Chartrené

De Wiki-Anjou
Chartrené
(commune déléguée)
Logo de la commune.
Département Maine-et-Loire
Territoire Baugeois
Commune Baugé-en-Anjou
Note(s) Regroupement
du 1er janvier 2016
Situation dans le département

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Anciennes communes

Chartrené est une ancienne commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de Maine-et-Loire (49), à l'est de Fontaine-Guérin et à l'ouest du Guédeniau. Elle est intégrée à Baugé-en-Anjou depuis 2016.

En 2015, c'est la commune la moins peuplée du département. Ses habitants sont appelés les Chartrénéen(ne)s.


Situation administrative

Un rapprochement intervient au début de l'année 2016 avec la création de la commune nouvelle de Baugé-en-Anjou (nouvelle) issue du regroupement des communes de Baugé-en-Anjou (ancienne), Bocé, Chartrené, Cheviré-le-Rouge, Clefs-Val d'Anjou, Cuon, Échemiré, Fougeré, Le Guédeniau et Saint-Quentin-lès-Beaurepaire. Chartrené devient une commune déléguée[1].

Jusqu'alors la commune angevine de Chartrené est intégrée à la communauté de communes du canton de Baugé, intercommunalité qui disparait à la création de la nouvelle commune, et se trouve dans le canton de Beaufort-en-Vallée (Baugé jusqu'en 2014[2]) et l'arrondissement de Saumur (av. 1926 Baugé).

Son code commune (Insee) est 49079 et son code postal est 49150. Ses habitants se nomment (gentilé) les Chartrénéens et les Chartrénéennes. Sa population est de 54 habitants en 1999, 55 en 2006 et 53 en 2015[3].

Histoire et patrimoine

Le village trouverait son origine dans une ancienne villa gallo-romaine, qui fait partie des domaines des comtes d'Anjou. L'église est installée au VIIe siècle par l'évêque d'Angers. À la fin du Xe s., Foulques Nerra donne la terre au seigneur de Beaupréau, qui est transmise au début du siècle suivant à l'abbaye Saint-Aubin d'Angers, qui y établit un prieuré. Au XVIIIe, Chartrené dépend de l'élection de Baugé[4],[5].

Éléments du patrimoine[6] :

  • le château de Chartrené (inscrit MH), des XVe et XVIe siècles, ancien château fort autrefois entouré de douves remplies d'eau ;
  • l'église Saint-Maurice (inscrite MH), des XIIe, XVIIe et XVIIIe siècles, constituée d'une nef unique, lambrissée comme beaucoup d'églises du Baugeois ;
  • le moulin à eau de Chartrené, des XVe et XIXe siècles ;
  • le moulin à eau d'Ollivet, reconstruit au XIXe, et celui de Gades, signalé au XVIIIe siècle, et détruit ;
  • le presbytère de Chartrené (inscrit MH), du XVIIIe siècle.

Loisirs et culture

On y pratique la boule de fort à la société La Paix[4].

Espace et territoire

Située dans le centre de la région baugeoise, Chartrené s'étend sur 3,79 km2 (379 hectares) et son altitude varie de 33 à 97 mètres[7]. Son territoire se trouve sur le plateau du Baugeois[8].

Localités aux alentours : Cuon (2,3 km), Bocé (3,7 km), Le Vieil-Baugé (4,4 km), Fontaine-Guérin (4,8 km), La Lande-Chasles (5,2 km), Brion (5,8 km), Le Guédéniau (5,9 km), Baugé (6,0 km), Saint-Georges-du-Bois (7,3 km), Échemiré (7,5 km)[9].

L'office de tourisme du Baugeois se trouve à Baugé-en-Anjou.

Photographie du château de Chartrené.

Célestin Port (1874)

Chartrené dans le dictionnaire Célestin Port de 1874[10] :

« Chartrené, canton et arrond. de Baugé (7 kil.), — à 43 kil. d’Angers. — Prœdium qui Quartiniacus [alias Quaterniacus, — Cartiniacus] vulgariter nuncupatur VIe s. (Bolland, Vit, Magnob., t. VII oct., p. 942). — In Vicaria Balgiensi in loco cui nomen est Cartiniaco, ecclesia 1025-1030 (Cartul. Saint-Aubin, fol. 80 v°). — Obedientia de Cartiniaco 1077 (Ibid., f. 80). — Carteniacus 1070-1080 (Ibid., f. 83 v°). — Carteni 1056-1082 (2e Cartul. St-Serge, p. 38). — Prœdium cui Carteniacus nomen est 1120 circa (Vit. Giraldi, Chron. d’A., t. II, p. 114). — Chartrene 1280 (H Saint-Aubin, off. cl., t. II, f. 61). — Dans un pays plat, hérissé vers S. de deux ou trois hautes buttes, V. notamment Montrond, entre Bocé (3 kil. 1/2) au N., Vieil-Baugé (6 kil. 500 mèt.) au N. et à l’O., Fontaine-Guérin (5 kil.) à l’O. et au S., Cuon (2 kil. 1/2) au S. et à l’E.

Le chemin de grande communication de Beaufort au Lude forme vers l’O. la limite intérieure dans toute la longueur de la commune du S. au N., passant à 5 kil. du bourg.

Le ruiss. de Bray ou du Brocard traverse par le centre de l’E. à l’O., à quelques mètres du château et de l’Eglise, vers S.-E., animant deux moulins ; — y afflue le ruiss. du Grand-Mandon ; — y naît le ruiss. de l’Etang.

En dépendent le vill. de Montrond (15 mais., 46 hab.) et le ham. des Herrières (5 mais., 17 h.), et 20 fermes ou écarts.

Superficie : 380 hect., dont 20 hect. 24 en vignes et 37 hect. 82 en bois.

Population : 39 feux, 174 hab. en 1720-1726. — 40 feux en 1788. — 176 hab. en 1790. — 227 hab. en 1826. — 226 hab. en 1831. — 214 hab. en 1841. — 909 hab. en 1851. — 201 hab. en 1861. — 196 hab. en 1866. — 167 hab. en 1872, dont 19 au bourg, composé de 3 maisons, plus le presbytère et l’ancien château, dont le chemin traverse les dépendances.

Bureau de poste et Perception de Baugé.

Assemblée le dimanche qui suit la St-Maurice (22 septembre).

Le 16 juin 1872 les travaux ont été adjugés pour la construction d’une Mairie avec Ecole mixte (archit. Bibard).

L’Église, dédiée à St Maurice (succursale, 5 nivôse an XIII), présente un pignon en pierre, d’appareil moyen régulier, percé d’un grossier œil-de-bœuf moderne et précédé d’un ballet en bois, avec portail roman, à nervures rondes retombant sur le chapiteau d’une petite colonnette, le cintre intérieur bordé d’une moulure ondulée. La nef nue, lambrissée avec tirants neufs apparents, se termine par un arc plein cintre déformé, où s’appuient les autels de la Vierge et de St-Avoie. Suivent le chœur voûté en berceau, d’une seule travée, avec baies rondes sans moulure, et l’abside en demi-cercle, dont l’autel du XVIIIe s. est décoré d’un informe tableau de la Résurrection et des statues de St Joseph et de St Maurice. — Extérieurement, entre les contreforts qui flanquent les angles et le plein des murs apparaissent les cintres condamnés d’une porte et de petites fenêtres romanes, le toit reposant sur une série de curieux modillons, dont d encore intacts, en forme de têtes à moustaches, celle entre autres remarquable d’un roi couronné. Les modillons de l’abside, ronde à l’extérieur, sont restés inachevés et le couronnement en est décoré d’un dessin en échiquier. Le clocher carré sans caractère montre seulement à sa base la baie d’une fenêtre, romane comme toute la partie antique de l’édifice (XII-XIIIe s.).

La cure attient à l’église et, vendue natt, a été léguée en 1845 à la Fabrique. — Le Cimetière, qui bordait l’église et le château a été transféré en 1807.

Deux celtœ en pierre polie ont été recueillies par M. Lebeuf au lieu dit Rougemont. On n’a signalé en Chartrené aucune autre trace celtique ou romaine. Il est certain pourtant que la voie de Beaufort à Baugé traversait le territoire par le bourg, et une charte du XIe s. en indique la direction comme parallèle au ruiss. du Réveillon, aujourd’hui le Grand-Mandon, prope Cartiniacum juxta viam que ducit ad castrum Balgiacum et contigua est torrenti qui dicitur Riveillon (Cart. St-Aubin, f. 83 v°).

La terre, centre d’une exploitation importante, prœdium, faisait partie du domaine des comtes et fut donnée par eux, en même temps que Baugé, aux seigneurs de Beaupréau dans les premières années du XIe s. Il y existait déjà une église fondée peut-être par l’évêque St-Maimbeuf dans une de ses visites, comme le donnerait à croire son vocable de St-Maurice et que le nouveau seigneur abandonna presque aussitôt (vers 1025-1030) au moines de St-Aubin d’Angers, avec deux mesures de terre et tous les droits de coutume et de vignerie. Un prieuré y fut installé sous le vocable de Sainte-Marie-Madeleine, où résida quelque temps au XIIe s. le moine Girard, V. ce nom. La chapelle s’écroula le 2 septembre en 1792 sur le maçon Augustin Perroust, occupé à la démolir.

Prieurs : Guill. de St-Maimbœeuf, 1170. — Gaufridier, 1288. — Guill. Richomme, 1536. — Thomas Mocquard, 1565, âgé de 38 ans. — Christ. Richomme, 1569, 1589. — Mich. Darbon, 1665, 1671. — Claude Richard, 1687. — Claude Clavel, docteur de Sorbonne, chanoine théologal d’Angers, 1703. — Pierre Lebeuf de la Motte, 1743, 1751. — Pierre-Prégent Géors, 1790.

Curés : Philippe Manceau, 1523. — Toussaint Lebreton, 1587, avril 1641. — Jean Hue, 1641, résignataire en août 1677, † le 24 juin 1684, âgé de 79 ans. — Jean Lebaillif, août 1677, † le 25 octobre 1715, âgé de 76 ans. — Louis Legendre, avril 1716, † le 1er novembre 1745, âgé dé 63 ans. — René Choisy, installé le 19 février 1746, † le 31 mai 1781, âgé de 78 ans. — Derboulier, mai 1781, juin 1791. — J.-J. Martin, 9 septembre 1791.

La seigneurie de la paroisse appartenait au prieur jusqu’au milieu an moins du XV>IIe s. ainsi que « la maison seigneuriale et château » qu’il affermait avec le reste de son domaine et qui, par vente ou arrentement, était advenu dès le XVIIIe s. aux mains du seigneur temporel du fief. — En est seigneur n. h. Pierre-Paul Liénard 1614, † le 25 décembre 1649, mari de Catherine Legros. Leur fille Marie l’apporta à Louis de Charnières, écuyer, et mourut veuve le 23 août 1679 ; — n. h. Jean-Louis de Charnières, † le 18 juillet 1706 ; — n. h. Pierre-Fr. Chabot, ancien prévôt de la Maréchaussée de Baugé, 1728, 1752, dont la fille Charlotte meurt le 4 avril 1740, femme de René Bariller, avocat au Parlement ; Pierre-Louis-Charles Bariller, lieutenant particulier à Baugé, 1770, Louis-René-François Bariller, prêtre Lazariste, professeur au Séminaire de Tours, 1788, qui émigré. Le domaine mis en vente le 18 prairial an II fut acquis, avec l’étang (29 arpents), par Joseph-Félix Dacier, frère du secrétaire perpétuel de l’Académie des Inscriptions, qui, venu à Baugé dans les Aides, y avait épousé une demoiselle Bariller, de qui il n’eut pas d’enfant ; — aujourd’hui appartient à M. Charlery, du Guédéniau, par sa mère née Bariller de Palée.

L’habitation actuelle ne présente qu’un ensemble confus de constructions remaniées, avec deux tours rondes à toits pointus et une tourelle d’angle. Le bâtiment qui regarde la route, conserve une fenêtre à meneaux croisés ; l’intérieur, à peine une ou deux cheminées avec piliers à chapiteaux, dont une autrefois armoriée, un portrait de femme, et des collections modernes d’histoire naturelle.

Maires : Franç. Frémont, 1792. — Franç. Chignard, 1er messidor an VIII. — Joseph-Félix Dacier, 4 novembre 1806, démissionnaire en 1831. — Florent Papin, 21 janvier 1831. — Druillet-Delisle, 31 juillet 1840, installé le 30 août, démissionnaire en 1843. — Henri Chignard, 1846. — Montanger, 1860. — Grosbois, 1865. — Monvoisin, 1870, en fonctions, 1874.

Arch. de M.-et-L. C 114, 190, 200 ; H abb. St-Aub. — Arch. comm. Et.-C. — Chron. d'Anj., t. II. p. 114. — Pour les localités, voir à leur article, Montrond, Beauvais, Olivet, Riveillon, etc. »

Notes

Sources et annotations

  1. Préfecture de Maine-et-Loire, Arrêté préfectoral DRCL-2015-525, 10 juillet 2015 — Voir création de la nouvelle commune de Baugé-en-Anjou (2016).
  2. École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Chartrené, 2007
  3. Population de Maine-et-Loire (1793, 1800, 1999, 2006, 2015)
  4. a et b Communauté de commune du canton de Baugé, Commune de Chartrené, 2012
  5. Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. I (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), p. 674-675
  6. Ministère de la Culture, Base Mérimée (Chartrené), 2012
  7. IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), données 2014 (altitude, superficie)
  8. Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
  9. Lion1906 (Lionel Delvarre), Distances à partir de Chartrené (49), juin 2010 — Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).
  10. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, pages 632 et 633

Autres données

Liste des communes en 2015
Anciennes communes 2015
Populations 2012, en vigueur au 1er janvier 2015
Altitudes en 2014
Superficies en 2014
Divisions administratives et électorales en 2014