La Lande-Chasles

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La Lande-Chasles
Blason de La commune.
Département Maine-et-Loire
Territoire Baugeois
Arrondissement arr. de Saumur
Canton cant. de Longué-Jumelles
Intercommunalité ca Saumur Val de Loire
Code Insee, postal 49171, 49150
Habitants Les Carolandais(es)
Données locales altitudes, coordonnées, populations, superficies
Site web site officiel
Situation dans le département

Situer sur OpenStreetmap

La Lande-Chasles est une commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de Maine-et-Loire (49), dans le Baugeois, au sud du Guédeniau et à l'ouest de Mouliherne.

Elle devient le 1er janvier 2017 la plus petite commune de Maine-et-Loire en nombre d'habitants[1],[2].

En 2015, elle a obtenu les labels « Village étoilé, 4 étoiles »[3] et « Village Internet »[4].


Situation administrative

La commune angevine de La Lande-Chasles est membre de la communauté d'agglomération Saumur-Val-de-Loire, après disparition de l'intercommunalité de Loire-Longué, et se trouve dans le canton de Longué-Jumelles (Mouliherne en 1793, Longué en 1801[5]) et l'arrondissement de Saumur[6].

Elle porte le code Insee 49171 et est associée au code postal 49150[7]. Les habitants se nomment (gentilé) les Carolandais et les Carolandaises. Sa population est de 86 habitants en 1999, 99 en 2006 et 122 en 2019[8]. Elle est devenue le 1er janvier 2017 la commune la moins peuplée du département (115 habitants)[9],[10]. La Lande-Chasle appartient à l'Aire d'attraction des villes de Longué-Jumelles, à la Zone d'emploi de Saumur et au bassin de vie de Baugé-en-Anjou[6].

Mairie : Le Bourg, 49150 La Lande-Chasles (tél. 02 41 82 74 01, courriel lalandechasles).

Histoire et patrimoine

Des traces d'une villa gallo-romaine sont retrouvées à l'ouest de la commune, à proximité de la voie romaine Angers-Tours. Une église existe au XIIe siècle. Le prieuré-cure dépend de l'abbaye de toussaints d'Angers. Au XVIIIe, La Lande-Chasles relève de l'élection d'Angers et de la sénéchaussée de Saumur. Le château féodal est reconstruit au XIXe siècle[11].

Éléments du patrimoine[12],[11] :

  • le château, dont une grande partie a été démolie, est reconstruit au XIXe siècle, avec parc ;
  • l'église Saint-Jean (inscrite MH), église romane des XIIe, XVIe, XVIIe et XIXe siècles, avec nef voûtée en bois ;
  • fermes du Coudray (XVIIIe), des Planches (XVIIIe), de La Poterie (XVIIe-XIXe) ;
  • maisons de L'Aireau (XVIIIe), de L'Herbelière (XVIIe-XIXe) ;
  • le presbytère, des XVe et XIXe siècles ;
  • le tumulus, situé à 150 mètres au nord-est du carrefour de la D 62 et de la D 186, dénommé le mont Jules ou la butte de Jules ;
  • les mégalithes de la Pierre Frite et de la Grenouille[13].

Loisirs et culture

On pratique la boule de fort à la société L'Union, qui organise des challenges[14]. Le comité des fêtes organise tous les ans un vide-grenier[15].

« Un lieu de rencontres et de convivialité, »

— C. Roussiasse, CO 3 mars 2024[16]

L'Amicale des anciens marins du Transport de chalands de débarquement (TCD) Orage, créée en 2017 à La Lande-Chasles, comporte un espace patrimoine ouvert au public[17].

Réseaux sociaux

Au XXIe siècle, le maire de la commune, Jean-Christophe Rouxel, multiplie les actions de présence sur les réseaux sociaux. La commune obtient en 2018 le label Village Internet avec 3@ à la suite de sa présence active sur les réseaux sociaux[18], puis en 2021 le prix spécial du jury de l'Observatoire socialmedia des territoires[19]. L'année précédente, elle remporte le Concours des blasons communaux organisé sur le réseau social Twitter[20]. Suivie par 12 fois plus d'internautes qu'elle ne compte d'habitants, la rédaction de TF1 lui consacre un reportage en 2022[21].

Espace et territoire

La commune rurale de La Lande-Chasles s'étend sur 5,17 km2 (517 hectares), son altitude varie de 39 à 75 mètres[22] et son territoire se situe sur le plateau du Baugeois[23].

On y trouve la forêt de Monnaie, étendue boisée rattachée après la Révolution au domaine de l'État (forêt domaniale)[24]. Au XIXe siècle, le territoire entre La Lande-Chasles à Saint-Philbert est occupé par une longue bande de bois qui s'étend jusque sur la rive du Latan[25].

Localités aux alentours : Cuon (2,9 km), Le Guédeniau (3,2 km), Bocé (4,5 km), Chartrené (5,2 km), Mouliherne (6,0 km), Brion (7,6 km), Le Vieil-Baugé (8,0 km), Saint-Philbert-du-Peuple (8,7 km), Baugé (8,7 km) et Pontigné (9,0 km)[7].

Photographie de l'église Saint-Jean.
Église Saint-Jean

Célestin Port (1876)

La Lande-Chasles dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[26] :

« Lande-Chasle (la), con de Longué (12 kil.), arrond. de Baugé (10 kil.) ; — à 43 kil. d’Angers. — Landa-Karoli 1326 (G 16), 1501 (G 17). — La Lande-Chaille 1618 (Mazé, Et.-C). — La Lande-de-Chasles 1628, de Charles 1629 (Et.-C.). — La L.-Charles 1647 (Sobs, Et.-C). — La Lande-des-Chasses 1726 (Dict. Univ.). — Dans un vallon boisé, bordé à l’E. et à l’O. de deux hauts coteaux. — Entre Cuon (2 kil. 1/2) et Guédéniau (3 kil.) au N., Jumelles (6 kil.) au S. et à l’E., Brion (8 kil.) à l’O.

Le chemin de grande communication de Brion à Rillé forme la limite au N. du territoire, relié du N. au S. à Jumelles par un chemin vicinal, qui dessert le bourg et l’Aireau.

Y naissent les ruiss. de la Lande-Chasle, dit aussi des Haies, V. ci-dessus, p. 345 — et du Pâtis-Nonnain.

En dépendent le vill. de l’Aireau (19 mais., 80 hab.), principal centre de population, de la Chenellerie (3 mais., 17 h.), de la Bénardière (3 mais., 25 hab.), des Landelles (4 mais., 18 h.), des Donnellières (8 mais., 40 hab.), et 13 fermes.

Superficie : 488 hect., dont 2 hect. en vignes et 80 hect. en bois.

Population : 46 feux, 210 hab. en 1720-1726. — 240 hab. en 1790. — 270 hab. en 1831. — 284 hab. en 1841. — 278 hab. en 1851. — 324 hab. en 1861. — 304 hab. en 1866 — 307 h. en 1872, dont 50 aux alentours de l’église.

Bureau de poste de Longué. — Perception de Vernantes.

Deux maisons sur la route neuve, un peu à l’écart du château, de l’église, du presbytère et du cimetière, qui forment groupe, composent tout le bourg, où la Mairie, en ce moment installée chez un débitant, se construit, un peu en contrebas du chemin, avec l’Ecole mixte laïque, actuellement au village de l’Aireau. — L’adjudication des travaux a eu lieu le 31 janvier 1875 (archit. Bibard).

Ni Assemblée, ni Foire. — Nulle autre culture que celle des pommes de terre pour l’élève de cochons, ou comme on dit, « du nourrit » ; — vastes sapinières avec exploitation de résine.

L’Eglise, dédiée à saint Jean (succursale, 5 nivôse an XIII), s’élève à l’extrême confin N.-E. de la cne, sur le bord de l’ancien chemin supprimé. L’étroite nef, voûtée en bois, autrefois éclairée de chaque côté par trois fenêtres romanes XIIe s., ne prend plus jour que par une étroite baie, au fond, vers l’O. Un arceau gothique ouvre sur la travée du chœur, avec abside en cul-de-four, au fond duquel s’applique un bel autel de style XVIIe s. ; à dr. et à g., deux fenêtres avec vitraux modernes, St Hippolyte et St Louis, aux armoiries des donateurs, et deux toiles remarquables du XVIIe s., dont une Vierge avec l’Enfant et une Sainte couronnée. La porte et la fenêtre plein cintre de la façade et du pignon sont bordées d’un fer-à-cheval, sans autre décoration. Une autre belle et grande porte plein cintre, de trois voussures en retraite avec fer-à-cheval, apparaît enmurée dans la paroi vers l’E. — Au-dessus de l’entrée du chœur se dresse une double bretêche pour la cloche.

L’ancien prieuré-cure, vendu natt le 15 fructidor an IV, sert de nouveau de Presbytère, et le Cimetière y attient. — Devant la porte ouvre l’entrée du château, pour la plus grande partie récemment reconstruit, de M. le comte de Lestoile, dans un magnifique enclos de verdure.

Les renseignements font défaut absolument sur ce pays ignoré, perdu au milieu des landes et qui pourtant fut habité dès les temps antiques. Un peulvan en témoigne, debout dans une sapinière. D’autre part, vers l’E. et vers N., l’entre croisement de deux grandes voies de Brion vers Guédéniau, de Mouliherne vers Cuon, enveloppe une partie du territoire et encadre le bourg et l’église. Vers l’O., à 100 mètres des maisons de la Bénardière, V. ce mot, d’importants vestiges ont été retrouvés de fondations imbriquées, restes d’une villa romaine, — et sans doute quelque autre ruine, détruite peut-être ou inconnue dans les landes aujourd’hui défrichées ou boisées, aura donné au pays son nom populaire, qui rappelle, avec la mémoire du grand Empereur, quelque légende de souvenir grandiose.

Nul document qui parle de la fondation de la paroisse. L’église actuelle date du XIIe s. Elle formait un prieuré-cure dépendant de l’abbaye de Toussaint d’Angers.

Prieurs-Curés : Louis Nau, 1599. Son testament est du 4 février 1627. — Mathurin Lemoine, 1627, 1630. — Vincent Jumeau, 1633, † le 19 janvier 1634. — Charles Chéreau, 1635. — Jean Jolivet, 1639, 1678. — Trihollière, 1684. — Séb. Delau, 1690. — F.-L. Saymond, 1692, 1705. — Vigan, 1708. — Antoine Poirier, 1720, janvier 1746. — Charles Penchien, natif de Beaufort, 26 janvier 1746, † le 27 oct. 1772, âgé de 72 ans. — Jacq.-Phil. Lhoustaux, janvier 1773, † le 17 mars 1773, âgé de 37 ans.— P.-J. Gaudais, mars 1773, 1790. Il refusa le serment et était, en 1792, signalé comme l’insti gateur de rassemblements hostiles dans sa paroisse désignée d’ailleurs pour être supprimée.

Elle dépendait de l’Archiprêtré de Bourgueil, de l’Election et du District de Baugé, — en 1790 du canton de Mouliheme.

Encore en 1832 le Conseil général exprimait un vœu formel pour la réunion de la commune à celle de Cuon.

Le plus ancien nom de seigneur, qui me soit connu, est celui de Robin de Gennes 1311, après lui Jean de Pontlevoy en 1380 ; — René de Bodiau 1618 ; — Noël de Collas, marié le 13 novembre 1623 avec Marie Legouz, veuve de René Bodiau ; — Jean de Collas, écuyer, 1647, lieutenant particulier et assesseur de robe longue et de robe courte au ressort de Baugé, mort le 9 septembre 1672 ; — René-Jean de Collas, lieutenant particulier à Baugé, 1675, dont la veuve Madeleine Sérezin se remarie le 4 mars 1680 avec Léonor-Rodolphe Legouz de Bordes ; — Jacques-Michel Lefebvre, sieur de Chamboureau, mari de Marguerite-Madeleine de Collas, 1690 ; — Jacques-Charles Lefebvre, chevalier, mari de Marie-Aimé Boylesve de la Morousière, dont la fille y épouse le 9 février 1750 André-Edouard Pissonnet de Bellefonds ; — Jacques-Charles Lefebvre, chevalier, 1780. Il résidait sept ou huit mois de l’année en son château, mais il meurt à Angers, où il était né, le 25 octobre 1788, âgé de 58 ans, veuf de Marie Duclos de Kerpont. — Son fils aîné Jacq.-Charles Lefebvre, sous-lieutenant au régiment royal-Picardie, délaisse en 1789 à ses sœurs dans le partage de la succession paternelle le domaine de la Lande- Chasle, qui s’étendait sur les paroisses de Jumelles, Cuon et Guédéniau.

Maires : Pierre Soyer, fermier du château, 1790, 1793, — de nouveau le 1er messidor an VIII, installé le 24 fructidor. — Louis de Lestoile, 4 novembre 1806. — Jean Redcent, 17 septembre 1831. — René Roussiasse, 1862. — Maucourt, 1867. — De Lestoile, 1870, en fonctions, 1875.

Arch. de M.-et-L. E 2058. — Arch. munic. GG 150, 181. — Arch. commun. Et.-C. — Répert. arch., 1863, p. 57. — Dom Bétancourt. »

Notes

  1. France 3 Pays de la Loire (Fabienne Béranger), La Lande-Chasles, plus petite commune du Maine-et-Loire certes, mais un grand sens de l'humour, 3 février 2017
  2. Le Monde (Frédéric Potet), La France buissonnière : La microcommune qui aime le buzz, 16 octobre 2021
  3. Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN), Communiqué et Dossier de presse 2015, document du 7 février 2016, p. 8
  4. Association Villes Internet, La Lande-Chasles, membre 2016, consulté le 30 janvier 2017
  5. École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de La Lande-Chasles, 2007
  6. a et b Insee, Géographie administrative et d'étude - Commune de La Lande-Chasles (49171), 2020
  7. a et b Lion1906 (Lionel Delvarre), Distances à partir de La Lande-Chasles (49), juin 2010 — Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).
  8. Population de Maine-et-Loire (1793, 1800, 1999, 2006, 2019)
  9. Population légale au 1er janvier 2017, recensement 2014 (voir population de Maine-et-Loire 2014) ; Linières-Bouton, Chavaignes et Montfort étant devenues des communes déléguées.
  10. Le Courrier de l'Ouest, Le saviez-vous ?. La Lande-Chasles, plus petite commune du département, 9 janvier 2017
  11. a et b Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 332-333
  12. Ministère de la Culture, Base Mérimée (La lande-Chasles), août 2012
  13. Office de tourisme du Saumurois, La Lande-Chasles, février 2017
  14. Le Courrier de l'Ouest, La Lande-Chasles. L'équipe de Jacky Rogereau vainqueur des invités à l'Union, 25 janvier 2020
  15. Mairie de La Lande-Chasles, Comité des fêtes, 2015-2019
  16. Le Courrier de l'Ouest (Emmanuel Poupard), La boule de fort, dernier lieu de vie sociale dans certains villages désertés en Anjou, 3 mars 2024 (citation de Christine Roussiasse, présidente de la société de L'Union à La Lande-Chasles)
  17. Le Courrier de l'Ouest, La Lande-Chasles. Une nouvelle pièce offerte au musée du TCD Orage, 20 février 2023
  18. France 3 Pays de la Loire (Fabienne Béranger ), La Lande-Chasles : la plus petite commune du Maine-et-Loire sait se faire entendre, 16 février 2018 (lire)
  19. Le Courrier de l'Ouest (Nicolas Thellier), Encore un prix national pour La Lande-Chasles, la plus petite commune du Maine-et-Loire, 29 septembre 2021 (lire)
  20. Ouest-France, Maine-et-Loire. La Lande-Chasles remporte le Concours des blasons communaux devant 152 participants, 25 mai 2020 (lire)
  21. Rédaction de TF1 (reportage de J. Cressens et S. Maloiseaux), 12 fois plus d'abonnés que d'habitants : le village star des réseaux sociaux, JT 13h du 15 juin 2022 (lire)
  22. IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), données 2014 (altitude, superficie)
  23. Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
  24. DREAL Pays de la Loire, Données environnementales GéoSource (forêt de Monnaie), novembre 2012
  25. Georges Touchard-Lafosse, La Loire historique, pittoresque et biographique : de la source de ce fleuve à son embouchure dans l'océan, tome quatrième, Lecesne éditeur (Tours), 1851, p. 569
  26. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 444 et 445
Les formes anciennes du nom.