Fratrès
En patois angevin
- fratrès, fratres
Mot
Nom commun, masculin singulier et pluriel. Se prononce fratrèce.
En Anjou, fratrès (ou fratres) désigne un barbier ou par extension un coiffeur. Fratès ou firater, ancien terme angevin qui désignait les frères convers qui servaient de chirurgiens-barbiers.
Exemple : Je vais chez le fratrès.
Citation
« Bodin n’est point rin qu’ chartutier : Les dimanch’s, en pus d’ son méquier, i n’ est fratrès et parruquier. » (M. Leclerc, Rimiaux d'Anjou)
Notes
- Voir aussi coeffage, rasoué, bougonnier, marichal.
- Fratrès pour coiffeur dans les rimiaux d'Émile Joulain (Rimiaux du grand soulé : Chez l'fratrès, sur le site de la BnF).
- Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, Lachèse et Dolbeau (Angers), 1880, p. 369 (frates, barbier)
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 1, p. 409 (frates, barbier)
- Marc Leclerc, Rimiaux d'Anjou - Sixième édition, Au bibliophile angevin André Bruel (Angers), 1926, p. 26 (fratrès)
- Yves Brochet, Le braco : mémoire d'un angevin, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1997, p. 187 (fratrès, barbier)
- Jean Renard, En Anjou, quand 4 liards valaient un sou, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1997, p. 73 et 77 (fratrès, chirurgiens-barbiers)