réalité une baignoire romaine que le roi René rapporta de Provence.
Il rapporta aussi l'urne de porphyre rouge, vestige gallo-romain de Marseille, lequel fut présenté comme étant "le vase de Cana". Cela ne trompe personne, évidemment, on n'imagine pas le vin des noces de Cana, en Galilée, servi dans ce genre de vase ! Mais Cana et Nazareth n'avaient certainement pas d'existence réelle aux temps du Christ Jésus, et c'est parce que Jésus-Christ fut appelé Le Nazaréen qu'il fallut créer Nazareth ; chez les Israélites, Nazaréen désignait le prêtre sacrificateur, comme c'est expliqué dans la Bible (Nombres, Ch. VI).
Ces merveilles font maintenant partie des 3 000 pièces du Trésor de la cathédrale Saint-Maurice, enfin accessible au public certains samedi après-midi (se renseigner auprès de l'Office du Tourisme). On peut y voir aussi des crosses d'évêques, une statue d'argent de Saint-Louis, une autre de Saint-Maurice, des croix d'orfèvrerie richement décorées...
Gothique angevin
La cathédrale Saint-Maurice d’Angers est un monument religieux majeur de l’architecture gothique Plantagenêt (XIIe et XIIIe siècles), avec les premières expérimentations de voûtes bombées angevines autour de 1150.
Le gothique angevin ou gothique Plantagenêt est une variante de l’architecture gothique classique.
Notes
Sur le même sujet
Sources, dont
- Guide de la France mystérieuse, Les guides noirs club Princesse, 1976
- Ministère de la Culture, Architecture & Patrimoine - bases Mérimée et Palissy, novembre 2009