Tors
En Anjou
- tors
Étymologie
Du latin tortus (tordu).
Mot
Adjectif, masculin singulier et pluriel. Se prononce /tɔʁ/ (API).
Tors désigne de travers, synonyme de tordu. Exemple : « La buée a la goule tout en tors. » (Verrier et Onillon)
Le verbe correspondant est torser, pour tordre (tortre en patois angevin).
Mot (architecture)
En architecture, colonne torse, pour celle dont le fût est contourné en forme d'hélice.
Un clocher tors désigne un clocher qui est tordu, un clocher à la flêche déformée en forme de spirale. On parle aussi de clocher « flammé ».
L'Anjou compte de nombreux clochers tors, notamment au nord-est dans le Baugeois.
Notes
- Voir aussi moulin-cavier, troglodyte, tuffeau.
- René de La Perraudière, Le langage à Lué, dans Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers, Cinquième série - Tome VII, Germain & G. Grassin impr.-édit. (Angers), 1904, p. 152
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 2, p. 286 (tors)
- Dominique Fournier, Mots d'galarne : Dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1998, p. 277
- Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004, p. 199
- France Bleu Maine, Les clochers tors du Baugeois, 27 juillet 2020
- Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, t. 4, 1873 (tors)
- Académie française, Dictionnaire - Huitième édition, 1932-1935 (tors)