Dictionnaire Célestin Port/1878 - Tome 3 - Page 561

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Langue et littérature angevine
Document   Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire
Auteur   Célestin Port (1828-1901)
Année d'édition   1878
Éditeur   Lachèse & Dolbeau, Libraires (Angers)
Note(s)   Tome troisième, page 561


TAR — 561 — TAU

Dictionnaire Célestin Port de 1878, page 561.

voire des Bibliographes. La seule édition qu’ils citent, de Paris, 1624, Séb. Cramoisy, n’a absolument de nouveau que le titre, comme j’ai pu le vérifier. — On indique encore de Tarin diverses pièces de poésie latine en l’honneur du cardinal de Richelieu et du roi, par lesquelles l’auteur avait la prétention de justifier sa qualité d’ « historiographe de France ». Il existe de lui dans les archives du château de Chevigné en Brion deux lettres autographes qu’a récemment données la Revue d’Anjou.

Tarin avait eu de son mariage plusieurs fils, dont rainé Jean, sieur de Montbrelault, inscrit dès avant 1661 comme avocat an Parlement de Paris, lui succéda en sa charge de lecteur du roi ; — mais il faut se garder de le confondre avec un autre de ses fils, Pierre-Paul T., sieur de Cussy, qui est resté inconnu aux livres angevins. Ogeron, V. ce nom, l’avait emmené de bonne heure aux lies d’Amérique, où il était devenu un de ses principaux auxiliaires. Dans un retour en Anjou, à Corné, où réside une partie de la famille, il figure comme parrain le 11 septembre 1670. Il y prend dans l’acte la qualité de « commandant pour le roi dans l’Ile de « St-Domingue, Indes Orientales ». A la mort d’Ogeron, qu’il pouvait prétendre à remplacer, il commandait l’Ile de la Tortue mais fut dépossédé et tomba pour un temps sons les ordres de son concurrent, M. de Pouancey, à qui il succéda par lettres du 30 septembre 1683, comme gouverneur de St-Domingue. Il rétablit l’ordre dans la colonie, transféra le quartier-général au Port-de-Paix, — et périt dans un combat contre les Espagnols le 20 janvier 1694. — On rencontre vers le même temps à Corné, un autre Jean-Baptiste T., prieur commanditaire du prieuré de Ste-Marie-Madeleine de Mozy, 1677, 1678 — et plus tard au Vieil-Baugé, Jacques Tarin, docteur en médecine de l’Université de Montpellier, 1755-1759.

Une partie de la descendance de l’ancien recteur était restée fixée en Bourgogne — avec la ligne maternelle, dont la descendance conserve encore, chez M. Creusot-Tarin, vérificateur de l’enregistrement à Belley (Ain), les portraits originaux de Jean Tarin, de sa femme née Suchon et de leurs quatre enfants.

Arch. de M.-et-L. E 3998. — Arch. munic. de Beaufort, GG 3, f. 296 ; 4 f. 336, — et de Corné, Et.-C. — Topogr. Grille, Beaufort. — Lettre Mss. de Gassendi, 17 novembre 1629, dans la Correspondance de Peiresc, Mss. Franç. 9756, Bibl. Nat. — Lettres de Guy Patin, Ed. Reveillé-P., II, 513, et Lettres choisies (Rotterdam, 1725, In-12), t. III, p. 137. — Tamizey de Larroque, Lettres de Balzac, p. 399. — Mémoires de Marolles, III, 367. - Moréri. — Jos. Denais, Notre-Dame de Beaufort, p. 430 et 555, et dans la Revue d’Anjou, 1873, p. 227, avec tirage à part in-8°, de 9 p. — Goujet, Mém. sur le Collège royal, II, 407. — Charlevoix, hist. de St-Domingue, II, 111.

Tarinaie (la), f., cne de Nyoiseau.

Taronnière (la), f., cne de Chalonnes-s.-le-L. — La Terronnière (Et.-M.).

Tarortière (la). — V. la Trouettière.

Tartentière (la), vill., cne du Plessis-Gramm. — La Terlantière (Cass.). — Ancien domaine de l’Hôtel-Dieu d’Angers, vendu natt le 13 messidor an III.

Tartifume, nom composé des mots Tard-y-fume, donné primitivement à de petites closeries de journaliers, qui rentrent tard de l’ouvrage pour dîner ; — cl., cne d’Angers N. — Ancien domaine du Ronceray, appart. en 1569 à Charles d’Anthenaise, de qui l’acquiert le 4 juillet Ant. Ledevin, élu d’Angers ; — en 1652 aux héritiers de Franç. Audouin, sur qui il est vendu judiciairement au sieur Talour le 37 juin ; — ham., cne de Beaucouzé ; — cl., cne de Bocé, domaine d’une chapelle desservie en l’église paroissiale, vendu natt le 10 février 1791. — f., cne de Cantenay-Ep.Locus qui didtur Tart-y-fume 1331 (H.-D. B 45), sur l’anc. route d’Angers au pont d’Epinard. C’est le domaine patrimonial dont prenait le nom notre bon chroniqueur Brunneau de Tartif., V. ce nom. Il l’aliéna en 1608, après la mort de sa mère, à messire Pierre Busson, avocat au Présidial (E 233, f. 36). — En est sieur René de Roye, gentilhomme de la grande fauconnerie, en 1728 ; — cl., cne de Champigné — f., cne de Contigné ; — f., cne de Freigné ; — ham., cne du Fuilet. — Les lieux, domaines et appartenances de Tartiffume 1480 (H St-Florent) ; — cl., cne du Louroux-Béc. ; — f., cne de Morannes. — L’hostel, estre et mét. de T. 1478, domaine du prieuré de Juigné-la-Prée ; — ham. et f., cne de la Poitevinière ; — ham., cne de la Pommeraie ; — f., cne de la Pouèze ; — maison et min à vent, cne de Saint-Aubin-de-Luigné. — Tout près, vers N.-E., on voit encore une sorte de motte, entourée de douves, où apparaissent des vestiges de constructions, seuls restes, dit-on, d’un château disparu ; — f., cne de St-Georges-s.-L., vendue natt le 17 thermidor an VI sur Fontaine de Mihervé ; — f., cne de St-Sauveur-de-Land. ; — cl., cne de St-Silvin, donnée par le chanoine Ducléray pour fondation de la chapelle du St-Esprit en St-Martin d’Angers 1518 ; — f., cne de Seiches.

Tartinière (la), f., cne de St-Quentin-en-Mauges. — La Tertinière (Cass.). — Vendue natt sur les héritiers de Rougé le 24 fructidor an IV.

Tartivelle (la), f., cne de Feneu.

Tartraises (les), f., cne d’Angers N.-O.

Tassat (Pierre), me brodeur, Angers, 1488.

Tasserie (la), f., cne de Marigné.

Tassinière (la), f., cne de St-Mathurin,

Tatin (Jean), docteur en médecine, à Morannes, y est inhumé le 20 juillet 1650.

Tau... — V. Thau..., Tho..., To.

Tau (la), boire de Loire, mentionnée dès au moins le XIVe s., qui se détache du grand courant un peu au-dessous du bourg de Montjean et alimentait autrefois les anciens fossés du château. Elle forme un long zigzag et pénètre sur le territoire du Ménil, passe sous le chemin d’Ingrandes, s’élargit en un vaste étang dit de la Grande-Fosse et se poursuit sous les noms de Boires du Tage et de la Binaudière à travers St-Laurent-du-Motay et St-Florent jusqu’à la Loire, au Pont-de-Vallée. — Y affluent les ruiss, de la Houssaie, de l’Aunay, du Moulin-Benott, du Ray-


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