Chanteloup-les-Bois
Chanteloup-les-Bois | |
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Département | Maine-et-Loire |
Territoire | Mauges |
Arrondissement | arr. de Cholet |
Canton | cant. de Cholet-2 |
Intercommunalité | ca Cholet Agglom. |
Code Insee, postal | 49070, 49340 |
Habitants | Les Cantelupien(ne)s |
Données locales | altitudes, coordonnées, populations, superficies |
Site web | site officiel |
Chanteloup-les-Bois est une commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de Maine-et-Loire (49), dans les Mauges, au sud de Vezins et au nord-est de Cholet. Cette petite commune est située à la campagne et à proximité d'un massif forestier.
Situation administrative
La commune a changé de nom en 1920, Chanteloup devenant Chanteloup-les-Bois[1].
Chanteloup-les-Bois est membre de la communauté d'agglomération Cholet Agglomération, après transformation de la communauté d'agglomération du Choletais, et se trouve dans le canton de Cholet-2 (Vezins en 1793, Cholet en 1801, Cholet-E. en 1961, Cholet-2 en 1973[1]) et l'arrondissement de Cholet[2].
Son code commune (Insee) est 49070 et son code postal est 49340. Les habitants se nomment les Cantelupiens et les Cantelupiennes[3]. Sa population est de 632 habitants en 1999, 670 en 2006 et 700 en 2017[4]. La commune de Chanteloup-les-Bois appartient à l'Aire d'attraction des villes de Cholet, à la Zone d'emploi de Cholet et au bassin de vie de Lys-Haut-Layon[2].
Mairie : 1 route de Vezins, 49340 Chanteloup-les-Bois (tél. 02 41 64 42 46, courriel chantelouplesbois).
Histoire et patrimoine
Au XVIIIe siècle, Chanteloup-les-Bois dépend de l'élection et des aides de Montreuil-Bellay, et du grenier à sel de Cholet. Les habitants ne seront pas épargnés par les guerres de Vendée, massacrés ou fusillés[5],[3].
Éléments du patrimoine[6] :
- La chapelle Saint-Georges, dite aussi chapelle de Gentil, du XXe siècle ;
- L'église Saint-Michel du XIXe siècle ;
- Le moulin à vent dit moulin de l'Ouche-du-Haut ;
- Les moulins à vent de Péronne (inscrits MH) du XIXe siècle ;
- Plusieurs croix de chemin.
Loisirs et culture
On y trouve une bibliothèque du réseau des bibliothèques rurales du Choletais, Chant'lire, où est organisé des animations comme Voyage au centre de l'imaginaire en 2020[7],[8]. Présence également d'un club photoqui organise parfois des expositions[9].
Espace et territoire
Chanteloup-les-Bois s'étend sur 27,47 km2 (2 747 hectares), son altitude varie de 128 à 197 mètres[10], et se trouve sur le plateau des Mauges[11]. Les zones de l'Étang de Péronne et des Argilières des Poteries sont classées espace naturel sensible (ENS)[12].
Présence de plusieurs circuits de randonnées pédestres : Plaine et forêt, Les Hauts de Chanteloup, Les chemins du charbon de bois[13]. La forêt dite de Vezins s'étend les communes de Mazières-en-Mauges, Nuaillé, Toutlemonde, Chanteloup-les-Bois et Yzernay[14].
Localités aux alentours : Vezins (3,4 km), Coron (4,7 km), La Plaine (4,8 km), La Tourlandry (5,6 km), Toutlemonde (7,6 km), La Salle-de-Vihiers (7,7 km), Cossé-d'Anjou (7,8 km), Yzernay (8,2 km), Trémentines (8,4 km) et Saint-Georges-des-Gardes (8,4 km)[15].
Célestin Port (1874)
Chanteloup-les-Bois dans le dictionnaire Célestin Port de 1874[16] :
« Chanteloup, cant. et arrond. de Cholet (18 kil.) ; — à 54 kil. d’Angers. — Ecclesia sancti Michaelis de Cantelu 1179 (Cart. St-Jouin, p. 35). — La paroisse de Chante leu 1250, 1277, 1280 (Fontev., Pr. de St-Calais et de la Rimounière). — Cantuslupi 1280 (Pouillé, Gr. Gauth.). — Chantelou 1293 (Arch. d’Anj., t. II, p. 295). — Sur un plateau, couvert de landes vers S.-O. et de bois vers S., entre Vézins (4 kil.) et Coron (5 kil.) au N., la Plaine (5 kil. 500 m.) à l’E., Yzernay (9 kil.) au S., Nuaillé (9 kil. 1/2) et Tout-le-Monde (10 kil.) à l’O.
Du bourg partent les chemins vicinaux d’Yzernay, de la Plaine, de Coron, de Nuaillé, de Vézins, ces deux derniers le reliant au chemin de grande communication de Chemillé à Maulévrier, qui traverse de part en part du S. au N. le territoire vers son extrémité 0.
Y naissent les ruiss. de la Couissière. — du Trézon, — de Beaulieu, qui, partant du ham. de ce nom, coule vers N.-E. et afflue au-dessous du Moulin-Blin, après un cours de 1,600 mèt. tout entier sur la commune ; — de Montbault, — des Baudonnières, dont la source jaillit près la Fresnaie et qui se jette dans le canal du château de Vézins ; — des Levées, — des Pèlerinières, — de la Jondellerie.
Superficie : 2,683 hect. 55 ares, dont 801 h. 61 ares en bois, presque entièrement de taillis, 250 hect. en près, 1,500 hect. en labour ; point de vignes. — Il existait en 1811 encore 532 hect. de landes, mis en culture depuis ou plantés en bois, notamment les landes de Gentil. — La forêt dite de Vézins compte sur Chanteloup 745 hect. 24 ares.
En dépendent les vill. et ham. de Guérineau (25 mais., 76 hab., à 1,400 mèt.), de la Poterie (en partie seulement, 12 mais., 41 hab., à 4,500 mèt.), des Ogeards (11 mais., 40 hab., à 2,500 mèt), de la Prinse (6 mais., 30 hab., à 2 kil.). du Gaillon (6 mais., 29 hab., à 150 m.), des Princes (6 mais., 29 hab., à 3,600 mèt.) de la Brosse (5 mais., 22 hab., 850 mèt.), du Grand-Breil (5 mais., 20 hab., 3 kil. 600 mèt.), du Berdage-Vivier (5 mais., 14 hab., à 1 kil. 100 m.) ; de la Croix (5 mais., 14 hab., à 400 m.), des Baudonnières (4 mais., 24 hab., à 2 kil. 150 m.), du Brégeon (4 mais., 15 hab., à 800 mèt.), 7 ou 8 petits groupes de 2 ou 3 maisons et une quarantaine de fermes on d’écarts.
Population : 449 hab. en 1720. — 1,291 hab. en 1790. — 1,007 hab. en 1806. — 857 hab. en 1820. — 934 hab. en 1827. — 997 hab. en 1831. — 1,050 hab. en 1841. — 1,134 hab. en 1851. — 1,132 hab. en 1861. — 1,108 hab. en 1866. — 1,059 hab. en 1872, dont 281 hab. au bourg, composé de 72 maisons couvertes en tuiles et depuis 10 ou 12 ans parées d’une propreté jusqu’alors inconnue.
Les trois quarts des habitants vivent d’agriculture ; — avoine, colza, lins, pommes de terre, élève de bestiaux ; — le tissage pour Cholet occupe 73 individus, dont 12 chefs de famille ; la tuile et la brique, la moitié ; cinq moulins à vent et un à eau sur l’étang de Péronne ; — commerce d’écorce de chêne pour la tannerie ; — fabrique de charbon d’une certaine importance (environ 170,000 kilogr. par an, évalués 34,000 francs), et de bois, cotterets, fagots, fournilles.
Ni Foire, ni Marché. — Assemblée le 29 septembre (St-Michel).
Bureau de poste et Perception de Vézins.
La Mairie, avec Ecoles de filles et de garçons, s’élève à l’entrée du bourg, vers Vézins, construite en 1864-1865 (arch. Simon, de Chotet) et va être agrandie de servitudes en 1874.
L'église, dédiée à saint Michel (succursale, 5 nivôse an XIII), est une reconstruction du premier Empire, sauf le clocher qui a dû être rebâti en 1843, sans aucune œuvre remarquable ni même antique qu’une statuette de Vierge en terre cuite, dans un angle du transept droit. — L’angle sud du perron extérieur est formé par la dalle tumulaire d’un la Béraudière, seigneur de la Boissonnière, dont elle porte les armes.
Le Cimetière a été transféré en 1863 sur le chemin de Vézins. Au pied de l’ancienne croix sont déposées les tombes de trois curés : Cottanceau 1784, Garreau, 1818, et Bidet, 1842. — A l’extrémité N.-O. du cimetière abandonné, qui attenait aux dépendances du presbytère, a été élevé un monument en l’honneur de St Michel, dont la statue principale est due à M. Bouriché, d’Angers.
Aucune trace romaine n’existe sur la commune. — Une voie antique a été indiquée sans aucun fondement de Vézins à la Plaine ; mais on n’a pas signalé la route que suivait le courrier d’Angers à Fontenay et qui traversait du N.-E. au S.-O. par la Devaudière, le Caillou, avec relai, la Foliette, le long et à l’E. de l’étang de Péronne et les Baudières en Yzernay. Le tracé en est très-ancien, sinon avec certitude d’origine romaine.
L’église appartenait dès le XIIe s. à l’abbaye bénédictine de St-Jouin de Marne, à qui le pape en confirme la propriété en 1169. Le prieuré y attenant est depuis longtemps détruit, Les dépendances ont servi jusqu’en 1864 à l’école des garçons. — Il était estimé 1,200 livres de revenu en 1648 et à la présentation alternative de l’abbé de St-Jouin et du doyen de Vihiers. Il faut se garder de le confondre avec celui de St-Léger de Chanteloup, près Moncoutant (Deux-Sèvres), dépendant de l’abbaye de Mauléon. — Prieurs : Louis Dubois 1651. — Simon Gérard, 1687. - Godon, 1698. — Jos. Gautier, 1719. — Curés : Nic. de Vaille, 1497. — Pierre Pellerin, 1620. — Charles Desprez, 1655. — P. Belin, 1676, 1688. — Labarre 1698, 1709. — Roulleau, 1710, 1718. — J. Châtain, 1714. — P. Gougeard, 1785, 1727. — Pierre Jalleteau, 1728, † le 19 décembre 1754, âgé de 60 ans. — Guillou, 1755. — Cottenceau, 1764, † le 20 juin 1784. — Pierre-Jacques Garreau, 1784, † le 10 juillet 1818.
Il existait aussi à Gentil, simple ferme aujourd’hui, un prieuré bénédictin de la Trinité de Vendôme. On ne connaît l’époque ni de sa fondation ni de sa ruine, ni vestiges de constructions antiques, sauf peut-être dans les landes, quelques traces incertaines d’exploitations abandonnées. V. aussi l’Etanchet.
La paroisse, qui faisait partie de la baronnie de Vézins, dépendait du diocèse de Poitiers jusqu’en 1317, puis de Maillezais, puis de la Rochelle après 1648, du Doyenné de Vihiers, de l’Election et des Aides de Montreuil-Bellay, du Grenier à sel de Cholet, de la Sénéchaussée d’Angers, du District en 1790 de Cholet, du Canton de Vézins en l’an VIII, de Cholet par l’arrêté consulaire du 27 brumaire an X. Elle est signalée en 1788 comme malsaine et en proie aux fièvres émanées de ses pâturages et de ses landes. L’épidémie de 1779 y avait causé 118 décès, soit la mortalité moyenne de deux années et demie. — Une maladie particulière dite le larron y ravageait les étables. — La misère par suite y restait en permanence. On y comptait plus de 100 pauvres.
Maires : Pierre Cassin, agent municipal jusqu’à l’an IX. — Louis Jouet, brumaire an IX, mort en mai 1825. — Pierre Cassin fils, nommé le 25 juin, installé le 18 juillet 1825. — Pierre Poitout, 3 octobre 1836, démissionnaire. — Jean Gachet, nommé le 7 mars 1845, installé le 18. — Jean-Franç. Lemercier, 2 janvier 1848, démissionnaire en 1852. — Jean Drillault, 16 octobre 1852. — Pierre Brémond, 2 septembre 1866. — Mathurin Colonnier, élu en mai 1871, en fonctions 1874.
Notice Mss. de M. Spal.- Arch. de M.-et-L. C 192, 198 ; H St-Jouin-de-M. — Notes Mss. de M. Boutillier de St-André. — Pour les localités, V. la Boissonnière, Gentil, la Coudre. »
Notes
Bibliographie
- • André-Hubert Hérault, Histoire de Chanteloup-les-Bois en Anjou, Hérault (Maulévrier), 2003 (ISBN 2-7407-0196-9)
Sources et annotations
- ↑ a et b École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Chanteloup-les-Bois, 2007
- ↑ a et b Insee, Géographie administrative et d'étude - Commune de Chanteloup-les-Bois (49070), 2020
- ↑ a et b Mairie de Chanteloup-les-Bois, Environnement, 2021-2023
- ↑ Population de Maine-et-Loire (1793, 1800, 1999, 2006, 2017)
- ↑ Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. I (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), p. 644-645
- ↑ Ministère de la Culture, Base Mérimée (Chanteloup-les-Bois), juin 2012
- ↑ Bibliothèques rurales du Choletais, mars 2015
- ↑ Le Courrier de l'Ouest, Chanteloup-les-Bois. Les dragons s’invitent à la bibliothèque, 1er février 2020
- ↑ Le Courrier de l'Ouest, Chanteloup-les-Bois. Le Photo-club pense déjà aux prochaines expositions, 29 janvier 2020
- ↑ IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), données 2014 (altitude, superficie)
- ↑ Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
- ↑ Espaces naturels sensibles de Maine-et-Loire, 2018
- ↑ Cholet, ville et agglomération, Chanteloup-les-Bois, avril 2017
- ↑ Ouest-France, Exercice d'ampleur de défense contre les incendies en forêt de Vezins, 11 juin 2023
- ↑ Lion1906 (Lionel Delvarre), Distances à partir de Chanteloup-les-Bois (49), juin 2010 — Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).
- ↑ Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, pages 598 et 599
- Les formes anciennes du nom.