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Charles Ménière réalise en 1880 un glossaire angevin.
Charles Ménière réalise en 1880 un glossaire angevin.


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{{citation bloc|Un étranger qui reste quelque temps en Anjou remarque de suite une infinité de locutions locales, des mots plus ou moins singuliers qui expriment une idée sous une forme toute nouvelle.
Un étranger qui reste quelque temps en Anjou remarque de suite une infinité de locutions locales, des mots plus ou moins singuliers qui expriment une idée sous une forme toute nouvelle.
|Ch. Ménière, gloss., 1880<ref>Charles Ménière, ''Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes'', dans ''Mémoire de la Société académique de Maine-et-Loire'', t. XXXVI, Lachèse et Dolbeau (Angers), 1881, [[Glossaire Ménière - p 193|p. 193]]. <br>[[Charles Ménière]], pharmacien (en chef de l'Hôtel-Dieu d'Angers) et auteur angevin du {{XIXs}}, notamment du ''Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes''.</ref>. }}
|Ch. Ménière, gloss., 1880<ref>Charles Ménière, ''Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes'', dans ''Mémoire de la Société académique de Maine-et-Loire'', t. XXXVI, Lachèse et Dolbeau (Angers), 1881, [[Glossaire Ménière - p 193|p. 193]]. <br>[[Charles Ménière]], pharmacien (en chef de l'Hôtel-Dieu d'Angers) et auteur angevin du {{XIXs}}, notamment du ''Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes''.</ref>. }}


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Anatole-Joseph Verrier publie en 1908, avec René Onillon, un glossaire des mots de l'Anjou comprennant plus de {{formatnum:20000}} mots<ref>Jean-Paul Chauveau, ''Langue'', dans ''Anjou Maine-et-Loire'', Christine Botton éditeur (Paris), 2010, p. 169-178.</ref>.
Anatole-Joseph Verrier publie en 1908, avec René Onillon, un glossaire des mots de l'Anjou comprennant plus de {{formatnum:20000}} mots<ref>Jean-Paul Chauveau, ''Langue'', dans ''Anjou Maine-et-Loire'', Christine Botton éditeur (Paris), 2010, p. 169-178.</ref>.


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{{citation bloc|{{abréviation|''Lingua majorum, pars patriæ''|La langue de nos ancêtres, une partie de notre pays}}.
{{abréviation|''Lingua majorum, pars patriæ''|La langue de nos ancêtres, une partie de notre pays}}.
|A.-J. Verrier, ''Défense du patois angevin'', 1912<ref>Anatole-Joseph Verrier, ''Défense et illustration du patois angevin'', dans ''Mémoires de la Société nationale d'agriculture, sciences & arts d'Angers'', cinquième série, t. XV, G. Grassin imprimeur-éditeur (Angers), 1912, [[Défense du patois angevin par A.J. Verrier|p. 290]]. <br>[[Anatole-Joseph Verrier]], professeur, journaliste et écrivain du début du {{XXs}}, notamment co-auteur du glossaire des parlers et patois de l'Anjou.</ref>. }}
|A.-J. Verrier, ''Défense du patois angevin'', 1912<ref>Anatole-Joseph Verrier, ''Défense et illustration du patois angevin'', dans ''Mémoires de la Société nationale d'agriculture, sciences & arts d'Angers'', cinquième série, t. XV, G. Grassin imprimeur-éditeur (Angers), 1912, [[Défense du patois angevin par A.J. Verrier|p. 290]]. <br>[[Anatole-Joseph Verrier]], professeur, journaliste et écrivain du début du {{XXs}}, notamment co-auteur du glossaire des parlers et patois de l'Anjou.</ref>. }}


== Parler angevin (Fournier) ==
== Parler angevin (Joulain) ==
Dominique Fournier réalise un dictionnaire du patois angevin à la fin des années 1990.
Émile Joulain publie au milieu du {{XXs}} des [[rimiaux]] dans lesquels il défend ce parler régional.


{{citation bloc|Ces mots qu'on croyait oubliés à jamais et qui pourtant vivent au coin de la mémoire d'un ancien, du sourire d'un enfant, du cœur d'une fille.
{{citation bloc|C’est la vieill’ langu’ des gâs d’ la terre et c’est pour ça qu’ j’en somm’s si fiars !
|D. Fournier, ''dict.'', 1998<ref>Dominique Fournier, ''Mots d'galarne : dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1998, p. 7. <br>[[Dominique Fournier]], instituteur spécialisé auprès d'adolescents en difficulté à Longué-Jumelles, est aussi un écrivain du {{XXs}}, rédigeant des poésies, des paroles de chansons, des nouvelles.</ref>. }}
|É. Joulain, ''J'pouvons tout dire en nout' patoés'', 1946<ref>Émile Joulain, ''J'pouvons tout dire en nout' patoés'' (avril 1946), dans ''Rimiaux'', Éditions du Petit Pavé (Saint-Jean-des-Mauvrets), 2009, p. 36. <br>[[Émile Joulain]], poète patoisant et paysan angevin, auteur de nombreux rimiaux dans la lignée de Marc Leclerc.</ref>. }}


== Parler angevin (Levron) ==
== Parler angevin (Levron) ==
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{{citation bloc|Des mots spécifiquement propres à notre province ont aussi peu à peu disparu. Certes, la prononciation reste fidèle à l'ancienne mode, et les vieux cultivateurs disent encore « moué » pour moi, tout comme Louis XIV déclarait au XVIIe siècle : « Le roué c'est moué. » Mais une telle prononciation n'est pas particulière à l'Anjou. En revanche, il subsiste quelques mots spécifiquement angevins.
{{citation bloc|Des mots spécifiquement propres à notre province ont aussi peu à peu disparu. Certes, la prononciation reste fidèle à l'ancienne mode, et les vieux cultivateurs disent encore « moué » pour moi, tout comme Louis XIV déclarait au XVIIe siècle : « Le roué c'est moué. » Mais une telle prononciation n'est pas particulière à l'Anjou. En revanche, il subsiste quelques mots spécifiquement angevins.
|J. Levron, ''Dicalecte angevin'', 1993<ref>Jacques Levron, ''Existe-t-il un dialecte angevin ?'', dans ''Les grandes heures de l'Anjou'', Perrin (Paris), 1993, p. 185 à 186. <br>[[Jacques Levron]], archiviste en chef de Maine-et-Loire puis conservateur en chef des archives de Seine-et-Oise, auteur de plusieurs publications.</ref>. }}
|J. Levron, ''Dicalecte angevin'', 1993<ref>Jacques Levron, ''Existe-t-il un dialecte angevin ?'', dans ''Les grandes heures de l'Anjou'', Perrin (Paris), 1993, p. 185 à 186. <br>[[Jacques Levron]], archiviste en chef de Maine-et-Loire puis conservateur en chef des archives de Seine-et-Oise, auteur de plusieurs publications.</ref>. }}
== Parler angevin (Fournier) ==
Dominique Fournier réalise un dictionnaire du patois angevin à la fin des années 1990.
{{citation bloc|Ces mots qu'on croyait oubliés à jamais et qui pourtant vivent au coin de la mémoire d'un ancien, du sourire d'un enfant, du cœur d'une fille.
|D. Fournier, ''dict.'', 1998<ref>Dominique Fournier, ''Mots d'galarne : dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1998, p. 7. <br>[[Dominique Fournier]], instituteur spécialisé auprès d'adolescents en difficulté à Longué-Jumelles, est aussi un écrivain du {{XXs}}, rédigeant des poésies, des paroles de chansons, des nouvelles.</ref>. }}


== Parler angevin (Sallenave) ==
== Parler angevin (Sallenave) ==

Version du 1 juin 2024 à 06:08


Maine-et-Loire

Citation

concernant le territoire angevin.


Parler angevin (Ménière)

Charles Ménière réalise en 1880 un glossaire angevin.

« Un étranger qui reste quelque temps en Anjou remarque de suite une infinité de locutions locales, des mots plus ou moins singuliers qui expriment une idée sous une forme toute nouvelle. »

— Ch. Ménière, gloss., 1880[1].

Parler angevin (Verrier)

Anatole-Joseph Verrier publie en 1908, avec René Onillon, un glossaire des mots de l'Anjou comprennant plus de 20 000 mots[2].

« Lingua majorum, pars patriæ. »

— A.-J. Verrier, Défense du patois angevin, 1912[3].

Parler angevin (Joulain)

Émile Joulain publie au milieu du XXe siècle des rimiaux dans lesquels il défend ce parler régional.

« C’est la vieill’ langu’ des gâs d’ la terre et c’est pour ça qu’ j’en somm’s si fiars ! »

— É. Joulain, J'pouvons tout dire en nout' patoés, 1946[4].

Parler angevin (Levron)

L'archiviste Jacques Levron se pose la question de savoir s'il existe encore un dialecte angevin.

« Des mots spécifiquement propres à notre province ont aussi peu à peu disparu. Certes, la prononciation reste fidèle à l'ancienne mode, et les vieux cultivateurs disent encore « moué » pour moi, tout comme Louis XIV déclarait au XVIIe siècle : « Le roué c'est moué. » Mais une telle prononciation n'est pas particulière à l'Anjou. En revanche, il subsiste quelques mots spécifiquement angevins. »

— J. Levron, Dicalecte angevin, 1993[5].

Parler angevin (Fournier)

Dominique Fournier réalise un dictionnaire du patois angevin à la fin des années 1990.

« Ces mots qu'on croyait oubliés à jamais et qui pourtant vivent au coin de la mémoire d'un ancien, du sourire d'un enfant, du cœur d'une fille. »

— D. Fournier, dict., 1998[6].

Parler angevin (Sallenave)

Le parler angevin était encore répandu au début des années 1960[7].

« Pendant longtemps, comme beaucoup, j'ai pensé qu'il s'agissait de « fautes » de langue (…). C'est beaucoup plus tard que je l'ai compris : ces formes particulières, n'étaient pas des entorses à la « bonne langue », c'était son passé. »

— D. Sallenave, dict. Loire, 2014[7].

Parler angevin (Ouest-France)

Aujourd'hui encore, dans le quotidien, on rencontre en Maine-et-Loire l'utilisation de mots du parler angevin.

« Ils font du patois un « parler » bien vivant. »

— Ouest-France, mars 2016[8].

« C'est un élément essentiel de notre culture. »

— Ouest-France, mars 2016[8].

Parler angevin (Charbonnier)

Les mots angevins traduisent souvent le quotidien.

« Nos anciens se fabriquaient des mots et des expressions pour répondre à leurs besoins. »

— G. Cherbonnier, janvier 2023[9].

Notes

  1. Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, dans Mémoire de la Société académique de Maine-et-Loire, t. XXXVI, Lachèse et Dolbeau (Angers), 1881, p. 193.
    Charles Ménière, pharmacien (en chef de l'Hôtel-Dieu d'Angers) et auteur angevin du XIXe siècle, notamment du Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes.
  2. Jean-Paul Chauveau, Langue, dans Anjou Maine-et-Loire, Christine Botton éditeur (Paris), 2010, p. 169-178.
  3. Anatole-Joseph Verrier, Défense et illustration du patois angevin, dans Mémoires de la Société nationale d'agriculture, sciences & arts d'Angers, cinquième série, t. XV, G. Grassin imprimeur-éditeur (Angers), 1912, p. 290.
    Anatole-Joseph Verrier, professeur, journaliste et écrivain du début du XXe siècle, notamment co-auteur du glossaire des parlers et patois de l'Anjou.
  4. Émile Joulain, J'pouvons tout dire en nout' patoés (avril 1946), dans Rimiaux, Éditions du Petit Pavé (Saint-Jean-des-Mauvrets), 2009, p. 36.
    Émile Joulain, poète patoisant et paysan angevin, auteur de nombreux rimiaux dans la lignée de Marc Leclerc.
  5. Jacques Levron, Existe-t-il un dialecte angevin ?, dans Les grandes heures de l'Anjou, Perrin (Paris), 1993, p. 185 à 186.
    Jacques Levron, archiviste en chef de Maine-et-Loire puis conservateur en chef des archives de Seine-et-Oise, auteur de plusieurs publications.
  6. Dominique Fournier, Mots d'galarne : dictionnaire pour bien bagouler notre patois aujourd'hui, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1998, p. 7.
    Dominique Fournier, instituteur spécialisé auprès d'adolescents en difficulté à Longué-Jumelles, est aussi un écrivain du XXe siècle, rédigeant des poésies, des paroles de chansons, des nouvelles.
  7. a et b Danièle Sallenave, Dictionnaire amoureux de la Loire, Plon (Paris), 2014, p. 446-447.
    Danièle Sallenave (1940- ) est une écrivaine angevine du XXe siècle, romancière, essayiste et dramaturge, membre de l'Académie française et animatrice du festival littéraire de Savennières.
  8. a et b Ouest-France, Ils font du patois un « parler » bien vivant, 21 mars 2016.
  9. Ouest-France, Patois : « Nos anciens se fabriquaient des mots et des expressions pour répondre à leurs besoins », 14 janvier 2023 (interview de Gérard Cherbonnier, créateur en 1995 des éditions du Petit pavé).

Voir aussi Angers, Anjou, Èvre, Liré, Loire, Montsoreau, Les Ponts-de-Cé, Hervé Bazin.

Sur le même sujet : Patois angevin et Dictionnaire des mots de l'Anjou.