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« Bourg-l'Évêque » : différence entre les versions

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== Célestin Port (1874) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Bourg-l'Évêque dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1874<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau, 1874,  pages [[Dictionnaire Célestin Port/1874 - Tome 1 - Page 453|453]] et 454</ref> :
{{citation|
'''Bourg-l’Evéque''', canton de Pouancé (13 kil),
arrond. de Segré (14 kil.), — à 80 kil. d’Angers.
''Vicus Sancti-Philippi'' 1148 (Cart. St-Maurice,
f. 129).— ''Sanctus-Philippus'' 1199 (St-Maurice.
fabrique, f. 432).— ''Foresta de Burgo episcopi''.
— ''Vinee Sancti-Philippi de Burgo episcopi''
XIII{{e}} s (Ib.).—''Burgus episcopi'' 1222 (Top. Grille).
Le bourg, auquel se rattachent les hameaux de
la Ville (3 mais.) et de la Borderie (3 mais.), forme,
sauf deux fermes et un moulin, l’unique centre
habité de la commune. — Une partie même
vers l’E., y compris l’école, dépend par extension
de la {{cne}} de Bouillé-Ménard. — II s’élève au faîte
d’une côte escarpée d’où l’on ne domine que les
taillis de la forêt d’Ombrée, qui couvre vers S.
presque la moitié de la commune, la moindre en
superficie de tout le canton ; — entre Grugé (3 kil.)
vers N. et vers l’O., Combrée (2 kil. 1/2) vers S.,
Bouillé-Ménard (3 kil.) vers l’E. — Le chemin
neuf de grande communication de la Potherie à
Gâteaugontier traverse le bourg et la forêt.
Y passent les ruiss. de Rutort et des Nouettes ;
y naît le ruiss. de Misengrain, qui traverse de l’E.
à l’O. en formant la bordure N. de la forêt.
Superficie : 448 hectares dont 194 hect. 7 ares
en bois, le reste pour partie en landes défrichées.
La Mairie est installée dans un véritable galetas,
où l’on aborde par une échelle, au-dessus
d’un bûcher. — L’Ecole mixte (Sœurs de Torfou)
loge dans une maisonnette acquise en 1842, sur
le territoire de Bouillé-Ménard.
L’Église, dédiée à St Jacques et St Philippe
(et non St Christophe, comme le dit le Pouillé
de 1783), érigée en succursale par le décret du
{{abréviation|5 nivôse an XIII|26 décembre 1804}}, a été restaurée en 1825 et 1831.
— On a construit en 1843, à nouveau, clocher,
chœur, chapelle et sacristie. Un ballet en bois
précède le pignon nu et le portail déformé, sans
caractère comme tout l’édifice. — A l’intérieur,
autels, avec statues de St Sébastien et de la Vierge,
et dans l’abside, sur une console, une jolie Vierge
avec l’Enfant, du XVIII{{e}} s.
Population : 200 communiants en 1680. —
85 feux, 385 hab. en 1720-1726. — Plus de
100 feux, {{abréviation|an X|23 septembre 1801 au 22 septembre 1802}}. — 390 hab. en 1821. — 380 hab.
en 1831. — 355 hab. en 1841. — 370. hab en
1851. — 384 hab. en 1861. — 371 hab. en 1866. —
361 hab. en 1872, dont 292 au bourg (93 mais.,
90 ménag.).
Bureau de poste et perception de Combrée.
Ni foire, ni marché, ni assemblée ; nulle autre
industrie que celle du charbonnage. — Il n’y a pas
cinquante ans que les deux tiers des habitants,
récoltant le lin et fabriquant sur place, couraient
les alentours jusqu’à Châteaubriant et Châteaugontier,
pour vendre leur fil, de 12 à 15 francs la
livre. Ce commerce est complètement tombé.
Aucune trace gauloise ni romaine n’a été signalée
sur la paroisse, couverte tout entière jusqu’à
ces derniers temps de landes et de bois. —
Le domaine appartenait aux seigneurs de Bouillé,
qui, du consentement de leur suzerain de Pouancé,
en firent don à l’évêque Ulger et à son Chapitre.
L’évêque y construisit un bourg (vicus), y fonda
une église en l’honneur de St Jacques et St Philippe
et par son testament (1148) restitua tous les
droits à son Chapitre, qui de son propre aveu
avait fait tous les frais de l’installation nouvelle.
La terre portait le nom de villa, terre ou bourg
de St-Philippe ; ce n’est qu’au XIII{{e}} s. qu’on
rencontre la dénomination actuelle. Rainaud de
Bouillé ajouta aux libéralités de son grand-père
la donation d’une terre et d’un bois près le ruiss.
de Rutort. — G. de Pouancé, partant pour la
croisade, concéda au Chapitre des droits importants
d’usage (1157-1178) dans la forêt d’Ombrée,
mais qui ne cessèrent d’être contestés ; et au
XVIII{{e}} s. le Chapitre, ayant affaire à la famille
puissante de Villeroy, dut transiger (20 août 1718)
et accepter en échange une rente de 60 livres.
Tout ce pays, aujourd’hui inconnu des vignerons,
était au XI{{e}} s. et jusqu’au XVI{{e}} au moins
parsemé de vignes, échalassées comme on fait
en Périgord et en Touraine.
Le Chapitre de St-Maurice avait sa maison seigneuriale,
attenant à la gauche de l’église et dite
encore les Salles, où se tenait sa juridiction. Vis
à vis, un vieux logis à pignon et tourelle s’appelle
''le Peul'', faisant face à l’ancien poteau de justice.
Le curé, à la présentation du Chapitre, prenait
par délégation le titre de seigneur de la paroisse.
Il faut se garder de faire confusion avec la
terre de Bourg-l’Evêque, {{cne}} de Simple, qui
relevait également du Chapitre de St-Maurice et
qui n’était pas paroisse, et aussi avec Bourg-Philippe,
dont l’église est dédiée à St Léonard.
Curés : Jean Rutault, qui par testament du
1{{er}} mai 1487 élit sa sépulture à Juigné-sur-Loire,
dans la chapelle de St-Alman. — Pierre Pelé,
1614, 1623. — Jean Pelé, 1652. — Jacq. Dutertre,
1679, 1693.— Julien Portier, 1695, † le 16 avril
1745, âgé de 84 ans. — Pierre-Henri Perrault,
8 mai 1745, † le 31 mai 1750, âgé de 43 ans. —
Alexandre Le Restre de l’Aubinière, 12 juin
1750, † le 18 décembre 1767. — Franç.-Ant.
Lebreton, 19 décembre 1767, novembre 1786. —
Pierre Paris, 11 novembre 1786, 1791.
Tout le pays, comme celui de Bouille, fut livré
à la chouannerie. On trouve encore à la mairie
une quittance des fermages délivrée « au camp de
Bourg-l’Evêque, le 18 septembre 1795, an 1{{er}} du
règne de Louis XVIII », par La Fleur-des-Pois.
Maires : Maslin, {{abréviation|1{{er}} messidor an VIII|20 juin 1800}}. — Mic.
Jos. Jallot, 1{{er}} septembre 1808. — Desbois,
15 janvier 1815. — André Denuault, 13 mars
1815. — Franç. Buron, 23 janvier 1826. — Mic.-Jallot,
28 octobre 1830, démissionnaire en 1856.
— Pierre Coconnier, 8 novembre 1856, démissionnaire.
— Jean Peteul, 6 février 1858, installé
le 21.
Arch. de M.-et-L. C 489, 194 et 202 ; G St-Maurice. —
Arch. comm. Et.-C. — Top. Grille, Mss.
}}


== Notes ==
== Notes ==