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* Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, ''Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou'', Germain & Grassin, 1908, t. 1, p. 423 (et t. 2, [[Proverbes d'Anjou par A.-J. Verrier et R. Onillon|p. 508]]) | * Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, ''Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou'', Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 1, p. 423 (et t. 2, [[Proverbes d'Anjou par A.-J. Verrier et R. Onillon|p. 508]]) | ||
* ''L'Anjou historique'', J.Siraudeau, 1910, p. 451 | * ''L'Anjou historique'', J. Siraudeau, 1910, p. 451 | ||
* Marc Leclerc, ''Rimiaux d'Anjou - Sixième édition'', Au bibliophile angevin André Bruel, 1926, p. 54 ([[Rimiaux d'Anjou par M. Leclerc (livre)|lire]]) | * Marc Leclerc, ''Rimiaux d'Anjou - Sixième édition'', Au bibliophile angevin André Bruel (Angers), 1926, p. 54 ([[Rimiaux d'Anjou par M. Leclerc (livre)|lire]]) ([[rimiau]]) | ||
* Gérard Nédellec, ''Anjou, les histoires extraordinaires de mon grand-père'', CPE Éditions, 2013 | * Gérard Nédellec, ''Anjou, les histoires extraordinaires de mon grand-père'', CPE Éditions, 2013 | ||
* Paul Marchegay, ''Archives d'Anjou : recueil de documents et mémoires inédits sur cette province'', publié sous les auspices du Conseil général de Maine et Loire, Charles Labussiére libr.-édit., 1843, p. 116 | * Paul Marchegay, ''Archives d'Anjou : recueil de documents et mémoires inédits sur cette province'', publié sous les auspices du Conseil général de Maine et Loire, Charles Labussiére libr.-édit., 1843, p. 116 |
Version du 3 juillet 2021 à 05:09
En Anjou
- gangner
Mot
Verbe. Ancien français devenu régionalisme.
En Anjou, gangner pour gagner, gagner quelque chose, obtenir. Mot que l'on trouve aussi en Normandie.
Gangner le vent debout (loc. prov.), ironiquement, ne rien gagner du tout.
Proverbe : « Pour savoir gangner, faut savoir pardre. » (Verrier et Onillon, Proverbes)
Conjugaison, indicatif présent : je gangne, tu gangnes, il/elle gangne, ils/elles gangnent. Participe passé : gangné.
Dans le glossaire de Verrier et Onillon : « Gangner (Mj.), v. a. et n. — Gagner. || Gangner qqn, loc. prov. — amener qqn au mariage, faire sa conquête par des avances, des prévenances, des petits soins, des faveurs accordées. Ex. : Pouvre fille ! aile espérait toujours le gangner. || By. — Gangner l'avoine — se rouler sur le dos, les quatre fers en l'air, comme font les chevaux et les ânes ; par ext. tomber à la renverse, en pari, d'une personne. || Décider, convaincre. || Séduire, enjôler. || Venir au-dessus de, se tirer de — une maladie. V. Suscomber. Ex. : C'est eine manière de purésie qu'il a ; il ara ben du mal à gangne ça. || Gangner le vent debout, — loc. prov. ironiquement, — ne rien gagner du tout, faire des pertes. Et. — V. Gâgne. — Le pat. fait longue la première syll. de ce verbe ; l'ancien fr. faisait de même Guaigner, par contract. des deux prem. syll. du B. L. Guadagnare. »
Rimiau
« J’sais ben, pardin' que c'est ben trist', la Guerre,
qu’ c’est ben du Deuil, d’ la Perte et d’ la Douleur,
qu’ çui-là qui gangne, î n’y gangne encôr guère,
et qu’ pour tout l’ mond’ ça caus’ ben du Malheur… »
— Leclerc, Rimiaux
Notes
- Voir aussi avanger, berdiner, bouiner.
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 1, p. 423 (et t. 2, p. 508)
- L'Anjou historique, J. Siraudeau, 1910, p. 451
- Marc Leclerc, Rimiaux d'Anjou - Sixième édition, Au bibliophile angevin André Bruel (Angers), 1926, p. 54 (lire) (rimiau)
- Gérard Nédellec, Anjou, les histoires extraordinaires de mon grand-père, CPE Éditions, 2013
- Paul Marchegay, Archives d'Anjou : recueil de documents et mémoires inédits sur cette province, publié sous les auspices du Conseil général de Maine et Loire, Charles Labussiére libr.-édit., 1843, p. 116
- Henri Moisy, Dictionnaire de patois normand, Henri Delesques impr.-édit., 1887, p. 316
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, tome quatrième, F. Vieweg libr.-édit., 1885, p. 150