1515

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1515 en Anjou

Ça c'est passé en Anjou
Année 1515



1515 en Anjou

Duché d'Anjou : Après que le duché d'Anjou soit rattaché à la Couronne à la mort de Charles V en 1481, François Ier donne le duché en apanage en 1515 à Louise de Savoie, sa mère. Au début du XVIe siècle, la province est écrasée d'impôts et ravagée par la peste et la famine[1]. Alors que le roi de France est en voyage en Anjou en 1518, de violents orages et des vents impétueux en août attirent la peste qui se répand dans la population[2],[3].

La peste en Anjou au XVIe siècle : Arrivée en Anjou en 1348, la maladie réapparait épisodiquement sur les siècles suivants. La peste bubonique tue plusieurs milliers de personnes à Angers en 1583-1584 et éclate à nouveau dans la province en 1598. L'épidémie sévit sur diverses parties de l'Europe de 1580 à 1600, notamment à Angers. C'est l'occasion de mesures générales qui finissent par acquérir force de loi sous le nom de Règlements de la santé[4]. Il faudra attendre le XVIe siècle pour que s'accroisse la politique de distribution de remèdes et de secours[5].

Article détaillé La peste à Angers de 1582 à 1584.

1515 en France

François de Valois-Angoulême devient roi de France sous le nom de François Ier. L'Angoumois (Angoulême) et la Touraine (Tours) passent dans le domaine royal.

1515 dans le monde

Victoire de François Ier à Marignan en septembre 1515 contre les mercenaires Suisses des États italiens, qui permet de reconquérir le Milanais.

L'Algérie est prise par les Ottomans.

Découverte de l'archipel des Bermudes par le navigateur espagnol Juan de Bermúdez.

Épidémies de peste en Europe : Le fléau qui dévasta l'Europe occidentale de 1347 à 1349, fait régulièrement son retour. La peste touche par exemple Londres à plusieurs reprises, Venise, Tenerife, Malte, etc. Ceux qui le peuvent fuient les grandes villes, comme à Bordeaux en 1585. Nul n'échappe à la peste. Le roi de France, Henri III, quitte Blois le 19 octobre 1584 en grande hâte, des demoiselles de la reine se trouvant frappées par la maladie[6],[7],[8].

Des comités provisoires, avant-gardes des conseils de santé apparus dans les grandes villes du nord de l'Italie, sont installés dans toute l'Europe. Ils sont principalement occupés par des administrateurs, les causes de la maladie étant encore inconnues, qui concentrent leurs efforts sur les mesures préventives. Par exemple, à Bordeaux, les autorités municipales ont la responsabilité de la salubrité et de la sécurité de la cité, et le pouvoir est détenu par des jurats (titre d'office municipal), le procureur syndic, le clerc de ville et le maire. Pour lutter contre la peste, on utilise des mesures d'isolement et de désinfection, instaurées dès la fin du XIVe siècle (aération et fumigation des logements), des mesures de limitations de circulations (certificats de santé, patente portuaire, quarantaines) et de cantonnement, pour limiter la contagion. On interne aussi dans des établissements pour pestiférés. Le recours aux expertises médicales se développe à partir du milieu du XVIe siècle, par exemple à Lille en 1545 ou à Amiens en 1587[9],[7],[10].

La peste continuera de réapparaitre épisodiquement au XVIIe siècle et jusqu'au début du XVIIIe[11],[10].




  1. Jacques Boussard, Histoire de l'Anjou, dans Visages de l'Anjou, coll. Provinciales, Éd. Horizons de France (Paris), 1951, p. 64
  2. Armand Parrot, Voyage du roi François Ier à Angers en 1518, Impr. de Cosnier et Lachèse (Angers), 1858, p. 23
  3. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. I, P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, p. XX
  4. E. Fage, La peste et la police de la santé à Angers 1582-1584, dans Revue de l'Anjou et du Maine, publiée sous les auspices du Conseil général de Maine et Loire et du Conseil municipal d'Angers, tome quatrième, Première livraison, Libr. de Cosnier et Lachèse (Angers), 1858, p. 9 (lire)
  5. Jean Delumeau, Démographie et mentalités : la mort en Anjou (XVIIe-XVIIIe siècle), dans Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 27e année, no 6, 1972, p. 1389-1399
  6. Encyclopédie Larousse (société Éditions Larousse), Peste, 2013-2020
  7. a et b Laurent Coste, Bordeaux et la peste dans la première moitié du XVIIe siècle, dans Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, tome 110, no 224, 1998, p. 457-480
  8. Françoise Hildesheimer, La monarchie administrative face à la peste, dans Revue d'histoire moderne et contemporaine, tome 32, no 2, avril-juin 1985, p. 302-310
  9. Johan Goudsblom, Les grandes épidémies et la civilisation des mœurs, dans Actes de la recherche en sciences sociales, Vol. 68, juin 1987, Épidémies, malades, médecins, p. 3-14
  10. a et b Henri H. Mollaret, Le cas de la peste, dans Annales de démographie historique, 1989, Le déclin de la mortalité, p. 101-110
  11. Encyclopédie Larousse (société Éditions Larousse), Peste, 2013-2020



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