1848

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1848 en Maine-et-Loire

Ça c'est passé en Maine-et-Loire
Année 1848 (XIXe siècle)



1848 en Maine-et-Loire

Élections : Les élections législatives se déroulent les 23 et 24 avril 1848 (Assemblée nationale constituante de la IIe République). Sont élus en Maine-et-Loire : Alfred de Falloux, Alexandre Pierre Freslon, Charles Louvet, Jean-Martial Bineau, Camille-Henri Guillier de La Touche, Eugène Tessié de La Motte, François Jouneaulx, Jean Dutier, Nicolas Oudinot, Antoine Farran, Charles Cesbron-Lavau, Jean Lefrançois, Pierre-Jean David d'Angers.

Administration : L'angevin Grégoire Bordillon, né à Angers en 1803, devient préfet de Maine-et-Loire le 2 juin 1848[1]. Républicain et laïc, il est nommé le 28 février 1848 Commissaire du gouvernement de Maine-et-Loire, gouvernement républicain provisoire mis en place après la révolution de février 1848, puis préfet de Maine-et-Loire en juin, et en août de l'année suivante, préfet de l'Isère. Destitué de sa fonction de préfet le 22 novembre 1849, il revient à Angers où il devient administrateur des ardoisières de Trélazé.
Grégoire Bordillon est considéré comme étant le premier préfet véritablement républicain de Maine-et-Loire. Il est le chef de file des républicains du département et fondateur en 1832 du journal le Précurseur de l'Ouest. À son installation du 28 février 1848 comme Commissaire du gouvernement, il fait placarder une affiche : l'ère de la République, en Europe, est celle de la dignité, de la liberté, du dévouement fraternel[2],[3],[4].

Transports : La ligne de chemin de fer Tours-Saumur ouvre le 20 décembre 1848.

Équipements culturels : Le Grand Théâtre d'Angers se dote d'une troupe sédentaire.

1848 en France

Révolution française de 1848 à Paris du 22 au 25 février : Louis-Philippe abdique et quitte Paris. C'est la fin de la monarchie de Juillet et la naissance de la deuxième République[5].

Le 27 avril 1848, le gouvernement provisoire de la Seconde République déclare solennellement, par décret, que « l'esclavage est aboli dans l'ensemble des colonies françaises »[6].

En juillet, décret de création d'une Commission provisoire municipale et départementale. La loi du 3 juillet 1848 instaure l'élection des conseils généraux au suffrage masculin intégral[7],[8],[9].




  1. Préfecture de Maine-et-Loire, Histoire de la préfecture et des préfets, 1 octobre 2012
  2. Danièle Sallenave, L'églantine et le muguet, Gallimard (Paris), 2018
  3. Philippe Vigier, Grégoire Bordillon, dans Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, tome 99, numéro 4, 1992, Républiques & républicains d'Anjou, p. 431-440
  4. François Uzureau, Lettres inédites de Bordillon, Préfet de Maine-et-Loire (1848-1849), dans La Révolution de 1848 et les révolutions du XIXe siècle, t. 17, n° 85, septembre-novembre 1920, p. 178-184 (lire)
  5. André jean Tudesq, Deuxième République, Encyclopædia Universalis, 2010-2022
  6. Myriam Cottias, La seconde abolition de l'esclavage dans les colonies françaises en 1848, dans Humanisme, 2018/2 (n° 319), p. 10-15
  7. Raymond Huard, Le « suffrage universel » sous la Seconde République. État des travaux, questions en attente dans Revue d'histoire du XIXe siècle, Tome 14, 1997/1, Cinquante ans de recherches sur 1848, p. 51-72
  8. Service départemental d'archives de Maine-et-Loire (dir. Pascale Verdier), Du Conseil général au conseil départemental, 2022
  9. Alexandre Niess, L'hérédité en République : Les élus et leurs familles dans la Marne (1871-1940), Presses universitaires du Septentrion (Villeneuve d'Ascq), 2012, p. 25-27



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