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'''Guerre de Vendée''' : Durant la Terreur, État d'exception durant la Révolution française, de janvier à avril 1794 plusieurs exécutions se déroulent à [[Avrillé]] au parc de la Haie-aux-Bonshommes, rebaptisé ensuite « le Champ des Martyrs ». Des centaines d'autres le seront aussi à Sainte-Gemmes-sur-Loire et au Marillais.
'''Guerre de Vendée''' : Une réaction d'autodéfense s'observe dès le début de la Révolution française. Après la chute des Girondins, sous la domination des Montagnards la Terreur vise à assurer la défense de la nation contre les ennemis de l'extérieur et de l'intérieur. La Convention montagnarde en fait un moyen de gouvernement. L'État d'exception est installé<ref>Jean Dérens, ''Terreur La'', dans ''Encyclopædia Universalis'', éd. Encyclopædia Universalis France (Boulogne-Billancourt), 2011-2021</ref>{{,}}<ref>''La Terreur'', dans ''Encyclopédie Larousse'', Société des éditions Larousse (Paris), 2013-2022</ref>. Durant les années [[1793]] et 1794, les ennemis de la République sont pourchassés<ref>Jean-Jacques Chiron (avec Raymond Bois, Jean-Louis Fardeau et Gérard Tremblay), ''Saint-Aubin de Luigné au fil du temps : Histoires et paysages de la « perle du Layon »'', Éditions du Petit Pavé (Brissac-Loire-Aubance), 2023, p. 116</ref>. Entre le 12 janvier et le {{date|16 avril 1794}}, près de {{unité|2000|personnes}} sont fusillées à [[Avrillé]] au parc de la Haie-aux-Bonshommes, rebaptisé ensuite « le Champ des Martyrs »<ref>Ouest-France, ''En pleine répression religieuse, près de 2000 personnes sont fusillées à Avrillé en 1794'', 11 février 2024</ref>. Des centaines d'autres le sont aussi à Sainte-Gemmes-sur-Loire et au Marillais.


Vingt colonnes mobiles des armées républicaines du général Turreau, dénommées plus tard les « colonnes infernales », sont chargées de janvier à mai 1794 d'appliquer la politique de la terre brûlée dans les territoires insurgés des zones formant la Vendée militaire. Plusieurs lieux sont incendiés comme le [[Château des Hayes Gasselin (ruines)|château d'Andrezé]], le [[château de Chanzeaux]], le [[Château Colbert (Maulévrier)|château Colbert]] et le [[château du Bas-Plessis]], et des villages sont dévastés comme celui de [[Nuaillé]] ou celui du [[Le Fief-Sauvin|Fief-Sauvin]]<ref>Célestin Port (éditions révisées), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', H. Siraudeau & Cie (Angers), t. I à t. IV, 1965-1996</ref>.
Vingt colonnes mobiles des armées républicaines du général Turreau, dénommées plus tard les « colonnes infernales », sont chargées de janvier à mai 1794 d'appliquer la politique de la terre brûlée dans les territoires insurgés des zones formant la Vendée militaire. Plusieurs lieux sont incendiés comme le [[Château des Hayes Gasselin (ruines)|château d'Andrezé]], le [[château de la Bourgonnière]], le [[château de Chanzeaux]], le [[Château Colbert (Maulévrier)|château Colbert]] et le [[château du Bas-Plessis]], et des villages sont dévastés comme celui de [[Nuaillé]] ou celui du [[Le Fief-Sauvin|Fief-Sauvin]]<ref>Célestin Port (éditions révisées), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', H. Siraudeau & Cie (Angers), t. I à t. IV, 1965-1996</ref>.


'''Nom des communes''' : Dans le cadre de la déchristianisation de l'an II, un calendrier républicain est entré en vigueur en [[1793]]. La toponymie révolutionnaire vise elle aussi à faire table rase du passé, éradiquant par exemple les noms de saints. Des milliers de communes françaises changent de nom, la plupart sur une période qui s'étend approximativement d'octobre 1793 à juillet 1794. Certains [[Nom révolutionnaire des communes|changements de noms]] sont significatifs comme par exemples Saint-Aubin-de-Luigné devient Luigné-sur-Layon, Saint-Clément-de-la-Place prend le nom de La Place, Saint-Jean-de-la-Croix se transforme en L'Ile-Verte, Saint-Georges-sur-Loire devient Beau-Site, etc. D'autres sont de simples laïcisations comme Sainte-Christine qui devient [[Christine]] ou Saint-Lambert-des-Levées transformé en Lambert-des-Levées<ref>Yves Denéchère, ''Les noms révolutionnaires des communes de Maine-et-Loire'', dans ''Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest'', t. 106, n° 2, 1999, p. 65-83</ref>{{,}}<ref>Xavier Maréchaux, ''République et « laïcité » : le nom révolutionnaire des communes de France sous le Consulat et l'Empire (et au-delà), essai de recensement et d'interprétation'', dans ''Napoleonica. La Revue'', 2016/1 (n° 25), p. 94-122</ref>{{,}}<ref>Jean-Paul Parissot, ''Calendriers'', Encyclopædia Universalis, 2010-2022</ref>.
'''Nom des communes''' : Dans le cadre de la déchristianisation de l'{{nobr|an II}}, un calendrier républicain est entré en vigueur en [[1793]]. La toponymie révolutionnaire vise elle aussi à faire table rase du passé, éradiquant par exemple les noms de saints. Des milliers de communes françaises changent de nom, la plupart sur une période qui s'étend approximativement d'octobre 1793 à juillet 1794. Certains [[Nom révolutionnaire des communes|changements de noms]] sont significatifs comme par exemples Saint-Aubin-de-Luigné qui devient Luigné-sur-Layon, Saint-Clément-de-la-Place prend le nom de La Place, Saint-Jean-de-la-Croix se transforme en L'Ile-Verte, Saint-Georges-sur-Loire devient Beau-Site, etc. D'autres sont de simples laïcisations comme Sainte-Christine qui devient [[Christine]] ou Saint-Lambert-des-Levées transformé en Lambert-des-Levées<ref>Yves Denéchère, ''Les noms révolutionnaires des communes de Maine-et-Loire'', dans ''Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest'', Presses universitaires de Rennes, t. 106, n° 2, 1999, p. 65-83</ref>{{,}}<ref>Xavier Maréchaux, ''République et « laïcité » : le nom révolutionnaire des communes de France sous le Consulat et l'Empire (et au-delà), essai de recensement et d'interprétation'', dans ''Napoleonica. La Revue'', 2016/1 (n° 25), p. 94-122</ref>{{,}}<ref>Jean-Paul Parissot, ''Calendriers'', dans ''Encyclopædia Universalis'', éd. Encyclopædia Universalis France (Boulogne-Billancourt), 2010-2022</ref>.


'''Équipements culturels''' : Une première [[Théâtres d'Angers|salle de spectacle]] sur la place du Ralliement d'Angers est installée en 1794 dans les anciennes Grandes Écoles<ref>Ministère de la Culture (Dominique Letellier-d'Espinose et Olivier Biguet), ''Base Mérimée - Grand théâtre (IA49000815)'', 25 novembre 2009</ref>.
'''Équipements culturels''' : Une première [[Théâtres d'Angers|salle de spectacle]] sur la place du Ralliement d'Angers est installée en 1794 dans les anciennes Grandes Écoles<ref>Ministère de la Culture (Dominique Letellier-d'Espinose et Olivier Biguet), ''Base Mérimée - Grand théâtre (IA49000815)'', 25 novembre 2009</ref>.


 
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1794 en Maine-et-Loire

Ça c'est passé en Maine-et-Loire
Année 1794



1794 en Maine-et-Loire

Guerre de Vendée : Une réaction d'autodéfense s'observe dès le début de la Révolution française. Après la chute des Girondins, sous la domination des Montagnards la Terreur vise à assurer la défense de la nation contre les ennemis de l'extérieur et de l'intérieur. La Convention montagnarde en fait un moyen de gouvernement. L'État d'exception est installé[1],[2]. Durant les années 1793 et 1794, les ennemis de la République sont pourchassés[3]. Entre le 12 janvier et le 16 avril 1794, près de 2 000 personnes sont fusillées à Avrillé au parc de la Haie-aux-Bonshommes, rebaptisé ensuite « le Champ des Martyrs »[4]. Des centaines d'autres le sont aussi à Sainte-Gemmes-sur-Loire et au Marillais.

Vingt colonnes mobiles des armées républicaines du général Turreau, dénommées plus tard les « colonnes infernales », sont chargées de janvier à mai 1794 d'appliquer la politique de la terre brûlée dans les territoires insurgés des zones formant la Vendée militaire. Plusieurs lieux sont incendiés comme le château d'Andrezé, le château de la Bourgonnière, le château de Chanzeaux, le château Colbert et le château du Bas-Plessis, et des villages sont dévastés comme celui de Nuaillé ou celui du Fief-Sauvin[5].

Nom des communes : Dans le cadre de la déchristianisation de l'an II, un calendrier républicain est entré en vigueur en 1793. La toponymie révolutionnaire vise elle aussi à faire table rase du passé, éradiquant par exemple les noms de saints. Des milliers de communes françaises changent de nom, la plupart sur une période qui s'étend approximativement d'octobre 1793 à juillet 1794. Certains changements de noms sont significatifs comme par exemples Saint-Aubin-de-Luigné qui devient Luigné-sur-Layon, Saint-Clément-de-la-Place prend le nom de La Place, Saint-Jean-de-la-Croix se transforme en L'Ile-Verte, Saint-Georges-sur-Loire devient Beau-Site, etc. D'autres sont de simples laïcisations comme Sainte-Christine qui devient Christine ou Saint-Lambert-des-Levées transformé en Lambert-des-Levées[6],[7],[8].

Équipements culturels : Une première salle de spectacle sur la place du Ralliement d'Angers est installée en 1794 dans les anciennes Grandes Écoles[9].

Notes

  1. Jean Dérens, Terreur La, dans Encyclopædia Universalis, éd. Encyclopædia Universalis France (Boulogne-Billancourt), 2011-2021
  2. La Terreur, dans Encyclopédie Larousse, Société des éditions Larousse (Paris), 2013-2022
  3. Jean-Jacques Chiron (avec Raymond Bois, Jean-Louis Fardeau et Gérard Tremblay), Saint-Aubin de Luigné au fil du temps : Histoires et paysages de la « perle du Layon », Éditions du Petit Pavé (Brissac-Loire-Aubance), 2023, p. 116
  4. Ouest-France, En pleine répression religieuse, près de 2000 personnes sont fusillées à Avrillé en 1794, 11 février 2024
  5. Célestin Port (éditions révisées), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, H. Siraudeau & Cie (Angers), t. I à t. IV, 1965-1996
  6. Yves Denéchère, Les noms révolutionnaires des communes de Maine-et-Loire, dans Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, Presses universitaires de Rennes, t. 106, n° 2, 1999, p. 65-83
  7. Xavier Maréchaux, République et « laïcité » : le nom révolutionnaire des communes de France sous le Consulat et l'Empire (et au-delà), essai de recensement et d'interprétation, dans Napoleonica. La Revue, 2016/1 (n° 25), p. 94-122
  8. Jean-Paul Parissot, Calendriers, dans Encyclopædia Universalis, éd. Encyclopædia Universalis France (Boulogne-Billancourt), 2010-2022
  9. Ministère de la Culture (Dominique Letellier-d'Espinose et Olivier Biguet), Base Mérimée - Grand théâtre (IA49000815), 25 novembre 2009



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