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Jules Eugène Lenepveu | == L'artiste == | ||
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* ''Alexandre et son médecin Philippe'', peinture de 1846 ; | |||
* ''Romain assis sur un siège'', dessin de 1849 ; | |||
* ''Les Martyrs aux catacombes'', peinture de 1855 ; | |||
* ''La Vierge au Calvaire'', peinture de 1861 ; | |||
* ''Les Muses et les Heures du jour et de la nuit'', peinture de 1872 ; | |||
* Peintures murales de la chapelle de l'hospice Sainte-Marie d'Angers ; | |||
* Plafonds de la préfecture de Grenoble (1866), du théâtre d'Angers (1871), de l'Opéra de Paris ; | |||
* Décors de la salle de jeux du casino de Monaco ; | |||
* Dessus-de-porte de l'hôtel parisien de Garnier, en 1880 ; | |||
* ''Jeanne d'Arc brûlant sur le bûcher'', fresque réalisée entre 1886 et 1890, exposée au Panthéon de Paris. | |||
Le musée des Beaux-Arts d'Angers organise une rétrospective de juin 2022 à janvier 2023 avec notamment la présentation de 260 de ses œuvres<ref name="ma-2022" />{{,}}<ref name="le-9aout2022" />{{,}}<ref name="geo-19nov2022" />{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest (Lelian), ''Le peintre Lenepveu, prophète en son pays au Musée des beaux-arts d'Angers'', 23 juin 2022</ref>. | |||
== Notes == | |||
Sur le même sujet | Sur le même sujet | ||
: | :* [[Pierre-Jean David d'Angers|David d'Angers (1788-1856)]] | ||
: | :* [[Guillaume Bodinier|Guillaume Bodinier (1795-1872)]] | ||
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Artiste angevin, Jules-Eugène Lenepveu est un peintre et décorateur du XIXe siècle. Célèbre par ses compositions historiques, on lui doit de grands décors dont la fresque de Jeanne d'Arc au Panthéon.
L'artiste
Jules-Eugène Lenepveu[1] naît à Angers, en Maine-et-Loire, le 12 décembre 1819[2]. Il suit l'itinéraire à l'époque bien connu de Paris à Rome, comme le sculpteur David d'Angers ou le peintre Guillaume Bodinier. Sa carrière est des plus académique. Il entre à l'École des beaux-arts d'Angers, où il suit les leçons du peintre Jean-Michel Mercier de 1833 à 1837, puis à l'École des beaux-arts de Paris. Parallèlement, après avoir été recommandé par Mercier à David d'Angers et Jean-Victor Schnetz, il intègre l'atelier du peintre François Picot, réputé pour former des artistes au prix de Rome[3],[4],[5].
Il remporte en 1844 le concours de tête d'expression peinte et en 1845 le concours de demi-figure peinte. Peintre du monumental, il se fait connaître pour ses compositions historiques et allégoriques. En 1847, il obtient le Grand prix de Rome avec La mort de Vitellius. Lauréat à l'Académie de France à Rome, il y rencontre des artistes qu'il retrouvera ensuite sur les chantiers qu'il mène pendant presque quarante ans : les peintres Léon Benouville, Gustave Boulanger, Félix Barrias, Isidore Pils et l'architecte Charles Garnier[2],[4],[6].
Il se lie d'amitié avec Garnier, avec qui il participe à l'édification du nouvel opéra de Paris en peignant le plafond, une composition peuplée de 63 personnages dansant dans le ciel. Son œuvre sera masqué par une réalisation en 1964 de Chagall, à la demande d'André Malraux alors ministre chargé des affaires culturelles[3],[4],[7],[5].
En 1869, il est membre de l'Institut, de l'Académie des beaux-arts et devient directeur de l'Académie de France à Rome de 1872 à 1878[2]. Après en avoir été pensionnaire puis directeur, Lenepveu dispense ensuite des cours de dessin à l'École des beaux-arts de Paris de 1883 à 1898[4].
L'artiste meurt à Paris le 16 octobre 1898[2]. Sa collection de dessins a été plus tard donnée à l'École des beaux-arts d'Angers[3].
Ses œuvres
Quelques-unes des œuvres de Jules-Eugène Lenepveu[3],[8] :
- Alexandre et son médecin Philippe, peinture de 1846 ;
- Romain assis sur un siège, dessin de 1849 ;
- Les Martyrs aux catacombes, peinture de 1855 ;
- La Vierge au Calvaire, peinture de 1861 ;
- Les Muses et les Heures du jour et de la nuit, peinture de 1872 ;
- Peintures murales de la chapelle de l'hospice Sainte-Marie d'Angers ;
- Plafonds de la préfecture de Grenoble (1866), du théâtre d'Angers (1871), de l'Opéra de Paris ;
- Décors de la salle de jeux du casino de Monaco ;
- Dessus-de-porte de l'hôtel parisien de Garnier, en 1880 ;
- Jeanne d'Arc brûlant sur le bûcher, fresque réalisée entre 1886 et 1890, exposée au Panthéon de Paris.
Le musée des Beaux-Arts d'Angers organise une rétrospective de juin 2022 à janvier 2023 avec notamment la présentation de 260 de ses œuvres[4],[7],[5],[9].
Notes
Sur le même sujet
Sources et annotations
- ↑ Lenepveu, Jules (1819-1898)
- ↑ a b c et d Notice d'autorité BnF, 27 mai 2002
- ↑ a b c et d Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978 (2e éd.), p. 356
- ↑ a b c d et e Musées d'Angers (M'A), Jules-Eugène Lenepveu, peintre du monumental, exposition au musée des Beaux-Arts d'Angers du 22 juin 2022 au 8 janvier 2023
- ↑ a b et c Geo (David Peyrat), A Angers, une exposition sur Lenepveu, artiste maudit aux œuvres cachées, 19 novembre 2022
- ↑ Archives patrimoniales de la ville d'Angers (Mairie d'Angers), Angevins célèbres (F-L) : Lenepveu (Jules-Eugène), 17 janvier 2006
- ↑ a et b Les Échos (Emmanuel Guimard), Angers rend hommage à Jules-Eugène Lenepveu, son peintre monumental, 9 août 2022
- ↑ Lenepveu Jules Eugène sur la base Joconde du ministère de la Culture
- ↑ Le Courrier de l'Ouest (Lelian), Le peintre Lenepveu, prophète en son pays au Musée des beaux-arts d'Angers, 23 juin 2022
Ludovic Alleaume — Alexis Axilette — Marcel Azéma-Billa — Charles Badoisel — Jean-Pierre Bocquel — Guillaume Bodinier — Jean Commère — Pierre-Jean David d'Angers (œuvres) — Jules Desbois — Louise Desbordes — Augustine Girault-Lesourd — Paul Jallat — Loïc Jombart — Jules Lenepveu — Étienne-Hippolyte Maindron — Paul Maudonnet — Jean-Adrien Mercier — Alexis Mérodack-Jeaneau — Michel Moreau — François Morellet — Paul Ragueneau — Daniel Tremblay — Pierre-Charles Trémolières — Georges Vaslin