Chaussures Pindière
Société | Pindière France SAS |
Localisation | Saint-Macaire-en-Mauges (Maine-et-Loire, France) |
Secteur | Commercialisation de chaussures |
Créée en | 1945 |
Notes | Emilie Karston, Sweet Elle |
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Pindière France est une entreprise angevine située à Sèvremoine, dans le sud-ouest du département de Maine-et-Loire. Elle créée, fabrique et commercialise des chaussures femme.
Activité
L'activité débute en 1945 à Andrezé, entre Beaupréau et Cholet, sous le nom de Pindière (« Pin » pour Jean Chupin et « Dière » pour Louis Batardière). Ce spécialiste de la chaussure s'étend au fil du temps dans les Mauges, les Deux-Sèvres et la Vendée, comme en 1994 avec l'acquisition de Gabard et en 1995 de deux sociétés vendéennes de la chaussure enfant, Inova et Virona. L'ensemble emploie jusqu'à 1 800 salariés dans ces années 1990[1],[2],[3]. Plusieurs autres rapprochements interviennent à cette époque dans cette activité : La Fourmi par Pasquier et Rautureau Apple Shoes par Polygone. Avec Éram et Sac, ce sont désormais les cinq leaders de cette zone géographique qui assure à elle seule la moitié de la production française de chaussures[3].
À la fin des années 1990, Pindière, qui emploie alors 1 800 salariés dans huit usines pour un chiffre d'affaires 850 millions de francs consolidé, devient déficitaire et doit engager une réorganisation du groupe. Les deux ateliers de Moncoutant (Deux-Sèvres) et de Saint-Laurent-de-la-Plaine sont fermés[4].
Au début de la décennie suivante, le groupe compte sept usines principales, emploie près de 1 000 personnes, pour un chiffre d'affaires de 97 millions d'euros. La crise du secteur, liées à l'ouverture des marchés internationaux, n'épargnant pas Pindière, une politique de réduction des coûts est mise en place avec plusieurs suppressions de postes et des délocalisations[5],[6]. En 2003, Virona est placée en redressement judiciaire[7] et l'année suivante, deux autres filiales sont en cessation de paiements, Pindière SA basée à Saint-Macaire-en-Mauges et Barbault à La Tessoualle. La première emploie 420 personnes sur le créneau de la chaussure homme et garçonnet et la seconde 77 sur la chaussure enfant avec la marque Little Mary. Le groupe comprend également à cette période une autre filiale, l'entreprise Samson installée à Saint-Léger-sous-Cholet, qui emploie 170 personnes sur la chaussure confort pour femme. Le fabricant de chaussures, en redressement judiciaire, fait l'objet d'un seul projet de reprise porté par Jean-Louis Chupin, l'un des anciens dirigeants du groupe. Il se rapproche alors de la marque de sport italienne Kappa, crée une première collection de 100 modèles de chaussures et de vêtements sportswear. Cinq ans plus tard, la société emploie 57 salariés et affiche un chiffre d'affaires de 45 millions d'euros[1],[8],[9],[10]. L'un des principaux sous-traitants du groupe, le Tunisien Selim Belkhodja, entre au capital[1]. Le groupe choletais trouve son équilibre entre la délocalisation en Chine et une production haut de gamme en France. Pindière demeure une référence dans la chaussure femme. Elle assure alors une production annuelle de 800 000 paires dont près de la moitié en Chine, dans une usine détenue par son actionnaire chinois[11].
Au milieu des années 2010, Pindière France réduit à nouveau ses effectifs[12]. Installée à Saint-Macaire-en-Mauges, l'entreprise regroupe en 2021 les marques pour femmes Emilie Karston et Sweet Elle, fabrique 300 000 paires par an et compte 950 clients en France et à l'étranger[13].
Marques
Spécialiste de la création, la fabrication et la commercialisation de chaussures femme depuis plusieurs décennies, le groupe Pindière France développe trois marques : Emilie Karston, Madison et Sweet[14].
Société
La société Pindière France est constituée sous la forme d'une société par actions simplifiée (SAS) et se situe à Sèvremoine, Saint-Macaire-en-Mauges, ZI de la Courbiere, avenue de l'Europe. Immatriculée sous sa forme actuelle le 21 octobre 2004), son activité est le commerce de gros (commerce interentreprises) d'habillement et de chaussures (4642Z). Ses dirigeants sont J.P. Chaussures (dont la direction est assurée par Samy Haddad), Peter Touang et TPLC (dir. Céline Lin)[15].
L'entreprise est membre de la Fédération française de la chaussure[14]
Témoignages
Notes
Sur le même sujet
- • Chaussures Humeau-Beaupréau
- • Chaussures GEP
- • Chaussures Corthay
- • Musée de la chaussure
- • France Tanneries
Sources et annotations
- ↑ a b et c Les Échos (Yves Perennou), Chaussure : le groupe Pindière déclare deux filiales en cessation de paiements, 28 avril 2004
- ↑ Le Courrier de l'Ouest (Alexandre Blaise), Mauges. Pindière et Andrezé ont si longtemps fait la paire, 17 août 2021
- ↑ a et b Les Échos (Bruno Ménard), GEP devient un grand de la chaussure en France, 13 juillet 1995
- ↑ Les Échos (Bruno Ménard), Le groupe Pindière va fermer deux usines, 23 avr. 1998
- ↑ L'Usine nouvelle (Emmanuel Guimard), Le chausseur Pindière supprime une centaine d'emplois dans le Choletais, 3 octobre 2000
- ↑ L'Usine nouvelle (Emmanuel Guimard), Pindière devrait fermer quatre sites et supprimer 90 postes, 26 mars 2002
- ↑ L'Usine nouvelle (Jacques Le Brigand), Encore une restructuration annoncée au sein du groupe Pindière, 26 septembre 2003
- ↑ L'Usine nouvelle (Emmanuel Guimard), 320 emplois menacés chez Pindière SA, 22 septembre 2004
- ↑ Ouest-France, Pindière C'était le 2e groupe de chaussures en France, avec 1 800 salariés, 19 janvier 2009
- ↑ Les Échos (Olivia Bassi), La relance d'une marque sur un marché difficile, 18 novembre 2009
- ↑ Les Échos (Emmanuel Guimard), Pindière croit toujours à la chaussure française, 27 mai 2008
- ↑ Le Courrier de l'Ouest, La crise dure dans la chaussure : Pindière France réduit ses effectifs, 8 avril 2015
- ↑ Le Courrier de l'Ouest (Alexandre Blaise), Mauges. Chaussure : ce qu'il reste de Pindière aujourd'hui, 17 août 2021
- ↑ a et b Fédération française de la chaussure (French shoes), Cartographie chaussure française : Pindiere France, février 2023 (« développe 3 marques : Emilie Karston, Madison et Sweet. »
- ↑ Infogreffe, Registre des sociétés - Pindiere France (479 269 938 RCS Angers), février 2023
Lien externe