La Lande-Chasles

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La Lande-Chasles
Blason de La Lande-Chasles
Département Maine-et-Loire
Territoire Baugeois
Arrondissement arr. de Saumur
Canton cant. de Longué-Jumelles
Intercommunalité ca Saumur Val de Loire
Code Insee, postal 49171, 49150
Habitants Les Carolandais(es)
Données locales altitudes, coordonnées, populations, superficies
Site web Site officiel
Situation dans le département

Situer sur OpenStreetmap

La Lande-Chasles est une commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de Maine-et-Loire (49), dans le Baugeois, au sud du Guédeniau et à l'ouest de Mouliherne.

Elle est, au 1er janvier 2017, la plus petite commune de Maine-et-Loire en nombre d'habitants (115 habitants)[1].

En 2015 elle a obtenu les labels « Village étoilé, 4 étoiles »[2] et « Village Internet »[3].


Situation administrative

La Lande-Chasles est membre de la communauté d'agglomération Saumur Val de Loire, après l'avoir été de la communauté de communes Loire-Longué. Jusqu'en 2014 elle se situe dans l'ancien canton de Longué-Jumelles puis dans le nouveau, et l'arrondissement de Saumur.

Histoire et patrimoine

La Lande-Chasles absorbe Cellières entre 1790 et 1794[4].

À voir sur la commune[5] :

  • le château, dont une grande partie a été démolie au XIXe siècle ;
  • l'église Saint-Jean (inscrite MH), église romane du XIIe siècle ;
  • le tumulus, situé à 150 m au nord-est du carrefour de la D62 et de la D186, dénommé le mont Jules ou la butte de Jules ;
  • les mégalithes de la Pierre Frite et de la Grenouille[6].

Espace et territoire

On y trouve la forêt de Monnaie, étendue boisée rattachée après la Révolution au domaine de l'État (forêt domaniale)[7].

Photographie de l'église Saint-Jean.
Église Saint-Jean

Célestin Port (1876)

La Lande-Chasles dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[8] :

« Lande-ChasIe (la), con de Longué (12 kil.), arrond. de Baugé (10 kil.) ; —à 43 kil. d’Angers. — Landa-Karoli 1326 (G 16), 1501 (G 17). — La Lande-Chaille 1618 (Mazé, Et.-C). — La Lande-de-Chasles 1628, de Charles 1629 (Et.-C.). — La L.-Charles 1647 (Sobs, Et.-C). — La Lande-des-Chasses 1726 (Dict. Univ.). — Dans un vallon boisé, bordé à l’E. et à l’O. de deux hauts coteaux. — Entre Cuon (2 kil. 1/2) et Guédéniau (3 kil.) au N., Jumelles (6 kil.) au S. et à l’E., Brion (8 kil.) à l’O.

Le chemin de grande communication de Brion à Rillé forme la limite au N. du territoire, relié du N. au S. à Jumelles par un chemin vicinal, qui dessert le bourg et l’Aireau.

Y naissent les ruiss. de la Lande-Chasle, dit aussi des Haies, V. ci-dessus, p. 345 — et du Pâtis-Nonnain.

En dépendent le vill. de l’Aireau (19 mais., 80 hab.), principal centre de population, de la Chenellerie (3 mais., 17 h.), de la Bénardière (3 mais., 25 hab.), des Landelles (4 mais., 18 h.), des Donnellières (8 mais., 40 hab.), et 13 fermes.

Superficie : 488 hect., dont 2 hect. en vignes et 80 hect. en bois.

Population : 46 feux, 210 hab. en 1720-1726. — 240 hab. en 1790. — 270 hab. en 1831. — 284 hab. en 1841. — 278 hab. en 1851. — 324 hab. en 1861. — 304 hab. en 1866 — 307 h. en 1872, dont 50 aux alentours de l’église.

Bureau de poste de Longué. — Perception de Vernantes.

Deux maisons sur la route neuve, un peu à l’écart du château, de l’église, du presbytère et du cimetière, qui forment groupe, composent tout le bourg, où la Mairie , en ce moment installée chez un débitant, se construit, un peu en contrebas du chemin, avec l’Ecole mixte laïque, actuellement au village de l’Aireau. — L’adjudication des travaux a eu lieu le 31 janvier 1875 (archit. Bibard).

Ni Assemblée, ni Foire. — Nulle autre culture que celle des pommes de terre pour l’élève de cochons, ou comme on dit, « du nourrit » ; — vastes sapinières avec exploitation de résine.

L’Eglise, dédiée à saint Jean (succursale, 5 nivôse an XIII), s’élève à l’extrême confin N.-E. de la cne, sur le bord de l’ancien chemin supprimé. L’étroite nef, voûtée en bois, autrefois éclairée de chaque côté par trois fenêtres romanes XIIe s., ne prend plus jour que par une étroite baie, au fond, vers l’O. Un arceau gothique ouvre sur la travée du chœur, avec abside en cul-de-four, au fond duquel s’applique un bel autel de style XVIIe s. ; à dr. et à g., deux fenêtres avec vitraux modernes, St Hippolyte et St Louis, aux armoiries des donateurs, et deux toiles remarquables du XVIIe s., dont une Vierge avec l’Enfant et une Sainte couronnée. La porte et la fenêtre plein cintre de la façade et du pignon sont bordées d’un fer-à-cheval, sans autre décoration. Une autre belle et grande porte plein cintre, de trois voussures en retraite avec fer-à-cheval, apparaît enmurée dans la paroi vers l’E. — Au-dessus de l’entrée du chœur se dresse une double bretêche pour la cloche.

L’ancien prieuré-cure, vendu natt le 15 fructidor an IV, sert de nouveau de Presbytère, et le Cimetière y attient. — Devant la porte ouvre l’entrée du château, pour la plus grande partie récemment reconstruit, de M. le comte de Lestoile, dans un magnifique enclos de verdure.

Les renseignements font défaut absolument sur ce pays ignoré, perdu au milieu des landes et qui pourtant fut habité dès les temps antiques. Un peulvan en témoigne, debout dans une sapinière. D’autre part, vers l’E. et vers N., l’entre croisement de deux grandes voies de Brion vers Guédéniau, de Mouliherne vers Cuon, enveloppe une partie du territoire et encadre le bourg et l’église. Vers l’O., à 100 mètres des maisons de la Bénardière, V. ce mot, d’importants vestiges ont été retrouvés de fondations imbriquées, restes d’une villa romaine, — et sans doute quelque autre ruine, détruite peut-être ou inconnue dans les landes aujourd’hui défrichées ou boisées, aura donné au pays son nom populaire, qui rappelle, avec la mémoire du grand Empereur, quelque légende de souvenir grandiose.

Nul document qui parle de la fondation de la paroisse. L’église actuelle date du XIIe s. Elle formait un prieuré-cure dépendant de l’abbaye de Toussaint d’Angers.

Prieurs-Curés : Louis Nau, 1599. Son testament est du 4 février 1627. — Mathurin Lemoine, 1627, 1630. — Vincent Jumeau, 1633, † le 19 janvier 1634. — Charles Chéreau, 1635. — Jean Jolivet, 1639, 1678. — Trihollière, 1684. — Séb. Delau, 1690. — F.-L. Saymond, 1692, 1705. — Vigan, 1708. — Antoine Poirier, 1720, janvier 1746. — Charles Penchien, natif de Beaufort, 26 janvier 1746, † le 27 oct. 1772, âgé de 72 ans. — Jacq.-Phil. Lhoustaux, janvier 1773, † le 17 mars 1773, âgé de 37 ans.— P.-J. Gaudais, mars 1773, 1790. Il refusa le serment et était, en 1792, signalé comme l’insti gateur de rassemblements hostiles dans sa paroisse désignée d’ailleurs pour être supprimée.

Elle dépendait de l’Archiprêtré de Bourgueil, de l’Election et du District de Baugé, — en 1790 du canton de Mouliheme.

Encore en 1832 le Conseil général exprimait un vœu formel pour la réunion de la commune à celle de Cuon.

Le plus ancien nom de seigneur, qui me soit connu, est celui de Robin de Gennes 1311, après lui Jean de Pontlevoy en 1380 ; — René de Bodiau 1618 ; — Noël de Collas, marié le 13 novembre 1623 avec Marie Legouz, veuve de René Bodiau ; — Jean de Collas, écuyer, 1647, lieutenant particulier et assesseur de robe longue et de robe courte au ressort de Baugé, mort le 9 septembre 1672 ; — René-Jean de Collas, lieutenant particulier à Baugé, 1675, dont la veuve Madeleine Sérezin se remarie le 4 mars 1680 avec Léonor-Rodolphe Legouz de Bordes ; — Jacques-Michel Lefebvre, sieur de Chamboureau, mari de Marguerite-Madeleine de Collas, 1690 ; — Jacques-Charles Lefebvre, chevalier, mari de Marie-Aimé Boylesve de la Morousière, dont la fille y épouse le 9 février 1750 André-Edouard Pissonnet de Bellefonds ; — Jacques-Charles Lefebvre, chevalier, 1780. Il résidait sept ou huit mois de l’année en son château, mais il meurt à Angers, où il était né, le 25 octobre 1788, âgé de 58 ans, veuf de Marie Duclos de Kerpont. — Son fils aîné Jacq.-Charles Lefebvre, sous-lieutenant au régiment royal-Picardie, délaisse en 1789 à ses sœurs dans le partage de la succession paternelle le domaine de la Lande- Chasle, qui s’étendait sur les paroisses de Jumelles, Cuon et Guédéniau.

Maires : Pierre Soyer, fermier du château, 1790, 1793, — de nouveau le 1er messidor an VIII, installé le 24 fructidor. — Louis de Lestoile, 4 novembre 1806. — Jean Redcent, 17 septembre 1831. — René Roussiasse, 1862. — Maucourt, 1867. — De Lestoile, 1870, en fonctions, 1875.

Arch. de M.-e-L. E 2058. — Arch. munic. GG 150, 181. — Arch. commun. Et.-C. — Répert. arch., 1863, p. 57. — Dom Bétancourt. »

Notes

  1. Population légale au 1er janvier 2017, recensement 2014 (voir population de Maine-et-Loire) ; Linières-Bouton, Chavaignes et Montfort étant devenues des communes déléguées.
  2. Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN), Communiqué et Dossier de presse 2015, document du 7 février 2016, p. 8
  3. Association Villes Internet, La Lande-Chasles, membre 2016, consulté le 30 janvier 2017
  4. Répertoire des communes et anciennes communes de Maine-et-Loire
  5. Ministère de la Culture, Base Mérimée (La lande-Chasles), août 2012
  6. Office de tourisme du Saumurois, La Lande-Chasles, février 2017
  7. DREAL Pays de la Loire, Données environnementales GéoSource (forêt de Monnaie), novembre 2012
  8. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau, 1876, pages 444 et 445
Voir aussi les formes anciennes du nom.