Paisan
En Anjou
- paisan
Mot
Nom commun, masculin singulier, au pluriel paisans, au féminin paisanne.
En Anjou, paisan désigne
- Un paysan, un campagnard ;
- Un laboureur, un cultivateur (ex. « il a toujours de beaux ensemencés et du bon bestial, c’est ein vrai bon paisan ») ;
- Un fermier chez lequel des domestiques sont gagés (ex. « faut que je m’en aille chez mon paisan ») ;
- Un rustre, balourd, lourdaud (ex. « vous n’avez jamais ren vu de pus paisan que ces gens là ») ;
- Quelque chose de rustique, de ridicule (ex. « les femmes a portent des fichus verts, s’il illy a queuque chouse de pus paisan ? »).
Et, paysan, proprement gens du pays, prononciation en deux syllabes (XVIIe, Régnier, Molière).
On trouve également l'orthographe paisant(e), désignant un paysan, rustre, rustaud. Dans les mauges, on trouve aussi l'écriture pésan.
Aujourd'hui le terme est le plus souvent utilisé dans une forme péjorative (« pauv’ paisan, va ! »).
Notes
- Voir aussi dâbre, farmier (farme), coulon, porte-à-col.
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin, 1908, t. 2e, p. 78 (paisan, -anne et paisant, -e) et p. 372
- Yves Brochet, Le braco - Mémoire d'un angevin, Cheminements, 1997, p. 134
- L'Anthologie du Sacavin, p. 361
- Autrefois on trouvait aussi l'écriture païsan pour désigner un homme ou une femme de village ou de campagne, ou bien un homme mal propre et incivil (Dictionnaire de l'Académie française, Première édition, 1694).