Linières-Bouton

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Linières-Bouton
(commune déléguée)
Département Maine-et-Loire
Territoire Baugeois
Commune Noyant-Villages
Note(s) Regroupement
du 15 décembre 2016
Situation dans le département

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Anciennes communes

Linières-Bouton est une ancienne commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de Maine-et-Loire (49), à l'est de Mouliherne et au sud-ouest de Noyant.

Ses habitants se nomment les Liniérois(es).


Situation administrative

Un rapprochement intervient à la fin de l'année 2016 avec la création de la commune nouvelle de Noyant-Villages issue du regroupement des communes de Auverse, Breil, Broc, Chalonnes-sous-le-Lude, Chavaignes, Chigné, Dénezé-sous-le-Lude, Genneteil, Lasse, Linières-Bouton, Meigné-le-Vicomte, Méon, Noyant et Parçay-les-Pins. Linières-Bouton devient une commune déléguée[1]

Jusqu'alors elle fait partie de la communauté de communes du canton de Noyant, qui disparait à la création de la commune nouvelle, et se trouve dans le canton de Beaufort-en-Vallée (Mouliherne en 1793, Noyant en 1801[2]) et l'arrondissement de Saumur.

Son code commune (Insee) est 49175 et son code postal est 49490. Ses habitants sont appelés les Liniérois et les Liniéroises. Sa population est de 93 habitants en 1999, 96 en 2006 et 94 en 2016[3].

Histoire et patrimoine

Une église ou chapelle, dépendant de Saint-Martin-de-Tours, est mentionnée au IXe siècle. La châtellenie donne son nom au Moyen Âge à une famille de chevalerie. Au XVIIIe, Linières-Bouton dépend de l'élection de Château-Lavallière[4].

Éléments du patrimoine[5],[4] :

  • Le château de Boissimon, château Renaissance des XVe, XVIIe et XIXe siècles, édifice sur la commune de Noyant et dépendances sur celle de Linières-Bouton ;
  • L'église Saint-Martin-de-Vertou (classée MH), à nef unique, restaurée au XIXe siècle dans un style du XVe ;
  • Plusieurs maisons et fermes des XVe, XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles ;
  • Les fermes des Naulières, des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle ;
  • La maison dite Casa Laetitia, du XVIe siècle, restauré au milieu du XXe ;
  • La maison du Moulin-Bregeon, des XVe, XVIIe et XIXe siècles ;
  • Le manoir de La Cannonière, du XIXe siècle ;
  • Le manoir de La Grande-Forterie, des XVIIe XIXe siècles ;
  • Le lavoir du Moulin Ars, du XIXe siècle ;
  • Ancien moulin à eau, montrant sa roue à aubes, un lavoir et son pont ancien.

Loisirs et culture

On y pratique la pêche.

En juillet, la municipalité organise le pique-nique communal.

Espace et territoire

Linières-Bouton s'étend sur 9,89 km2 (989 hectares) et son altitude varie de 44 à 78 mètres[6]. Son territoire se situe sur le plateau du Baugeois[7]. La rivière du Lathan traverse le centre de la commune, qui est entourée de plusieurs forêts.

Balades et randonnées : la forêt de Pont-Ménard, randonnée permettant de découvrir l'église du XIe siècle, le château du Bois-Simon (XVIe), le moulin à eau de Bregeon, le Lathan, etc[8].

Localités aux alentours : La Pellerine (3,5 km), Mouliherne (4,6 km), Méon (4,9 km), Noyant (6,2 km), Breil (6,3 km), Auverse (6,6 km), Parçay-les-Pins (6,8 km), Vernantes (7,9 km), Vernoil-le-Fourrier (8,3 km) et Dénezé-sous-le-Lude (8,7 km)[9].

Carte postale ancienne du château.

Célestin Port (1876)

Linières-Bouton dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[10] :

« Linières-Bouton, con de Noyant-s.-le-L. (6 kil.), arrt de Baugé (20 kil.) ; — à 56 kil. d’Angers. — Linerias 862 (D. Bouq., VI, 573). — Linières-sous-Bouton 1783 (Pouillé). — Linières-sur-Bouton 1789 (B Procurat. des nobles et Alman.). — Linières-Bouton (Alman., an V). — Ce dernier surnom est celui d’un petit fief voisin, autrefois réuni sans doute sous la main des mêmes maîtres. — Dans une vallée, bordée de bois vers S., de hauts coteaux vers N. (77-79 mèt.), entre la Pèlerine (4 kil.) à l’E., Mouliherne (5 kil.) à l’O., Vernantes (8 kil.) et Vernoil (4 kil.) au S., Auverse (4 kil.) au N. et Noyant à l’E. et au N.

Le chemin de grande communic. de Brion à Rillé traverse de l’E. à l’O. le territoire, à quelques mètres du bourg, — sous lequel s’y réunit le chemin d’intérêt commun de Vernoil à Auverse, — et sort de la cne en traversant la route départementale du Lude, qui la borde extérieurement vers l’E.

Y passe au centre la rivière du Latban, qui entre de l’E. à l’O. à l’extrémité vers N., s’incline par un brusque repli et traverse du N.-E. au S.E., — et les ruiss, du Pont-Ménard, de la Fontaine-Couteau, de Vau et de la Masinière.

Superficie : 988 hect., dont 146 en bois, dépendant pour partie (68 hect. 66 ares) de la forêt de Pont-Ménard.

En dépendent les ham. de Bois-Simon (6 mais., 14 hab.), du Vert-Pré (6 mais., 19 hab.), des Rateries (8 mais., 20 hab.), des Naulières (4 mais., 13 hab.), de la Drugeardière (4 mais., 12 hab.), de la Ganaudière (3 mais., 10 hab.), deux moulins à eau et 25 fermes ou écarts.

Population : 49 feux, 225 hab. en 1720-1726. — 48 feux en 1788. — 224 hab. en 1831. — 243 hab. en 1841. — 247 hab. en 1851. — 267 hab. en 1861. — 287 hab. en 1866. — 240 h. en 1872, dont 27 seulement (6 mais., 5 mén.) au bourg, petit groupe un peu à l’écart vers N. du chemin de Brion à Rillé.

La Mairie est installée à loyer, sur ce chemin même et à 100 mèt. du bourg, dans la maison du Vert-Pré, avec Ecole mixte laïque. — Un projet de construction est à l’étude.

Nulle industrie ; — culture abondante de pommes de terre pour l’élève « du nourrit. »

Ni Assemblée ni Foire.

Bureau de poète et Perception de Noyant.

L’Eglise, dédiée à St Martin de Vertou (succursale, 5 nivôse an XIII), est un édifice en partie du XIIe s., terminé par deux pignons, en moyen appareil régulier, enveloppé par la cure et ses dépendances, et la façade vers l’O. envahie par une construction moderne. La porte latérale vers S. est couronnée d’une accolade et le centre sculpté d’une grappe de raisin. A l’intérieur, une courte et basse nef, sans voûte, éclairée autrefois par trois petites fenêtres romanes nues, dont une a été transformée par un meneau trèfle, précède une travée ouvrant par un arceau plat ogival et voûtée en compartiments de petits tores ronds, — puis une double travée, XIVe s., pour le chœur, le fond plat, percé de deux fenêtres avec quelques débris de vitraux, dont deux, en forme de charmants médaillons, représentent Jésus au milieu des Docteurs et l’Adoration des Mages. A gauche un arceau aveugle indique l’anc. chapelle seigneuriale. — On y voyait il y a 30 ans à peine deux belles tombes du XVe s., dont il ne reste plus que les épitaphes encastrées dans la muraille, — à droite celle d’Huet de la Chesnaie,

Noble homme et preux, plein de vertu mondaine,
Qui n’épargna oncques or ny monoye
Pour aux armées avoir grâce hautaine,

et mourut à la Roche, où il s’était retiré en février 1486. Sa statue couchée, tête nue, le heaume et les gantelets à sa droite, les pieds sur un lévrier, a servi vers 1840 à la confection d’un fourneau et d’un évier de cuisine pour la cure ; — vis-à-vis, du côté de l’épître, celle d’Anne d’Aussigné, sa femme,

Qui de jenne ange tant saige renommée
Estoyt de toutes, que celle fut nourrie,
Entretenue et aussi très-aimée
En la maison de la reine Marie,

et qui mourut en mai 1484. Plus heureuse, la dame a sa statue recueillie depuis 1841 au Musée d’Angers, en pierre calcaire de 2 mèt. 20 sur 0m,66, où elle figure couchée, les mains jointes, les pieds sur un chien accroupi, vêtue d’une cotte armoriée d’une aigle aux ailes éployées, les cheveux cerclés d’un bandeau de perles, la tête sur un coussin brodé. Un dessin en a été donné par M. Morel dans ses Promenades Pittoresques. — Il faut signaler encore une Annonciation signée Sauzée fecit 1773, œuvre non d’un maître mais d’un artiste par son air sincère de naïveté ; dans l’angle supérieur à droite, se distingue un écusson lozangé écartelé ; — vis-à-vis une Mise au tombeau, du même temps et sans doute aussi d’un peintre provincial, provenant probablement de l’abbaye du Louroux, comme le rare ciboire, en forme de crosse abbatiale dorée, auquel est suspendue sur l’autel la pixis eucharistique.

Aucune trace antique ne subsiste, quoique le territoire fût traversé par les voies montant de

Vernantes à Noyant et de Mouliherne à Rillé, qui s’entrecroisaient sans doute au N. du bourg. On voit par un diplôme de 862 que dès le IXe s. il y existait un oratoire, oratorium, et le domaine en appartient à cette date au chapitre de St-Martin de Tours. Aucun autre titre, que je sache, n’indique ni quand ni comment il fut aliéné ni l’époque de la constitution définitive de la paroisse. La présentation de la cure appartenait au seigneur de la paroisse.

Curés : Jean Viguier, † le 9 mai 1628. — Mathurin Restif, juillet 1628. — Pierre Brun, 1630. — Mathurin Restif, 1634. — René Savary, 1642. — André Bourdin, 1658. 1677. — Ch. Jousseaume février 1678. — G. Grandvillain, 1689, 1693. — C. Lasne, 1697, 1706. — Louis Pays-Meslier, février 1706, † le 8 mai 1748, âgé de 61 ans. — Louis Philippe, juin 1748, † le 12 juin 1770, âgé de 57 ans. — Mauxion, 12 octobre 1771, † le 28 juillet 1787, âgé de 60 ans. — Cormier, août 1787, qui est maire en 1790.

Le fief même n’a aucune histoire, quoiqu’un château dut de bonne heure y être constitué au centre d’un si important passage. La terre, titrée de châtellenie, donnait son nom à une famille de chevalerie. Guillaume de Linières, un des derniers, périt à Poitiers aux côtés du roi. Dès les premières années du XVIIe s. on y voit installée la famille de Petit-Jean. — Jean de Petit-J. en 1624, — Jacques de P.-J., mari de Suzanne de Landepoustre, en 1629 ; — Charles de Villiers, mari de Jeanne Falloux, en 1665 ; — Antoine de P.-J., marié le 8 novembre 1666 à Marie Legouz, † le 26 novembre 1678 ; — Jean-Abel de Petit- J., veuf en 1733 de Marie Rodoyer, remarié en 1756 à Louise-Armand-Scholastique de Ruzé ; — Charles-Marin Héard, chevalier, sieur de Boissimon, marié avec Sophie Poulain de Vaujoie le 10 janvier 1755 ; — leur fils Ch.-Marie-Louis Héard de Boissimon, capitaine de dragons, en 1780, fédéré du 14 juillet 1790, président du canton en l’an XI ; — aujourd’hui, par le mariage de sa nièce, la famille de la Mothe de Règes. Le château, qui s’est approprié le nom de Boissimon, est un édifice du XVIe s., avec tourelle engagée, mais dépourvu de tout caractère par suite de transformations successives. La partie restaurée communique par une avenue au chemin de Mouliherne. A l’intérieur, quatre ou cinq beaux portraits des familles Boissimon et la Mothe, une copie d’une toile du Musée d’Angers et la bibliothèque du XVIIIe s. Quoique à peine à 200 mèt. au N. de l’église, il est situé sur la cne de Noyant ; les bâtiments seulement vers S. sont sur Linières, la limite des deux communes traversant la cour même, qui les sépare.

La paroisse, pour la majeure partie en landes et bruyères, était comme englobée dans les domaines de Monsieur, sans en faire partie. Le seigneur y sollicitait en 1785 l’établissement de quatre foires, qui lui furent refusées. — Il y existait en 1789 un moulin à huile et 3 moulins à eau, dont un appartenait à l’abbaye du Louroux ; — beaucoup de pauvres, pour le plus grand nombre chanvriers. Elle dépendait de l’Archiprêtré de Bourgueil, de l’Élection et du District en 1788 de Château-la-Vallière, en 1790 de Baugé, du canton de Mouliherne en l’an IV.

Maires : Cormier, 1790. — Thomas Nourrisson, an II. — Girondeau, démissionnaire le 25 avril 1806. — Ch.-Élisabeth Héard de Boissimon, 4 novembre 1806. — Girondeau, 7 décembre 1815. — Jacq. Lécureuil, 25 mai 1821. — Thomas Marmin, 23 janvier 1826, installé le 22 avril. — Paul Girondeau, 1834. — Ch. de Boissimon, installé le 26 juin 1842. — Ernest de la Mothe de Règes, 16 juillet 1852, installé le 25. — Marmin, 1870, en fonctions, 1875.

Arch. de M.-et-L. C 34 et 192. — Arch. comm. de Linières et de Meigné, Et.-C. — Répert. arch., 1862. p. 1. — Catal. du Musée arch. d’Angers, n° 84. — Morel, Pommenades pittoresques, 2e année. — D. Bouquet, t. VIII, p. 573. — Cornilleau, Essai sur le Canton de Longué. — Pour les localités, voir la Bodinière, la Forterie, la Touchardière, etc. »

Notes

Sources et annotations

  1. Préfecture de Maine-et-Loire, Arrêté préfectoral n° DRCL-BSFL-2016-151, du 7 décembre 2016 — Voir création de la nouvelle commune de Noyant-Villages (2016).
  2. École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Linières-Bouton, 2007
  3. Population de Maine-et-Loire (1793, 1800, 1999, 2006, 2016)
  4. a et b Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 367-368
  5. Ministère de la Culture, Base Mérimée (Linières-Bouton), 2012
  6. IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), données 2014 (altitude, superficie)
  7. Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
  8. Le Courrier de l'Ouest, Près de Saumur. La randonnée du jour : le calme de la forêt de Linières-Bouton, 19 août 2021
  9. Lion1906 (Lionel Delvarre), Distances à partir de Linières-Bouton (49), juin 2010 — Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).
  10. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 519 et 520
Les formes anciennes du nom.

Autres données

Liste des communes en 2016
Altitudes en 2014
Populations 2013, en vigueur au 1er janvier 2016
Superficies en 2014
Divisions administratives et électorales en 2014