Carbay

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Carbay
Département Maine-et-Loire
Territoire Segréen
Arrondissement arr. Segré-en-Anjou Bleu
Canton cant. de Segré
Intercommunalité cc Anjou Bleu Communauté
Code Insee, postal 49056, 49420
Habitants Les Carbaisien(ne)s
Données locales altitudes, coordonnées, populations, superficies
Site web Blog de la mairie
Situation dans le département

Situer sur OpenStreetmap

Carbay est une commune de l'ouest de la France qui se situe dans le Maine-et-Loire (49) à l'ouest de Pouancé et de La Prévière, en bordure de la Loire-Atlantique[1].


Situation administrative

La commune de Carbay est membre de le communauté de communes Anjou-Bleu-Communauté, après disparition de celle de Pouancé-Combrée, et se trouve dans le canton de Segré-en-Anjou Bleu et l'arrondissement de Segré-en-Anjou-Bleu.

En 2016, quatre communes de l'intercommunalité de la région de Pouancé-Combrée refusent de rejoindre la commune nouvelle d'Ombrée d'Anjou : Armaillé, Carbay, Bourg-l'Évêque et Bouillé-Ménard[2].

Son code commune (Insee) est 49056 et son code postal est 49420. Les habitants se nomment les Carbaisiens et les Carbaisiennes.

Mairie : 11 rue du Roy, 49420 Carbay (tél. 02 41 92 40 27, courriel carbay).

Histoire et patrimoine

La villa de Carbay fut donnée aux moines de Marmoutier qui fuyaient les guerres, et y fondèrent un prieuré[3].

Éléments du patrimoine[4] :

  • Présence de calvaires, croix de chemin, oratoires ;
  • L'église Saint-Martin, du XIXe siècle, reconstruite en même temps que l'école ;
  • Plusieurs maisons et fermes des XVIe et XIXe siècles.

Loisirs et culture

La commune possède plusieurs structures : des équipements sportifs (terrain de football, terrain de bi-cross, terrain de pétanque), des équipements culturels (salle des fêtes municipale, bibliothèque municipale), et deux aires de pique-nique (parc municipal, Portuno)[5].

Le comité des fêtes de la commune décide en 2008 de faire renaitre la fête du Roy, en s'appuyant sur les recherches effectuées par André et Yannick Neau qui ont retrouvés plusieurs archives sur cette tradition locale originale. En 1273, le comte d'Anjou institua cette fête médiévale qui voit chaque année l'élection d'un Roy parmi les habitants du village. Celle-ci dura 417 ans et fut interdite en 1690[6]. L'expression « le petit roi de Carbay » vient de cette tradition locale qui subsista jusqu'au XVIIe siècle[7].

La tablée médiévale des villageois à la fête du Roy.

Espace et territoire

Située au nord-ouest du département, Segré, la sous-préfecture, se trouve à 27 km à vol d'oiseau, et Angers, le chef-lieu du département, se trouve à 58 km[8]. Les communes les plus proches sont La Prévière, Pouancé, Villepot, Juigné-des-Moutiers et Soudan[8]. Carbay s'étend sur 7,63 km² (763 hectares), son altitude varie de 54 à 101 mètres[9], et son territoire se situe sur le plateau du Segréen[10].

Petit village rural, on trouve aux alentours plusieurs étangs (étang de Saint-Aubin, étang de Tressé, étang du Fourneau, étang de la Blisière) et une forêt (forêt de Juigné-des-Moutiers)[1].

Randonnées : sentier pédestre Le sentier du Roy de Carbay.

Le syndicat d'initiative se situe à Pouancé.

Photographie de la mairie.

Célestin Port (1874)

Carbay dans le dictionnaire Célestin Port de 1874[11] :

« Carbay, canton de Pouancé (4 kil.), arrond. de Segré (28 kil.), — à 64 kil. d’Angers. — Querbai villa vocahulo, — terra de Querbai, — Carbai 1050 circa (Arch. d’Anj., t. I, p. 1-6). — Villa Querbaiensis, — Carbaium, Carbaiacus 1070 circa (Ib., p. 10). — Carbae, Carbahe 1197 (Ib., p. 13-14). — Carbee 1815 (G. 7, f. 127). — Carbeyum 1449 (G 9, p. 10). — Carbail (Mercator). — Carbeil 1656 (G 9, p. 228). — L’Ager Cabaraicensis de la vie de St Mainbeuf, VIIe s., que l’on dit d’ordinaire être Carbay, me parait plutôt Cherré ou Querré, la rédaction de Marbode portant Caprariensis. — Entre Pouancé au N., la Prévière (4 kil.) à l’E., et le dépt de la Loire-Inférieure à l’O. et au S.

Un chemin d’intérêt commun (2 kil. 900 mèt.) relie le bourg à la ronte départementale de Pouancé à Châteaubriant, un peu au-dessus de sa jonction à la route de Rennes à Segré. Le chemin d’intérêt commun de Soudan à la Prévière entame à peine vers S. le territoire.

Y naît le ruiss. dit de Carbay ou de Fontané, qui coule de l’O. à l’E., longe le bourg vers Sud, reçoit sur la g. le ruiss. de l’Année-Vingt et se perd sur la Prévière dans l’étang du Fourneau ; 4 kil. de cours ; — y passent les ruisseaux de l’Année-Vingt, du Plessis-Mesle, qui forme la limite vers S., et de la Ménesterie.

En dépendent le ham. du Bourg-d’Amont (6 mais.) et 29 fermes ou écarts (38 mais.).

Superficie : 763 hect. dont 4 h. 64 ares en bois.

Bureau de poste et perception de Pouancé.

Assemblée, autrefois très-importante, le dimanche qui suit le 4 juillet (St-Martin).

Population : 80 feux en 1720. — De 1777 à 1791, 195 naissances soit 12 environ par an. — 70 feux en 1790. — 262 hab. en 1821. — 250 hab. en 1831. — 254 hab. en 1841. — 272 hab. en 1851. — 283 hab. en 1861. — 304 hab. en 1872 dont 90 au bourg (28 mais., 28 mén.).

Mairie avec Ecole communale de garçons dans une maison acquise par autorisation du 30 mars 1846. — Ecole libre de filles (Sœurs de Torfou).

L’Eglise, dédiée à St Martin (succursale, 5 nivôse an XIII), a été reconstruite de fond en comble en 1865, en style du XIIIe s., nef unique de trois travées, avec transept formé par les chapelles de St-Joseph et de la Vierge.

Il n’a été signalé aucune trace celtique sur la commune. — La villa au XIe s. dépendait du domaine des comtes d’Anjou. Un jour le comte Geoffroy-Martel dînait dans sa chambre à Angers quand un moine de Marmoutiers entre et après le salut d’usage : « Comte, dit-il, nous fuyons la guerre qui est entre Brient et Robert de Vitré. Donnez-nous asile. — Volontiers, répartit Geoffroy, si vous savez où. — À Carbay, entre Pouancé et Châteaubriant. — Toute la terre entre Pouancé et Châteaubriant, je la voudrais bien cultivée, si Briant, mon ennemi, ne la ravageait pas. — Nous avons toute sécurité de Briant. — Allez donc, dit le comte, et entendez-vous seulement avec les tenanciers, » et tout aussitôt il appelle Landri, son lieutenant de Pouancé, et lui recommande les intérêts des moines, « comme la prunelle de ses yeux » sicut oculos suos, dit la charte (1050 circa). La villa s’étendait alors vers l’E. jusqu’à la Prévière, vers l’O. jusqu’au torrent de Malenoue, aujourd’hui de la Ménesterie, au N. jusqu’au grand chemin de Neuville, aujourd’hui sur Pouancé, conduisant de Bretagne en Anjou, au S. jusqu’au ruiss. du Plessis-Mesle et à la villa de Bouvenay, Volvaner, dans la cne de Soudan. — Les moines de Marmoutiers y installèrent

aussitôt un prieuré que les anciens Pouillés de l’abbaye disent « de nul diocèse » ; mais dès au moins le XIIIe s. l’évêque d’Angers y avait droit de gîte et de repas. Par une transaction de 1233 il se réserva la collation de la cure, la confirmation des enfants et divers cas spécifiés, reconnaissant au prieur toute la juridiction ecclésiastique attribuée d’ordinaire aux officiaux, avec titre de châtellenie et seigneurie de la paroisse. Ce dernier droit lui était contesté par le curé et même une sentence de l’Officialité interdit an prieur de se l’attribuer (18 août 1764), quoiqu’en fait il en jouît encore en 1789.

Prieurs : — Hervé, 1070 circa. — Albert, 1080. — Durand, 1094. — Briant Pasquier, 1406. — Jean de la Pouèze, 1569. — Thomas Chauvigny, 1603. — Henri de Bruc, 1628. Claude de Bruc, 1635. — Paul Bayart, de St-Remy de Reims, 1641. — Gratien Renoul, sous-prieur de Beré, 1644, 1650. — Franç. Vaudry, 1658, 1683. — Jean-Franç. Mollandin, 1698. — Claude-René Proust, 1768, † aumônier à l’hospice de Pouancé le 13 août 1772. — Martial de Clédat, licencié en droit civil et canon, chapelain du comte de Provence et clerc de la chapelle des Filles de France, installé le 29 novembre 1772 par procureur.

Curés : — Mathurin Richard, † le 30 décembre 1602. — Jean Pinson, 1604, 1624. — René Pinson, 1636, passe en 1650 curé du Bourg-d’Iré. — Charles Pouriats, chanoine du Tremblay, 1650, 1667. — Franç. Trovalet, ancien vicaire, 1672. — Jean Esnaut, 1680, † le 10 mars 1696, âgé de 47 ans. — N. Lherbette, 1696. — C. Roche, 1697. 1702. — Jean Bordère, 1705, † le 24 avril 1710, âgé de 30 ans. C. Roche, de nouveau, 1710. — Franç. Aubé, chapelain de la Grande-Devansaie, janvier 1711, † le 5 août 1749, âgé de 74 ans. — Jean-Bapt. Brillet, août 1749, † le 4 août 1755, âgé de 44 ans. — Étienne Bouet, originaire de Jallais, août 1755-13 septembre 1761, † à Angers le 3 décembre 1780, âgé de 78 ans. — N. Fricot, décembre 1761. — J. Peltier, 11 juillet 1764. Il bénit le 31 mars 1766 un nouveau cimetière, au refus du prieur de laisser agrandir l’ancien. Le 27 mai 1777 il célébra aussi en grande pompe la translation de reliques de St Séréné, envoyées de Rome. — Il passe à la cure de Sceaux en 1786. Et. Lebreton, 22 mai 1787, officier public en 1793.

Le moulin banal, l’étang et la chaussée appartenaient au prieur et furent supprimés à la requête des paroissiens par sentence de la Sénéchaussée d’Angers de 1766. C’est dans cet étang, transformé en prairie mais dont la chaussée subsiste encore, que se célébrait la principale cérémonie du fameux Roi de Carbay. Tous les ans, le lundi de Pâques, les paroissiens réunis élisaient un roi, tenu bon gré mal gré d’accepter. Portant une gaule pour sceptre, une couronne de bois de saule sur la tête, avec des oreilles de lièvre pour fleurons, il était conduit à l’église où tous les honneurs lui étaient rendus, pain béni, encens, eau bénite. Après la messe, il se transportait au moulin avec l’ancien roi, et tous deux, nus, alors que les jeunes garçons avaient bien battu l’eau comme pour réchauffer, s’y plongeaient dans le courant, avec force cris et proclamations d’officiers improvisés. Le soir, le prieur devait la maison, le feu, la cheminée, 15 livres de beurre et la poèle, — chaque ménage, deux œufs, — chaque nouveau marié, 4 deniers. La nuit venue, on suspendait la couronne à l’image de S. Martin, le patron. — Ce fut le curé Esnault qui par arrêt du Présidial et les habitants n’ayant pu produire aucun titre, obtint la suppression de cette fête populaire, dont on attribue sans aucune raison la fondation au roi René.

La paroisse dépendait du Doyenné de Candé, de l’Election d’Angers, du District de Segré.

Maires : Jean Mayence, 2 mars 1807. — Louis Frémond, 5 mars 1810, démissionnaire le 16 août 1817. — Pierre Bazin, 15 décembre 1817, démissionnaire. — Joseph Gaigneux, 28 mai 1828, démissionnaire. — Louis-Vincent Galland, 18 octobre 1830 — Joseph Gagneux, 1843. — René Richard, 1853. — Jacques Jallot, installé le 11 mars 1856. — Richard, 1864. — Bazin, 1865, en fonctions 1873.

Arch. de M.-et-L. C 418, 194, 902 ; H Abb. de Marmoutiers. — Arch. comm. Et.-C. — Ballain, Mss. 867, p. 310. — Topogr. Grille. — Lavllée, Voyages dans les Départ. — Bodin, Saumur, p. 249. — Hiret, p. 358-361. — Bibl. de l’Ec., des Ch., 1871, p. 110. — Archives d’Anjou, t. II, p. X et 1-14. — Pour les localités, à leur article, le Plessis-Mesle, le Perray, Malenoue, St-François, etc. »

Notes

  1. a et b IGN et BRGM, Géoportail (Carbay 49), mai 2012
  2. Ouest-France (Emmanuel Esseul), Maine-et-Loire. Ils ont dit « non » à la commune nouvelle, 13 janvier 2020 — Voir Projets 2016
  3. Revue historique, littéraire et archéologique de l'Anjou, 7e année, tome 1er, E. Barassé, juillet-août 1874, p. 23
  4. Ministère de la Culture, Base Mérimée (Carbay), août 2017
  5. Mairie de Carbay, Site de la commune, mai 2012
  6. Comité des fêtes de Carbay, juillet 2009 — Voir fête du Roy.
  7. Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements, 2004, p. 45
  8. a et b Lion1906, Distances à vol d'oiseau (orthodromiques), mai 2012
  9. IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), données 2014 (altitude, superficie)
  10. Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
  11. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau, 1874, pages 551-553