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La création de l'université d'Angers est ancienne, l'une des plus anciennes de France après celles de Paris (1231), Toulouse (1233), Montpellier (1289), Orléans (1306). Entre les faits et la reconnaissance officielle, sa mise en place a été lente, si bien qu'il est difficile de lui assigner une date de naissance précise<ref name="sb-2018">Sylvain Bertoldi, ''La première université'', Chronique historique dans ''Vivre à Angers'', n° 413, février 2018</ref>{{,}}<ref name="jfc-2012">Jean-François Condette, ''Histoire de l'Université d'Angers du Moyen Âge à nos jours'', dans ''Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest'', 119-4, 2012, p. 145-146</ref>.
La création de l'université d'Angers est ancienne, l'une des plus anciennes de France après celles de Paris (1231), Toulouse (1233), Montpellier (1289), Orléans (1306). Entre les faits et la reconnaissance officielle, sa mise en place a été lente, si bien qu'il est difficile de lui assigner une date de naissance précise<ref name="sb-2018">Sylvain Bertoldi, ''La première université'', Chronique historique dans ''Vivre à Angers'', n° 413, février 2018</ref>{{,}}<ref name="jfc-2012">Jean-François Condette, ''Histoire de l'Université d'Angers du Moyen Âge à nos jours'', dans ''Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest'', 119-4, 2012, p. 145-146</ref>.


Elle tire ses origines de l'école cathédrale, institution d'enseignement datant du {{Moyen Âge}} ({{Xs}}). Un réseau d'écoles se constitue autour de ce centre, en particulier pour la science canonique et le droit civil. À la fin du {{XIe}} s., l'école d'Angers a acquis une certaine réputation. À partir du {{XIIIe}} s. des écoles de droit se développent dans tout l'ouest de la France. L'enseignement angevin à cette période ne se limite pas au droit. Les arts libéraux ({{abréviation|''Trivium''|arts de la parole}} : grammaire, rhétorique, dialectique, et {{abréviation|''Quadrivium''|sciences mathématiques}} : arithmétique, géométrie, astronomie, musique) sont enseignés depuis au moins 1244. Cet ensemble d'enseignements prend la forme d'une {{abréviation|''universitas''|communauté}}, corporation regroupant maîtres et étudiants. La première reconnaissance officielle d'un {{abréviation|''studium generale''|université}}, terme juridique désignant une université, apparaît en 1337. L'institution s'organise et se développe. En 1700, l'université d'Angers, alors quinzième ville du royaume, connaît une attractivité internationale certaine<ref name="sb-2018" />{{,}}<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), {{p.|110-111}}</ref>{{,}}<ref name="ua-historique">Université d'Angers, ''Historique : 1000 ans d'audace'', 2019-2022</ref>{{,}}<ref name="jfc-2012" />.
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== La refondation ==
== La refondation ==

Version du 26 août 2023 à 07:16

Université d'Angers
(enseignement)
Logo.
Fonction Enseignement supérieur
Périmètre Département
Localisation Angers
Notes Décret du 27 octobre 1971
Situation dans le département

Situer sur OpenStreetmap

Services éducatifs de Maine-et-Loire
Administrations et services publics

L'Université d'Angers est une institution d'enseignement supérieur, d'étude et de recherche, basée à Angers, en Maine-et-Loire. Son origine remonte au Moyen Âge.


Les origines

La création de l'université d'Angers est ancienne, l'une des plus anciennes de France après celles de Paris (1231), Toulouse (1233), Montpellier (1289), Orléans (1306). Entre les faits et la reconnaissance officielle, sa mise en place a été lente, si bien qu'il est difficile de lui assigner une date de naissance précise[1],[2].

Elle tire ses origines de l'école cathédrale, institution d'enseignement datant du Moyen Âge (Xe siècle). Un réseau d'écoles se constitue autour de ce centre, en particulier pour la science canonique et le droit civil. À la fin du XIe s., l'école d'Angers a acquis une certaine réputation. À partir du XIIIe s. des écoles de droit se développent dans tout l'ouest de la France. L'enseignement angevin à cette période ne se limite pas au droit. Les arts libéraux (Trivium : grammaire, rhétorique, dialectique, et Quadrivium : arithmétique, géométrie, astronomie, musique) sont enseignés depuis au moins 1244. Cet ensemble d'enseignements prend la forme d'une universitas, corporation regroupant maîtres et étudiants. La première reconnaissance officielle d'un studium generale, terme juridique désignant une université, apparaît en 1337. L'institution s'organise et se développe. Les étudiants sont nombreux, plusieurs centaines dès la fin du XIVe s., et les maîtres réputés, surtout en droit. Au XVe siècle, le crédit et la renommée des grandes écoles angevines dépassent les limites de la province. En 1700, l'université d'Angers, alors quinzième ville du royaume, connaît une attractivité internationale certaine[1],[3],[4],[2],[5].

La refondation

À la Révolution, son histoire devient cahotique. Affaiblies par les changements de la période, les universités sont fermées en 1793 à la suite de l'interdiction des corporations privilégiées. Commence alors pour la ville une longue période de tabula rasa. Ce sont des initiatives municipales qui pallient ce vide. Un cours de médecine clinique est ouvert en 1807, tandis que diverses sociétés savantes organisent des conférences. En 1855, Nantes et Angers sont dotées d'une école supérieure, dépendant de l'Université rennaise. En 1875, une université catholique apparaît à Angers, qui se dote d'un « palais universitaire » en 1877-1878[2].

L'actuelle institution est relativement récente, même si ces origines remontent au Moyen Âge. Disparue à la Révolution française, elle n'est recréée qu'en 1971[6].

Au milieu du XXe siècle, le préfet Jean Morin demande la création à Angers d'un centre de d'apprentissage scientifique rattaché à l'Université de Rennes, qui ouvre en 1957. Ce collège scientifique universitaire marque le début du renouveau. L'institut universitaire de technologie ouvre en 1966, le collège juridique universitaire en 1968 et le collège littéraire universitaire en 1970. L'année suivante, ce Centre universitaire d'Angers devient Université d'Angers. Le campus de Belle-Beille se développe ensuite avec l'implantation de la Faculté des sciences et celles de droit et de lettres. En 1990, la Faculté de droit déménage dans le quartier Saint-Serge. Deux antennes sont également ouvertes, l'une à Cholet en 1987 et l'autre à Saumur en 2004[4],[2],[7].

Au début du XXIe siècle

À la rentrée 2022, l'université d'Angers compte 26 295 étudiants répartis sur 314 formations dispensées sur les trois campus à Angers (Saint-Serge, Santé, Belle-Beille) et deux campus délocalisés à Cholet et Saumur. Elle est divisée en huit composantes (4 facultés, 1 UFR, 1 école d'ingénieurs et 2 instituts)[8].

C'est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP)[9]. Son administration est constituée d'instances de gouvernance, de composantes (facultés et instituts), de services communs et de services administratifs[10]. Ses locaux se répartissent sur trois campus à Angers (Belle-Beille, Saint-Serge, campus Santé), un à Cholet et un à Saumur.

Facultés et instituts :

  • Faculté de tourisme, culture et hospitalité (ESTHUA, 7 allée François-Mitterrand, Angers), fondée en 1982 sur un projet de formation aux métiers du tourisme ;
  • Faculté de droit, d'économie et de gestion (13 allée François-Mitterrand, Angers), composée d'un département de droit et science politique, d'un département d'économie, finance et entrepreneuriat, d'un institut d'études judiciaires (IEJ) et d'une école supérieure d'économie et de management des patrimoines (ESEMAP) ;
  • Faculté de santé (28 rue Roger-Amsler, Angers), qui regroupe les départements de médecine, pharmacie, maïeutique, sciences infirmières et sciences de la réadaptation ;
  • Faculté des lettres, langues et sciences humaines (11 boulevard Lavoisier, Angers), où l'on trouve des études anglophones, germaniques, hispaniques et hispano-américaines, des langues étrangères appliquées (LEA), des lettres et sciences du langage, de l'histoire, de la géographie et de la psychologie ;
  • Faculté des sciences (2 boulevard Lavoisier, Angers), qui propose des formations en sciences exactes et sciences de la vie (mathématiques, physique, chimie, informatique, environnement…) ;
  • École universitaire de management (iAE, 13 allée François-Mitterrand, Angers), créée le 1er janvier 2020, elle propose des formations dans quatre domaines d'expertise : comptabilité contrôle audit, management international, ressources humaines, marketing et communication ;
  • Institut universitaire de technologie Angers-Cholet (4 boulevard Lavoisier, Angers), formations dans sept domaines d'activités : carrières sociales, génie biologique, génie électrique et informatique industrielle, gestion des entreprises et des administrations, techniques de commercialisation ;
  • Polytech Angers (62 avenue Notre-Dame-du-Lac, Angers), école d'ingénieurs publique de l'université créée en 1991 en tant qu'institut universitaire, anciennement Istia, et devenu Polytech le 17 janvier 2019, proposant 4 spécialités : bâtiment exploitation-maintenance et sécurité, génie biologique et santé, qualité innovation fiabilité, systèmes automatisés et génie informatique[11].

Services communs : Ils comprennent la bibliothèque universitaire, le service commun de l'alternance et de la formation professionnelle (SCAFOP), le service universitaire des activités physiques et sportives (SUAPS), le service d'informations orientation, entrepreneuriat et insertion professionnelle (SUIO-IP), le service de médecine préventive et promotion de la santé (SUMPPS) et le service d'accompagnement de projets culturels (UA-Culture)[12]. Le service bibliothèque et archives (BUA) compte deux établissements, celui de Belle-Beille (5 rue Le Nôtre, Angers) et celui de Saint-Serge (11 allée François-Mitterrand, Angers)[13]. Des travaux sont également menés par l'université sur les archives depuis la fin des années du XXe siècle[14].

Administration : Les conseils centraux (conseil d'administration et conseil académique) forment la gouvernance de l'université, avec à sa tête le président de l'université en exercice. Les services administratifs complètent le dispositif[10].

Les présidents depuis 1971

Se succèdent à la présidence de l'Université d'Angers depuis 1971 : le gynécologue-obstétricien René Rouchy (1971-1972), le professeur de droit public Henri Legohérel (1972-1976), le professeur des universités Jean-Claude Rémy (1976-1982, le professeur d'optique non linéaire Geneviève Rivoire (1982-1987), le géographe Michel Bonneau (1987-1992), le professeur de médecine nucléaire Pierre Jallet (1992-1997), le géologue Jacques Louail (1997- 2002), le professeur de physique Alain Barreau (2002- 2007), le maître de conférences en sciences économiques Daniel Martina (2007- 2012), le professeur des universités et praticien hospitalier en anatomie pathologique Jean-Paul Saint-André (2012-2016), le professeur de gestion Christian Roblédo (2016- )[15].

Notes

Renseignements - Université d'Angers

• Adresse : 40 rue de Rennes, BP 73532, 49035 Angers cedex 01.
• Téléphone : 02 41 96 23 23.
• Courriel : univ-angers.
• Site web : univ-angers.

Bibliographie

• Pierre Rangeard Histoire de l'Université d'Angers, vol. 1 de 1868 E. Barassé (Angers), vol. 2 de 1877 Germain et G. Grassin (Angers), notice BnF n° FRBNF36028402
• Yves Denéchère et Jean-Michel Matz (dir.), Histoire de l'Université d'Angers : du Moyen Âge à nos jours, Presses universitaires de Rennes (Rennes), 2012, 328 pages (ISBN 978-2-7535-1811-7) (notice BnF no FRBNF42647380)

Sur le même sujet

Bibliothèque universitaire d'Angers
Marie-Agnès Jacques
Nicolas Lerolle
Éric Pierre
Université du temps libre

Sources et annotations

  1. a et b Sylvain Bertoldi, La première université, Chronique historique dans Vivre à Angers, n° 413, février 2018
  2. a b c et d Jean-François Condette, Histoire de l'Université d'Angers du Moyen Âge à nos jours, dans Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, 119-4, 2012, p. 145-146
  3. Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. I (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), p. 110-111
  4. a et b Université d'Angers, Historique : 1000 ans d'audace, 2019-2022
  5. Jacques Levron, La vie intellectuelle en Anjou, dans Visages de l'Anjou, Horizons de France (Paris), 1951, p. 86-88
  6. Valérie Poinsotte, Les archives de l'Université d'Angers, dans La Gazette des archives, n° 193, 2002, Archives et mémoires étudiantes : état des lieux (actes des deux premières journées d'études organisées par le GERME [groupe d'études et de recherche sur les mouvements étudiants], 23 février 2000 à Nanterre et 6 juin 2001 à Paris) sous la direction de Jean-Philippe Legois, p. 123-127
  7. Le Monde (Séverin Graveleau), Réussite en licence : les bonnes recettes de l'université d'Angers, 9 février 2016
  8. Université d'Angers, Quelques chiffres, juin 2023
  9. Décret n° 2000-250 du 15 mars 2000 portant classification d'établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel, NOR MENS0000215D, JORF n° 66 du 18 mars 2000, texte n° 7.
  10. a et b Université d'Angers, Organigramme interactif, juin 2023
  11. Université d'Angers, Facultés et instituts, juin 2023
  12. Université d'Angers, Services communs, juin 2023
  13. Bibliothèque universitaire d'Angers (Service commun de la documentation et des archives), Accès BUA, juin 2023
  14. Valérie Poinsotte, Les archives de l'Université d'Angers, dans La Gazette des archives, n° 193, 2002, Archives et mémoires étudiantes : état des lieux (actes des deux premières journées d'études organisées par le GERME [groupe d'études et de recherche sur les mouvements étudiants], 23 février 2000 à Nanterre et 6 juin 2001 à Paris) sous la direction de Jean-Philippe Legois, p. 123-127
  15. Le Courrier de l'Ouest, Angers. Onze présidents d'université depuis 1971, 4 novembre 2021