Courléon

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Courléon
Département Maine-et-Loire
Territoire Baugeois
Arrondissement arr. de Saumur
Canton cant. de Longué-Jumelles
Intercommunalité ca Saumur Val de Loire
Code Insee, postal 49114, 49390
Habitants Les Courléonais(es)
Données locales altitudes, coordonnées, populations, superficies
Situation dans le département

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Courléon est une commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de Maine-et-Loire (49), à l'est de Vernantes et au sud de Noyant, en bordure du département d'Indre-et-Loire.


Situation administrative

La commune de Courléon est membre de la communauté d'agglomération Saumur-Val-de-Loire, après disparition de l'intercommunalité de Loire-Longué, et se trouve dans le canton de Longué-Jumelles et l'arrondissement de Saumur[1].

Son code commune (Insee) est 49114 et son code postal est 49390. Les habitants se nomment les Courléonais et les Courléonaises. Sa population est de 126 habitants en 1999 et de 147 en 2017[2]. La commune appartient à l'Aire d'attraction des villes de Saumur, à la Zone d'emploi de Saumur et au bassin de vie de Bourgueil[1]

Mairie : place Saint-Jacques, 49390 Courléon (tél. 02 41 59 80 40, courriel mairiedecourleon).

Histoire et patrimoine

L'abbaye Saint-Nicolas établit au XIe siècle un domaine à Courléon, cédé au siècle suivant à l'abbaye de Fontevraud, à nouveau cédé, au XIIIe s., à l'abbaye au prieuré Saint-Côme de Tours qui y installe un prieuré-cure. La seigneurie, située sur Courléon et Vernoil, relève de Gizeux (Touraine). Au XVIIIe, Courléon dépend de l'élection et du grenier à sel de Saumur[3].

Éléments du patrimoine[4],[5] :

  • Le château et les communs du Grand Courléon, reconstruits au XIXe par Auguste Beignet ;
  • Le château Notre-Dame dit Château la Touche d'Aize, des XVIIe et XIXe siècles ;
  • L'église Saint-Jacques, du XIIe (édifice) et XIXe (clocher), de style roman ;
  • La fontaine au Roy, fontaine des Barbouères ;
  • Le lavoir de La Beillardière, du XIXe siècle ;
  • Les maisons, Grande Rue (XVIIIe), chemin du Château (XVIIIe) ;
  • Maison et ferme de La Beillardière des XVe, XVIIIe et XIXe siècles ;
  • Le manoir de La Châtaigneraie, logis et colombier du XVIIe siècle remaniés au XVIIIe ;
  • Le menhir de La Délugrie (Préhistoire)[6] ;
  • Le moulin du Landreau, au lieu-dit les Landes, moulin à vent tour des XVIIIe et XIXe siècles ;
  • Le prieuré de Bénédictins, prieuré-cure des XVe et XVIIIe siècles ;
  • Le tombeau du Grand Courléon, sépulture collective datant de la Préhistoire.

Loisirs et culture

Présence d'une société de boule de fort, la Courléonnaise[7].

Espace et territoire

Située à la lisière de l'Anjou et de la Touraine, la commune rurale de Courléon s'étend sur 13,77 km2 (1 377 hectares), son altitude varie de 57 à 119 mètres[8]. Son territoire se trouve sur le plateau du Baugeois[9] et dans la zone de protection spéciale (ZPS) du lac de Rillé et forêts avoisinantes[10].

Balades et randonnées : forêt communale, d'une superficie de 300 hectares, et vallée Loire-Longué[5]. Le sentier GR 36 passe par la commune[11].

Localités aux alentours : Gizeux (Indre-et-Loire) (4,0 km), Vernoil-le-Fourrier (4,7 km), Parçay-les-Pins (5,4 km), Continvoir (37) (6,0 km), Vernantes (6,7 km), La Breille-les-Pins (7,3 km), La Pellerine (8,2 km), Linières-Bouton (9,4 km), Breil (9,7 km) et Rillé (37) (10,5 km)[12].

Célestin Port (1874)

Passavant dans le dictionnaire Célestin Port de 1874[13] :

« Courléon, canton de Longué (20 kil.). arr. de Baugé (30 kil.) ; — à 61 kil. d’Angers. — Corlon 1055 circa (1er Cartul. St-Serge, p. 191). — Locus qui dicitur Curtis Leonis 1102-1108 (Cartul. de Fontev., ch. 682). — Corleum 1116 (Fontev., ch. anc. 11), 1157-1169 (Arch. de la Sarthe, n° 572). — Corlium 1207 (Pr. des Loges). — Corléon 1579 (Carte), 1607 (Mercator). — Dans une région plane vers N., remplie vers S. par une chaîne de hauts coteaux (117-126 mèt.), couverts de landes et de bois, entre le département d’Indre-et-Loire vers l’E. et en partie vers S., Parçay (6 kil.) au N., la Breille (7 kil.) au S., Vernoil-le-Fourrier (5 kil.) à l’O.

Le chemin d’intérêt commun de Vernoil à Gizeux, centre avec Bourgueil des relations commerciales du pays, traverse le bourg, où s’en détache devant l’église le chemin d’intérêt commun de Courléon à Parçay.

Nul autre ruisseau que la fontaine de la Bareillère, qui s’échappe vers l’E. pour se jeter dans l’étang du Gué en Gizeux.

En dépendent les vill. ou ham. de l’Abbaye ou, comme on dit dans le pays, de la Boye (13 mais., 44 hab.), de Pieds-Fourchés (10 mais., 29 hab.). du Maroir (10 mais., 34 hab.), du Billot (10 mais., 30 hab.), de la Beillardière (7 mais., 24 hab.), du Grand-Courléon, avec château (7 mais., 34 hab.), des Ormeaux (6 mais., 13 hab.) de la Chucherie (5 mais., 15 hab.), de la Délugrerie (4 mais., 11 hab.), de la Rousse (4 mais., 10 hab.), des Aireaux (4 mais., 8 hab.), de la Touche (3 mais., 14 hab.) et 7 fermes ou écarts.

Superficie : 1,371 hect.. dont 283 distraits par ordonnance du 14 septembre 1836 de la commune de Vernoil-le-Fourrier. — Jusqu’à cette date, le tiers du bourg même de Courléon dépendait de Vernoil que limitait seulement le chemin transversal de Parçay, devant l’église. — 297 hect. de communaux affermés 3,637 francs ; — 76 hect. en bois.

Population : 69 feux, 709 hab. en 1720-1726. — 305 hab. en 1831. — 489 hab. en 1841. — 474 hab. en 1851. — 441 hab. en 1861. — 445 hab. en 1866. — 438 hab. en 1872, dont 135 hab. (17 mais., 45 mén.) au bourg, rajeuni par la suppression du cimetière intérieur, la construction de la mairie, le percement de routes nouvelles.

Foire le 2 février, depuis 1870. — Assemblée le dimanche qui suit le 24 juillet.

Bureau de poste et Perception de Vernantes.

La Mairie, avec Ecole mixte (Sœurs de la Salle-de-Vihiers), est un joli édifice neuf (archit. Piette), dont les travaux adjugés les 10-12 novembre 1861 ont été définitivement reçus le 21 mars 1863. — La mairie ancienne, aliénée le 8 octobre 1861, lui fait face, transformée en café.

La paroisse, supprimée en 1802, mais de fait presque régulièrement desservie par un prêtre à résidence, n’a été rétablie qu’en 1837. Une ordonnance épiscopale du 28 novembre 1834 y réunit même, par distraction de Vernoil, tout le groupe de maisons et fermes qui ne fut annexé qu’en 1836 à la commune.

L’Eglise, dédiée à St Jacques, n’offre qu’une nef (17 mèt. 20 sur 7 mèt. 35) d’aspect très- antique et dont la voûte est tombée. Elle comprenait trois travées qu’indiquent des colonnes aujourd’hui tronquées de façon difforme à hauteur d’homme et formées de rondelles de pierre superposées avec bourrelet de ciment en saillie. Les chapiteaux, du style roman primitif, se composent de deux feuilles aiguës, avec abaque carré, sauf le dernier chapiteau à dr. où le feuillage perlé t’arrondit eu crochet naissant. Un double arceau en retrait ouvre sur le carré du chœur, voûté encore en pierre ainsi que le demi-cercle de l’abside (9 m. 5 sur 5 m. 10). — Rien d’ailleurs à signaler que le bénitier, antique cuve de pierre avec coins en saillie, près la principale entrée. — A l’extérieur, la façade est en partie refaite avec pignon tronqué par un petit clocheton, où pend une cloche fondue, comme l’indique une inscription, par Gabriel Marquis, à Saumur, en 1764. Un second pignon y correspond, superposé à l’entrée du chœur. Les murs latéraux, en bel appareil moyen régulier, sont percés de larges fenêtres romanes évasées, dont la partie supérieure a été remaniée. Dans la première vers sud est recueillie la vieille statue du patron, saint Jacques, toute mutilée. — Presque au-dessous, ouvre une porte, formée d’un large arceau en appareil moyen régulier avec petit tore rond et très-mince filet en dents de scie pointillées et couronnement extérieur en saillie, le tout recouvrant à une profondeur d’un mètre deux autres arceaux nus qui couvrent l’entrée. — Une suite de modillons, — de tètes barbares ou grotesques sur le chœur, de simples bizeaux sur l’abside, — forme le couronnement, surmonté autour de l’abside d’une double moulure en dents de scie.

Vers Nord, y attient, séparée par un étroit passage, la petite maison du prieuré sans aucun caractère antique, qui communiquait avec le chœur par une porte romane aujourd’hui condamnée, le tout vendu natt le 27 prairial an IV. — Le Presbytère, avec bel enclos, a été acquis par la commune le 23 août 1852. — Le Cimetière se rencontre à 100 mèt. vers l’O. à l’entrée du bourg.

Il n’est signalé aucune trace antique sur le territoire, quoiqu’il fût entrecoupé par les chemins transversaux de Vernoil, de Gizeux, de Bourgueil et de Saumur, celui de Vernoil à Gizeux se bifurquant au moulin des Landes, et formant encore devant le château de Courléon une large et longue avenue de peupliers.

L’abbaye de St-Nicolas possédait dans le pays un domaine qu’elle céda en 1116 à l’abbaye de Fontevraud.

La paroisse devait dès cette époque être constituée, comme l’atteste suffisamment encore l’œuvre actuelle de l’église. Plus tard, à une date indéterminée, elle devient prieuré-cure de l’abbaye de Saint-Cosme-lès-Tours.

Prieurs-Curés : V. Guischard, 1620, 1624. — Michel Lamy, septembre 1624, devient prieur de Gizeux. — Urbain Guichard, 1628, juillet 1662. — F.-B. Verjus, 1663. — Alexandre Remollard, 1664, installé le 30 mars, † le 9 juillet 1675. — Louis Davau, « prêtre commissionné pour la desservance », signe prieur à partir de 1679 jusqu’en mars 1709. — René Thoret, 4 mars 1709, † le 13 mars 1717, âgé de 47 ans. — Victor Guillemeaux, mai 1717, † le 11 décembre 1737, âgé de 57 ans. — Guitton, janvier 1738. — Louis Regnoul, mars 1740, † le 24 juin 1775, âgé de 69 ans. — Brunet, février 1776, octobre 1793. Il touchait une pension de l00 livres dès 1790 sur le séminaire St-Charles d’Angers.

La terre seigneuriale de la paroisse était le château de Courléon, dit aujourd’hui le Grand-Courléon et autrefois Courléon-le-Lige, situé, ainsi que ses dépendances, sur la paroisse de Vernoil, le tout relevant de Gizeux. — En est sieur René d’Epinay 1552, François de l’Epinay 1687, Charles de l’Epinay, qui épouse le 30 août 1654 à Fontaine-Guérin dlle Ebe Courtin, — Charles de Champagne 1677, mari de Catherine de l’Epinay ; — Claude de Vert 1720, mari de Renée-Marie Foullon ; — Jacques-Isaac de Vert, commissaire provincial d’artillerie, 1733, marié le 22 avril 1748 à Marguerite-Cécile Lebœuf, colonel du régiment de Besançon en 1766. — Constantin-Victor de Vert, mari de Renée Lépagneul de la Plante, 1775, qui y réside encore en 1789, et dont la fille Marie-Renée épouse le 29 mai 1786, à Vernoil, Charles-Marie-Héard de Boissimon, officier au régiment de Monsieur ; — en 1834 encore Charlotte-Eugéme-Héart de Boissimon, veuve d’Alexandre Desmazis, de qui la terre fut acquise par Mme Trouillard, sœur de M. Louvet, ancien ministre. — Le château actuel, complètement reconstruit, forme un corps central, avec fronton, entre deux corps rectangulaires, avec toit détaché en cône tronqué, et deux fausses demi tours rondes à toits pointus aux angles, centre d’un domaine qui comprend une vingtaine de fermes, la moitié du territoire de la commune.

La paroisse dépendait de l’Archiprêtré de Bourgueil, de l’Election et du Grenier à sel de Saumur, du District en 1788 de Saumur, en 1790 de Baugé.

Maires : Borien, 1792 — Pierre Boisnardt 1er messidor an VIII. — Pierre Boisnard, son fils, 23 janvier 1826, démissionnaire en 1855. — Vincent Boisnard, frère du précédent, 17 novembre 1855. — Franç. Vinet, 1868, en fonctions, 1874.

Arch. de M.-et-L. C 194. — Arch. comm. Et.-C. — L. P. Lardier, Inventaire, t. VI, p. 2. »

Notes

Sources et annotations

  1. a et b Insee, Géographie administrative et d'étude - Courléon (49114), 2020
  2. Population de Maine-et-Loire (1999, 2017)
  3. Célestin Port (édition révisée par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. 1, H. Siraudeau et Cie, 1965, p. 842-843
  4. Ministère de la Culture, Base Mérimée (Courléon), mai 2012
  5. a et b Office de tourisme du Saumurois, Courléon, juillet 2017
  6. Michel Gruet, Mégalithes en Anjou, Cheminements, 2005, p. 92
  7. Gérard Linden, La boule de fort par noms et par mots, Cheminements, 2007, p. 65
  8. IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), données 2014 (altitude, superficie)
  9. Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
  10. Sigloire (Préfecture de régions des Pays de la Loire), Base territoriale - Lac de Rillé et forêts avoisinantes (FR2410016), 2011-2018
  11. Sentier GR 36, mai 2012
  12. Lion1906 (Lionel Delvarre), Distances à partir de Courléon (49), juin 2010
  13. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 1 (A à C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, pages 779 et 780