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un Caqueray<ref>V. ''Cour d’assises du Loir-et-Cher. Session extraordinaire ouverte le 30 septembre 1832. Affaire relative aux troubles de l’Ouest'' (Blois, Dezains, in-8° de 392 p.). </ref>. La levée d’armes générale, ordonnée parla duchesse de Berry pour le  
un Caqueray<ref>V. ''Cour d’assises du Loir-et-Cher. Session extraordinaire ouverte le 30 septembre 1832. Affaire relative aux troubles de l’Ouest'' (Blois, Dezains, in-8° de 392 p.). </ref>. La levée d’armes générale, ordonnée par la duchesse de Berry pour le  
24 mai 1832, se termine dans les Mauges avec le drame de la Chaperonnière, où  
24 mai 1832, se termine dans les [[Mauges]] avec le drame de la Chaperonnière, où  
périt le fils de Cathelineau<ref>V. ''Cour d’assises du Loiret, ouverte le 28 janvier 1833. — Procès de MM. de Civrac, Moricet et autres'' (Orléans, Pellisson-Niel ; Paris, Dentu, 1833, in-8° de 210 p.). — ''La Vendée et Madame'', par le général Dermoncourt (Paris, 1833, in-8° de 362 p.). </ref> (26 mai) — et dans l’arrondissement de Segré trouve  
périt le fils de Cathelineau<ref>V. ''Cour d’assises du Loiret, ouverte le 28 janvier 1833. — Procès de MM. de Civrac, Moricet et autres'' (Orléans, Pellisson-Niel ; Paris, Dentu, 1833, in-8° de 210 p.). — ''La Vendée et Madame'', par le général Dermoncourt (Paris, 1833, in-8° de 362 p.). </ref> (26 mai) — et dans l’[[arrondissement de Segré]] trouve  
à recruter plus de chefs que de soldats. La garde nationale d’Angers, commandée  
à recruter plus de chefs que de soldats. La garde nationale d’Angers, commandée  
par Delaage fils, parcourt le pays jusqu’à Pouancé et revient le 4 juin pour  
par Delaage fils, parcourt le pays jusqu’à [[Pouancé]] et revient le 4 juin pour  
repartir le 6 sur la rive gauche de la Loire, jusqu’à Chemillé et à Montjean, sans  
repartir le 6 sur la rive gauche de la [[Loire]], jusqu’à [[Chemillé]] et à [[Montjean-sur-Loire|Montjean]], sans  
avoir trouvé l’ennemi, qui le 7 à la Potherie, le 9 à Freigné ose s’attaquer à des  
avoir trouvé l’ennemi, qui le 7 à [[la Potherie]], le 9 à [[Freigné]] ose s’attaquer à des  
détachements du 54{{e}} de ligne. Le 3 un décret proclame la mise en état de siège du  
détachements du 54{{e}} de ligne. Le 3 un décret proclame la mise en état de siège du  
Département et les cantonnements de ligne, en partie campés dans les châteaux,  
Département et les cantonnements de ligne, en partie campés dans les châteaux,  
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1,250,000 fr. pour l’achèvement des routes départementales, sur les devis évalués  
1,250,000 fr. pour l’achèvement des routes départementales, sur les devis évalués  
à 3 millions. — Les travaux du Cadastre, terminés dès 1829 dans l’arrondissement  
à 3 millions. — Les travaux du Cadastre, terminés dès 1829 dans l’arrondissement  
de Segré, arriérés encore en 1834 pour les 2/5 dans l’arrondissement de Baugé et  
de Segré, arriérés encore en 1834 pour les 2/5 dans l’[[arrondissement de Baugé]] et  
de Saumur, sont clos en 1838 avec les dernières communes du canton de Vihiers.
[[Arrondissement de Saumur|de Saumur]], sont clos en 1838 avec les dernières communes du [[canton de Vihiers]].


Chemin de fer de Tours à Nantes.  
Chemin de fer de Tours à Nantes.  


D’autres préoccupations tout d’un coup se révèlent. C’est à la session de  
D’autres préoccupations tout d’un coup se révèlent. C’est à la session de  
septembre 1839 que le Conseil général est mis en demeure d’aviser à la direction  
septembre 1839 que le [[Conseil général]] est mis en demeure d’aviser à la direction  
incertaine encore du chemin de fer d’Orléans à Nantes. Trois projets se présentent  
incertaine encore du chemin de fer d’Orléans à Nantes. Trois projets se présentent  
dont un de l’ingénieur en chef Defontaine par la rive droite de la Loire, — un autre  
dont un de l’ingénieur en chef Defontaine par la rive droite de la Loire, — un autre  
des ingénieurs Clapeyron et Lefort par la rive droite jusqu’à Juigné, avec un embranchement  
des ingénieurs Clapeyron et Lefort par la rive droite jusqu’à [[Juigné-sur-Loire|Juigné]], avec un embranchement  
gagnant Angers et se continuant par la rive gauche jusqu’à Nantes, — le troisième  
gagnant [[Angers]] et se continuant par la rive gauche jusqu’à Nantes, — le troisième  
de la {{cie}} Jucqueau-Galbrun par la rive gauche, en se rattachant de Denée à Angers  
de la {{cie}} Jucqueau-Galbrun par la rive gauche, en se rattachant de [[Denée]] à Angers  
par un embranchement. Le projet présenté par le préfet descendait la rive gauche,  
par un embranchement. Le projet présenté par le préfet descendait la rive gauche,  
jusqu’à Saumur, puis la rive droite jusqu’à Angers, en franchissant la Maine au-dessus  
jusqu’à [[Saumur]], puis la rive droite jusqu’à Angers, en franchissant la [[Maine]] au-dessus  
de la Chalouère, et traversait de nouveau la Loire entre Montjean et Ingrandes,  
de la Chalouère, et traversait de nouveau la Loire entre Montjean et [[Ingrandes]],  
pour suivre la rive gauche jusqu’à Nantes. La commission spéciale émit des doutes  
pour suivre la rive gauche jusqu’à Nantes. La commission spéciale émit des doutes  
sur l’utilité même de l’entreprise et le Conseil, réservant son opinion sur le tracé,  
sur l’utilité même de l’entreprise et le Conseil, réservant son opinion sur le tracé,  

Dernière version du 6 octobre 2023 à 17:12

Langue et littérature angevine
Document   Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire
Auteur   Célestin Port (1828-1901)
Année d'édition   1874
Éditeur   P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers)
Note(s)   Tome premier, page XLIII


Dictionnaire Célestin Port de 1874, page XLIII.

XLIII

INTRODUCTION.


un Caqueray[1]. La levée d’armes générale, ordonnée par la duchesse de Berry pour le 24 mai 1832, se termine dans les Mauges avec le drame de la Chaperonnière, où périt le fils de Cathelineau[2] (26 mai) — et dans l’arrondissement de Segré trouve à recruter plus de chefs que de soldats. La garde nationale d’Angers, commandée par Delaage fils, parcourt le pays jusqu’à Pouancé et revient le 4 juin pour repartir le 6 sur la rive gauche de la Loire, jusqu’à Chemillé et à Montjean, sans avoir trouvé l’ennemi, qui le 7 à la Potherie, le 9 à Freigné ose s’attaquer à des détachements du 54e de ligne. Le 3 un décret proclame la mise en état de siège du Département et les cantonnements de ligne, en partie campés dans les châteaux, procèdent au désarmement des campagnes qui vont rester infestées pendant des années encore de vagabonds menaçants.

Routes stratégiques

Et départementales.

Cadastre.

Elles gagnent du moins à ce danger constant un bienfait inespéré. Sous la direction d’une commission, composée du préfet, du général commandant le Département, de deux inspecteurs divisionnaires des Ponts-et-Chaussées et de l’ingénieur en chef, un plan général est tracé de douze routes stratégiques, dont six de 118 kilomètres sur la rive gauche, six de 128 kilomètres sur la rive droite de la Loire, qui viennent s’ajouter aux 396 kilomètres de routes royales et aux 572 kilomètres de routes départementales dont le réseau, jusqu’alors inachevé, va recevoir par suite un redoublement d’activité. Les projets nouveaux prévoyaient une dépense de 2,911,000 francs. La loi du 27 juin 1833 vote et l’ordonnance du 29 novembre classe et détermine les douze tracés, dont l’exécution était terminée à la fin de 1837, grâce en partie à l’emploi sur les chantiers des soldats du 36e de ligne[3]. Tout aussitôt la loi du 24 avril 1837 autorise le Département à contracter un emprunt de 1,250,000 fr. pour l’achèvement des routes départementales, sur les devis évalués à 3 millions. — Les travaux du Cadastre, terminés dès 1829 dans l’arrondissement de Segré, arriérés encore en 1834 pour les 2/5 dans l’arrondissement de Baugé et de Saumur, sont clos en 1838 avec les dernières communes du canton de Vihiers.

Chemin de fer de Tours à Nantes.

D’autres préoccupations tout d’un coup se révèlent. C’est à la session de septembre 1839 que le Conseil général est mis en demeure d’aviser à la direction incertaine encore du chemin de fer d’Orléans à Nantes. Trois projets se présentent dont un de l’ingénieur en chef Defontaine par la rive droite de la Loire, — un autre des ingénieurs Clapeyron et Lefort par la rive droite jusqu’à Juigné, avec un embranchement gagnant Angers et se continuant par la rive gauche jusqu’à Nantes, — le troisième de la Cie Jucqueau-Galbrun par la rive gauche, en se rattachant de Denée à Angers par un embranchement. Le projet présenté par le préfet descendait la rive gauche, jusqu’à Saumur, puis la rive droite jusqu’à Angers, en franchissant la Maine au-dessus de la Chalouère, et traversait de nouveau la Loire entre Montjean et Ingrandes, pour suivre la rive gauche jusqu’à Nantes. La commission spéciale émit des doutes sur l’utilité même de l’entreprise et le Conseil, réservant son opinion sur le tracé, se borna à exprimer le vœu que Saumur et Angers fussent desservis. Il se con[tenta]


  1. V. Cour d’assises du Loir-et-Cher. Session extraordinaire ouverte le 30 septembre 1832. Affaire relative aux troubles de l’Ouest (Blois, Dezains, in-8° de 392 p.).
  2. V. Cour d’assises du Loiret, ouverte le 28 janvier 1833. — Procès de MM. de Civrac, Moricet et autres (Orléans, Pellisson-Niel ; Paris, Dentu, 1833, in-8° de 210 p.). — La Vendée et Madame, par le général Dermoncourt (Paris, 1833, in-8° de 362 p.).
  3. Un décret du 10 juillet 1862 a supprimé les routes stratégiques, dont le nom rappelait de tristes souvenirs, et les a réunies au réseau départemental, qui comprend par suite plus de 827 kilomètres.


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