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{{Infobox commune
| image = <!-- blason ou logo -->
| territoire = [[Segréen]]
| arrondissement = [[Arrondissement de Segré|arr. Segré-en-Anjou Bleu]]
| canton = [[Canton de Segré-en-Anjou Bleu|cant. de Segré]]
| intercom = [[Communauté de communes Anjou Bleu Communauté|cc Anjou Bleu Communauté]]
| codes = 49056, 49420
| habitants = Les Carbaisien(ne)s
| siteweb = [https://mairiecarbay.fr/ site officiel]
| carte = [[File:Carte situation commune carbay.png|300px|center|Situation dans le département]]
{{osm12|n=47.7333330|o=-1.2166670}}
}}


CARBAY
'''Carbay''' est une commune de l'ouest de la France qui se situe dans le [[Maine-et-Loire]] (49) à l'ouest de Pouancé et de La Prévière, en bordure de la Loire-Atlantique<ref name="geoportail">IGN et BRGM, ''Géoportail (Carbay 49)'', mai 2012</ref>.


petite commune de 245 habitants à la frontière du 44 près de Pouancé :


découvrez
== Situation administrative ==
La commune angevine de Carbay est membre de le communauté de communes [[Communauté de communes Anjou Bleu Communauté|Anjou-Bleu-Communauté]], après disparition de celle [[Communauté de communes de la région de Pouancé-Combrée|de Pouancé-Combrée]], et se trouve dans le canton [[Canton de Segré-en-Anjou Bleu|de Segré-en-Anjou Bleu]] ([[Canton de Pouancé|Pouancé]] en 1793 et 1801<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Carbay'', 2007</ref>) et l'arrondissement [[Arrondissement de Segré|de Segré-en-Anjou-Bleu]]<ref name="insee-gae">Insee, ''Géographie administrative et d'étude - Carbay (49056)'', 2020</ref>.


'''l<u>e site de son école'''</u> : http://pagesperso-orange.fr/carbay
En 2016, Carbay refuse de rejoindre la nouvelle commune d'[[Ombrée d'Anjou]] comme trois autres communes de l'intercommunalité de la région de Pouancé-Combrée : Armaillé, Bourg-l'Évêque et Bouillé-Ménard<ref>Ouest-France (Emmanuel Esseul), ''Maine-et-Loire. Ils ont dit « non » à la commune nouvelle'', 13 janvier 2020 — Voir [[Projets de nouvelles communes en 2016|Projets 2016]]</ref>.


Son code commune (Insee) est 49056 et son code postal est 49420. Les habitants se nomment (gentilé) les Carbaisiens et les Carbaisiennes. Sa population est de {{unité|208|habitants}} en 1999, 240 en 2012 et 267 en 2020<ref>[[Population de Maine-et-Loire]] ([[Population de Maine-et-Loire/1793|1793]], [[Population de Maine-et-Loire/1800|1800]], [[Population de Maine-et-Loire/1999|1999]], [[Population de Maine-et-Loire/2012|2012]], [[Population de Maine-et-Loire/2020|2020]])</ref>. La commune de Carbay appartient à l'Aire d'attraction des villes de Châteaubriant, à la Zone d'emploi de Segré-en-Anjou Bleu et au bassin de vie de Pouancé<ref name="insee-gae" />.


<u>'''le blog de sa mairie'''</u> : http://carbayacoeur.blog4ever.com/blog/index-186135.html
Mairie : 11 rue du Roy, 49420 Carbay (tél. 02 41 92 40 27, courriel [mailto:mairie.carbay@wanadoo.fr carbay]).


== Histoire et patrimoine ==
La ''villa de Carbay'' fut donnée aux moines de Marmoutier qui fuyaient les guerres, et y fondèrent un prieuré<ref>''Revue historique, littéraire et archéologique de l'Anjou'', 7{{e}} année, tome 1{{er}}, E. Barassé, juillet-août 1874, p. 23</ref>.


<u>'''Sa fête du Roy :'''</u> En 1273, le comte d'Anjou institua cette fête médiévale qui voit chaque année l'élection d'un roy parmi les habitants du village. Celle-ci dura 500 ans et fut interdite en 1690. Le comité des fêtes de la commune a décidé de la faire renaitre en s'appuyant sur les recherches effectuées par Mrs André et Yannick Neau qui ont sorti des archives des documents exceptionnels sur cette tradition locale originale.
Éléments du patrimoine<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Carbay)'', août 2017</ref> :
* Présence de calvaires, croix de chemin, oratoires ;
* L'église Saint-Martin, du {{XIXs}}, reconstruite en même temps que l'école ;
* Plusieurs maisons et fermes des {{XVIe}} et {{XIXs}}s.


[[Fichier:Exemple.jpg]]
== Loisirs et culture ==
Aujourd'hui chaque dernier samedi de juin, une grande tablée médiévale réunie les habitants, leurs familles, amis autour d'un méchoui. chacun est déguisé d'habits médiévals, une troupe, la Cie de l'an mille venu de Gennes sur Loire, assure l'animation depuis 2 ans.
La commune possède plusieurs structures : des équipements sportifs (terrain de football, terrain de bi-cross, terrain de pétanque), des équipements culturels (salle des fêtes municipale, bibliothèque municipale), et deux aires de pique-nique (parc municipal, Portuno)<ref name="mairie">Mairie de Carbay, ''Site de la commune'', mai 2012</ref>.
Alors que les jeunes sonnent les cloches à l'ancienne, une calèche assure l'appel au ban à travers le village à midi afin d'ouvir les festivités et d'inviter les gens à rejoindre le parc municipal.
A l'ombre des grands arbres, l'hypocras est servi (apéritif médiéval) puis le repas est pris dans la bonne humeur à proximité du chaudron à mogette et des cochons grillés. Après la ripaille a lieu l'élection d'un Roy parmi l'assemblée, instant solennel qui suit tout un cérémonial et déguisement avec le passage de la fameuse couronne végétale à oreilles de lapin et le spectre et manteau royal.
Il s'ensuit un défilé de tous les convives à travers le village pour suivre la chariotte qui emmène le roy au lavoir recevoir la bénédiction approprié. Les enfants assurent des lâchers de pétales de fleurs le long du cortège.
Le tout donne à cette fête un caractère festif particulier, très coloré et convivial qui lui assure pour l'heure une pleine réussite.
Prochaine édition en juin 2010<center></center>
                       
                        Ière édition juin 2008 http://pagesperso-orange.fr/carbayvillage/Feteduroy.htm


                        2ème  édition juin 2009 http://carbayacoeur.blog4ever.com/blog/articles-186135-197389.html
Le comité des fêtes de la commune décide en 2008 de faire renaitre la ''[[fête du Roy]]'', en s'appuyant sur les recherches effectuées par André et Yannick Neau qui ont retrouvés plusieurs archives sur cette tradition locale originale. En 1273, le [[Histoire de l'Anjou et du Maine-et-Loire|comte d'Anjou]] institua cette fête médiévale qui voit chaque année l'élection d'un Roy parmi les habitants du village. Celle-ci dura 417 ans et fut interdite en 1690<ref>Comité des fêtes de Carbay, juillet 2009 — Voir [[fête du Roy]].</ref>. L'expression « le petit roi de Carbay » vient de cette tradition locale qui subsista jusqu'au {{XVIIs}}<ref>Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements, 2004, p. 45</ref>.
 
[[File:carbay feteduroy tablee.jpg|left|thumb|upright=2|link=Fête du Roy|alt=La tablée médiévale des villageois à la fête du Roy.]]
{{clr|left}}
 
== Espace et territoire ==
Située au [[Segréen|nord-ouest]] du département, la sous-préfecture (Segré) se trouve à 27 km à vol d'oiseau et le chef-lieu du département (Angers) se trouve à 58 km<ref name="distances">Lion1906 (Lionel Delvarre), ''Distances à partir de Carbay (49)'', juin 2010 ([[Glossaire#D|distances orthodromiques]])</ref>. Les communes les plus proches sont [[La Prévière]], [[Pouancé]], [[Pays de la Loire#Loire Atlantique|Villepot]], [[Pays de la Loire#Loire Atlantique|Juigné-des-Moutiers]] et [[Pays de la Loire#Loire Atlantique|Soudan]]<ref name="distances" />. Carbay s'étend sur {{unité|7.63|km|2}} ({{unité|763|hectares}}), son altitude varie de 54 à {{unité|101|mètres}}<ref>IGN, ''Répertoire géographique des communes (RGC)'', données 2014 ([[Altitude des communes de Maine-et-Loire|altitude]], [[Superficie des communes de Maine-et-Loire|superficie]])</ref>, et son territoire se situe sur le plateau du Segréen<ref>''Atlas des paysages de Maine et Loire'', voir [[Liste des unités paysagères de Maine-et-Loire|unités paysagères]].</ref>.
 
Petit village rural, on trouve aux alentours plusieurs étangs (étang de Saint-Aubin, étang de Tressé, étang du Fourneau, étang de la Blisière) et une forêt (forêt de Juigné-des-Moutiers)<ref name="geoportail"  />.
 
Randonnées : sentier pédestre ''Le sentier du Roy de Carbay''. Le syndicat d'initiative se situe à [[Pouancé]].
 
Localités aux alentours : [[La Prévière]] ({{unité|3.5|km}}), [[Pouancé]] ({{unité|3.7|km}}), Villepot ([[Départements limitrophes au Maine-et-Loire|Loire-Atlantique]]) ({{unité|6.4|km}}), Juigné-des-Moutiers (44) ({{unité|6.5|km}}), Soudan (44) ({{unité|6.5|km}}), [[Armaillé]] ({{unité|7.1|km}}), Saint-Erblon ([[Départements limitrophes au Maine-et-Loire|Mayenne]]) ({{unité|7.2|km}}), Senonnes (53) ({{unité|7.4|km}}), [[Chazé-Henry]] ({{unité|8.5|km}}) et [[Saint-Michel-et-Chanveaux]] ({{unité|8.9|km}})<ref>Lion1906 (Lionel Delvarre), ''Distances à partir de Carbay (49)'', juin 2010</ref>.
 
[[File:carbay_mairie_2011a.jpg|center|thumb|alt=Photographie de la mairie.]]
 
== Célestin Port (1874) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Carbay dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1874<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874,  pages 551-553</ref> :
 
{{citation|
'''Carbay''', canton de Pouancé (4 kil.), arrond.
de Segré (28 kil.), — à 64 kil. d’Angers. —
''Querbai villa vocahulo'', — ''terra de Querbai'',
— ''Carbai'' 1050 circa (Arch. d’Anj., t. I,
p. 1-6). — ''Villa Querbaiensis'', — ''Carbaium'',
''Carbaiacus'' 1070 circa (Ib., p. 10). — ''Carbae'',
''Carbahe'' 1197 (Ib., p. 13-14). — ''Carbee'' 1815
(G. 7, f. 127). — ''Carbeyum'' 1449 (G 9, p. 10).
— ''Carbail'' ([[Carte de Gérard Mercator (1585)|Mercator]]). — ''Carbeil'' 1656 (G 9,
p. 228). — ''L’Ager Cabaraicensis'' de la vie de
St Mainbeuf, VII{{e}} s., que l’on dit d’ordinaire être
''Carbay'', me parait plutôt ''Cherré'' ou ''Querré'', la
rédaction de Marbode portant ''Caprariensis''. — Entre
Pouancé au N., la Prévière (4 kil.) à l’E.,
et le dép<sup>t</sup> de la Loire-Inférieure à l’O. et au S.
 
Un chemin d’intérêt commun (2 kil. 900 mèt.)
relie le bourg à la ronte départementale de
Pouancé à Châteaubriant, un peu au-dessus de
sa jonction à la route de Rennes à Segré. Le
chemin d’intérêt commun de Soudan à la Prévière
entame à peine vers S. le territoire.
 
Y naît le ruiss. dit de Carbay ou de Fontané,
qui coule de l’O. à l’E., longe le bourg vers Sud,
reçoit sur la g. le ruiss. de l’Année-Vingt et se
perd sur la Prévière dans l’étang du Fourneau ;
4 kil. de cours ; — y passent les ruisseaux de l’Année-Vingt,
du Plessis-Mesle, qui forme la limite
vers S., et de la Ménesterie.
 
En dépendent le ham. du Bourg-d’Amont
(6 mais.) et 29 fermes ou écarts (38 mais.).
 
Superficie : 763 hect. dont 4 h. 64 ares en bois.
 
Bureau de poste et perception de Pouancé.
 
Assemblée, autrefois très-importante, le dimanche
qui suit le 4 juillet (St-Martin).
 
Population : 80 feux en 1720. — De 1777 à
1791, 195 naissances soit 12 environ par an. — 70
feux en 1790. — 262 hab. en 1821. — 250 hab.
en 1831. — 254 hab. en 1841. — 272 hab. en 1851.
— 283 hab. en 1861. — 304 hab. en 1872 dont
90 au bourg (28 mais., 28 mén.).
 
Mairie avec Ecole communale de garçons
dans une maison acquise par autorisation du
30 mars 1846. — Ecole libre de filles (Sœurs de
Torfou).
 
L’Eglise, dédiée à St Martin (succursale,
5 nivôse an XIII), a été reconstruite de fond en
comble en 1865, en style du XIII{{e}} s., nef unique
de trois travées, avec transept formé par les chapelles
de St-Joseph et de la Vierge.
 
Il n’a été signalé aucune trace celtique sur la
commune. — La villa au XI{{e}} s. dépendait du domaine
des comtes d’Anjou. Un jour le comte
Geoffroy-Martel dînait dans sa chambre à Angers
quand un moine de Marmoutiers entre et après
le salut d’usage : « Comte, dit-il, nous fuyons la
guerre qui est entre Brient et Robert de Vitré.
Donnez-nous asile. — Volontiers, répartit Geoffroy,
si vous savez où. — À Carbay, entre
Pouancé et Châteaubriant. — Toute la terre entre
Pouancé et Châteaubriant, je la voudrais bien cultivée,
si Briant, mon ennemi, ne la ravageait pas.
— Nous avons toute sécurité de Briant. — Allez
donc, dit le comte, et entendez-vous seulement
avec les tenanciers, » et tout aussitôt il appelle
Landri, son lieutenant de Pouancé, et lui recommande
les intérêts des moines, « comme la prunelle
de ses yeux » ''sicut oculos suos'', dit la
charte (1050 circa). La villa s’étendait alors vers l’E.
jusqu’à la Prévière, vers l’O. jusqu’au torrent de
Malenoue, aujourd’hui de la Ménesterie, au N.
jusqu’au grand chemin de Neuville, aujourd’hui
sur Pouancé, conduisant de Bretagne en Anjou,
au S. jusqu’au ruiss. du Plessis-Mesle et à la
villa de Bouvenay, Volvaner, dans la {{cne}} de
Soudan. — Les moines de Marmoutiers y installèrent
 
aussitôt un prieuré que les anciens Pouillés
de l’abbaye disent « de nul diocèse » ; mais dès
au moins le XIII{{e}} s. l’évêque d’Angers y avait
droit de gîte et de repas. Par une transaction de
1233 il se réserva la collation de la cure, la confirmation
des enfants et divers cas spécifiés, reconnaissant
au prieur toute la juridiction ecclésiastique
attribuée d’ordinaire aux officiaux, avec titre de
châtellenie et seigneurie de la paroisse. Ce dernier
droit lui était contesté par le curé et même
une sentence de l’Officialité interdit an prieur de
se l’attribuer (18 août 1764), quoiqu’en fait il en
jouît encore en 1789.
 
Prieurs : — Hervé, 1070 circa. — Albert,
1080. — Durand, 1094. — Briant Pasquier,
1406. — Jean de la Pouèze, 1569. — Thomas
Chauvigny, 1603. — Henri de Bruc, 1628.
Claude de Bruc, 1635. — Paul Bayart, de
St-Remy de Reims, 1641. — Gratien Renoul,
sous-prieur de Beré, 1644, 1650. — Franç.
Vaudry, 1658, 1683. — Jean-Franç. Mollandin,
1698. — Claude-René Proust, 1768, † aumônier
à l’hospice de Pouancé le 13 août 1772. — Martial
de Clédat, licencié en droit civil et canon, chapelain
du comte de Provence et clerc de la chapelle
des Filles de France, installé le 29 novembre
1772 par procureur.
 
Curés : — Mathurin Richard, † le 30 décembre
1602. — Jean Pinson, 1604, 1624. —
René Pinson, 1636, passe en 1650 curé du
Bourg-d’Iré. — Charles Pouriats, chanoine du
Tremblay, 1650, 1667. — Franç. Trovalet, ancien
vicaire, 1672. — Jean Esnaut, 1680, † le
10 mars 1696, âgé de 47 ans. — N. Lherbette,
1696. — C. Roche, 1697. 1702. — Jean Bordère,
1705, † le 24 avril 1710, âgé de 30 ans.
C. Roche, de nouveau, 1710. — Franç. Aubé,
chapelain de la Grande-Devansaie, janvier 1711,
† le 5 août 1749, âgé de 74 ans. — Jean-Bapt.
Brillet, août 1749, † le 4 août 1755, âgé de
44 ans. — Étienne Bouet, originaire de Jallais,
août 1755-13 septembre 1761, † à Angers le
3 décembre 1780, âgé de 78 ans. — N. Fricot,
décembre 1761. — J. Peltier, 11 juillet 1764. Il
bénit le 31 mars 1766 un nouveau cimetière, au
refus du prieur de laisser agrandir l’ancien. Le
27 mai 1777 il célébra aussi en grande pompe la
translation de reliques de St Séréné, envoyées de
Rome. — Il passe à la cure de Sceaux en 1786.
Et. Lebreton, 22 mai 1787, officier public en 1793.
 
Le moulin banal, l’étang et la chaussée appartenaient
au prieur et furent supprimés à la requête
des paroissiens par sentence de la Sénéchaussée
d’Angers de 1766. C’est dans cet étang,
transformé en prairie mais dont la chaussée subsiste
encore, que se célébrait la principale cérémonie
du fameux [[Fête du Roy|Roi de Carbay]]. Tous les ans, le
lundi de Pâques, les paroissiens réunis élisaient
un roi, tenu bon gré mal gré d’accepter. Portant une
gaule pour sceptre, une couronne de bois de saule
sur la tête, avec des oreilles de lièvre pour fleurons,
il était conduit à l’église où tous les honneurs
lui étaient rendus, pain béni, encens, eau bénite.
Après la messe, il se transportait au moulin avec
l’ancien roi, et tous deux, nus, alors que les
jeunes garçons avaient bien battu l’eau comme
pour réchauffer, s’y plongeaient dans le courant,
avec force cris et proclamations d’officiers improvisés.
Le soir, le prieur devait la maison, le feu,
la cheminée, 15 livres de beurre et la poèle, —
chaque ménage, deux œufs, — chaque nouveau
marié, 4 deniers. La nuit venue, on suspendait la
couronne à l’image de S. Martin, le patron. — Ce
fut le curé Esnault qui par arrêt du Présidial et
les habitants n’ayant pu produire aucun titre,
obtint la suppression de cette fête populaire, dont
on attribue sans aucune raison la fondation au
roi René.
 
La paroisse dépendait du Doyenné de Candé,
de l’Election d’Angers, du District de Segré.
 
Maires : Jean Mayence, 2 mars 1807. — Louis
Frémond, 5 mars 1810, démissionnaire
le 16 août 1817. — Pierre Bazin, 15 décembre
1817, démissionnaire. — Joseph Gaigneux,
28 mai 1828, démissionnaire. — Louis-Vincent
Galland, 18 octobre 1830 — Joseph Gagneux,
1843. — René Richard, 1853. — Jacques Jallot,
installé le 11 mars 1856. — Richard, 1864. —
Bazin, 1865, en fonctions 1873.
 
<small>Arch. de M.-et-L. C 418, 194, 902 ; H Abb. de Marmoutiers. — Arch. comm. Et.-C. — Ballain, Mss. 867, p. 310. — Topogr. Grille. — Lavllée, Voyages dans les Départ. — Bodin, Saumur, p. 249. — Hiret, p. 358-361. — Bibl.
de l’Ec., des Ch., 1871, p. 110. — Archives d’Anjou, t. II, p. X et 1-14. — Pour les localités, à leur article, le Plessis-Mesle, le Perray, Malenoue, St-François, etc.</small>
}}
 
== Notes ==
{{Références}}
: Les [[Carbai|formes anciennes]] du nom.
 
 
{{BasPage Communes}}
 
[[Catégorie:Commune]]
[[Catégorie:Segréen]]
[[Catégorie:Carbay]]

Dernière version du 30 novembre 2024 à 16:22

Carbay
Département Maine-et-Loire
Territoire Segréen
Arrondissement arr. Segré-en-Anjou Bleu
Canton cant. de Segré
Intercommunalité cc Anjou Bleu Communauté
Code Insee, postal 49056, 49420
Habitants Les Carbaisien(ne)s
Données locales altitudes, coordonnées, populations, superficies
Site web site officiel
Situation dans le département

Situer sur OpenStreetmap

Carbay est une commune de l'ouest de la France qui se situe dans le Maine-et-Loire (49) à l'ouest de Pouancé et de La Prévière, en bordure de la Loire-Atlantique[1].


Situation administrative

La commune angevine de Carbay est membre de le communauté de communes Anjou-Bleu-Communauté, après disparition de celle de Pouancé-Combrée, et se trouve dans le canton de Segré-en-Anjou Bleu (Pouancé en 1793 et 1801[2]) et l'arrondissement de Segré-en-Anjou-Bleu[3].

En 2016, Carbay refuse de rejoindre la nouvelle commune d'Ombrée d'Anjou comme trois autres communes de l'intercommunalité de la région de Pouancé-Combrée : Armaillé, Bourg-l'Évêque et Bouillé-Ménard[4].

Son code commune (Insee) est 49056 et son code postal est 49420. Les habitants se nomment (gentilé) les Carbaisiens et les Carbaisiennes. Sa population est de 208 habitants en 1999, 240 en 2012 et 267 en 2020[5]. La commune de Carbay appartient à l'Aire d'attraction des villes de Châteaubriant, à la Zone d'emploi de Segré-en-Anjou Bleu et au bassin de vie de Pouancé[3].

Mairie : 11 rue du Roy, 49420 Carbay (tél. 02 41 92 40 27, courriel carbay).

Histoire et patrimoine

La villa de Carbay fut donnée aux moines de Marmoutier qui fuyaient les guerres, et y fondèrent un prieuré[6].

Éléments du patrimoine[7] :

  • Présence de calvaires, croix de chemin, oratoires ;
  • L'église Saint-Martin, du XIXe siècle, reconstruite en même temps que l'école ;
  • Plusieurs maisons et fermes des XVIe et XIXe siècles.

Loisirs et culture

La commune possède plusieurs structures : des équipements sportifs (terrain de football, terrain de bi-cross, terrain de pétanque), des équipements culturels (salle des fêtes municipale, bibliothèque municipale), et deux aires de pique-nique (parc municipal, Portuno)[8].

Le comité des fêtes de la commune décide en 2008 de faire renaitre la fête du Roy, en s'appuyant sur les recherches effectuées par André et Yannick Neau qui ont retrouvés plusieurs archives sur cette tradition locale originale. En 1273, le comte d'Anjou institua cette fête médiévale qui voit chaque année l'élection d'un Roy parmi les habitants du village. Celle-ci dura 417 ans et fut interdite en 1690[9]. L'expression « le petit roi de Carbay » vient de cette tradition locale qui subsista jusqu'au XVIIe siècle[10].

La tablée médiévale des villageois à la fête du Roy.

Espace et territoire

Située au nord-ouest du département, la sous-préfecture (Segré) se trouve à 27 km à vol d'oiseau et le chef-lieu du département (Angers) se trouve à 58 km[11]. Les communes les plus proches sont La Prévière, Pouancé, Villepot, Juigné-des-Moutiers et Soudan[11]. Carbay s'étend sur 7,63 km2 (763 hectares), son altitude varie de 54 à 101 mètres[12], et son territoire se situe sur le plateau du Segréen[13].

Petit village rural, on trouve aux alentours plusieurs étangs (étang de Saint-Aubin, étang de Tressé, étang du Fourneau, étang de la Blisière) et une forêt (forêt de Juigné-des-Moutiers)[1].

Randonnées : sentier pédestre Le sentier du Roy de Carbay. Le syndicat d'initiative se situe à Pouancé.

Localités aux alentours : La Prévière (3,5 km), Pouancé (3,7 km), Villepot (Loire-Atlantique) (6,4 km), Juigné-des-Moutiers (44) (6,5 km), Soudan (44) (6,5 km), Armaillé (7,1 km), Saint-Erblon (Mayenne) (7,2 km), Senonnes (53) (7,4 km), Chazé-Henry (8,5 km) et Saint-Michel-et-Chanveaux (8,9 km)[14].

Photographie de la mairie.

Célestin Port (1874)

Carbay dans le dictionnaire Célestin Port de 1874[15] :

« Carbay, canton de Pouancé (4 kil.), arrond. de Segré (28 kil.), — à 64 kil. d’Angers. — Querbai villa vocahulo, — terra de Querbai, — Carbai 1050 circa (Arch. d’Anj., t. I, p. 1-6). — Villa Querbaiensis, — Carbaium, Carbaiacus 1070 circa (Ib., p. 10). — Carbae, Carbahe 1197 (Ib., p. 13-14). — Carbee 1815 (G. 7, f. 127). — Carbeyum 1449 (G 9, p. 10). — Carbail (Mercator). — Carbeil 1656 (G 9, p. 228). — L’Ager Cabaraicensis de la vie de St Mainbeuf, VIIe s., que l’on dit d’ordinaire être Carbay, me parait plutôt Cherré ou Querré, la rédaction de Marbode portant Caprariensis. — Entre Pouancé au N., la Prévière (4 kil.) à l’E., et le dépt de la Loire-Inférieure à l’O. et au S.

Un chemin d’intérêt commun (2 kil. 900 mèt.) relie le bourg à la ronte départementale de Pouancé à Châteaubriant, un peu au-dessus de sa jonction à la route de Rennes à Segré. Le chemin d’intérêt commun de Soudan à la Prévière entame à peine vers S. le territoire.

Y naît le ruiss. dit de Carbay ou de Fontané, qui coule de l’O. à l’E., longe le bourg vers Sud, reçoit sur la g. le ruiss. de l’Année-Vingt et se perd sur la Prévière dans l’étang du Fourneau ; 4 kil. de cours ; — y passent les ruisseaux de l’Année-Vingt, du Plessis-Mesle, qui forme la limite vers S., et de la Ménesterie.

En dépendent le ham. du Bourg-d’Amont (6 mais.) et 29 fermes ou écarts (38 mais.).

Superficie : 763 hect. dont 4 h. 64 ares en bois.

Bureau de poste et perception de Pouancé.

Assemblée, autrefois très-importante, le dimanche qui suit le 4 juillet (St-Martin).

Population : 80 feux en 1720. — De 1777 à 1791, 195 naissances soit 12 environ par an. — 70 feux en 1790. — 262 hab. en 1821. — 250 hab. en 1831. — 254 hab. en 1841. — 272 hab. en 1851. — 283 hab. en 1861. — 304 hab. en 1872 dont 90 au bourg (28 mais., 28 mén.).

Mairie avec Ecole communale de garçons dans une maison acquise par autorisation du 30 mars 1846. — Ecole libre de filles (Sœurs de Torfou).

L’Eglise, dédiée à St Martin (succursale, 5 nivôse an XIII), a été reconstruite de fond en comble en 1865, en style du XIIIe s., nef unique de trois travées, avec transept formé par les chapelles de St-Joseph et de la Vierge.

Il n’a été signalé aucune trace celtique sur la commune. — La villa au XIe s. dépendait du domaine des comtes d’Anjou. Un jour le comte Geoffroy-Martel dînait dans sa chambre à Angers quand un moine de Marmoutiers entre et après le salut d’usage : « Comte, dit-il, nous fuyons la guerre qui est entre Brient et Robert de Vitré. Donnez-nous asile. — Volontiers, répartit Geoffroy, si vous savez où. — À Carbay, entre Pouancé et Châteaubriant. — Toute la terre entre Pouancé et Châteaubriant, je la voudrais bien cultivée, si Briant, mon ennemi, ne la ravageait pas. — Nous avons toute sécurité de Briant. — Allez donc, dit le comte, et entendez-vous seulement avec les tenanciers, » et tout aussitôt il appelle Landri, son lieutenant de Pouancé, et lui recommande les intérêts des moines, « comme la prunelle de ses yeux » sicut oculos suos, dit la charte (1050 circa). La villa s’étendait alors vers l’E. jusqu’à la Prévière, vers l’O. jusqu’au torrent de Malenoue, aujourd’hui de la Ménesterie, au N. jusqu’au grand chemin de Neuville, aujourd’hui sur Pouancé, conduisant de Bretagne en Anjou, au S. jusqu’au ruiss. du Plessis-Mesle et à la villa de Bouvenay, Volvaner, dans la cne de Soudan. — Les moines de Marmoutiers y installèrent

aussitôt un prieuré que les anciens Pouillés de l’abbaye disent « de nul diocèse » ; mais dès au moins le XIIIe s. l’évêque d’Angers y avait droit de gîte et de repas. Par une transaction de 1233 il se réserva la collation de la cure, la confirmation des enfants et divers cas spécifiés, reconnaissant au prieur toute la juridiction ecclésiastique attribuée d’ordinaire aux officiaux, avec titre de châtellenie et seigneurie de la paroisse. Ce dernier droit lui était contesté par le curé et même une sentence de l’Officialité interdit an prieur de se l’attribuer (18 août 1764), quoiqu’en fait il en jouît encore en 1789.

Prieurs : — Hervé, 1070 circa. — Albert, 1080. — Durand, 1094. — Briant Pasquier, 1406. — Jean de la Pouèze, 1569. — Thomas Chauvigny, 1603. — Henri de Bruc, 1628. Claude de Bruc, 1635. — Paul Bayart, de St-Remy de Reims, 1641. — Gratien Renoul, sous-prieur de Beré, 1644, 1650. — Franç. Vaudry, 1658, 1683. — Jean-Franç. Mollandin, 1698. — Claude-René Proust, 1768, † aumônier à l’hospice de Pouancé le 13 août 1772. — Martial de Clédat, licencié en droit civil et canon, chapelain du comte de Provence et clerc de la chapelle des Filles de France, installé le 29 novembre 1772 par procureur.

Curés : — Mathurin Richard, † le 30 décembre 1602. — Jean Pinson, 1604, 1624. — René Pinson, 1636, passe en 1650 curé du Bourg-d’Iré. — Charles Pouriats, chanoine du Tremblay, 1650, 1667. — Franç. Trovalet, ancien vicaire, 1672. — Jean Esnaut, 1680, † le 10 mars 1696, âgé de 47 ans. — N. Lherbette, 1696. — C. Roche, 1697. 1702. — Jean Bordère, 1705, † le 24 avril 1710, âgé de 30 ans. C. Roche, de nouveau, 1710. — Franç. Aubé, chapelain de la Grande-Devansaie, janvier 1711, † le 5 août 1749, âgé de 74 ans. — Jean-Bapt. Brillet, août 1749, † le 4 août 1755, âgé de 44 ans. — Étienne Bouet, originaire de Jallais, août 1755-13 septembre 1761, † à Angers le 3 décembre 1780, âgé de 78 ans. — N. Fricot, décembre 1761. — J. Peltier, 11 juillet 1764. Il bénit le 31 mars 1766 un nouveau cimetière, au refus du prieur de laisser agrandir l’ancien. Le 27 mai 1777 il célébra aussi en grande pompe la translation de reliques de St Séréné, envoyées de Rome. — Il passe à la cure de Sceaux en 1786. Et. Lebreton, 22 mai 1787, officier public en 1793.

Le moulin banal, l’étang et la chaussée appartenaient au prieur et furent supprimés à la requête des paroissiens par sentence de la Sénéchaussée d’Angers de 1766. C’est dans cet étang, transformé en prairie mais dont la chaussée subsiste encore, que se célébrait la principale cérémonie du fameux Roi de Carbay. Tous les ans, le lundi de Pâques, les paroissiens réunis élisaient un roi, tenu bon gré mal gré d’accepter. Portant une gaule pour sceptre, une couronne de bois de saule sur la tête, avec des oreilles de lièvre pour fleurons, il était conduit à l’église où tous les honneurs lui étaient rendus, pain béni, encens, eau bénite. Après la messe, il se transportait au moulin avec l’ancien roi, et tous deux, nus, alors que les jeunes garçons avaient bien battu l’eau comme pour réchauffer, s’y plongeaient dans le courant, avec force cris et proclamations d’officiers improvisés. Le soir, le prieur devait la maison, le feu, la cheminée, 15 livres de beurre et la poèle, — chaque ménage, deux œufs, — chaque nouveau marié, 4 deniers. La nuit venue, on suspendait la couronne à l’image de S. Martin, le patron. — Ce fut le curé Esnault qui par arrêt du Présidial et les habitants n’ayant pu produire aucun titre, obtint la suppression de cette fête populaire, dont on attribue sans aucune raison la fondation au roi René.

La paroisse dépendait du Doyenné de Candé, de l’Election d’Angers, du District de Segré.

Maires : Jean Mayence, 2 mars 1807. — Louis Frémond, 5 mars 1810, démissionnaire le 16 août 1817. — Pierre Bazin, 15 décembre 1817, démissionnaire. — Joseph Gaigneux, 28 mai 1828, démissionnaire. — Louis-Vincent Galland, 18 octobre 1830 — Joseph Gagneux, 1843. — René Richard, 1853. — Jacques Jallot, installé le 11 mars 1856. — Richard, 1864. — Bazin, 1865, en fonctions 1873.

Arch. de M.-et-L. C 418, 194, 902 ; H Abb. de Marmoutiers. — Arch. comm. Et.-C. — Ballain, Mss. 867, p. 310. — Topogr. Grille. — Lavllée, Voyages dans les Départ. — Bodin, Saumur, p. 249. — Hiret, p. 358-361. — Bibl. de l’Ec., des Ch., 1871, p. 110. — Archives d’Anjou, t. II, p. X et 1-14. — Pour les localités, à leur article, le Plessis-Mesle, le Perray, Malenoue, St-François, etc. »

Notes

  1. a et b IGN et BRGM, Géoportail (Carbay 49), mai 2012
  2. École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Carbay, 2007
  3. a et b Insee, Géographie administrative et d'étude - Carbay (49056), 2020
  4. Ouest-France (Emmanuel Esseul), Maine-et-Loire. Ils ont dit « non » à la commune nouvelle, 13 janvier 2020 — Voir Projets 2016
  5. Population de Maine-et-Loire (1793, 1800, 1999, 2012, 2020)
  6. Revue historique, littéraire et archéologique de l'Anjou, 7e année, tome 1er, E. Barassé, juillet-août 1874, p. 23
  7. Ministère de la Culture, Base Mérimée (Carbay), août 2017
  8. Mairie de Carbay, Site de la commune, mai 2012
  9. Comité des fêtes de Carbay, juillet 2009 — Voir fête du Roy.
  10. Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements, 2004, p. 45
  11. a et b Lion1906 (Lionel Delvarre), Distances à partir de Carbay (49), juin 2010 (distances orthodromiques)
  12. IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), données 2014 (altitude, superficie)
  13. Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
  14. Lion1906 (Lionel Delvarre), Distances à partir de Carbay (49), juin 2010
  15. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, pages 551-553
Les formes anciennes du nom.