Bourder
 En patois angevin
- bourder
 
Mot
Verbe.
En Anjou, bourder peut signifier
- Arrêter : bourdez-le, en parlant d'un taureau, bourdez-la, pour une vache qui va trop fort ;
S'arrêter, aussi bien dans un discours que dans un travail ; - Empêcher : cela ne me bourdera pas de (cela ne m'empêchera pas de),
Bourder un jars pour lui mettre dans le nez une plume qui l'empêchera de passer dans une haie ; - Débarrasser de : il l'avait bourdé du garou ;
 - Avoir la vision limitée par quelque chose (à propos de la vue), avoir la vue bourdée par un obstacle,
Boucher les yeux, bourder les berlots ; - Se reposer, tarder, s'attarder, faire une halte : j'avons bourdé ein bon moment au Pélican ;
 - Rester stagnante en parlant de l'eau : l'eau qui bourde est plus à craindre que l'eau qui court.
 
Utilisation :
- bourdez à la deuxième personne du pluriel du présent de l'indicatif, à la deuxième personne du pluriel de l'impératif ;
 - bourdera à la troisième personne du singulier du futur ;
 - bourdée au participe passé féminin singulier.
 
 Notes
- Voir aussi rotte.
 - Bourder, pour arrêter, se dit à Rochefort-sur-Loire (source).
 - Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin, 1908, t. 1er, p. 126 (et p. 372 du 2e t.)
 - En Français, bourder pour mentir, dire des bourdes (Jean-François Féraud, Dictionnaire critique de la langue française, 1787-1788)