1101

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1101 en Anjou

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Année 1101



1101 en Anjou

Robert d'Arbrissel fonde en 1101 l'abbaye Notre-Dame de Fontevraud, aux confins de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou, après un afflux spontané autour de lui d'auditoires hétérogènes, et de plus en plus nombreux, où se côtoient hommes et femmes, clercs et laïques[1],[2].

Foulques IV d'Anjou, dit le Réchin, est comte d'Anjou et de Tours de 1068 à 1109.

XIIe siècle en Anjou

Au début du XIIe siècle, le territoire de Foulques Nerra n'est plus guère comtal que de nom et la principauté territoriale d'Anjou est devenue en tant que telle presque uniquement une fiction[2].

Foulques le Réchin (Foulques IV d'Anjou) à dû céder au roi de France le Gatinais et prêter hommage au comte de Blois pour la Touraine. Il a également perdu le Maine conquis par Guillaume II de Normandie. Le règne de son fils, Foulques V, qui lui succède, est marqué par une longue guerre contre la Normandie. Il rétabli également l'ordre parmi ses vassaux et ajoute à ces titres celui de comte du Maine. Geoffroy le Bel (Geoffroy V d'Anjou), après s'être marié avec Mathilde l'Emperesse, fille d'Henri Ier d'Angleterre et héritière de la Normandie, reçoit de son père le comté d'Anjou après son départ pour l'Orient. Geoffroy conquiert la Normandie. L'aîné de leur trois fils, Henri, devient duc de Normandie, comte d'Anjou, du Maine et de Touraine en 1151. L'année suivante il remporte une victoire décisive contre Étienne, roi d'Angleterre, puis monte sur son trône à son décès. Il épouse en 1152 Aliénor d'Aquitaine, duchesse d'Aquitaine et comtesse de Poitiers. Dès lors, Henri II Plantagenêt règne sur l'Empire angevin qu'il a constitué, de l'Irlande et l'Écosse aux Pyrénées, en passant par l'Anjou et le vaste duché d'Aquitaine. L'empire Plantagenêt devient le plus puissant ensemble européen pendant un demi-siècle[3],[4],[5].

L'administration du comté d'Anjou se régularise ensuite, notamment face à la rébellion de quelques seigneuries. Henri II se fait remplacer par un représentant, le sénéchal[3].

La civilisation de l'Anjou est florissante. Les grandes abbayes et leurs nombreux prieurés sont des centres de défrichement et concourent aux progrès de l'agriculture. La grande forêt de Verrières, au nord et à l'est d'Angers, disparait pour laisser place aux villages de Saint-Sylvain, Villevêque, Écouflant, Saint-Barthélemy. C'est à cette époque que Robert d'Arbrissel fonde l'abbaye de Fontevraud. La vie urbaine se développe et les foires et marchés se multiplient. Pour occuper les bonnes terres d'alluvions du val angevin, on commence la construction d'une levée, tout d'abord dans la région de Saumur[3],[4],[6].

Principaux événements du XIIe siècle :

  • 1139-1145 : Geoffroy V d'Anjou conquiert la Normandie.
  • 1151 : Henri II Plantagenêt succède à Geoffroy V d'Anjou.
  • 1154 : Henri II devient roi d'Angleterre.
  • 1160-1170 : Construction de la levée de la Loire.
  • 1189 : Mort d'Henri II. Richard Cœur de Lion lui succède[7],[8].

Article détaillé Voir les grandes périodes en Anjou.

Édifices angevins datant du XIIe : abbaye de Fontevraud, église Saint-Aubin de Blaison, église Notre-Dame de Cheffes, église Saint-Jacques de Chemiré-sur-Sarthe, église Notre-Dame de Cunault, église Saint-Martin-de-Vertou de Fontaine-Guérin, église Saint-Étienne de Fougeré, église Saint-Germain de Mouliherne, église Saint-Pierre de Saumur, prieuré de La Jaillette, prieuré de Saint-Rémy, etc. C'est durant cette période que s'affirme l'originalité de l'art roman et gothique angevin[4].

Comtes d'Anjou : Foulques IV d'Anjou dit le Réchin est comte d'Anjou de 1068 à 1109. Foulques V d'Anjou est comte d'Anjou et de Tours de 1109 à 1129. Geoffroy V d'Anjou, dit le Bel ou Plantagenêt, est comte d'Anjou et de Touraine de 1129 à 1151. Henri II Plantagenêt est duc de Normandie, comte d'Anjou, du Maine et de Touraine de 1151 à 1189. Lui succède, Richard Ier dit Cœur de Lion de 1189 à 1199 puis Jean sans Terre de 1199 à 1202[9],[10].

1101 en France

Philippe Ier est roi des Francs de 1060 à 1108.

Notes

  1. Service départemental d'archives de Maine-et-Loire, Le « trésor » de l'abbaye royale de Fontevraud, 2022
  2. a et b Jean-Marc Bienvenu, Aux origines d'un Ordre religieux : Robert d'Arbrissel et la fondation de Fontevraud (1101), dans Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, 5ᵉ congrès, Saint-Étienne, 1974, Aspects de la vie conventuelle aux XIe -XIIe siècles, p. 119-135
  3. a b et c Jacques Boussard, Histoire de l'Anjou, dans Visages de l'Anjou, coll. Provinciales, Éd. Horizons de France (Paris), 1951, p. 57-60
  4. a b et c Elizabeth Verry et Jean-Luc Marais, avec la participation de Patrick Le Nouëne, Histoire et art, dans Anjou Maine-et-Loire, Christine Botton éditeur (Paris), 2020, p. 18-25
  5. Maïté Billoré, XIV. L'empire Plantagenêt (milieu du XIIe-début du XIIIe siècle), dans Les empires médiévaux, dir. Sylvain Gouguenheim, Perrin (Paris), 2019, p. 325-345
  6. Paul Wagret, Géographie humaine de l'Anjou, dans Visages de l'Anjou, coll. Provinciales, Éd. Horizons de France (Paris), 1951, p. 20
  7. Histoire de l'Anjou par Jacques Boussard, op. cit., p. 50
  8. Service départemental d'archives de Maine-et-Loire (dir. Élizabeth Verry), XIIe siècle, 2010-2017 (lire)
  9. J. C. Holt, Aliénor d'Aquitaine, Jean sans Terre et la succession de 1199, dans Cahiers de civilisation médiévale, 29e année (n° 113-114), janvier-juin 1986, Y a-t-il une civilisation du monde plantagenêt ?, actes du colloque d'histoire médiévale à Fontevraud les 26-28 avril 1984, p. 95-100
  10. Jacques Boussard, Le Comté d'Anjou sous Henri II Plantagenêt et ses fils (1151-1204), EDR Éditions des Régionalismes (Cressé), 2019, p. 135



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