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'''Montigné-sur-Moine''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) aujourd'hui intégrée à [[Montfaucon-Montigné]]. La commune a changé de nom en 1914, ''Montigné'' devenant ''Montigné-sur-Moine''.
'''Montigné-sur-Moine''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) située au sud-ouest de Beaupréau et de Montfaucon-sur-Moine. Elle est intégrée depuis 2000 à [[Montfaucon-Montigné]].  




Montigné-sur-Moine est rattachée en 2000 à [[Montfaucon-sur-Moine|Montfaucon]] (fusion simple), qui devient Montfaucon-Montigné<ref>Préfecture de Maine-et-Loire, ''Arrêté préfectoral du 28 février 2000'' promulguant la création de la nouvelle commune de Montfaucon-Montigné, à effet au 29 février 2000 — Voir [[création de la nouvelle commune de Montfaucon-Montigné (2000)]].</ref>.
== Situation administrative ==
La commune change de nom en 1914, ''Montigné'' devenant ''Montigné-sur-Moine''<ref name="ehess" />. Le {{29 février [[2000]]}}, Montigné est rattachée à [[Montfaucon-sur-Moine|Montfaucon]] (fusion simple), qui devient Montfaucon-Montigné<ref>Préfecture de Maine-et-Loire, ''Arrêté préfectoral du 28 février 2000'' promulguant la création de la nouvelle commune de Montfaucon-Montigné, à effet au 29 février 2000 — Voir [[création de la nouvelle commune de Montfaucon-Montigné (2000)]].</ref>.


Son territoire fait partie au Moyen Âge des marches communes d'Anjou et de Poitou. Les marches sont des régions dont la situation judiciaire et administrative ne sont pas très précises, comme entre l'Anjou et le Poitou : [[Le May-sur-Èvre|Le May]], [[Bégrolles-en-Mauges|Bégrolles]], [[Saint-Macaire-en-Mauges]], [[Saint-André-de-la-Marche|Saint-André]], Montigné, [[Torfou]], [[La Romagne]], [[Saint-Christophe-du-Bois|Saint-Christophe]], [[Le Longeron]], [[La Tessoualle]], [[Rillé]], [[Vaudelnay]], [[Le Puy-Notre-Dame|Le Puy]], [[Saint-Macaire-du-Bois]]<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', t. II (D-M), H. Siraudeau et Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 409</ref>.
Jusqu'alors, la commune de Montigné-sur-Moine se trouve dans le canton [[Canton de Montfaucon-Montigné|de Montfaucon]] (Montfaucon en 1793 et 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement de Cholet|de Cholet]] ([[Arrondissement de Beaupréau|de Beaupréau]] av. 1857)<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notices communales de Montigné-sur-Moine'', 2007</ref>.


Ses habitants se nomment les Montignéens et Montignéennes. Sa population est de {{formatnum:1204}} habitants en 1999<ref>[[Population de Maine-et-Loire]] ([[Population de Maine-et-Loire/1999|1999]])</ref>.


Notes
== Histoire et patrimoine ==
Au Moyen Âge, la [[Glossaire#S|seigneurie]] de Montigné relève de Montfaucon. Le territoire de Montigné fait partie des marches communes d'Anjou et de Poitou. Les marches sont des régions dont la situation judiciaire et administrative ne sont pas très précises, comme entre l'Anjou et le Poitou : [[Le May-sur-Èvre|Le May]], [[Bégrolles-en-Mauges|Bégrolles]], [[Saint-Macaire-en-Mauges]], [[Saint-André-de-la-Marche|Saint-André]], Montigné, [[Torfou]], [[La Romagne]], [[Saint-Christophe-du-Bois|Saint-Christophe]], [[Le Longeron]], [[La Tessoualle]], [[Rillé]], [[Vaudelnay]], [[Le Puy-Notre-Dame|Le Puy]], [[Saint-Macaire-du-Bois]]<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', t. II (D-M), H. Siraudeau et Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 409</ref>. Au {{XVIIIe}}, la [[Glossaire#P|paroisse]] de Montigné est du diocèse de La Rochelle et du doyenné de Saint-Laurent-sur-Sèvre. Elle dépend de l'élection de Montreuil-Bellay, de la subdélégation de Cholet, du baillage d'Angers. Elle est marche commune d'Anjou et du Poitou<ref name="cport-1978">Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|457-458}} (Montfaucon) et {{p.|460-461}} (Montigné-sur-Moine)</ref>.
 
Éléments du patrimoine<ref name="merimee">Ministère de la Culture, ''Architecture et patrimoine (base Mérimée, Montfaucon et Montigné-sur-Moine)'', mai 2012</ref>{{,}}<ref name="cport-1978" />{{,}}<ref>Mairie de Montfaucon-Montigné, ''Patrimoine'', 2007-2015</ref> :
* La chapelles du Pâs à Montigné ;
* L'église Saint-Martin de Montigné ;
* Les moulins à vent des Grands Jardins (inscrits MH), au nord du village de Montigné-sur-Moine au lieu-dit Les Grands Jardins, du {{XIXs}}.
 
== Espace et territoire ==
Montigné-sur-Moine se trouve au sud-ouest du département de Maine-et-Loire. Son territoire s'étend sur {{unité|16.51|km|2}} ({{unité|1651|hectares}}), son altitude varie de 27 à {{unité|122|mètres}}<ref name="ehess" /> et se trouve sur le plateau des Mauges<ref>''Atlas des paysages de Maine et Loire'', voir [[Liste des unités paysagères de Maine-et-Loire|unités paysagères]] (Montfaucon-Montigné).</ref>. Le village se trouve sur un haut plateau<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, p. 707-708 (Montigné)</ref>.
 
[[File:montigne eglise saintmartin 2023a.jpg|center|thumb|upright=0.7|alt=Photographie de l'église Saint-Martin.]]
 
== Célestin Port (1876) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
La Lande-Chasles dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 701-702</ref> :
 
{{citation|'''Montigné''', c<sup>on</sup> de Montfaucon (2 kil.), arr<sup>t</sup>
de Cholet (22 kil.) ; — à 62 kil. d’Angers. —
''Montigniacus'' (Gr. Gaultier, XIII{{e}} s.). — ''Montignacus'' XVI{{e}} s. (Pouillé). — ''Montigné-en-Marche''
1540 (C 105, f. 24). — ''Parochia Montignensis''
1645 (Et.-C.). — ''Montigné-sur-Moine''
XIX{{e}} s. — Sur un haut plateau (95-101 mèt.),
incliné au N. vers la Moine (37 mèt.)
et au S.-E. vers le ruiss. de l’Antrie, entre Montfaucon
et St-Germain (4 kil. 1/2) au N., Roussay
(7 kil. 1/2) à l’E., Torfou (6 kil.) à l’E. et au S.,
la {{abréviation|Loire-Inférieure|Loire-Atlantique}} au S. et à l’O.
 
La route départementale de Beaupréau à Clisson
pénètre au N. en traversant la Moine, — où la
rejoint tout au débouché le chemin de grande
communication de Cholet, montant du S.-E., —
s’incline vers S.-O., gravit par un double et étroit
lacet la côte du bourg, — où s’y confond le chemin
de grande communication du Fuilet à Tiffauges, —
et descend en pente continue vers l’O. jusqu’à la
limite départementale (4 kil.).
 
La Moine forme bordure tout du long (8,600 m.)
vers N., où affluent les ruiss. de l’Humeau, de
Lurette, de la Frapinière, nés sur la {{cne}}, et ceux
de la Boissière et de l’Antrie.
 
En dépendent les vill. ou ham. de Pont-de-Moine,
véritable faubourg de Montfaucon (38 m.,
127 hab.), de la Raimbaudière (9 mais.,
54 hab.), de la Rivière (8 mais., 48 hab.), du
Pas (7 mais., 28 hab.), du Tail (6 mais., 35 h.),
des Quéreaux (6 mais., 44 hab.), de la Turmellière
(6 mais., 37 hab.), du Bois-Buteau (4 m.,
35 hab.), de la Ménardière (3 mais., 30 hab.),
de la Gourbelière (3 mais., 24 hab.), de la Frapinière
(3 mais., 17 hab.), le chât. de la Ménardière
et 16 fermes ou écarts dont la moitié de
deux maisons.
 
Superficie : 1,648 hect. dont 2 en bois, 2 en
vignes, le reste en labours, y compris les 40 hect.
de landes encore signalés en 1834.
 
Population : 159 feux, 680 hab. en 1720-1726.
— 1,019 hab. en 1821. — 1.010 hab. en 1831. —
1,057 hab. en 1841. — 1,135 hab. en 1851. —
1,194 hab. en 1861. — 1,187 hab. en 1866. —
1,164 hab. en 1872, dont 482 au bourg (136 mais.,
137 mén.), bâti tout entier en granit, d’aspect
triste et sombre.
 
La célèbre foire de [[Montfaucon]], dite de la St-Maurice
ou des pelisses, qui dure trois jours, se
tient sur le territoire de Montigné, dans le vill.
de Pont-de-Moine.
 
Trois carrières de granit dont l’exploitation
date du XVII{{e}} s. ; — tissage de mouchoirs et de
flanelles ; — usine de noir animal ; — une teinturerie ;
— cinq moulins à vent, un moulin à
eau ; — commerce de bois de construction.
 
Bureau de poste et Perception de Montfaucon.
 
Mairie en construction, avec Ecole publique
laïque de Garçons, la classe construite en 1874.
— Ecole libre de filles avec Salle d’asile
(Sœurs de Torfou).
 
L’Eglise, dédiée à St Martin de Verton (succursale
5 nivôse an XIII), date de 1835 et forme un
édifice banal, de style néo-grec, sur le plan d’une
croix latine (40 mèt. sur 8 dans la nef et 20 mèt.
dans le transept). Le clocher, foudroyé en 1740,
a été reconstruit en 1870-71 (arch. Tessier), tout
en granit, de style ogival, avec flèche sculptée à
jour.
 
Auprès vers N., le presbytère, reconstruit en
1861, — et le cimetière au N.-E., où se trouvent
plusieurs tombes anciennes, notamment
celle d’un seigneur de Beauchône en St-Crépin.
 
Nulle trace ni souvenir dans le pays d’un prétendu
peulvan creux, décrit comme existant sur
le chemin de Torfou et qui aurait mesuré plus de
3 mèt. en hauteur, surmonté d’un large granit
avec bassin à rigoles ; — mais M. Lebeuf a
recueilli deux ''celtœ'' sur le territoire. — On a
constaté entre les Quéreaux et la Rivière le passage
de la voie de Tiffauges, sans parler des
voies qui devaient également aboutir de Clisson
et de Cholet à Montfaucon. — On n’a aucun renseignement
sur la fondation de la paroisse ni de
l’église, qui resta sons le patronage du doyen de
St-Laurent-sur-Sèvre.
 
Curés ; Jalien Jamin, 1611, qui passe à la
cure St-Jean de Montfancon. — Jacq. Jamin,
1628, qui résigne en mars 1676 et meurt le 28 août
1682. — Et. Jamin, 1676, † le 21 décembre
1697, âgé de 68 ans. — Placide Gallard, 1698,
† le 4 août 1699. — André Coûtant, 1699, † le
3 juin 1710. — Louis Bouchet, juillet 1710, qui
résigne en mai 1738. — Jos.-Mic. Bouchet,
1738, † le 15 novembre 1776. — Paquier, 1777,
qui exerce encore en 1802.
 
La terre formait une seigneurie relevant de
Montfaucon et dont le « château », sis au bourg,
près et au S. de l’église, à l’entrée du chemin de
Torfou, appartenait tout au moins durant les
XVII{{e}} et XVIII{{e}} s. à la famille Joubert de la Jarrie
et fut vendu nat<sup>t</sup> le 17 prairial an VI sur l’émigré
Lirot de la Jarrie. Du logis, en partie récemment
détruit pour la construction de l’école des garçons,
subsiste encore le porche avec portail plein
cintre et deux granits armoriés dont l’un avec la
date 1590.
 
La paroisse, sur les Marches communes d’Anjou
et de Poitou, dépendait du diocèse de Poitiers
jusqu’en 1317, de Maillezais jusqu’en 1648,
plus tard de la Rochelle, — de l’Archidiaconé de
Thouars, du Doyenné de St-Laurent-sur-Sèvre ;
— de l’Election de Montreuil-Bellay, du Présidial
d’Angers depuis 1641, du District en 1788-1790
de Cholet. — Le quart des biens était en
mains ecclésiastiques. Pauvres et mendiants y
abondaient.
 
Maires : Pasquier, juin 1792. — Auhry,
an XII. — René Baudry, 2 janvier 1808, † en
1813. — René Chollet, 10 août 1813. — Franç.
Réthoré, 2 août 1816. — Alex.-Eugène Guignard,
25 mai 1821. — René Baudry, 9 mars
1825, démissionnaire en août 1832. — Pierre
Brillouet, 8 septembre 1832, installé le 18. —
Guillocheau, 1840. — René Baudry, 17 juin
1841, installé le 27, démissionnaire en 1851.
— Jos. Grégoire, 3 mars 1851. — Baudry,
22 octobre 1865. — Grégoire, 1870. — Baudry,
1871. — Jacq. Bretaudeau, mars 1872,
en fonctions, 1876.
 
<small>Arch. de M.-et-L. C 492. — Notice Mss. de M. Spal. — Note Mss. de M. Boutillier de St-André. — ''Répert. arch.'', 1860, p. 15. — Pour les localités, voir, à leur article. Pont-de-Moine, la Turmellière, la Coussaie, la Ménardière.<small>
}}
 
== Notes ==
{{Références}}
{{Références}}
: Voir aussi les [[Montigné|formes anciennes]] du nom.
: Les [[Montigné|formes anciennes]] du nom.




{{Quartier à compléter}}
{{BasPage CommunesAnciennes}}


[[Catégorie:Ancienne commune|Montigne-sur-Moine]]
[[Catégorie:Ancienne commune|Montigne-sur-Moine]]
[[Catégorie:Montigné-sur-Moine]]
[[Catégorie:Montigné-sur-Moine]]

Version du 5 août 2023 à 13:01

Montigné-sur-Moine
(ancienne commune)
Département Maine-et-Loire
Territoire Mauges
Commune Montfaucon-Montigné
Note(s) Fusion simple
du 29 février 2000
Situation dans le département

Situer sur OpenStreetmap

Aide à la rédaction.
Anciennes communes

Montigné-sur-Moine est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49) située au sud-ouest de Beaupréau et de Montfaucon-sur-Moine. Elle est intégrée depuis 2000 à Montfaucon-Montigné.


Situation administrative

La commune change de nom en 1914, Montigné devenant Montigné-sur-Moine[1]. Le {{29 février 2000}}, Montigné est rattachée à Montfaucon (fusion simple), qui devient Montfaucon-Montigné[2].

Jusqu'alors, la commune de Montigné-sur-Moine se trouve dans le canton de Montfaucon (Montfaucon en 1793 et 1801) et l'arrondissement de Cholet (de Beaupréau av. 1857)[1].

Ses habitants se nomment les Montignéens et Montignéennes. Sa population est de 1 204 habitants en 1999[3].

Histoire et patrimoine

Au Moyen Âge, la seigneurie de Montigné relève de Montfaucon. Le territoire de Montigné fait partie des marches communes d'Anjou et de Poitou. Les marches sont des régions dont la situation judiciaire et administrative ne sont pas très précises, comme entre l'Anjou et le Poitou : Le May, Bégrolles, Saint-Macaire-en-Mauges, Saint-André, Montigné, Torfou, La Romagne, Saint-Christophe, Le Longeron, La Tessoualle, Rillé, Vaudelnay, Le Puy, Saint-Macaire-du-Bois[4]. Au XVIIIe, la paroisse de Montigné est du diocèse de La Rochelle et du doyenné de Saint-Laurent-sur-Sèvre. Elle dépend de l'élection de Montreuil-Bellay, de la subdélégation de Cholet, du baillage d'Angers. Elle est marche commune d'Anjou et du Poitou[5].

Éléments du patrimoine[6],[5],[7] :

  • La chapelles du Pâs à Montigné ;
  • L'église Saint-Martin de Montigné ;
  • Les moulins à vent des Grands Jardins (inscrits MH), au nord du village de Montigné-sur-Moine au lieu-dit Les Grands Jardins, du XIXe siècle.

Espace et territoire

Montigné-sur-Moine se trouve au sud-ouest du département de Maine-et-Loire. Son territoire s'étend sur 16,51 km2 (1 651 hectares), son altitude varie de 27 à 122 mètres[1] et se trouve sur le plateau des Mauges[8]. Le village se trouve sur un haut plateau[9].

Photographie de l'église Saint-Martin.

Célestin Port (1876)

La Lande-Chasles dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[10] :

« Montigné, con de Montfaucon (2 kil.), arrt de Cholet (22 kil.) ; — à 62 kil. d’Angers. — Montigniacus (Gr. Gaultier, XIIIe s.). — Montignacus XVIe s. (Pouillé). — Montigné-en-Marche 1540 (C 105, f. 24). — Parochia Montignensis 1645 (Et.-C.). — Montigné-sur-Moine XIXe s. — Sur un haut plateau (95-101 mèt.), incliné au N. vers la Moine (37 mèt.) et au S.-E. vers le ruiss. de l’Antrie, entre Montfaucon et St-Germain (4 kil. 1/2) au N., Roussay (7 kil. 1/2) à l’E., Torfou (6 kil.) à l’E. et au S., la Loire-Inférieure au S. et à l’O.

La route départementale de Beaupréau à Clisson pénètre au N. en traversant la Moine, — où la rejoint tout au débouché le chemin de grande communication de Cholet, montant du S.-E., — s’incline vers S.-O., gravit par un double et étroit lacet la côte du bourg, — où s’y confond le chemin de grande communication du Fuilet à Tiffauges, — et descend en pente continue vers l’O. jusqu’à la limite départementale (4 kil.).

La Moine forme bordure tout du long (8,600 m.) vers N., où affluent les ruiss. de l’Humeau, de Lurette, de la Frapinière, nés sur la cne, et ceux de la Boissière et de l’Antrie.

En dépendent les vill. ou ham. de Pont-de-Moine, véritable faubourg de Montfaucon (38 m., 127 hab.), de la Raimbaudière (9 mais., 54 hab.), de la Rivière (8 mais., 48 hab.), du Pas (7 mais., 28 hab.), du Tail (6 mais., 35 h.), des Quéreaux (6 mais., 44 hab.), de la Turmellière (6 mais., 37 hab.), du Bois-Buteau (4 m., 35 hab.), de la Ménardière (3 mais., 30 hab.), de la Gourbelière (3 mais., 24 hab.), de la Frapinière (3 mais., 17 hab.), le chât. de la Ménardière et 16 fermes ou écarts dont la moitié de deux maisons.

Superficie : 1,648 hect. dont 2 en bois, 2 en vignes, le reste en labours, y compris les 40 hect. de landes encore signalés en 1834.

Population : 159 feux, 680 hab. en 1720-1726. — 1,019 hab. en 1821. — 1.010 hab. en 1831. — 1,057 hab. en 1841. — 1,135 hab. en 1851. — 1,194 hab. en 1861. — 1,187 hab. en 1866. — 1,164 hab. en 1872, dont 482 au bourg (136 mais., 137 mén.), bâti tout entier en granit, d’aspect triste et sombre.

La célèbre foire de Montfaucon, dite de la St-Maurice ou des pelisses, qui dure trois jours, se tient sur le territoire de Montigné, dans le vill. de Pont-de-Moine.

Trois carrières de granit dont l’exploitation date du XVIIe s. ; — tissage de mouchoirs et de flanelles ; — usine de noir animal ; — une teinturerie ; — cinq moulins à vent, un moulin à eau ; — commerce de bois de construction.

Bureau de poste et Perception de Montfaucon.

Mairie en construction, avec Ecole publique laïque de Garçons, la classe construite en 1874. — Ecole libre de filles avec Salle d’asile (Sœurs de Torfou).

L’Eglise, dédiée à St Martin de Verton (succursale 5 nivôse an XIII), date de 1835 et forme un édifice banal, de style néo-grec, sur le plan d’une croix latine (40 mèt. sur 8 dans la nef et 20 mèt. dans le transept). Le clocher, foudroyé en 1740, a été reconstruit en 1870-71 (arch. Tessier), tout en granit, de style ogival, avec flèche sculptée à jour.

Auprès vers N., le presbytère, reconstruit en 1861, — et le cimetière au N.-E., où se trouvent plusieurs tombes anciennes, notamment celle d’un seigneur de Beauchône en St-Crépin.

Nulle trace ni souvenir dans le pays d’un prétendu peulvan creux, décrit comme existant sur le chemin de Torfou et qui aurait mesuré plus de 3 mèt. en hauteur, surmonté d’un large granit avec bassin à rigoles ; — mais M. Lebeuf a recueilli deux celtœ sur le territoire. — On a constaté entre les Quéreaux et la Rivière le passage de la voie de Tiffauges, sans parler des voies qui devaient également aboutir de Clisson et de Cholet à Montfaucon. — On n’a aucun renseignement sur la fondation de la paroisse ni de l’église, qui resta sons le patronage du doyen de St-Laurent-sur-Sèvre.

Curés ; Jalien Jamin, 1611, qui passe à la cure St-Jean de Montfancon. — Jacq. Jamin, 1628, qui résigne en mars 1676 et meurt le 28 août 1682. — Et. Jamin, 1676, † le 21 décembre 1697, âgé de 68 ans. — Placide Gallard, 1698, † le 4 août 1699. — André Coûtant, 1699, † le 3 juin 1710. — Louis Bouchet, juillet 1710, qui résigne en mai 1738. — Jos.-Mic. Bouchet, 1738, † le 15 novembre 1776. — Paquier, 1777, qui exerce encore en 1802.

La terre formait une seigneurie relevant de Montfaucon et dont le « château », sis au bourg, près et au S. de l’église, à l’entrée du chemin de Torfou, appartenait tout au moins durant les XVIIe et XVIIIe s. à la famille Joubert de la Jarrie et fut vendu natt le 17 prairial an VI sur l’émigré Lirot de la Jarrie. Du logis, en partie récemment détruit pour la construction de l’école des garçons, subsiste encore le porche avec portail plein cintre et deux granits armoriés dont l’un avec la date 1590.

La paroisse, sur les Marches communes d’Anjou et de Poitou, dépendait du diocèse de Poitiers jusqu’en 1317, de Maillezais jusqu’en 1648, plus tard de la Rochelle, — de l’Archidiaconé de Thouars, du Doyenné de St-Laurent-sur-Sèvre ; — de l’Election de Montreuil-Bellay, du Présidial d’Angers depuis 1641, du District en 1788-1790 de Cholet. — Le quart des biens était en mains ecclésiastiques. Pauvres et mendiants y abondaient.

Maires : Pasquier, juin 1792. — Auhry, an XII. — René Baudry, 2 janvier 1808, † en 1813. — René Chollet, 10 août 1813. — Franç. Réthoré, 2 août 1816. — Alex.-Eugène Guignard, 25 mai 1821. — René Baudry, 9 mars 1825, démissionnaire en août 1832. — Pierre Brillouet, 8 septembre 1832, installé le 18. — Guillocheau, 1840. — René Baudry, 17 juin 1841, installé le 27, démissionnaire en 1851. — Jos. Grégoire, 3 mars 1851. — Baudry, 22 octobre 1865. — Grégoire, 1870. — Baudry, 1871. — Jacq. Bretaudeau, mars 1872, en fonctions, 1876.

Arch. de M.-et-L. C 492. — Notice Mss. de M. Spal. — Note Mss. de M. Boutillier de St-André. — Répert. arch., 1860, p. 15. — Pour les localités, voir, à leur article. Pont-de-Moine, la Turmellière, la Coussaie, la Ménardière. »

Notes

  1. a b et c École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notices communales de Montigné-sur-Moine, 2007
  2. Préfecture de Maine-et-Loire, Arrêté préfectoral du 28 février 2000 promulguant la création de la nouvelle commune de Montfaucon-Montigné, à effet au 29 février 2000 — Voir création de la nouvelle commune de Montfaucon-Montigné (2000).
  3. Population de Maine-et-Loire (1999)
  4. Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau et Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 409
  5. a et b Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 457-458 (Montfaucon) et p. 460-461 (Montigné-sur-Moine)
  6. Ministère de la Culture, Architecture et patrimoine (base Mérimée, Montfaucon et Montigné-sur-Moine), mai 2012
  7. Mairie de Montfaucon-Montigné, Patrimoine, 2007-2015
  8. Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères (Montfaucon-Montigné).
  9. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, p. 707-708 (Montigné)
  10. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 701-702
Les formes anciennes du nom.