« Ardoisières » : différence entre les versions
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Aujourd’hui les exploitations souterraines peuvent aller à plus de 400 mètres<ref name="bdf49">[http://ste.christine.49.free.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=99:anjou-ardoisieres&catid=3:region-descriptif&Itemid=69 Les ardoisières, ardoises d'Anjou], | Aujourd’hui les exploitations souterraines peuvent aller à plus de 400 mètres<ref name="bdf49">[http://ste.christine.49.free.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=99:anjou-ardoisieres&catid=3:region-descriptif&Itemid=69 Les ardoisières, ardoises d'Anjou], mars 2010</ref>. | ||
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On appelait ceux qui descendaient dans les mines les ouvriers « d'à-bas », et les fendeurs qui travaillaient en surface, les ouvriers « d'à-haut »<ref>Société d'économie sociale - Unions de la paix sociale, ''La Réforme sociale'', Volume 39, 1900</ref>. | On appelait ceux qui descendaient dans les mines les ouvriers « d'à-bas », et les fendeurs qui travaillaient en surface, les ouvriers « d'à-haut »<ref>Société d'économie sociale - Unions de la paix sociale, ''La Réforme sociale'', Volume 39, 1900</ref>. | ||
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:* Le [[Quernon d'ardoise]] (confiserie) | |||
:* [[Liste des musées de Maine-et-Loire]] | |||
Bibliographie | |||
:* Ernest Mourin, ''Les Ardoisières d'Angers'', Édition E. Barassé, 1864 | |||
:* Jules-César Ichon, ''Notice sur l'exploitation souterraine des ardoisières d'Angers'', Impr. Lachèse et Dolbeau, 1890 | |||
:* Olivier Couffon, ''L'ardoise et l'exploitation des ardoisières en Anjou : du XVè siècle jusqu'à nos jours'', Édition de l'Ouest, 1922 | |||
:* Furcy Soulez-Larivière, ''Les Ardoisières d'Angers'', Édition Chambellay, 1986 | |||
:* Jean-Paul Drevet, ''A propos des ardoisières d'Anjou'', Édition Angers J.P. Drevet, 1988 | |||
:* Patrick Taron, ''La Condition de l'enfant dans les ardoisières d'Angers - Trélazé au XIXème siècle'', 1991 | |||
Sources et annotations | |||
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Version du 13 avril 2013 à 05:59
En Anjou on rencontre souvent des maisons blanches en tuffeau, couvertes en ardoises. Les rues étroites de la vieille ville d'Angers, comme son château, sont couvertes de schistes ardoisiers ce qui lui a valu autrefois le surnom de ville noire.
On trouve de l'ardoise dans plusieurs départements français (Ardennes, Corrèze, Côtes d'Armor, Finistère...), et dans quatre communes de Maine-et-Loire (Trélazé, Noyant-la-Gravoyère, La Pouëze et Combrée). Actuellement, le gisement le plus important en France se situe sur le territoire de la ville de Trélazé.
Origine
La légende attribue les premières utilisations de l’ardoise comme matériau de couverture à l’évêque d’Angers Licinius, en 592, devenu saint Lézin, patron des ardoisiers[1].
L'exploitation
Aux portes d'Angers, dès le XIIe siècle les ardoisières de Trélazé sont à ciel ouvert et bénéficient d’une belle notoriété.
Plus tard, le développement industriel (XIXe siècle), permet de s’enfoncer jusqu’à 180 mètres sous terre, et de pouvoir intensifier la production. C'est le début du développement de l'extraction minière.
Aujourd’hui les exploitations souterraines peuvent aller à plus de 400 mètres[2].
Les ardoisiers
On appelait ceux qui descendaient dans les mines les ouvriers « d'à-bas », et les fendeurs qui travaillaient en surface, les ouvriers « d'à-haut »[3].
Les manœuvres du fond ou les travailleurs journaliers formaient un sous-prolétariat au sein de la population des ardoisières.
La misère de cette population la pousse aux revendications sociales. En 1790 les prix de l'alimentation provoquent une émeute[2].
Les besoins de main d'œuvre étant importants, de nombreux Bretons affluent à Trélazé entre 1850 et 1930. C'est le cas par exemple en novembre 1911, où des Concarnois viendront pour descendre dans les puits[4].
Les couvreurs
On ne saurait parler de l'ardoise sans également évoquer les couvreurs, qui utilisent l'ardoise pour la couverture des maisons. Métier ancien, on en trouve des traces dans la littérature en 1773, où « L'art de l'ardoisier n'a point été établi en maîtrise ; mais il n'appartient qu'aux maîtres couvreurs d'employer l'ardoise pour la couverture des maisons »[5].
Comme les mineurs, les couvreurs utilisent la grève pour obtenir des accords, tel en novembre 1911[4].
Cités ardoisières
Musées
L'ardoise angevine est un élément du patrimoine.
Tous les chefs-d’œuvre du Val de Loire en sont coiffés, dont la qualité s’est imposée comme une référence.
En Maine-et-Loire, deux musées sont dédiés à l'ardoise :
Notes
Sur le même sujet
- Le Quernon d'ardoise (confiserie)
- Liste des musées de Maine-et-Loire
Bibliographie
- Ernest Mourin, Les Ardoisières d'Angers, Édition E. Barassé, 1864
- Jules-César Ichon, Notice sur l'exploitation souterraine des ardoisières d'Angers, Impr. Lachèse et Dolbeau, 1890
- Olivier Couffon, L'ardoise et l'exploitation des ardoisières en Anjou : du XVè siècle jusqu'à nos jours, Édition de l'Ouest, 1922
- Furcy Soulez-Larivière, Les Ardoisières d'Angers, Édition Chambellay, 1986
- Jean-Paul Drevet, A propos des ardoisières d'Anjou, Édition Angers J.P. Drevet, 1988
- Patrick Taron, La Condition de l'enfant dans les ardoisières d'Angers - Trélazé au XIXème siècle, 1991
Sources et annotations
- ↑ Aimé de Soland, Bulletin historique et monumental de l'Anjou, Volume 6, Imprimerie Librairie Barassé, 1860
- ↑ a et b Les ardoisières, ardoises d'Anjou, mars 2010
- ↑ Société d'économie sociale - Unions de la paix sociale, La Réforme sociale, Volume 39, 1900
- ↑ a et b Le Petit Courrier, parution du 12 novembre 1911, p. 1 et 3
- ↑ Pierre Jaubert, Dictionnaire Raisonné Universel des Arts et Métiers, Tome 1, P. FR. Didot le jeune, 1773