La Renaudière

De Wiki-Anjou
La Renaudière
(commune déléguée)
Département Maine-et-Loire
Territoire Mauges
Commune Sèvremoine
Note(s) Regroupement
du 15 décembre 2015
Situation dans le département

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Anciennes communes

La Renaudière est une ancienne commune de l'ouest de la France située dans le département de Maine-et-Loire (49), au sud de Villedieu-la-Blouère et à l'ouest de Saint-Macaire-en-Mauges. Elle est intégrée depuis 2015 au sein de la commune de Sèvremoine, qui regroupe neuf autres communes.

Ses habitants s'appellent les Renaudin(es).


Situation administrative

La commune nouvelle de Sèvremoine est créée du regroupement le 15 décembre 2015 de Le Longeron, Montfaucon-Montigné, La Renaudière, Roussay, Saint-André-de-la-Marche, Saint-Crespin-sur-Moine, Saint-Germain-sur-Moine, Saint-Macaire-en-Mauges, Tillières et Torfou. La Renaudière devient une commune déléguée[1].

Jusqu'alors la commune de La Renaudière est intégrée à la communauté de communes de Moine-et-Sèvre, intercommunalité qui disparait à la création de la nouvelle commune, et se trouve dans le canton de Montfaucon-Montigné jusqu'en 2014 (Saint-André en 1793, Montfaucon en 1801) puis celui de Saint-Macaire-en-Mauges, et l'arrondissement de Cholet (av. 1857 de Beaupréau)[2].

Son code commune (Insee) est 49258 et son code postal est 49450. Ses habitants se nomment Renaudin, Renaudine. Sa population est de 791 habitants en 1999, 958 en 2006 et de 1 045 en 2015[3].

Histoire et patrimoine

Le territoire est habité dès les premiers âges et est traversé par de nombreuses voies. La paroisse s'implante sur un plateau du nord au sud vers la Moine. La principale terre seigneuriale est celle de la Machefolière. Au XVe siècle, la paroisse de Notre-Dame du Plantis est annexée à celle de Notre-Dame de la Renaudière[4].

Éléments du patrimoine[5],[4] :

  • Église Notre-Dame, reconstruite au milieu du XIXe siècle ;
  • Manoir de La Perrinière, situé sur les communes de La Renaudière et de Saint-Germain-sur-Moine ;
  • Menhir du moulin à vent de Normandeau, du Néolithique (classé MH) ;
  • Menhir dit la pierre levée de Charbonneau, du Néolithique (inscrit MH) ;
  • Pierre levée de la Bretaudière‎.
Photographie du menhir de la Bretaudière.

Loisirs et culture

Présence d'une vingtaine d'associations sportives, de loisirs, sociales ou culturelles[4]. La bibliothèque, gérée par l'association Au fil de l'histoire, a fêtée ses vingt ans d'existence en 2014[6]. Elle fait partie du réseau des bibliothèques Sèvremoine[7].

Espace et territoire

La Renaudière est une commune rurale des Mauges, située entre Cholet et Nantes[4]. Elle s'étend sur 21,46 km2 (2 146 hectares), son altitude varie de 37 à 111 mètres[8], et son territoire se situe sur le plateau des Mauges[9]. Venant de la commune voisine de Roussay, la rivière la Moine traverse son territoire[10]. La Sanguèzen, affluent de la Sèvre nantaise, y prend sa source avant de s'écouler vers Gesté[11].

La zone de l'Argilière de la Roussière et bois des Fortunettes et celle du Bois des Bourdaines sont classées espace naturel sensible (ENS)[12].

Localités aux alentours : Villedieu-la-Blouère (2,8 km), Roussay (3,3 km), Saint-Philbert-en-Mauges (4,7 km), Saint-Germain-sur-Moine (4,9 km), Saint-Macaire-en-Mauges (5,1 km), Montfaucon-Montigné (5,4 km), Saint-André-de-la-Marche (5,6 km), La Romagne (7,2 km), La Chapelle-du-Genêt (7,4 km) et Gesté (7,8 km)[13].

Célestin Port (1878)

La Renaudière dans le dictionnaire Célestin Port de 1878[14] :

« Renaudière (la), canton de Montfaucon (6 kil.), arrond. de Cholet (18 kil.) ; — à 54 kil. d’Angers . — Ecclesia de Renauderia 1179 (Cartul. de St-Jouin, p. 40). — La Regnaudière 1562 (Et.-C.). — La Renaudière 1566 (Ib.). — Sur un plateau en pente du N. au S. (104-89 met.) vers la Moine, — entre Gesté (9 kil.), Villedieu (4 kil. 1/2) et St-Philbert (5 kil 1/2) an N., St-Macaire (6 kil.) à l’E., Roussay (4 kil.) au S., St-Germain (5 kil.) à l’O.

Le chemin de grande communication de Cholet à Vallet traverse par le centre de l’E. à l’O. (4 kil.), croisé à 1 kil. au N. du bourg par le chemin d’intérêt commun de Beaupréau à Torfou, qui monte du S. au N. (7 kil.) dans toute la longueur.

Y passent les ruiss. du Garrot, — de la Varenne ou de Gaigné — et de la Riverette ; — y naissent les ruiss. du Pont-à-l’Ane, des Potiers, de la Bonducière, de la Sanguèze et de la Planche-Branger, — La Moine forme limite vers S., la Vrenne vers N.

En dépendent les ham. de la Bonducière (4 mais., 23 hab.), des Landes (6 mais., 18 hab.), de la Ragotière (3 mais., 31 hab.), du Pont-Germillon (6 mais., 38 hab.), de la Maillardière (4 mais., 18 hab.), de la Bretandière (3 mais., S6 hab.), de la Chevallerie (3 mais., 22 hab.), de l'Erable (3 mais., 22 hab.), de Charbonneau (3 mais., S7 hab.), du Grand-Aunay (3 mais., 19 hab.), de la Douinière-Vieille (3 mais., 20 h.), le chât. de la Machefolière et 43 fermes ou écarts dont une douzaine de 2 maisons.

Superficie : 2,145 hect. dont 11 hect. en vignes. 97 hect. en bois taillis, 20 en futaie, 3 en châtaigneraie, 360 hect. en labours, y compris les 120 hect. en landes il y a 40 ans.

Population : 400 communiants en 1683. — 100 feux, 455 hab. en 1720-1726. — 102 feux en 1789. — 669 hab. en 1821. — 738 hab. en 1831. — 762 hab. en 1841. — 819 hab. en 1851. — 881 hab. en 1861. — 849 hab. en 1866. — 822 hab. en 1872, — en progression rapide et constante, sauf durant ces dernières années, — dont 201 hab. (57 mais., 57 mén.) au bourg, épars sans ordre sur le versant méridional du plateau, où se remarque à peine un vieux logis à meneaux de pierre (XVIe s.), appelé le Chiron.

Marché le mardi. — Commerce de bestiaux gras, de céréales, de bois ; — fabrique pour Cholet et saboterie ; — 5 moulins, dont 1 à eau sur la Moine.

Perception et Bureau de poste de Montfaucon.

Il n’existe pas de Mairie, Les documents publics trouvent asile chez le secrétaire, aubergiste et buraliste. — Ecole libre de garçons, fondée et dirigée par le curé. — Ecole libre de filles (Sœurs de la Salle-de-Vihiers), installée dans les dépendances de l’anc. église, appropriée à cet effet par les soins du curé.

L’Eglise, dédiée à Notre-Dame, — et non à St Martin de Vertou, comme l’indiquent les Pouillés Nantais — (succursale, 30 septembre 1807), — tombait en ruines et a été reconstruite en 1854-1855 à trois nefs ogivales, en syènite rose du pays, dans l’ancien cimetière et sur partie du jardin de la cure, d’après les plans de M. Simon, architecte à Cholet. et sous la direction du curé Ch. Berthelot, en fonctions depuis 1825. Un bénitier y est recueilli en granit sculpté du XIIIe s., — et à la sacristie, un calice en argent doré, où figurent gravés les instruments de la Passion, le voile de la Véronique, des têtes d’anges, etc., — une croix en argent, ornée de tètes d’anges, et sur le fond, de quintefeuilles et de guillochés ; — un ciboire en argent, où se lit sous le pied l’inseription circulaire en creux : .La.Regnauldière. E. P. R. 1634, — initiales d’Etienne Porcher, recteur, — et une patène en argent doré. Un dessin, par Gaston, de Cholet, conservé à la cure, représente l’ancienne église, qui s’élevait sur le terrain voisin vers N. Il n’en reste plus debout qu’une chapelle relativement moderne, transformée en bûcher pour les Sœurs de l’école, et où sont déposées sous les fagots diverses pierres de tombes. A l’angle S. un cadran vertical sur ardoise, porte l’emblème du soleil avec la devise : Ocidam et resurgam.

Le Cimetière a été transféré par échange autorisé le 25 octobre 1854.

Le presbytère est l’ancienne cure bâtie en 1760.

Sans parler du prétendu rouler de Normandeau, qui est sur St-Germain, les monuments dits celtiques abondent dans le pays : — à la Bretaudière, un peulvan, dit Pierre-Levée, V. t. I, p. 487, au flanc S. d’un mamelon de 91 mèt. de hauteur ; — au Pont-Germillon. près le carrefour des Trois-Chênes. sur le bord du ruisseau, la Pierre-qui-Tourne, énorme bloc, long de 9 mèt. sur 8, qui à midi s’en va boire, au dire des croyants ; — dans le pré voisin, deux peulvans abattus, dont le principal mesure 4 mèt. 35 sur 2 mèt. 50 ; — sous le ham. de la Doninière, près le ruisseau, la Pierre-Drot ; — près le moulin à vent de la Colle, un peulvan brisé ; — un autre près la ferme de l’Erable ; — enfin sur un espace de près de 10 hectares, dit le Champ-des-Pierres ou de-la-Creux, entre la Moine vers S. et le ruiss. du Pont-à-l’Ane vers l’E. et deux chemins à l’O. et au N., se rencontrent de nombreuses pierres, simples blocs erratiques peut-être, dont l’ensemble et le détail mériteraient pourtant d’être étudiés, sans parti pris de grand système. — Placé au centre de l’antique Tiphalie, le territoire, habité dès les premiers âges, était traversé par de nombreuses voies entre lesquelles, au centre, passe la grande voie de Chantoceaux à Montfaucon, qui vient de Villedieu, laisse la Baubrie à l’O., et passe entre la Perrinière et le Grand-Aunay et le Vigneau, — croisée par la voie de St-Macaire vers Nantes, — dans la partie S. par la voie de Montfaucon le long de la Moine, — et du S. au N. probablement par celle de Tiffauges à Beaupréau.

Il y existe du XIIe au XVe s., deux paroisses, celle de N.-D.-du-Plantis, V. ce nom, formant comme un écart circulaire au N.-O., que relie une étroite bande, vers le Chêne-au-Loup. L’une et l’autre église dépendaient de l’abbaye St-Jouin de Marnes, à qui une bulle d’Alexandre III les confirma en 1179. La suppression du Plantis fit attribuer au seigneur de la Thévinière et plus tard du Plessis de Gesté le droit de présentation de l’église principale en partage alternatif avec l’abbé de St-Jouin et plus tard avec l’évêque de Nantes. Le curé d’ailleurs ne percevait la dîme qu’à peine sur 5 ou 6 métairies, le reste appart. au commandeur de Villedien, au prieur de Montfaucon ou à divers chapelains.

Les registres sont conservés à la cure et re- montent à 1561. — Curés : Jean de Mons, 1518. — Morinière, 1550,1568. — Michel Baraud, 1572, 1598. — Pierre Durand, 1598, qui résigne vers 1610 et meurt le 28 avril 1616. — Etienne Porcher, vicaire dès 1605, curé en 1610, † le 24 janvier 1642. — Jacq. Bouyer, anc. vicaire et enfant du pays, 1642, † le 3 juillet 1671 — M. Loquet, août 1671. — Charles Cousturier, novembre 1671, janvier 1672. — Jacques Adam, qui quitte pour la cure de St-Clément de Craon celle de la Renaudière, déclarée vacante, per desertionem, après deux ans d’absence. — Jean-Baptiste Moussay, vers 1690, qui résigne en faveur de son neveu et meurt le 3 septembre 1706. — Jean-Baptiste Mou83ay, 1705, 1715. — René Guillon, 1714, † le 23 avril 1744. — André Guillon, son neveu, 1747, † le 13 décembre 1776. — Franç.-René Poitvin, vicaire da Neuvy, installé le 6 janvier 1777. En 1793 il suivit l’armée vendéenne et ne revint plus.

La paroisse dépendait du Diocèse de Nantes, du Doyenné de Clisson, de l’Election et des Aides d’Angers, du Grenier à sel de Cholet, du District en 1788 de Beaupréau, en 1790 de Cholet, du canton en 1790 de St-Macaire, et depuis l’an VIII de Montfaucon. — La principale terre seigneuriale était la Machefolière, quoique la juridiction ressortit de Montfaucon. Perdu au milieu de chemins absolument impraticables, en autre saison que l’été, même à dos de cheval, le bourg était presque tout entier habité par une population de pauvres et de mendiants.

Maires : Bretaudeau, 1790. — Brébiond, an VIII. — René Baraud, 10 février 1813. — Gillaizeau, 27 septembre 1830. — Jean Chiron, 1837. — Pierre Hérissé, novembre 1843. — Jacq. Esseul, 29 janvier 1847. — Mich. Ambron, juillet 1852. — René Baudry, 21 août 1855. — Pierre Brin, 1861, en fonctions, 1877.

Arch. de M.-et-L. C 491. — Cartulaire de Saint-Jouin (Niort, in-8°, 1854. de 134 p.). — Notice Mss. de M Spal. — Notes Mss. de MM. Boutillier de St-André et Brault. — Pour les localités, voir le Plantis, la Machefolière, la Poissonnière, le Bois-Charrier, la Ragotière, la Bonducière, etc. »

Notes

Sources et annotations

  1. Préfecture de Maine-et-Loire, Arrêté préfectoral n° DRCL-BCL-2015-60, du 5 octobre 2015 — Voir création de la nouvelle commune de Sèvremoine (2015).
  2. École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de La Renaudière, 2007
  3. Population de Maine-et-Loire (1793, 1800, 1999, 2006, 2015)
  4. a b c et d Mairie de La Renaudière, 2015
  5. Ministère de la Culture, Base Mérimée (La Renaudière), 2012
  6. Ouest-France, La bibliothèque fête ses 20 ans d'existence, 29 octobre 2014
  7. Réseau des bibliothèques Sèvremoine, Mes bibliothèques, juillet 2016
  8. IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), données 2014 (altitude, superficie)
  9. Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
  10. Moine (rivière), 2013
  11. Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), Géoportail (La Renaudière), août 2019
  12. Espaces naturels sensibles de Maine-et-Loire, 2018
  13. Lion1906 (Lionel Delvarre), Distances à partir de La Renaudière (49), juin 2010 — Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).
  14. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau, Libraires (Angers), 1878, pages 234 à 236
Les formes anciennes du nom

Autres données

Liste des communes en 2015
Anciennes communes 2015
Populations 2012, en vigueur au 1er janvier 2015
Altitudes en 2014
Superficies en 2014
Divisions administratives et électorales en 2014