Lué-en-Baugeois
Lué-en-Baugeois (commune déléguée) | |
---|---|
Département | Maine-et-Loire |
Territoire | Baugeois |
Commune | Jarzé Villages |
Note(s) | Regroupement du 1er janvier 2016 |
Anciennes communes |
Lué-en-Baugeois est une ancienne commune de l'Ouest de la France qui se situe dans le département de Maine-et-Loire (49), dans le Baugeois, au sud de Chaumont-d'Anjou et au nord de Fontaine-Milon. Elle est intégrée à Jarzé Villages depuis 2016.
Ses habitants se nomment les Luéen(ne)s.
Situation administrative
La commune change de nom en 1931, Lué devenant Lué-en-Baugeois.
Un regroupement intervient au début 2016 avec la création de la commune nouvelle de Jarzé Villages. Lué-en-Baugeois devient une commune déléguée[1].
La commune de Lué-en-Baugeois est jusqu'alors membre de la communauté de communes du Loir, et se trouve dans le canton de Seiches-sur-le-Loir et l'arrondissement d'Angers (de Baugé jusqu'en 1926).
Son code commune (Insee) est 49230 et son code postal est 49700. Ses habitants se nomment Luéen, Luéenne. Sa population est de 285 habitants en 1999 et de 327 en 2016[2].
Histoire et patrimoine
Des traces préhistoriques ont été retrouvées sur son territoire, trois haches de pierre et un bloc de bronze fondu. Au Moyen Âge, le fief relève de Mathefelon. Une église est édifiée au XIe siècle. Elle est entre les mains de laïques puis donnée au XIIe s. à Ulger, évêque d'Angers, avant de passer entre les mains du chapitre Saint-Julien. Au XVIIIe siècle, Lué-en-Baugeois dépend de l'élection d'Angers[3].
Éléments du patrimoine[4],[5] :
- Le château de la Perraudière (inscrit MH), vaste ensemble avec communs, ferme et jardin, des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles ;
- Le château de la Tuffière, du XIXe siècle ;
- L'église Notre-Dame (inscrite MH) et croix du cimetière, des XIe, XIIe, XIIIe, XIVe et XIXe siècles ;
- Le lavoir ;
- Le presbytère, des XVIe et XVIIIe siècles.
Loisirs et culture
Présence en 2014 de plusieurs associations : Comité des fêtes, Entente sportive du val baugeois Section football, Association sport-culture-loisirs, Club de l'amitié (3e âge)[6]. La pratique de la boule de fort se fait au cercle de l'Union[7],[8].
Espace et territoire
Lué-en-Baugeois s'étend sur 7,42 km² (742 hectares) et son altitude varie de 27 à 89 mètres[9]. Son territoire se situe sur le plateau du Baugeois[10].
Célestin Port (1876)
Lué dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[11] :
« Lué, canton de Seiches (10 kil.), arrond. de Baugé (15 kil.) ; — à 25 kil. d’Angers. — Luiacus 1050-1062 (Epît. St Nic., p. 18), 1080 circa (Cartul. St-Aubin, f. 85), 1106-1114 (2e Cart. de St-Serge, p. 275). — Lugiacus 1060-1082 (Ibid, p. 193). 1082-1102 (Ibid., p. 58 et 365). — Lui 1060-1080 (Ibid., p. 62). — Luiei 1080 (Cartul. St-Aubin, f. 84). — Luiacensis presbiter 1082-1102 (2e Cart. St-Serge, p. 366). — Parochia de Luei 1289 (G 340, f. 68). — Lueium 1419 (D 8). — La Ville de Lué 1484 (G Cures). — Dans un vallon, bordé vers l’E. et vers S. de hauts coteaux boisés, — entre Chaumont (1 kil. 1/2) au N., Sermaise (6 kil.) et Fontaine-Milon (3 kil. 1/2) à l’E., Fontaine-M. et Cornillé (3 kil.) au S., Bauné (4 kil.) à l’O.
Le chemin de grande communication de Corné à la Flèche, traverse du S.-O. au N.-E. et par le centre le territoire et le bourg, d’où s’en détache celui de Seiches à Fontaine-Milon, qui s’y confondait depuis Chaumont.
Y naît sous le bourg le ruiss. dit de Lué, qui traverse la cne de Chaumont et se jette sur Bauné, avec son affluent des Eponaux, dans le ruiss. des Aulnais, après 3,750 mèt. de cours.
En dépendent les ham. de la Galaisière (5 m., 13 hab.), de la Tuffière, avec chât. (8 mais., 50 hab.), de la Perraudière, avec chât. (5 mais., 35 hab.), un moulin et une vingtaine de fermes ou écarts.
Superficie : 741 hect., dont 19 hect. en vignes et 157 hect. en bois.
Population : 70 feux en 1720. — 70 feux, 312 hab, en 1790. — 370 hab. en 1831. - 350 hab. en 1841. — 405 hab. en 1851. — 374 hab. en 1861. — 396 hab. en 1866. — 403 hab. en 1872, dont 164 au bourg (44 mais., 52 mén.), qui s’aperçoit de loin, aux abords vers N., alignant son petit groupe an sommet de la côte, qui fait face à celle de Chaumont
Perception de Jarzé. — Bureau de poste de Suette.
Pour toute Mairie, une chambre à loyer, au-dessus de la boutique d’un épicier.
Ecole mixte, dans une maison acquise par la commune en 1846.
L’Eglise, dédiée à Notre-Dame et à St Julien (succursale, 5 nivôse an XIII), est un très-antique édifice mais déformé par une série de restaurations vulgaires. — Dans la nef unique, au-dessus de la porte, apparaît une des anciennes baies romane à pied évasé ; de même aux murs latéraux, cinq antres fenêtres plein cintre, les claveaux séparés par un lit de ciment ; dans les angles du fond de la nef, autels de la Vierge et du Sacré-Cœur, appuyés aux montants d’un arceau ogival, le plein peint en jaune avec un rideau rouge soulevé par des angelots. Deux grosses colonnes rondes à demi engagées, peintes en jaune marbré, supportent intérieurement l’arc doubleau plein cintre. Suivent le transept, voûté en arc en tiers-point formé d’un entrecroisement de trois moulures rondes, portant un clocher carré, inachevé ou ruiné dont la base seule subsiste, percée d’une baie romane, — le chœur d’une étroite travée à petites fenêtres romanes — et l’abside en quart de cercle, dont l’ogive se continue jusqu’à terre sans pilier ni chapiteau, le fond de la voûte enluminé d’un Père Eternel. — Dans la chapelle de gauche du transept, voûtée à nervures saillantes, la fenêtre, à meneau tréflé XIIIe s., porte un qnatrefeuille avec une Piéta dans le vitrail XVe s. ; sur l’autel, XVIIIe s., une statue de saint Julien. Dans la chapelle de droite, la fenêtre identique conserve divers fragments de vitrail dont un avec : Jesus Maria XIVe s. Dans le mur apparaît bouchée une haute porte à claveaux romans réguliers ; à côté une fenêtre ; vis-à-vis les traces d’un large arceau gothique encadrant l’autel, dédié à St Louis, avec statue du patron, — et l’épitaphe de René Letourneux de la Perraudière, † en 1773, reproduite dans le Répert., arch, — Sur le pignon extérieur est sculpté un cadran solaire rond, ayant au centre une étoile. — Vers N. le mur extérieur de la nef se montre à nu, appareillé de petits moellons non taillés mais disposés dans le ciment en lignes symétriques, qui à mi-hauteur se transforment en petit appareil régulier XIe s. — Au milieu un bel arceau roman à larges claveaux séparés par un lit épais de ciment indique l’antique porte. — Le transept, l’abside, le chœur sont en moyen appareil régulier XIIIe s. avec fenêtres romanes identiques.
A droite, tenant à l’église, un arceau, daté 1718 à la clé, ouvre dans la cour dite de la cure, vieux logis avec grange du XVIe s., vendu natt le 4 fructidor an IV et donné en 1816 à la commune.
Dans le Cimetière, une curieuse croix du XIVe s., le fût à demi-brisé, en pierre, porte sculpté d’un côté le Christ, à tête grosse et forte, chevelue, barbue, les pieds croisés, sans proportions ; les deux bras plaqués d’un écusson de ... chargé de 3 quintefeuilles 2 et 1 avec un croissant en abyme ; de l’autre, la Vierge couronnée, debout, tenant son enfant un sur les mains ; — une autre croix de pierre, à double traverse, porte l’épitaphe du curé Bérault, mort en 1785, reproduite dans le Répert. archéol.
Il n’est signalé aucune trace antique sur le territoire, que traversait sans doute une voie gagnant Jarzé.
L’église, fondée probablement par l’évêque, comme celle de Cuon, était tombée au XIIe s. en mains laïques et fut restituée vers 1140 à l’évoque Ulger, avec pouvoir d’y établir à sa volonté des chanoines. Son successeur. Normand, en fit don au Chapitre de Saint-Julien, tout en s’en réservant la présentation, qui resta du droit épiscopal jusqu’à la Révolution.
Curés : Jean Pelletier, 1336. — Louis de Bourbon, licencié ès-lois, porte-note du pape, chantre de Vendôme, 1404. — Jean Thibault, 1419. — Macé Chartier, 1504. — Jean Chartier, 1514. — Serené du Teilleul, qui résigne en 1551. — Mathurin Perrineau, novembre 1551. — Thomas Richer, 1554, qui permute. — Samson Chaillaud, mars 1554 n. s., qui permute. — André Bélier, chapelain de Ste-Catherine, septembre 1554, qui résigne. — Adrien Duboys, octobre 1554. — Ant. Pottier, 1560. — Pierre Tallourd, 1586. — Guill. Chantepie, 1600. — Pierre Briceau, 1601, 1641. — Hercule Toullon, 1642, jusqu’en février 1674, † le 10 août suivant, âgé de 63 ans. — Madelon Froger, curé de Bouchant, 11 août 1674, qui se démet. — Jean de la Follie, sieur de la Varaune, chapelain de Vernantes, 27 novembre 1675 jusqu’en octobre 1708, † le 15 décembre 1709, âgé de 80 ans. — M. Chevreux, janvier 1709, février 1726. — Charles Bérault, mars 1726, jusqu’en 1752, † le 1er août 1753, âgé de 56 ans. — Martin Daudier, docteur en théologie, janvier 1753, † le 18 mai 1764, âgé de 47 ans. — M. Bérault, neveu sans doute et vicaire de l’avant-dernier curé, août 1764, † le 31 juillet 1785. — Bougère, août 1785, janvier 1793.
Je ne vois pas trace d’école fondée mais le curé Briceau en 1636 avait des pensionnaires.
Attenant à la cure, existait jusqu’à la Révolution un prieuré, sous le vocable de St Jean, uni à l’abbaye de Mélinais et dont la fondation m’est inconnue. Les seuls noms de prieurs que j’aie rencontrés sont ceux de Guill. Deniau, 1465, Laurent Hivet, 1569, Vincent Collin, dont le testament est du 13 décembre 1600 et Jean de la Follye, 1684. — Les bâtiments vendus natt le 24 février 1791 furent acquis par Letourneux de la Perraudière.
Le domaine du fief ancien dépendait au XIe s, de Mathefelon et fut donné vers 1120 à l’abbaye de St-Serge d’Angers. Il fut aliéné de bonne heure sans doute et avait pour seigneur Macé de Mozé en 1389, Jehan du Plessis-Barbe en 1409 et à partir de la fin dn XVe s. jusqu’à la Révolution les seigneurs de Jarzé.
La paroisse dépendait de l’Archiprêtré d’Angers, de l’Election et du District de Baugé. — Les Chouans envahirent le presbytère dans la nuit du 15 au 16 thermidor an III. Le curé s’échappa par une fenêtre, laissant sa sœur, âgée de 70 ans, exposée à tous les outrages. Ils revinrent dans la nuit du 5 au 6 floréal, incendièrent les papiers de la mairie et forcèrent les officiers municipaux et le maire Luzeau à scier l’arbre de la liberté.
Maires : Pierre Roujou, 1er messidor an VIII, démissionnaire le 27 jauvier 1806. — Letourneux de la Perraudière, 1er avril 1806, démissionnaire en 1816. — Alex. Bernard de Gautret, 26 novembre 1816, démissionnaire le 10 août 1830. — Pierre Gouffier, 22 janvier 1831, démissionnaire le 18 janvier 1843. — Alfred de Gautret, 3 février 1843. — P. Gouffier, 24 août 1848. — Alf. de Gautret, 1855, en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. C 190 ; G St-Jean-B., Invent., 1497, p. 8 et Cures ; Série L. — Arch. mun. Et.-C. — D. Houss., XVI, p. 143. — Répert. arch., 1869, p. 44 et 30. — Pour les localités, voir, à leur article, Autiré, Châtillon, la Galaisière, la Perraudière, la Tuffière, etc. »
Notes
Sur le même sujet
- • Formes anciennes du nom.
- • Parler luéen au XIXe.
Sources et annotations
- ↑ Préfecture de Maine-et-Loire, Arrêté préfectoral n° DRCL-BCL-2015-95, du 18 décembre 2015 — Voir création de la nouvelle commune de Jarzé-Villages (2016).
- ↑ Population de Maine-et-Loire (1999, 2016)
- ↑ Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 393-394
- ↑ Ministère de la Culture, Base Mérimée (Lué-en-Baugeois), août 2012
- ↑ Mairie de Lué-en-Baugeois, Patrimoine, 2001-2014
- ↑ Mairie de Lué-en-Baugeois, Associations, 2001-2014
- ↑ Le Courrier de l'Ouest, Lué-en-Baugeois. Cinq nouveaux sociétaires à l'Union, 9 février 2020
- ↑ Jean Ginier, Chronique du tourisme et de l'environnement, dans Norois, n° 94, avril-juin 1977, p. 290
- ↑ IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), données 2014 (altitude, superficie)
- ↑ Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
- ↑ Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 558 à 560
Autres données
- • Liste des communes en 2015
- • Anciennes communes 2015
- • Populations 2012, en vigueur au 1er janvier 2015
- • Altitudes en 2014
- • Superficies en 2014
- • Divisions administratives et électorales en 2014