Ben-aise
En Anjou
- ben-aise
 
Mot
Adjectif, invariable. Composé de ben et aise.
En Anjou, ben-aise (ou b'naise) pour bien aise, satisfait.
Goule ben-aise, figure de quelqu'un content de sa situation (un air ben aise). Ex. « Le bon vin fait la goule ben-aise. »
Rimiau : « Quant’ on a, tout l’ long d’ la s’maine,
et du matin jusqu’au soér,
ben trimé, ben pris d’ la peine,
on est ben aise d’ pouvoér
enfin se r’pouser, l’ dimanche. » (Leclerc, Rimiau)
 Notes
- Voir aussi cor, fraquedale, pûs.
 - Confirmé par le témoignage oral d'une personne de Bouchemaine.
 - Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, dans Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, Lachèse et Dolbeau, t. XXXVI, 1881, p. 242
 - Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin, 1908, t. 1, p. 87 (et t. 2, p. 512)
 - Marc Leclerc, Rimiaux d'Anjou - Sixième édition, Au bibliophile angevin André Bruel, 1926, p. 31 (lire)
 - Jean Renard, En Anjou, quand 4 liards valaient un sou, Cheminements, 1997, p. 178
 - Charles Briand, On cause comm'ça icitt, Cheminements, 2002, p. 30
 
- Hippolyte-François Jaubert, Glossaire du centre de la France, Second volume, Libr. centrale de Napoléon Chaix et Cie éditeurs, 1864, p. 475
 - Charles Nisard, Des chansons populaires chez les anciens et chez les Français, Tome second, E. Dentu éditeur, 1867, p. 285 (L' pied qui r'mue, rengaine normande)
 - Louis Piat, Dictionnaire français-occitanien, donnant l'équivalent des mots français dans tous les dialectes de la langue d'oc moderne, Tome premier (A-H), Impr. centrale du Midi, 1893, p. 22