Grand Rhinolophe
On rencontre en Maine-et-Loire le Grand rhinolophe, espèce de chauve-souris répartie en Europe et en Asie.
Fiche descriptive
Nom : Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum). Espèce de chauve-souris.
Taille : 8,5 à 11 centimètres de longueur totale, et 35-40 cm d'envergure.
Poids moyen : de 20 à 30 grammes.
Caractéristiques : Chauve-souris de grande taille aux oreilles triangulaires, son museau est entouré d'une feuille nasale en forme de fer à cheval caractéristique. Pelage laineux épais, fauve grisâtre dessus, chamois dessus.
Il s'enveloppe plus ou moins dans son patagium (ailes), selon la température, lorsqu'il est au repos ou en hibernation.
Espèce nocturne. Vit en petits groupes l'été. Hiberne de novembre à avril dans une cave humide.
Reproduction : Recherche les greniers, les combles des bâtiments et des habitations qui disposent d'une entrée directe.
La gestation dure de 10 à 11 semaines en moyenne. La femelle seule s'occupe du petit. Un seul petit par an qui naît en juillet ou août. Le premier vol a lieu à 3 ou 4 semaines et le sevrage à 2 mois.
Alimentation : Il se nourrit essentiellement de grands insectes volants (papillons nocturnes, coléoptères, etc…).
Habitat : Lieux boisés à proximité d'habitations et de caves.
Menace : L'engrillagement des églises ou des greniers empêche l'accessibilité des Chauves-souris à des sites favorables à l'installation de leurs colonies. L'aménagement des greniers des vieilles bâtisses et la mise en place de velux suppriment de nombreux gîtes d'estivage.
L'illumination des bâtiments du patrimoine perturbe les sorties nocturnes des Chauves-souris et provoque l'abandon du site de reproduction.
L'intervention humaine dans le paysage comme la gestion forestière intensive, l'arasement des haies et des ripisylves, le drainage des marais et des zones humides provoque la modification des terrains de chasse des chiroptères, ainsi que la réduction de leurs ressources alimentaires.
L'utilisation des produits phytosanitaires en agriculture est une autre cause de la diminution de l'abondance des proies des Chauves-souris. Mais, elle surtout responsable de leur intoxication par consommation d'insectes contaminées et entraîne l'accumulation de produits toxiques dans les graisses pouvant provoquer la mort lors de l'hibernation, ainsi que la mort ou la stérilité de leur descendance. L'utilisation des pesticides pour protéger les charpentes peut être à l'origine d'une contamination mortelle pour toute une colonie habitant dans des combles ainsi traités.
Des accidents, en particulier dû au trafic routier, peuvent avoir des conséquences significatives sur les populations de chiroptères.
Comment les protéger ? Il est possible d'aménager des ouvertures (chiroptière) sur les bâtiments qui permettent aux rhinolophes d'accéder aux combles, greniers en période de reproduction.
Lorsque des travaux d'entretien ou de restauration du bâtiment doivent être entrepris, il est souhaitable de ne pas les réaliser pendant la période d'occupation des gîtes estivaux. Il est donc recommander de les commencer au plus tôt le 1er octobre et de les terminer au plus tard le 30 mars.
Au niveau des terrains de chasse, il faudrait mettre en œuvre dans un rayon de 2 à 3 km autour des colonies des conventions avec les exploitants agricoles ou forestiers, ainsi que les employés communaux responsables des espaces verts, une gestion du paysage favorable aux chiroptères sur les bases suivantes (préservation des boisements de feuillus, limitation des pesticides, pose de nichoirs…).
La pose de grilles à l'entrée des caves évite tout dérangement humain pendant la période d'hibernation des chauves-souris.
Notes
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Sources et annotations
- • LPO Anjou et Conseil général de Maine-et-Loire, juillet 2010