Coulon
En patois angevin
- coulon
Mot
Nom commun, masculin singulier (un coulon).
En parler angevin, coulon désigne un petit cultivateur qui sous-loue quelques parcelles de terre d'un gros fermier.
En français, colon partiaire (du latin colonus, agriculteur), exploitant d'une terre concédée par un propriétaire avec qui il doit partager les fruits de l'exploitation. En Maine-et-Loire au XIXe siècle : « Colonie partiaire. — Le bail à colonie partiaire, autrement dit « à moitié fruits », est un contrat par lequel le propriétaire d'un fonds rural le donne à cultiver à une autre personne, sous la condition que les fruits naturels et industriels seront partagés entre eux par moitié. »
À Rochefort-sur-Loire, coulon désigne un pigeon. Ancien mot de français (du latin columbus, coulon ou colon, autrefois nom du pigeon) également utilisé dans le Nord.
Toponyme
Coulon, ferme sur la commune d'Antoigné.
Notes
- Voir aussi la porte-à-col, farmier, paisan, parsonnier.
- À Rochefort, source.
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin, 1908, t. 1er, p. 234 (coulon, sous-location de parcelles)
- Anatole-Édouard Robert et Eugène Gasté, Dictionnaire des usages ruraux et urbains de Maine-et-Loire, E. Barassé imprimeur-libraire, 1872, p. 67 (colonie partiaire)
- Jean Nicot, Le Thresor de la langue francoyse, 1606 (coulon ou pigeon)
- Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 (coulon, un des noms vulgaires du pigeon)
- Pierre Legrand, Dictionnaire du patois de Lille et de ses environs, L. Danel, 1853, p. 4 (coulon pour pigeon)
- Louis Vermesse, Vocabulaire du patois lillois, Béhague, 1861 (coulon pour pigeon, ancien mot de français)
- Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL), colon, 2012