LPO Anjou

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LPO Anjou
(association)
Logo de l'association.
Champs d'action Environnement
Domaine Protection des oiseaux
Localité Angers, Saumur
Forme juridique Ass. loi 1901
Association de Maine-et-Loire (49).
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La Ligue pour la protection des oiseaux de Maine-et-Loire, plus connue sous le nom de LPO Anjou, est une association angevine indépendante, conventionnée avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) qui est l'une des plus importantes associations françaises de protection de la nature.


Historique

Origine

Une trentaine d'ornithologues qui travaillent ensemble depuis plusieurs années décident en 1976 de se regrouper en association, ainsi naît le Groupe angevin d'études ornithologiques (GAEO). Le but principal de cette association est déjà la protection des oiseaux sauvages[1].

En 1991, pour plus d'efficacité, le GAEO devient une association locale de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), baptisée LPO Anjou. L'association bénéficie désormais de l'image et de l'expérience d'une structure nationale réputée. Cette transformation a un effet multiplicateur sur les actions et le nombre de membres de l'association.

L'association, loi 1901, est agréée au titre de la loi sur la protection de la nature, éducation nationale et jeunesse et sports[2].

Aujourd'hui

La LPO Anjou (Ligue pour la protection des oiseaux de Maine-et-Loire) compte plus de mille membres au début des années 2010, dont une centaine de bénévoles actifs et onze salariés qui contribuent au développement des actions de la LPO, dans le cadre des objectifs définis par le conseil d'administration[2].

La LPO Anjou est alors affiliée à :

  • La Coordination régionale LPO Pays de la Loire (aux côtés des LPO Loire-Atlantique, LPO Sarthe, LPO Vendée et de Mayenne nature environnement) ;
  • La fédération France nature environnement (FNE)[note 1], fédération française des sociétés de protection de la nature et de l'environnement ;
  • La Sauvegarde de l'Anjou[note 2], fédération départementale des associations de protection de la nature et de l'environnement en Maine-et-Loire[2].

Installée à Bouchemaine depuis 1991, au 10 rue de Port Boulet à La Pointe, la LPO Anjou déménage en 2015 pour un local à Angers. L'association compte alors 1 200 adhérents et emploie quatorze salariés[3].

Au début des années 2020, la structure angevine connaît un nouvel afflux de nouveaux bénévoles. Ses effectifs sont alors multipliés par dix en dix ans[4].

Objectifs

La LPO Anjou œuvre pour :

  • La protection des oiseaux et des écosystèmes dont ils dépendent dans le département de Maine-et-Loire et, en particulier, de la faune et la flore qui y sont associées ;
  • La détermination et l'étude des oiseaux non domestiques et des milieux naturels, la mise en œuvre des moyens propres à assurer efficacement leur protection ;
  • La progression par des moyens scientifiques de la connaissance de l'avifaune (les oiseaux) locale et de passage ;
  • La promotion auprès du public, et notamment des jeunes, de la protection des oiseaux et de leurs milieux, par des moyens éducatifs et pédagogiques appropriés[2].

Moyens

Les moyens pour y parvenir : étudier les milieux naturels, informer sur les besoins de protection, faire connaître l'oiseau et sensibiliser le grand public, protéger les espèces et des espaces[2].

Études des milieux

Étude des milieux naturels :

  • Établissement d'inventaires faune-flore[note 3], notamment sur les ZNIEFF (zones naturelles d'intérêt écologique faunistique et floristique)[note 4], détermination des espèces à protection prioritaire, établissement de listes rouges, évaluation du potentiel biologique des milieux naturels ;
  • Étude des différentes espèces d'oiseaux fréquentant l'Anjou, qu'elles soient nicheuses, migratrices ou hivernantes (observation, recensement, baguage[note 5] et participation aux enquêtes nationales et européennes ;
  • Rassemblement et exploitation des données ornithologiques transmises par les observateurs depuis les années soixante-dix[2].

Besoins de protection

Information sur les besoins de protection :

  • Interventions auprès des pouvoirs publics (préfecture, direction départementale de l'agriculture et de la forêt, direction départementale de l'équipement, direction régionale de l'environnement) et des élus chaque fois que des oiseaux ou leurs milieux sont l'objet d'atteintes directes ou prévisibles ;
  • Conseil à l'aménagement nature auprès des collectivités, particuliers[2]...

Faire connaître

Faire connaître l'oiseau et sensibiliser le grand public :

  • Initiation du public à l'ornithologie avec sorties sur le terrain, comme en 2004 une journée d'observation au lac de Maine[5] ou en 2015 une sortie nocturne à Chalonnes-sur-Loire pour découvrir les manifestations vocales des oiseaux[6] ;
  • Animations en milieu scolaire[7] (la LPO et l'ensemble des délégations sont agréées par l'Éducation nationale), centres de loisirs, comités d'entreprise...
  • Animation d'un groupe jeune LPO (destiné aux 12-25 ans)[8] ;
  • Organisation de stages et séjours bénévoles (surveillance, suivi scientifique d'espèces) ;
  • Organisation de réunions mensuelles de travail ou d'informations (diaporamas) à Bouchemaine, Saumur et Segré ;
  • Publication d'un bulletin de liaison trimestriel LPO infos Anjou destiné aux membres ;
  • Publication d'un bulletin scientifique annuel Crex[note 6] présentant les travaux réalisés par l'association ;
  • Création de brochures et plaquettes d'informations, envoi de communiqués de presse, gestion d'un site internet ;
  • Mise à disposition des membres d'une bibliothèque et d'une diapothèque[2].

Durant la période de confinement, la LPO Anjou propose des dizaines d'activités à effectuer chez soi[9],[10]. L'année suivante, elle programme 126 animations grand public pour poursuivre sa mission de sensibilisation à la protection de la biodiversité[11].

Protéger espèces et espaces

Photographie de l'animal.
Râle des genêts

Protéger les espèces et des espaces. L'association est à l'origine ou participe à d'importantes actions de protection en Anjou :

  • Mise en place de conventions de gestion avec les exploitants agricoles et acquisitions de prairies humides dans les Basses vallées angevines (BVA) pour y maintenir un milieu favorable aux oiseaux migrateurs (Oies cendrées, Barges à queue noire...) et nicheurs avec ici la plus importante population française de Râle des genêts (espèce mondialement menacée) ;
  • Mise en œuvre de mesures agri-environnementales, comme dans la région de Montreuil-Bellay, pour préserver les derniers individus d'Outarde canepetière ;
  • Protection des grèves de la Loire où nidifient les sternes et pose de panneaux d'information[12] ;
  • Prospection, suivi de nidification et protection d'espèces sensibles : Busard cendré, Moineau soulcie, Cigogne noire...
  • Entretien de milieux naturels[13], création de refuges LPO[14] (jardins d'oiseaux)[note 7] et animation du réseau auprès du grand public et des municipalités ;
  • Pose de plates-formes pour les Cigognes blanches ;
  • Obturation des poteaux téléphoniques métalliques meurtriers pour les oiseaux cavernicoles (chouettes, mésanges...) en accord avec France Telecom[8] ;
  • Signature avec Électricité de France (EDF) d'une convention pour la neutralisation des lignes et poteaux électriques présentant des risques d'électrocution ou de collision pour les oiseaux ;
  • Militantisme pour l'adaptation des lois françaises aux directives européennes (approuvées par la France) en matière de chasse et pour leur application réelle sur le terrain ;
  • Soutien de la directive européenne « habitat » et du réseau Natura 2000[2]

Durant l'été 2024, l'association de protection communique sur les gestes à avoir pour aider les oiseaux en détresse en Anjou durant les fortes chaleurs[15].

Refuges

Les refuges LPO en Anjou. Un refuge LPO est un espace public ou privé qui, dans le respect de la charte des Refuges LPO, agit en faveur de la protection de la nature :

  • Utilisation de techniques respectueuses de l'environnement ;
  • Gestion écologique ;
  • Respect de la biodiversité[2],[14].

En juin 2010, 193 refuges LPO sont recensés en Maine-et-Loire, sur une superficie de 334 hectares. Parmi eux, 6 refuges bénéficient d'un agrément d'excellence « Refuge LPO collectivités et entreprises »[note 8] :

La Fondation du patrimoine accorde en 2024 une aide à la LPO pour acquérir le marais de la Grange, situé à Châteauneuf-sur-Sarthe, et géré depuis plusieurs années par la structure. L'objectif est de préserver ce site d'intérêt faunistique, notamment pour les chauves-souris, et floristique remarquable[13].

Notes

Renseignements - LPO Anjou[16]

• 35 rue de la Barre, 49000 Angers.
• Site web : lpo-anjou.
• Courriel : anjou.accueil lpo.
• Base de données : faune-pays de la loire.

Articles connexes

Flore et faune de Maine-et-Loire
Basses vallées angevines (BVA)
Fédération de pêche en Maine-et-Loire
Fédération de chasse en Maine-et-Loire

Notes

  1. France Nature Environnement (FNE), fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement.
  2. Sauvegarde de l'Anjou, France Nature Environnement Anjou.
  3. Voir pour exemple la base de données en ligne Faune-Anjou sur le site Faune-Pays de la Loire.
  4. Wikipédia, ZNIEFF (zones naturelles d'intérêt écologique faunistique et floristique).
  5. CRPBO, Centre de recherche par le baguage des populations d'oiseaux.
  6. LPO Anjou, page bulletin scientifique annuel Crex (archive).
  7. LPO, page refuges LPO (jardins d'oiseaux) (archive).
  8. Plus d'informations sur le site internet lpo-anjou, page les refuges LPO en 2011 (archive).

Références

  1. Le Courrier de l'Ouest, Protection des oiseaux : la LPO ne veut pas « mattre la nature sous cloche », 22 janvier 2003
  2. a b c d e f g h i j et k LPO Anjou (Alfosse), avril 2011
  3. Ouest-France, La LPO Anjou mise à la porte de son local par la municipalité, 18 février 2015
  4. Le Courrier de l'Ouest (Chloé Bossard), Pourquoi la LPO attire autant les bénévoles dans le Maine-et-Loire, 23 avril 2024
  5. Ouest-France, Les oiseaux migrateurs du lac de Maine, 9 février 2004
  6. Le Courrier de l'Ouest, Chalonnes-sur-Loire. Sortie nocturne avec la LPO Anjou, 27 et 29 juin 2015
  7. Le Courrier de l'Ouest, Longuenée-en-Anjou. Les scolaires sur la route de l'eau, 20 février 2024
  8. a et b Ouest-France, Emmanuel Séchet, ami des oiseaux, 10 octobre 2003
  9. Ouest-France, Coronavirus. La LPO Anjou propose des activités pour s'occuper et s'instruire pendant le confinement, 27 mars 2020
  10. LPO Anjou, S'occuper en confinement, mars 2020 (lire)
  11. Le Courrier de l'Ouest (Hugo Bossard), Maine-et-Loire. En 2021, la LPO Anjou programme 126 animations grand public, 6 janvier 2021
  12. Le Courrier de l'Ouest, Attention sternes, ne pas déranger, 8 juin 2014
  13. a et b Ouest-France (Antonin Galleau), En Anjou, la Fondation du patrimoine accorde une aide à la LPO pour acquérir le marais de la Grange, 22 juillet 2024
  14. a et b Le Courrier de l'Ouest, La LPO, une association implantée localement, 7 décembre 2017
  15. Ouest-France (Elsa Rancel), Oiseaux en détresse en Anjou, comment les aider ?, 10 août 2024
  16. LPO Anjou, novembre 2024