Vars
En patois angevin
- vars
Mot 1
Préposition, invariable.
En parler angevin, vars pour vers, en direction de, du côté de.
Exemples :
- « Pour aller à la grand’ mess’, Chaqu’ein pouille eun’ chemis’ bianche, et s’ fait raser chez l’ fratès ; pis, vars l’église on s’ dépêche. » (M. Leclerc, Rimiaux d'Anjou)
- « J’voudrais, quant’ j’aurais pûs l’ sou dans ma bourse, ermonter la Loèr’ jusque d’ vars sa source. » (É. Joulain, Les Fill's de la Loére)
D'vers ou d'vars, du côté de.
Mot 2
Nom commun, masculin pluriel.
Également en Anjou, vars pour vers (pluriel de ver), petits animaux de forme allongée.
Exemple : « J’ rest’ jusqu’à la nuit noére d’vant les deux battants ouvarts d’ mon ormoér’, d’ ma vieille ormoére en poérier, piquée aux vars. » (M. Leclerc, Rimiaux d'Anjou)
Notes
- Voir aussi vers-me, vernasse, verrouil, parpillon.
- À ne pas confondre avec vart (vert).
- Marc Leclerc, Rimiaux d'Anjou - Sixième édition, Au bibliophile angevin André Bruel (Angers), 1926, p. 34 (vers, ver)
- Henry Cormeau, L'accent de chez nous : essai d'une phonétique du Bas-Anjou, Éd. Georges Crès & Cie (Paris), 1922, cité p. 39 (vers)
- Émile Joulain, Rimiaux du grand soulé, du clar de leune, de la Loère, Édition P. Petit (Angers), 1974
- Dominique Fournier, Mots d'galarne : dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1998, cité aux pages 22, 71, 161 (vers)