Bourg-l'Évêque
Bourg-l'Évêque | |
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Département | Maine-et-Loire |
Territoire | Segréen |
Arrondissement | arr. Segré-en-Anjou Bleu |
Canton | cant. de Segré |
Intercommunalité | cc Anjou Bleu Communauté |
Code Insee, postal | 49038, 49520 |
Habitants | Les Episcopalien(ne)s |
Données locales | altitudes, coordonnées, populations, superficies |
Site web | blog officiel |
Bourg-l'Évêque est une commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de Maine-et-Loire (49), dans le Segréen, au sud-est de Grugé-l'Hôpital et à l'est de Pouancé.
Situation administrative
La commune angevine de Bourg-l'Évêque est membre de la communauté de communes Anjou-Bleu-Communauté, après disparition de celle de Pouancé-Combrée, et se trouve dans le canton de Segré-en-Anjou Bleu (Bouillé-Ménard en 1793, Pouancé en 1801[1]), et l'arrondissement de Segré-en-Anjou-Bleu[2].
En 2016, Bourg-l'Évêque refuse de rejoindre la nouvelle commune d'Ombrée d'Anjou, comme trois autres communes de l'intercommunalité de la région de Pouancé-Combrée : Armaillé, Carbay et Bouillé-Ménard[3].
Son code commune (Insee) est 49038 et son code postal est 49520. Les habitants se nomment les Episcopaliens et les Episcopaliennes[4]. Sa population est de 214 habitants en 1999, 211 en 2006 et 245 en 2018[5]. La commune de Bourg-l'Évêque appartient à l'Aire d'attraction des villes de Segré-en-Anjou Bleu, à la Zone d'emploi de Segré-en-Anjou Bleu et au bassin de vie de Segré[2].
Mairie : rue Ulger, 49520 Bourg-l'Évêque (tél. 02 41 94 24 81, courriel bourgleveque).
D'autres communes du département comportent le nom « bourg », Le Bourg-d'Iré et Bourgneuf-en-Mauges.
Histoire et patrimoine
Après le défrichement, la terre est donnée à l'évêque d'Angers Ulger qui y fonde un bourg. Les terres passent ensuite, au milieu du XIIe siècle, entre les mains du chapitre Saint-Maurice. Au XVIIIe siècle, Bourg-l'Évêque dépend de l'élection d'Angers[6].
Éléments du patrimoine[7] :
- Église Saint-Jacques et Saint-Philippe, des XIXe et XXe siècles, église à plan allongé à nef unique ;
- Prieuré de Grandmontains, des XIIIe, XVe, XVIIIe et XIXe siècles, actuellement maison.
Loisirs et culture
Présence d'un jeu de boule de fort extérieur, l'un des derniers jeux en plein air[8].
Pêche possible à l'étang communal[9].
Espace et territoire
La commune rurale de Bourg-l'Évêque s'étend sur 5,29 km2 (529 hectares), son altitude varie de 54 à 103 mètres[10], et son territoire se trouve sur le plateau du Segréen[11].
Forêt d'Ombrée : La forêt se situe sur cinq communes, Bourg-l'Évêque, Combrée, La Chapelle-Hullin, Grugé-l'Hôpital et Vergonnes. La zone de la forêt d'Ombrée est classée espace naturel sensible (ENS)[12].
Localités aux alentours : Grugé-l'Hôpital (2,8 km), Bouillé-Ménard (3,2 km), Combrée (3,5 km), La Chapelle-Hullin (5,0 km), La Boissière (53) (5,2 km), Noyant-la-Gravoyère (5,5 km), Vergonnes (5,7 km), Le Tremblay (6,6 km), Châtelais (6,7 km) et Le Bourg-d'Iré (7,1 km)[13].
Célestin Port (1874)
Bourg-l'Évêque dans le dictionnaire Célestin Port de 1874[14] :
« Bourg-l’Evéque, canton de Pouancé (13 kil), arrond. de Segré (14 kil.), — à 80 kil. d’Angers. Vicus Sancti-Philippi 1148 (Cart. St-Maurice, f. 129).— Sanctus-Philippus 1199 (St-Maurice. fabrique, f. 432).— Foresta de Burgo episcopi. — Vinee Sancti-Philippi de Burgo episcopi XIIIe s (Ib.).—Burgus episcopi 1222 (Top. Grille).
Le bourg, auquel se rattachent les hameaux de la Ville (3 mais.) et de la Borderie (3 mais.), forme, sauf deux fermes et un moulin, l’unique centre habité de la commune. — Une partie même vers l’E., y compris l’école, dépend par extension de la cne de Bouillé-Ménard. — II s’élève au faîte d’une côte escarpée d’où l’on ne domine que les taillis de la forêt d’Ombrée, qui couvre vers S. presque la moitié de la commune, la moindre en superficie de tout le canton ; — entre Grugé (3 kil.) vers N. et vers l’O., Combrée (2 kil. 1/2) vers S., Bouillé-Ménard (3 kil.) vers l’E. — Le chemin neuf de grande communication de la Potherie à Gâteaugontier traverse le bourg et la forêt.
Y passent les ruiss. de Rutort et des Nouettes ; y naît le ruiss. de Misengrain, qui traverse de l’E. à l’O. en formant la bordure N. de la forêt.
Superficie : 448 hectares dont 194 hect. 7 ares en bois, le reste pour partie en landes défrichées.
La Mairie est installée dans un véritable galetas, où l’on aborde par une échelle, au-dessus d’un bûcher. — L’Ecole mixte (Sœurs de Torfou) loge dans une maisonnette acquise en 1842, sur le territoire de Bouillé-Ménard.
L’Église, dédiée à St Jacques et St Philippe (et non St Christophe, comme le dit le Pouillé de 1783), érigée en succursale par le décret du 5 nivôse an XIII, a été restaurée en 1825 et 1831. — On a construit en 1843, à nouveau, clocher, chœur, chapelle et sacristie. Un ballet en bois précède le pignon nu et le portail déformé, sans caractère comme tout l’édifice. — A l’intérieur, autels, avec statues de St Sébastien et de la Vierge, et dans l’abside, sur une console, une jolie Vierge avec l’Enfant, du XVIIIe s.
Population : 200 communiants en 1680. — 85 feux, 385 hab. en 1720-1726. — Plus de 100 feux, an X. — 390 hab. en 1821. — 380 hab. en 1831. — 355 hab. en 1841. — 370. hab en 1851. — 384 hab. en 1861. — 371 hab. en 1866. — 361 hab. en 1872, dont 292 au bourg (93 mais., 90 ménag.).
Bureau de poste et perception de Combrée.
Ni foire, ni marché, ni assemblée ; nulle autre industrie que celle du charbonnage. — Il n’y a pas cinquante ans que les deux tiers des habitants, récoltant le lin et fabriquant sur place, couraient les alentours jusqu’à Châteaubriant et Châteaugontier, pour vendre leur fil, de 12 à 15 francs la livre. Ce commerce est complètement tombé.
Aucune trace gauloise ni romaine n’a été signalée sur la paroisse, couverte tout entière jusqu’à ces derniers temps de landes et de bois. — Le domaine appartenait aux seigneurs de Bouillé, qui, du consentement de leur suzerain de Pouancé, en firent don à l’évêque Ulger et à son Chapitre. L’évêque y construisit un bourg (vicus), y fonda une église en l’honneur de St Jacques et St Philippe et par son testament (1148) restitua tous les droits à son Chapitre, qui de son propre aveu avait fait tous les frais de l’installation nouvelle. La terre portait le nom de villa, terre ou bourg de St-Philippe ; ce n’est qu’au XIIIe s. qu’on rencontre la dénomination actuelle. Rainaud de Bouillé ajouta aux libéralités de son grand-père la donation d’une terre et d’un bois près le ruiss. de Rutort. — G. de Pouancé, partant pour la croisade, concéda au Chapitre des droits importants d’usage (1157-1178) dans la forêt d’Ombrée, mais qui ne cessèrent d’être contestés ; et au XVIIIe s. le Chapitre, ayant affaire à la famille puissante de Villeroy, dut transiger (20 août 1718) et accepter en échange une rente de 60 livres.
Tout ce pays, aujourd’hui inconnu des vignerons, était au XIe s. et jusqu’au XVIe au moins parsemé de vignes, échalassées comme on fait en Périgord et en Touraine.
Le Chapitre de St-Maurice avait sa maison seigneuriale, attenant à la gauche de l’église et dite encore les Salles, où se tenait sa juridiction. Vis à vis, un vieux logis à pignon et tourelle s’appelle le Peul, faisant face à l’ancien poteau de justice.
Le curé, à la présentation du Chapitre, prenait par délégation le titre de seigneur de la paroisse.
Il faut se garder de faire confusion avec la terre de Bourg-l’Evêque, cne de Simple, qui relevait également du Chapitre de St-Maurice et qui n’était pas paroisse, et aussi avec Bourg-Philippe, dont l’église est dédiée à St Léonard.
Curés : Jean Rutault, qui par testament du 1er mai 1487 élit sa sépulture à Juigné-sur-Loire, dans la chapelle de St-Alman. — Pierre Pelé, 1614, 1623. — Jean Pelé, 1652. — Jacq. Dutertre, 1679, 1693.— Julien Portier, 1695, † le 16 avril 1745, âgé de 84 ans. — Pierre-Henri Perrault, 8 mai 1745, † le 31 mai 1750, âgé de 43 ans. — Alexandre Le Restre de l’Aubinière, 12 juin 1750, † le 18 décembre 1767. — Franç.-Ant. Lebreton, 19 décembre 1767, novembre 1786. — Pierre Paris, 11 novembre 1786, 1791.
Tout le pays, comme celui de Bouille, fut livré à la chouannerie. On trouve encore à la mairie une quittance des fermages délivrée « au camp de Bourg-l’Evêque, le 18 septembre 1795, an 1er du règne de Louis XVIII », par La Fleur-des-Pois.
Maires : Maslin, 1er messidor an VIII. — Mic. Jos. Jallot, 1er septembre 1808. — Desbois, 15 janvier 1815. — André Denuault, 13 mars 1815. — Franç. Buron, 23 janvier 1826. — Mic.-Jallot, 28 octobre 1830, démissionnaire en 1856. — Pierre Coconnier, 8 novembre 1856, démissionnaire. — Jean Peteul, 6 février 1858, installé le 21.
Arch. de M.-et-L. C 489, 194 et 202 ; G St-Maurice. — Arch. comm. Et.-C. — Top. Grille, Mss. »
Notes
- ↑ École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Bourg-l'Évêque, 2007
- ↑ a et b Insee, Géographie administrative et d'étude - Bourg-l'Évêque (49038), 2020
- ↑ Ouest-France (Emmanuel Esseul), Maine-et-Loire. Ils ont dit « non » à la commune nouvelle, 13 janvier 2020 — Voir Projets 2016
- ↑ Ouest-France, Les Episcopaliens ont accueilli leurs homologues, 29 octobre 2014
- ↑ Population de Maine-et-Loire (1793, 1800, 1999, 2006, 2018)
- ↑ Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. I (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), p. 470-471
- ↑ Ministère de la Culture, Base Mérimée (Bourg-l'Évêque), 2012
- ↑ Le Courrier de l'Ouest, Bourg-l'Évêque. Le jeu de boule de fort extérieur est ouvert aux particuliers, 3 mars 2020
- ↑ Mairie de Bourg-l'Évêque, janvier 2018
- ↑ IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), données 2014 (altitude, superficie)
- ↑ Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
- ↑ Espaces naturels sensibles de Maine-et-Loire, 2018
- ↑ Lion1906 (Lionel Delvarre), Distances à partir de Bourg-l'Évêque (49), juin 2010
- ↑ Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, pages 453 et 454
- Les formes anciennes du nom.