Saint-Hilaire-Saint-Florent

De Wiki-Anjou
Saint-Hilaire-Saint-Florent
(commune déléguée)
Département Maine-et-Loire
Territoire Saumurois
Commune Saumur
Note(s) Fusion-association
du 1er février 1973
Situation dans le département

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Aide à la rédaction.
Anciennes communes

Saint-Hilaire-Saint-Florent est une ancienne commune de l'ouest de la France. Elle se situe dans le département de Maine-et-Loire (49), au nord-ouest de Saumur, dans laquelle elle est intégrée depuis 1973. On y trouve les quartiers Saint-Hilaire-Ouest et Saint-Hilaire-Centre.

Ses habitants s'appellent les Florentais(es).


Situation administrative

La commune est initialement formée par la réunion de Saint-Hilaire et de Saint-Florent. En 1973, Saint-Hilaire-Saint-Florent, Bagneux, Dampierre-sur-Loire et Saint-Lambert-des-Levées, fusionnent avec Saumur. Le 1er avril 2014, Saint-Hilaire-Saint-Florent passe du statut de commune associée à commune déléguée[1],[2].

Jusqu'alors, la commune de Saint-Hilaire-Saint-Florent fait partie du canton de Saumur-Sud, situé dans l'arrondissement de Saumur[3].

Son code commune (Insee) est 49287[1] et son code postal est 49400. Ses habitants se nomment (gentilé) Florentais, Florentaises[3]. Sa population est de 3 143 habitants en 1962, de 4 020 en 2012 et de 4 015 en 2018[3],[4].

Histoire et patrimoine

Le secteur est sans doute occupé très tôt. Un important site d'habitat de l'âge du bronze à été découvert à l'Alleu. Une lame de silex a aussi été trouvée en 1855 au lieu-dit la Butte, situé sur un plateau qui domine la vallée. D'autres fouilles ont mis également à jour, sur le site de Flines, une occupation du haut Moyen Âge. Du XVIIIe au XIXe, des logis, souvent remaniés, sont transformés en lieu de villégiature. L'industrie des vins champagnisés et de grandes maisons de négoces s'y développent au milieu du XIXe : Ackerman, d'où apparaît l'idée d'utiliser la méthode champenoise pour les vins blancs de Saumur, Bouvet-Ladubay, Amiot et Lecluse, Langlois-Château, etc. Ces dernières contribueront à la forte expansion que connaitra alors la commune[3],[5],[6],[7],[8].

Dampierre-sur-Loire s'associe le 1er février 1973 avec Saumur (fusion association), tout en gardant son identité (mairie annexe)[1],[2].

Éléments du patrimoine[3],[9],[8] :

  • L'ancienne abbaye de Saint-Florent-lès-Saumur (classée MH), des XIIIe, XVe et XVIIIe siècles, église Saint-Barthélémy des XIIe et XVe ;
  • Le dolmen du Bois-du-Feu ;
  • L'église de Saint-Hilaire ;
  • Le logis de La Sénatorerie ;
  • Le prieuré Saint-Hilaire, des XIe et XIXe siècle, dépendant de Saint-Florent de Saumur ;
  • La tour de Ménives, logis du XVe siècle agrandit dans le style néo-gothique au XIXe.

Loisirs et culture

Manifestations : Tous les ans s'y déroule les Journées du livre et du vin de Saumur.

Musées : Le Musée du champignon et le Parc miniature Pierre et Lumière de Saumur se trouvent route de Gennes à Saint-Hilaire-Saint-Florent[10].

Équitation : L'École nationale d'équitation (ENE) est aménagée en 1972 au lieu-dit Terrefort, à proximité de l'hippodrome de Verrie et autour du Cadre noir de Saumur. Elle a fusionné en 2010 avec les Haras nationaux pour former l'Institut français du cheval et de l'équitation (IFCE)[8].

JO 2024 : Dans le cadre des Jeux olympiques d'été de 2024 (XXXIIIe olympiade), qui se dérouleront à Paris, neuf centres de préparation, sur les 619 accueillant les délégations internationales, sont désignés en Maine-et-Loire (Angers, Le Lion-d'Angers, La Romagne, Saumur-Verrie et Trélazé). Pour l'équitation, l'entraînement se fera notamment à Saint-Hilaire-Saint-Florent (Terrefort) et à Verrie[11].

Espace et territoire

Saint-Hilaire-Saint-Florent se trouve sur le coteau de la rive gauche du fleuve et dans les vallées du Thouet et de la Loire. Elle s'étend sur 17,63 km2 (1 763 hectares)[3]. Le Thouet se jette dans la Loire à Saint-Hilaire-Saint-Florent[12].

L'un des circuits de La Loire à vélo passe par la commune.

Randonnées à vélo en Maine-et-Loire

Chênehutte-Trèves-Cunault  
La Loire à vélo
  Saint-Hilaire-Saint-Florent  

  Saumur

Outre les anciennes communes de Bagneux, Dampierre, Saint-Hilaire et Saint-Lambert[13], on trouve plusieurs quartiers sur le territoire de Saumur : Chemin vert - Violettes, Croix-verte, le Fenêt - les Ardilliers, les hauts-Quartiers et Nantilly.

Photographie du Thouet.

P.-A. Millet (1865)

Saint-Hilaire-Saint-Florent dans l'Indicateur de Maine et Loire de 1865[14] :

« Saint-Hilaire-Saint-Florent (arrondissement de Saumur, canton Sud.)

Chapitre premier. — Aperçu géographique.

Cette commune, composée de la paroisse de Saint-Hilaire et du village de Saint-Florent (Saint-Florent-le-Jeune), est située sur la rive gauche de la Loire et de celle du Thouet, entre Chenehutte-les-Tuffeaux, Verrie, Rou-Marson et Saumur.

Le Thouet, sur lequel à Saint-Florent est un pont suspendu, se jette dans la Loire à l’ouest du bourg de Saint-Hilaire. Et la route départementale de Saumur à Varenne longe la rive gauche de la Loire.

La commune de Saint-Hilaire-Saint-Florent, comme la plupart de celles qui avoisinent les villes, présente un grand nombre de cultures maraîchères. Elle est en outre plantée de vignobles de bonne qualité et couverte dans certaines parties, de bois et de bruyères. C’est au reste une bonne localité pour les naturalistes de Saumur surtout, qui trouvent ainsi et en quelque sorte à leur porte, bon nombre de plantes rares et d’insectes non moins précieux. Elle recèle aussi, comme nous le verrons plus loin, des restes de monuments qui intéressent plus particulièrement les archéologues.

Superficie : 1,861 hectares, dont 181 hectares 96 ares en vignes, et 294 hectares 44 ares en bois.

Population : en 1856, 956 habitants ; en 1861, 975 habitants. Bureau de poste : Saumur.

Distances : de Chenehutte-les-Tuffeaus, 5 k. ; de Verrie, 6 k. 1/2; de Rou-Marson, 8 kil. ; de Saumur, 4 kil. ; d’Angers, 46 kil.

Chapitre II. — Productions naturelles.

Composition géologique.

1° Terrain crétacé : Etages turonien et sénonien. — 2° Terrain tertiaire : Grès et calcaire d’eau douce.

1° Le tuffeau, qui est blanc, de l’étage turonien, se montre sur le littoral de la Loire ainsi qu’au bord du Thouet. Il est exploité dans l’une et l’autre de ces localités.

Une source incrustante, dans ce terrain et des mieux prononcées, est celle du Puits-Giraud, situé dans une carrière à tuffeau. Le dépôt que donne l’eau de cette source est d’un blanc fur et se présente sous forme de stalactites et de stalagmites, ou bien en incrustations déposées sur la paroi intérieure de la carrière qui la recèle.

Quant à l’étage sénonien, que l’on remarque au-dessus du précédent, il se présente ordinairement sous l’aspect d’une roche dure, plus ou moins compacte, de couleur grisâtre, etc., et renferme dans sa pâte une quantité considérable de zoophytes du genre Placosmilia. — Voy. Paleontologie de Maine-et-Loire.

2° Le grès se montre au sommet des coteaux, où il est exploité pour pavés. Sous forme arénacée, on le rencontre depuis la butte de Bournan jusqu’à Terrefort, et il continue de paraître de la sorte ou sous celle de grès en ruche jusqu’à Saint-Saturnin.

Quant au calcaire d’eau douce, on le trouve à l’est de Saint-Florent, au Bois-Brard, mais sur un seul point et sans exploitation.

Plantes.

Buttes et landes de Terre-Fort — Terrain sablonneux plus ou moins couvert de bruyères.
Carex divisa, Huds. ; lieux frais, humides. Mai, juin.
Nardus stricta, L. ; landes. Mai, juin.
Potentilla vaillantii, Nest). (P. splendens, Ram.); bois. Avril, mai.
Spergula pentendra, L . ; lieux sablonneux. Avril, juin.
Valerianella hamata, Bast. ; moissons des environs. Mai, juin.
Arenaria montana, L. ; lieux incultes, landes, bois. Mai, juin.
Linaria pelisseriana, De. ; lieux sablonneux. Mai-septembre.
Areneria plantaginea, W. (A. sabulosa, Jord.) ; ib. Mai, juin.
Artemisia campestris, L. ; ib. Eté.
Galium sylvestre, Poll. Eté.
Geranium sanguineum, L. ; les bois sablonneux. Eté.
Anthericum planifolium, L. (Simethis bicolor, Kunth.) ; ib. Mai, juin
Trifolium strictum, W. K. ; lieux sablonneux. Eté.
Polycarpon tetraphyllum, L. ; ib. Eté.
Erica scoparia, L. ; couvre de grands espaces. Mai.
Avena pratensis, L. Mai, juin.
— pubescens, L. Mai, juin.
— sulcata, Gay; landes de Vaulanglais, etc. Mai, juin.
— ludoviciana, Dur. ; d’un mètre et plus de hauteur. Eté.
Bromus rigidus, Roth. (var. B. maximus, Desf.) Eté.
Polycnemum arvense, L. Eté.
Fumaria vaillantii, Lois. Mai, juin.
Lathyrus angulatus, L. Juin.
— sphæricus, Retz. Juin.
Asplenium trichonanes, L. ; bords du Thouet.
Sticta pulmonaria ; sur les blocs de grès.
Cladiona uncialis ; à terre.
Clavaria eburnea ; à terre.
Bois de Marsoleau, de 77 hectares.
Quercus pubescens, Wild.
— cerris, L.
Lychnis viscaria, L.
Hypochæris maculata, L.
Lotus hispidus, Desf., landes.
Melampyrum cristatum, L.
Polygonatum vulgare, Desf. Mai.
Dianthus carthusianorum, L.
Armeria plantaginea, Wild. (A. sabulosa, Jord.). Mai, juin.
Sedum annuum, L.
Laserpitium asperum, Crantz. (L. latifolium, auct.) Eté.
Enanthe pimpinelloides, L. Eté.
Bois-Brard, situé non loin du Thouet.
Ophrys muscifera, Huds. ; lieux aérés. Mai, juin.
— apifera, Sm. ; lieux herbeux. Juin.
Caucalis dancoides, L. Juin, juillet.
Hypocharis maculata, L. Etě.
Stellera passerina, L. Eté.
Anagallis cærulea, Allioni. Eté.
Ornithopus compressus, L. ; près le petit Dolmen. Eté.
Diplotaxis viminea, Dc. Eté.
Galium parisiense, L. (G. anglicum, Huds.) Eté.
Orobanche arenaria, Borck. ; sur l’artemisia campestris. Eté.
— hederæ, Vauch. ; sur les racines du lierre. Eté.
Enanthe pimpinelloides, L. ; ainsi qu’au bois du Feu. Eté.

Animaux divers.

Oiseaux. Fauvette pitte-chou (Sylvia provincialis, Gmel.) ; se tient parmi les brandes de Terrefort (erica scoparia), où elle niche.
Reptiles. Lézard à deux raies (Lacerta bilineata, Daud.) ; Terrefort, etc.
Insectes coléoptères. Licinus sylphoides, Fab. ; sous les pierres.
Geotrupes hypocrita, Ill.
Gymnopleurus flagellatus, Fab.
Sisyphus schæfferi, L.
Dorcadion fuliginator, L.
Rhagium mordax, Fab.
Mylabris cichorii, L. ; sur les fleurs de la chicorée sauvage.
Phytæcia jourdani, Muls.
Agapanthia cardui, L.
Cerocoma schæfferi, L., sur la jasione.
Corymbites tessellatus, L.
Chrysomela cerealis, L. ; sur l’erica scoparia (C.)
Berosus salmuriensis, Ackerm. Nouvelle espèce découverte par M. Ackermann dans les eaux stagnantes des environs de Saint-Florent, et dont voici la description. Cette nouvelle espèce, de la famille des palpicornes, est ainsi caractérisée par M. Ackermann : Corcelet d’un beau noir velouté, marqué dans sa partie médiane d’une tache métallique irisée.

Obs. Cette commune, par sa position géographique, la nature variée du sol qui la compose, ainsi que les nombreuses plantes qu’on y rencontre, devant nécessairement faire soupçonner que beaucoup d’autres productions naturelles y sont encore à découvrir, nous croyons, dans cette prévision, devoir inviter les naturalistes á la visiter de nouveau, persuadé que nous sommes qu’ils y rencontreront encore bon nombre d’espèces de plantes ou d’animaux intéressants à colliger, surtout si l’on ne s’arrête pas, pour les insectes, par exemple, au seul ordre des coléoptères, comme cela a lieu assez généralement ; car déjà un insecte rare parmi les diptères, l’Ogcodes gibbosus, Latr. (Musca gibbosa, L.) a été rencontré à Terrefort par M. Courtiller.

Chapitre III. — Archéologie, histoire.

Un monument très-curieux, espèce de carneioux, que l’on doit regarder comme celtique, tant pour sa construction que par rapport aux objets qu’il recelait, fut découvert au Bois-Brard en 1837, par des casseurs de pierre ou faiseurs de macadam. Ce monument, espèce de caveau enterré jusqu’à l’affleurement du sol, de forme ellipsoïdale, et d’environ huit mètres de longueur, était formé de dix-neuf pierres étroites, en grès, placées verticalement et que recouvrait une seule pierre de même nature.

On a rencontré dans son enceinte une grande quantité d’ossements humains ainsi que des pointes de flèches et un casse-tête en silex, des couteaux de même nature, et deux poignards, formés chacun d’une dent de sanglier emmanchée d’un tronçon d’os.

Le musée de Saumur possède ces derniers objets, que nous avons figurés à la pl. 72 de cet ouvrage, ainsi que le monument et le plan par terre qui s’y rattache.

Voy. en outre un mémoire de M. de Beauregard sur ce monument, publié dans les Mémoires de la Société d’agriculture, sciences et arts d’Angers, t. III, p. 349, ainsi que les observations de M. Godard-Faultrier, consignées dans le Répertoire archéologique de l’Anjou, année 1860, p. 88.

Dans le bois du Feu, l’on rencontre un petit dolmen, composé de trois pierres de grès, placées verticalement, et d’une quatrième servant de toit.

Enfin, un dolmen d’environ six mètres de longueur sur trois de largeur, composé de six pierres de grès placées verticalement, et de deux autres servant de toit à ce monument qui est divisé en deux parties, se fait remarquer près de la tour de Menive. — Voy. Rép. arch., année 1860.

Au Xe siècle, l’incendie de l’abbaye du château de Saumur, dont nous avons déjà parlé, obligea les moines qui l’habitaient de chercher un autre asile. Foulques-Nerra, voyant la position fâcheuse dans laquelle ils se trouvaient, leur donna un emplacement à Saint-Hilaire-des-Grottes. Avec l’aide de la princesse Hildegarde, son épouse, et celle d’un seigneur de Montreuil-Bellay, un nouveau couvent fut élevé et prit le nom de Saint-Florent-le-Jeune. C’est dans cette nouvelle maison conventuelle que l’abbé Suger termina ses études.

Sous le premier Empire, la France fut divisée par sénatoreries, et les départements de Maine-et-Loire, de la Sarthe et de la Mayenne, formant aujourd’hui le ressort de la cour impériale d’Angers, furent représentés par un sénateur, auquel fut affectée, comme habitation sénatoriale, l’ancienne abbaye de Saint-Florent, de l’ordre de Saint-Benoist.

Cet édifice, dont l’église, l’une des plus grandes et des plus belles de l’Anjou, fut démolie en 1806, est maintenant devenu l’asile de la communauté du Bon-Pasteur de Saint-Florent, dont la maison chef-d’ordre est au Bon-Pasteur d’Angers.

Indépendamment de la remarquable fabrication des vins champagnisés de M. Ackermann, que nous avons eu, à l’article Saumur, l’occasion de citer avec tout l’avantage qu’elle mérite, nous indiquerons encore ici d’autres genres d’industries, savoir :

1° Une fonderie de fonte de fer, au moyen de fourneaux à la Wilkinson, établie en 1846, non loin du Pont-Fouchard ;

2° L’extraction du tuffeau blanc et l’exportation du grès pour pavés, etc. ;

3. Un four à briques et carreaux, établi en 1850 par M. Arrault ;

4° Enfin, la fabrication d’un bol blanc ou terre sigillée, qui est en usage à Nantes pour terrer le sucre, etc. Cette terre était autrefois employée à Angers par les frères Danton, pour dégraisser les toiles et mettre dans la teinture.

Obs. Les excavations pratiquées à Terrefort pour extraire l’argile propre à la fabrication du bol blanc dont il vient d’être question, furent bientôt remplies par les eaux pluviales, qui ne tardèrent pas à prendre une teinte d’un blanc laiteux. Cette couleur, due à la suspension dans l’eau de molécules argileuses, se communique aux carpes qui vivent dans ces réservoirs, mais peut-être plutôt par étiolement que par dépôt. »

Célestin Port (1878)

Saint-Hilaire-Saint-Florent dans le dictionnaire Célestin Port de 1878[15] :

« Saint-Hilaire-Saint-Florent, canton et arrond. Sud de Saumur (4 kil.) ; — à 46 kil. d’Angers. — Commune formée des deux paroisses de Saint-Florent et de Saint-Hilaire-des-Grottes, sur le coteau (72-87 mèt.) de la rive gauche et dans les vallées (25 mèt.) du Thouet, et de la Loire, entre Saumur & l’E., Bagneux (3 kil.), Rou-Marson (10 kil.) au S.-O., Verrie (6 kil. 1/2) à l’O., Chênehutte-les-Tuffeaux (5 kil.) au N.-O., Saint-Lambert-des-Levées et Saint-Martin-de-la-Place, outre Loire, au N.

La Loire y forme bordure vers N.-E. et N.-O. enclavant 8 ou 9 îlots dont le plus important est l’Ile-Boucher. Vis-à-vis la pointe extrême et un peu en aval du bourg y débouche le Thouet, qui, depuis le pont Fouchard, descend du S.-E. au N.-O., traversé aux abords du bourg par un pont avec levée, communiquant directement à l’Ecole de cavalerie de Saumur et qui est affranchi de péage depuis le 14 juin 1877.

Le ruiss. du Pré-des-Demoiselles, grossi à dr. du ruisseau de Marsoleau, s’y jette sous les dernières maisons, descendant de Verrie à travers le Bois-du-Feu.

La route départementale n° 14 longe le Thouet, près la Loire, traversant le bourg et rasant le pied du coteau, rejointe, près l’ancienne église de St-Hilaire, par le chemin d’intérêt commun de Chemellier, qui descend en droite ligne de l’O., avec un crochet vers N.-E. pour relier la route.

En dépendent les vill. et ham. de la Tour-de-Ménives (15 mais., 63 hab.), de Villemolle-l’Aumônier (17 mais., 63 hab.), du Poitrineau (15 m., 58 hab.), de Fline (15 mais., 62 hab.), Terrefort, Bois-Brard, Pont-Fouchard et le Vau-Langlais (ensemble 88 mais., 206 hab.) et une quinzaine d’écarts.

Superficie : Réduite de 86 hectares, attribués à la commune de Bagneux par la loi du 20 avril 1854, elle compte encore 1,788 hect. dont 190 en vignes, 294 hect. en bois, 190 hect. en prairies.

Population : 733 hab. en 1831. — 1,010 h. en 1841. — 1,171 hab. en 1851. — 956 hab. en 1856. — 975 hab. en 1861. — 1,269 hab. en 1866 — 1,310 hab. en 1S72. — 1.344 hab. en 1876, — en progression constante et rapide qui l’a presque doublée depuis 1830, quoiqu’ayant été réduite tout d’un coup d’un tiers (240 hab.) par la loi de 1854.

Le bourg (150 mais., 818 hab.) forme comme un riant faubourg de Saumur, aligné le long de la route départementale et sur le coteau que dominent l’ancienne abbaye, l’église, et la triple terrasse, avec admirables ombrages, du château de Bellevue, jolie construction moderne style XVIe s., dont une cuisine conserve une cheminée datée 1572.

Industrie de vins champagnisés, qui trouve à son service de précieuses et immenses caves, ouvertes en plein tuffeau par d’anciennes carrières ; — fabrique de carreaux et de tuiles ; — min à eau ; — fonderie de fer ; — brasserie ; — fabrique de chapelets.

Bureau de poste et Perception de Saumur.

La Mairie est installée au centre du bourg dans un petit logis ; — Ecole communale laïque de garçons ; — Ecole de filles (Sœurs de Ste-Anne) dans une maison donnée par M. de la Frégeolière et appropriée par adjudication du 10 octobre 1853.

Le service de la paroisse est installé dans l’anc. église paroissiale de l’abbaye St-Florent, dédiée à St Barthélémy (succursale, 26 décembre 1804), dont le ressort avant la Révolution se bornait à peu près à l’enclos et au personnel de l’abbaye. V. ci-dessus, p. 362-363.

L’ancien presbytère, vendu natt le 15 messidor an IV, a été racheté par la commune, autorisée d’une ordonnance du 11 décembre 1822, — et revendu le 15 avril 1877, pour être reconstruit.

A l’extrémité du bourg vers l’O., formant comme le centre d’un petit groupe abandonné, se rencontre sur le bord de la route neuve l’antique église de St-Hilaire-des-Grottes. V. ce mot.

Maires : Fouqueteau, 19 fructidor an XI. — Louis-Guill. Papin, V. ce nom, 23 brum. an XIV, démissionnaire en 1810. — Samuel Allotte, 25 novembre 1810. — Jos.-Fréd. Bonnecarrère de Montlaur, 14 mai 1822. — Clément, 15 novembre 1830, † en 1841. — L.-J.-F. B. de Montlaur, 20 janvier 1841, installé le 30. — Just-Joseph Vaillant, 22 août 1843, installé le 5 septembre. — Ant. Poitou, 20 août 1848, démissionnaire en 1852. — B. de Montlaur, installé le 26 septembre 1852, démissionnaire. — Maxime Bernard de la Frégeolière, 18 juin 1853, installé le 10 juillet, démissionnaire le 23 octobre 1856. — Jean-Fréd. Sourdeau de Beauregard, 12 novembre 1856, † le 28 novembre 1859, V. ce nom. — M. B. de la Frégeolière, 24 mars 1860, installé le 1er avril. — Vaillant, 1865. — Poitou, 1870, en fonctions, 1877.

Pour les localités, voir Villemolle, Bois-Brard, les Romans, la Tour-de-Ménives, le Puy-Girault, Boits-du-Feu. »

Notes

  1. a b et c Insee, Code officiel géographique - Commune de Saint-Hilaire-Saint-Florent (49287), 2014
  2. a et b Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. IV (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 309 (Saumur)
  3. a b c d e et f Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. IV (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 103-107
  4. Population de Maine-et-Loire (1793, 1800, 2012, 2018)
  5. Lionel Bonnemère, Silex taillés trouvés en Maine-et-Loire, dans Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III° série, tome 9, 1886, p. 434-435
  6. Jean L'Helgouach (dir.), Pays de la Loire, dans Gallia préhistoire, tome 22, fascicule 2, 1979. p. 569-571
  7. Jean Brodeur et Catherine Thooris, Saint-Hilaire, Saint-Florent (Maine-et-Loire). Flines, dans Archéologie médiévale, tome 22, 1992, p. 424-425
  8. a b et c Office de tourisme Saumur Val de Loire, Saint-Hilaire-Saint-Florent, 2012-2022
  9. Ministère de la Culture, Basse Mérimée - Saint-Hilaire-Saint-Florent, 2022
  10. Musée du champignon (Les troglodytes de Saumur), 2001-2010
  11. Ouest-France (Melle-Taliane N'Goma), CARTE. JO 2024. L'Anjou accueillera les athlètes du monde, 5 octobre 2020
  12. Ministère de la Culture (Viviane Manase), Base Mérimée - Canal de Navigation (IA00054129), 24 septembre 2011
  13. Le Courrier de l'Ouest (Philippe Bordier), Saumur. Saint-Lambert-des-Levées est devenu un quartier comme un autre, 19 février 2020
  14. Pierre-Aimé Millet de La Turtaudière, Indicateur de Maine-et-Loire, ou Indicateur par communes de ce que chacune d'elles renferme sous les rapports de la géographie, des productions naturelles, des monuments historiques, de l'industrie et du commerce..., t. 2, Librairie de Cosnier et Lachèse (Angers), 1865, pages 336 à 342
  15. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau libraires (Angers), 1878, page 391