La Pellerine
La Pellerine | |
---|---|
Département | Maine-et-Loire |
Territoire | Baugeois |
Arrondissement | arr. de Saumur |
Canton | cant. Beaufort-en-Anjou |
Intercommunalité | cc Baugeois Vallée |
Code Insee, postal | 49237, 49490 |
Habitants | Les Pellerinois(es) |
Données locales | altitudes, coordonnées, populations, superficies |
La Pellerine est une commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de Maine-et-Loire (49), dans le Baugeois, au sud de Noyant. Son territoire est enclavé dans la commune de Noyant-Villages.
Situation administrative
La commune angevine de La Pellerine est membre de la communauté de communes de Baugeois-Vallée, et se trouve dans le canton de Beaufort-en-Anjou (Mouliherne en 1793, Noyant en 1801[1]) et l'arrondissement de Saumur (av. 1926 Baugé)[2]. C'est la seule commune du Noyantais à ne pas avoir participé au regroupement en 2016 créant la nouvelle commune de Noyant-Villages[3].
Elle porte le code Insee 49237 et est associée au code postal 49490[4]. Les habitants se nomment (gentilé) les Pellerinois et les Pellerinoises. Sa population est de 135 habitants en 1999, 154 en 2006 et 132 en 2019[5]. La commune de La Pellerine appartient à la Zone d'emploi de La Flèche et au bassin de vie de Noyant[2].
Mairie : Impasse Scolaire, 49490 La Pellerine (tél. 02 41 82 57 27, courriel lapellerine).
Une autre commune porte de nom de « La Pellerine », située dans le département de la Mayenne près de Ernée.
Histoire et patrimoine
Le village est Xe siècle un petit centre (Villila) avec moulins sur les ruisseaux, église et marché. Des moines y établissent par la suite un prieuré. Jusqu'au XVIIIe siècle, la grande voie de Rillé à Baugé longe le coteau. À cette époque, La Pellerine dépend du bailliage, de l'élection de la subdélégation et du grenier à sel de Baugé[6].
Éléments du patrimoine[7] :
- L'église Saint-Aubin, des XIe, XVe, XVIIIe et XIXe siècles, nef et chœur du XIe, édifice inscrit aux Monuments historiques ;
- Plusieurs fermes et maisons des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, dont la ferme Le Perré (XVIIIe-XXe) et la maison Le Pavillon (XVIIe-XIXe) ;
- L'édifice et parties agricoles du moulin Corbin, des XVIIIe et XIXe siècles (le moulin lui même est sur la commune de Méon) ;
- Des vestiges de moulins à eau ;
- Le presbytère, maison du XVIIIe siècle.
La Forge d'art Loubière, au lieu-dit L'Échallerie, intervient sur les monuments historiques. La petite entreprise, créée en 1970, est par exemple intervenue en 2019 sur la cathédrale Notre-Dame de Paris pour la dépose des ossatures métalliques du XIIIe siècle qui supportent les vitraux[8],[9].
Loisirs et culture
La troupe de théâtre Les fantoches présente des pièces, comme Paul m'a laissé sa clé ! en 2018 ou Incorrigible en 2019, avec quatre représentations données à la salle des fêtes[10],[11].
La fête communale 2019, organisée par le comité des fêtes, réunie près de 500 personnes. Au programme, animations et vide-greniers[12].
Espace et territoire
La commune rurale de La Pellerine (Maine-et-Loire), située dans le Noyantais, s'étend sur 5,30 km2 (530 hectares) et son altitude varie de 54 à 97 mètres[13]. Son territoire se trouve sur le plateau du Baugeois[14], enclavé dans la commune de Noyant-Villages. Le Lathan passe au nord du bourg[6].
Le sentier GR 36 (Broc, Montreuil-Bellay) passe par la commune.
Localités aux alentours : Breil (3,0 km), Linières-Bouton (3,5 km), Méon (3,7 km), Parçay-les-Pins (3,9 km), Noyant (5,5 km), Meigné-le-Vicomte (7,4 km), Dénezé-sous-le-Lude (7,6 km), Mouliherne (8,1 km), Courléon (8,2 km) et Auverse (8,3 km)[4].
Célestin Port (1878)
La Pellerine dans le dictionnaire Célestin Port de 1878[15] :
« Pèlerine (la), arr. de Baugé (22 kil.), canton de Noyant (7 kil.) ; — à 60 kil. d’Angers. — Ecclesia in pago Andegavo cum villula... quœ vocatur Peregrina, 974 (St-Anbin, Mens, conv., I, 73, ch. or.). — Obedientia Peregrina, 1060-1081 (Cartul. St-Aubin, f. 123). — La Pèlerine 1200 circa (Chemillé, ch. or. 68). — La Pellerine XVI-XVIIIe s. (Et.-C.). — Sur la crête du coteau (98-100 mèt.), qui borde la rive gauche du Lathan, avec écart sur la rive et dans la vallée vers S. ; — entre Méon (4 kil.) au N. et à l’O., Breil (4 kil.) à l’E., Parcé (3 kil.) à l’E. et au S.
Le chemin de grande communication de Brion à Rillé traverse tout du long de l’O. à l’E. sur le faîte extrême, croisé dans le bourg, du S. au N. par le chemin d’intérêt commun de Parcé à Noyant.
Y passe de l’E. à l’O. la rivière du Lathan, qui forme une longue et double boire, jusqu’au confluent du ruiss, de la Gouane, — où les écrevisses abondent.
En dépendent les ham. de la Faucherie (4 m., 14 hab.), de la Chucherie (4 mais., 14 hab.), du Vivier (3 mais., 13 hab.), de la Pelouse (4 m., 11 hab.), de la Noue (3 mais., 5 hab.), du Pavillon (3 mais., 6 hab.), 2 moulins à eau et 6 fermes ou écarts.
Superficie : 350 hect. dont 104 hect. en bois.
Population : 37 feux, 170 hab. en 1720-1726. — 30 feux, 190 hab. en 1790. — 207 hab. en 1831. — 221 hab. en 1841. — 201 hab. en 1851. — 216 hab. en 1861.— 222 hab. en 1866. — 227 h. en 1872, dont 99 hab. (38 mais., 38 mén.) au bourg, d’où l'on domine les deux vallons boisés.
Assemblée le 1er dimanche de mars — Nul commerce ; — nulle agriculture que pour les besoins de la ferme ; — nul élève que de porcs, on, comme on dit, de nourrit. — Ni pauvres, d’ailleurs, ni riches. — Dans le coteau ont été récemment découvertes de très-vastes et antiques caves d’extraction de tuffean.
Perception et Bureau de poste de Noyant.
La Mairie, longtemps à louage, vient d’être installée (1875) dans un petit réduit bâti sur la droite de l’église. — Vis-à-vis, Ecole mixte, tenue par une dame laïque.
La paroisse, maintenue en succursale le 5 nivôse an XIII, fut supprimée et réunie à Méon par ordonnance épiscopale du 20 février 1809. — Elle a été rétablie vers 1832.
L’Eglise, dédiée à St Aubin, comprend une nef unique, nue, blanchie, voûtée en bois, les fenêtres modernisées, ouvrant par un arceau déformé sur le chœur, dont les montants portent des autels à droite de saint Symphorien , à gauche de la Vierge, avec statues peintes du XVIIIe s. à la manière de Saint-Simon, V. ce nom, dans des niches ornementées. Le chœur, qui suit, terminé en cul-de-four , forme une travée carrée, voûtée avec entrecroisements d’ogives, liernes et formerets en saillie (XVe s.). Dans le mur de gauche apparaît un œil-de-bœuf roman ; au fond s’applique un autel-rétable XVIIIe s. avec niches, contenant les statues à droite de St Jean, à gauche de St Aubin, de môme style que les précédentes ; au centre, un mauvais tableau, figurant la Cène, donné par Math. Pays, marchand d’Angers, frère du prieur Pays, qui fit en 1704 exécuter ces travaux. A l’extérieur le portail est surmonté d’un pignon autrefois à bretêche, et les murs latéraux laissent entrevoir le petit appareil de moellon irrégulier disposé en lignes régulières et vers S. une large porte romane à claveaux intercalés de ciment rouge (XIe s.).
La grande voie de Rillé à Baugé longeait jusqu’au XVIIIe s. le coteau mais sur le versant S. et en contrebas de la route actuelle, par le Perray, la Chucherie, la Pelouse, la Bafferie, rejointe à ce point par le chemin de Parcé et sous l’église par celui de Noyant. — Dès le Xe s. le pays apparaît comme un petit centre, villula, avec moulins sur les ruisseaux, église et marché. La comtesse Adèle en fit don à l’abbaye St-Aubin d’Angers (974) mais il fut reconnu que le domaine dépendait du bénéfice d’un fondateur du nom de Rainard. Les moines durent l’indemniser par le paiement de 4 livres d’argent, et à deux siècles de là encore donner 7 livres pour mettre fin aux prétentions de ses héritiers. — Il y fut constitué un prieuré, une obédience, obedientia, à laquelle resta attachée la cure et dont les bâtiments, auj. transformés mais encore occupés par le presbytère, enveloppaient à demi l’église.
Prieurs-curés : Raoul des Tuffeaux, de Tuffellis, 1178. — Louis de Mars, 1590. — Martin Foucquereau, 1616. — Jacques Rallier, 1633, † le 30 mai 1656. Une visite de l’évêque en 1630 constate la misère de la paroisse, l’église toute décarrelée et ouverte aux pluies, les autels sans livres ni mobilier, le presbytère en ruine et vide, le cimetière sans clôture. — Etienne Hamelin, 1656, † le 4 janvier 1694, prieur en même temps de Grez-sur-Maine. — Toussaint Pays, 1695, † en 1717. — Elie Gaultier, 1718, qui résigne en décembre 1733. — René Boreau, anc. vicaire d’Homme, 1734, 1760. — F. Mareschal, 1762, 1772. — Charles-Urbain Daburon, V. ce nom, 1773, † le 6 avril 1791, âgé de 60 ans. — Tarode, mai 1791. — Marsillé, élu le 27 novembre 1791.
La paroisse dépendait de l’Election de Baugé, du District en 1788 de Château-la-Vallière, en 1790 de Baugé. Elle avait pour seigneur le prieur-curé, qui prenait le titre de baron. Elle restait couverte de landes qu’on essayait de défricher en 1788, et vers l’E. des bois de l’apanage. — J’y trouve à résidence au XVIIe s. Pierre Hamard, ouvrier en soie de Tours, 1645, et Pierre Launay, brodeur, de Lyon, 1660.
Maires : J. Maillé, 1792. — Brochoir, 1er messidor an VllI, † en 1806. — Et.-Bernard Haye, 4 novembre 1806. — Vincent Huet, 25 octobre 1821. — Joreau, 2 février 1831. — Vinc. Huet, 1843, démissionnaire en janvier 1857. — Jean Bouchet, 2 février 1857. — Louis Verneau, 1862. — Jusseaume, 1874, 1876.
Arch. de M.-et-L. C 192 ; G 21 ; H St-Aubin. — Arch. comm. Et.-C. — Cartul. de St-Aubin, Mss. 745, f. 6 et 123. — Chron. d’Anjou, I, 377 ; II, 21. — Tresvaux, hist. du Dioc. d’Ang., t. II, p. 444. »
Notes
- ↑ École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de La Pellerine, 2007
- ↑ a et b Insee, Géographie administrative et d'étude - La Pellerine (49237), 2020
- ↑ Le Courrier de l'Ouest (Fabien Burgaud), Noyantais. À La Pellerine, on ne regrette pas le « non » à la commune nouvelle, 19 novembre 2019
- ↑ a et b Lion1906 (Lionel Delvarre), Distances à partir de La Pellerine (49), juin 2010 — Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).
- ↑ Population de Maine-et-Loire (1793, 1800, 1999, 2006, 2019)
- ↑ a et b Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. III (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 124-126
- ↑ Ministère de la Culture, Base Mérimée (La Pellerine), 2012
- ↑ Le Courrier de l'Ouest (Yvan Georget), La Forge d'art Loubière change de main mais pas d'esprit, 15 janvier 2021
- ↑ Le Courrier de l'Ouest (Yvan Georget), Forge d'art Loubière : le regard tourné vers Notre-Dame de Paris, 15 janvier 2021
- ↑ Ouest-France, Les Fantoches ont fait salle comble à domicile, 21 novembre 2018
- ↑ Ouest-France, La Pellerine. La nouvelle pièce des Fantoches est Incorrigible, 19 octobre 2019
- ↑ Ouest-France, La Pellerine. Des acrobaties spectaculaires à la fête communale, 28 août 2019
- ↑ IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), données 2014 (altitude, superficie)
- ↑ Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
- ↑ Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau (Angers), 1878, pages 67 et 68
- Les formes anciennes du nom.