Taure
En Anjou
- taure
Mot
Nom commun, féminin singulier, taures au pluriel. De thore, génisse (XVIe siècle).
Dans l'Ouest et le Centre, taure pour génisse. Se dit à Rochefort, ex. « j’ons mis mes taures pour la première foès dans la prée ».
En Anjou, également utilisé pour état d'ébriété, synonyme de soûlée, tripée, muflée. « Aller au marché avec un bodin et s’en revenir avec une taure. » — revenir saoul (Verrier et Onillon, Expressions)
Notes
- Voir aussi bode, bodin, bique, pé.
- À Rochefort-sur-Loire, génisse (source).
- Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, dans Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, Lachèse et Dolbeau (Angers), t. XXXVI, 1881, p. 532 (celui qui a trop bu)
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 2, p. 273 (état d'ébriété) et 513
- Dominique Fournier, Mots d'galarne : dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui, Cheminements (le Coudray-Macouard), 1998, p. 128 (génisse)
- Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 (jeune vache)
- Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935 (jeune vache)
- Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL), taure, 2012 (génisse)