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De [[Mémoire de guerre|nombreux angevins]] sont appelés sous les drapeaux dont un bon nombre | De [[Mémoire de guerre#Première Guerre mondiale|nombreux angevins]] sont appelés sous les drapeaux dont un bon nombre disparaîtront sur le front. {{formatnum:90000}} d'entre-eux seront mobilisés, dont plus de 50 % sont issus du monde agricole. | ||
Plusieurs formations militaires sont mises sur pied en Maine-et-Loire en août 1914 : le 135{{e}} {{abréviation|RI|régiment d'infanterie}} d'Angers, le 77{{e}} RI de Cholet, le 33{{e}} {{abréviation|RAC|régiment d'artillerie de campagne}} d'Angers, le 6{{e}} {{abréviation|RG|régiment du génie}} d'Angers et le 25{{e}} {{abréviation|RD|régiment de dragons}} d'Angers<ref>''Août 1914 - La mobilisation et la concentration des forces'', Musée du Génie d'Angers, décembre 2023</ref>. | |||
''' | {{unité|6000|officiers}} de [[Cadre noir|Cavalerie]] serviront tout au long de la Grande Guerre dans l'infanterie, les chars et l'aviation. {{formatnum:2500}} tomberont au champ d'honneur<ref>Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996 (2e éd.), {{p.|323}}</ref>. La cavalerie est encore très présente au début du conflit. Durant celui-ci, près d'{{nobr|un million}} de chevaux mourront dans les combats, dont {{formatnum:400000}} au cours des deux premiers mois<ref>Robert d'Artois, ''Histoire et légende d'un patrimoine mondial : le Cadre noir de Saumur : Pourquoi Saumur, fruit de l'Histoire et des guerres de religion'', Académie des sciences, arts et belles lettres de Montauban, 6 février 2017</ref>. Pas moins de {{nobr|huit millions}} de chevaux participeront à cette guerre, utilisés pour la cavalerie, l'infanterie, l'artillerie pour tirer canons et munitions, ainsi que pour véhiculer vivres et hommes<ref>Éric Baratay, ''La Première Guerre mondiale du point de vue des chevaux'', dans ''The Conversation'' (fr), The Conversation France (Paris), avril 2024 [Éric Baratay (dir.), ''Une histoire animale du monde : À la recherche du vécu des animaux de l'Antiquité à nos jours'', Éditions Tallandier (Paris), février 2025]</ref>. | ||
''' | '''Élections''' : Les élections législatives françaises se déroulent les 26 avril et {{date|10 mai 1914}} (XI{{e}} Législature de la III{{e}} République). Sont élus en Maine-et-Loire : Gaston Dumesnil, Ferdinand Bougère, Georges Millin de Grandmaison, Laurent Bougère, Alfred Rabouin, Pierre de Blacas d'Aulps et Jules Delahaye. | ||
'''Architecture''' : Plusieurs édifices sont classés Monument historique en 1914, comme le dolmen du Bois-Briand, l'église Saint-Aubin de Blaison, l'église Notre-Dame de Chemillé, l'église Notre-Dame | '''Administration''' : Alfred Lasserre devient préfet de Maine-et-Loire le {{date|1{{er}} mars 1914}} et Edmond Fabre lui succède le 1{{er}} août<ref>Préfecture de Maine-et-Loire, ''Histoire de la préfecture et des préfets'', 1 octobre 2012</ref>. | ||
'''Communes''' : La commune de [[Montigné]] change de nom pour Montigné-sur-Moine par décret du {{date|5 février 1914}}<ref>Décret du 5 février 1914 portant changement de nom de la commune de Montigné, ''Journal officiel de la République française'', 46{{e}} année, n° 41, Imprimerie des Journaux officiels (Paris), du 11 février 1914, p. 1298</ref>. | |||
'''Transports''' : Le tronçon de la ligne de chemin de fer de Chantonnay à Saint-Christophe-du-Bois (Cholet) est mis en service le {{date|27 juillet 1914}}. Il servira quelques jours plus tard au transport des hommes mobilisés vers le front<ref>Ouest France, ''Le 18 juillet 1914, s'ouvrait la ligne Cholet-Les Herbiers'', 18 juillet 2014</ref>. | |||
'''Architecture''' : Plusieurs édifices sont classés Monument historique en 1914, comme le dolmen du Bois-Briand, l'église Saint-Aubin de Blaison, l'église Notre-Dame de Chemillé, l'église Notre-Dame des Tuffeaux à Chênehutte-Trèves-Cunault, l'église Saint-Évroul de Cuon, etc. | |||
Le moulin à vent de La Croix-des-Noues, situé à Varennes-sur-Loire, cesse de fonctionner en 1914. | Le moulin à vent de La Croix-des-Noues, situé à Varennes-sur-Loire, cesse de fonctionner en 1914. | ||
'''Viticulture''' : Le concours de l'union des viticulteurs de Maine-et-Loire pour la création d'un [[verre à vin d'Anjou]] retient le {{date|30 mai 1914}} le projet du viticulteur [[Louis Mignot]]. | |||
'''Personnalités''' : Le météorologue Albert Cheux décède en 1914. Son observatoire se situait à Angers, dans sa propriété à La Baumette<ref>Luc Simon, ''Souvenirs d'Angers : la vie en 1900'', Éditions LNG (Nantes), 1992, p. 25</ref>. | |||
<embedvideo service="dailymotion">https://www.dailymotion.com/video/x28ah2i</embedvideo> | |||
<small>1914–1918 : l'historien Alain Jacobzone évoque l'Anjou pendant la Grande Guerre.<br>Service des archives départementales de Maine-et-Loire.</small> | |||
[[Catégorie:Page contenant une vidéo]] | |||
== 1914 en France == | == 1914 en France == | ||
Le premier conflit mondial, qui embrase l'Europe, débute en 1914. | Le premier conflit mondial, qui embrase l'Europe, débute en 1914. Le 28 juillet, l'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. C'est ainsi qu'à la suite de surenchères diplomatiques et militaires, le président de la République française Raymond Poincaré décrète la mobilisation générale le 1{{er}} août avec pour effet le lendemain, le {{date|2 août 1914}}. L'Allemagne déclare la guerre à la France le 3 août, qui déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie le 11 août et à l'Empire ottoman le 3 novembre<ref>Sylvain Venayre, ''Première Guerre mondiale (repères chronologiques)'', dans ''Encyclopædia Universalis'', éd. Encyclopædia Universalis France (Boulogne-Billancourt), 2010-2022</ref>{{,}}<ref>André Larané, ''1{{er}} août 1914 : Début de la Grande Guerre'', Herotode Le média de l'Histoire (Paris), 18 juillet 2019</ref>. | ||
[[File:WWI-1914-mobilisation 1er aout.jpg|center|thumb|alt=Ordre de mobilisation.]] | |||
Près de {{unité|3|millions}} de soldats français sont mobilisés<ref>J. P., ''Les pertes des nations belligérantes au cours de la Grande Guerre'', dans ''Les Archives de la Grande Guerre'', 3{{e}} année – t. VII, E. Chiron éditeur (Paris), février 1921, p. 43</ref>. L'aviation se développe durant le conflit. Lorsque la guerre débute, l'aéronautique militaire française ne dispose que de {{unité|138|appareils}}. Elle croît ensuite peu à peu, d'abord avec des avions de reconnaissance puis avec des chasseurs et des bombardiers<ref>Ouest-France, ''« Les As de la Grande Guerre » s'exposent en Maine-et-Loire'', 25 octobre 2025</ref>. | |||
Chroniqueuse à ''L'Œuvre'', la journaliste Annie de Pène se rend dans les tranchées dès l'automne 1914 et décrit le difficile quotidien des combattants<ref>La Cliothèque (Annie De Nicola), ''Annie de Pène une journaliste au cœur de la Grande Guerre'', 30 Juin 2018 (d'après l'ouvrage de Dominique Bréchemier paru chez L'Harmattan en 2018)</ref>. | |||
La pénurie alimentaire apparaissant, le rationnement du pain est mis en place puis étendu à un grand nombre de denrées. | |||
== Notes == | |||
{{Références}} | |||
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