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Édifié au Moyen Âge ({{XIIIs}}), le '''château d'Angers''' est un monument historique angevin se trouvant sur la commune d'[[Angers]] ([[Maine-et-Loire|49 Maine-et-Loire]]). La forteresse héberge La Tenture de l'Apocalypse.
Édifié au Moyen Âge, le '''château d'Angers''' est un bâtiment historique angevin se trouvant dans l'Ouest de la France sur la commune d'[[Angers]], en [[Maine-et-Loire]]. La forteresse héberge la Tenture de l'Apocalypse.


C'est l'un des sites [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire|les plus visités]] de la région, avec {{formatnum:213642}} visiteurs en 2016<ref>Observatoire régional économique et social des Pays de la Loire, ''Chiffres clés 2017 du tourisme en Pays de la Loire'', données 2016 (classement sur la base du nombre d'entrées payantes)</ref>{{,}}<ref>Fréquentation, voir [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire|sites les plus visités]] ([[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2018|2018]], [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2017|2017]], [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2016|2016]], [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2015|2015]], [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2014|2014]], [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2013|2013]], [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2012|2012]], [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2011|2011]], [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2010|2010]], [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2009|2009]], [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2008|2008]]).</ref>.
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== Présentation ==
== Présentation ==
Dominant la [[Maine]], le château se situe sur un éperon rocheux, à l'ouest du quartier [[Angers - La Cité|la Cité]], point le plus haut de la ville. Ses donjons sont constitués de moellons d'[[Ardoisières de Trélazé|ardoises de Trélazé]].
Dominant d'une vingtaine de mètres la [[Maine]], la forteresse médiévale se situe sur un éperon rocheux, au cœur d'Angers à l'ouest du quartier de [[Angers - La Cité|la Cité]], point le plus haut de la ville. C'est l'un des châteaux de la vallée de la Loire.


Dénommé ''château d'Angers'' ou ''château des ducs d'Anjou'' ou encore ''château du roi René'', il se compose de deux éléments : la forteresse et le château-résidence des ducs d'Anjou. La forteresse comporte dix-sept tours, hautes d'une trentaine de mètres<ref name="merimee-PA00108871">Ministère de la Culture, Inventaire général du patrimoine culturel, ''Château d'Angers (PA00108871)'', juin 2012</ref>.
Dénommé ''château d'Angers'' ou ''château des ducs d'Anjou'' ou encore ''château du roi René'', il se compose de deux éléments : la forteresse et le château-résidence des ducs d'Anjou. La forteresse comporte dix-sept tours, hautes d'une trentaine de mètres, constituées de moellons d'[[Ardoisières de Trélazé|ardoises de Trélazé]]. La place forte est dénuée de donjon. Ses parties les plus anciennes datent des {{Xe}} et {{XIs}}s, période des [[Histoire de l'Anjou et du Maine-et-Loire#Les Comtes d'Anjou|comtes ingelgériens]]<ref name="merimee-PA00108871">Ministère de la Culture, ''Patrimoine architectural (Mérimée) - Château d'Angers (PA00108871)'', 1993-2021</ref>{{,}}<ref name="merimee-IA49000839">Ministère de la Culture (Dominique Letellier-d'Espinose et Olivier Biguet), ''Patrimoine architectural (Mérimée) - Château fort puis château des ducs d'Anjou (IA49000839)'', 2009-2010</ref>.


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Ses fossés sont aménagés en [[Jardins_d'Angers#Douves_du_château|jardins]]<ref name="cport-1965-p158">Dictionnaire Célestin Port, {{t.|I}}, 1965, {{p.|158-159}}</ref>.
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== Histoire ==
== Histoire ==
Établi au milieu du {{IXs}} sur un site d'origine mésolithique<ref>Mésolithique : relatif à la période de l'âge de pierre comprise entre le Paléolithique et le Néolithique</ref>, ses parties les plus anciennes datent des {{Xe}} et {{XIs}}s (période des comtes ingelgériens, dont [[Histoire de l'Anjou et du Maine-et-Loire#Les Comtes d'Anjou|Foulques Nerra]])<ref name="merimee-IA49000839">Ministère de la Culture, Inventaire général du patrimoine culturel, ''Château fort puis château des ducs d'Anjou (IA49000839)'', novembre 2010</ref>.
Le château d'Angers est établi par le comte d'Anjou au {{Moyen Âge}}, au milieu du {{IXs}}, sur un site d'origine mésolithique<ref group="N">Mésolithique : relatif à la période de l'âge de pierre durant la Préhistoire, comprise entre le Paléolithique et le Néolithique.</ref>. Du haut de son promontoire rocheux, il permet la surveillance de la Maine face aux invasions normandes. À la même époque est construite la chapelle Sainte-Geneviève (renommée plus tard Saint-Laud) qui dessert les habitants du château<ref name="merimee-IA49000839" />{{,}}<ref name="cport-1965-p53">Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau et Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), {{p.|53-57}}</ref>.
 
Au {{XIIs}}, le comte d'Anjou et roi d'Angleterre [[Plantagenêt|Henri II Plantagenêt]], réaménage le site, dont il ne subsiste aujourd'hui que des vestiges de la collégiale Saint-Laud, ainsi que la porte de la salle ornant le mur ouest. La forteresse et la seconde enceinte seront démantelées au début du siècle suivant, durant les luttes entre le roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine, Jean sans Terre, et le roi de France Philippe II Auguste ; l'Anjou fait alors partie de l'empire Plantagenêt<ref name="merimee-IA49000839" />{{,}}<ref name="cport-1965-p53" />.
 
Devant l'état de délabrement de la citadelle, le roi de France Louis IX (Saint Louis) ordonne sa reconstruction. Entre 1230 et 1240 ({{XIIIs}}), le château est pourvu de sa grande enceinte réunie par une haute courtine. Elle comporte dix-sept tours sur près d'un demi-kilomètre, hautes d'une trentaine de mètres et larges de dix-huit mètres, bâties en [[ardoisières|schiste ardoisier]] et [[tuffeau]]. Un chemin de ronde viendra ensuite unir les tours en leur partie supérieure. Le château s'étend alors sur {{unité|25000|m|2}}<ref name="merimee-PA00108871" />{{,}}<ref name="cport-1965-p53" />{{,}}<ref name="cmn-chateau" />.
 
Au {{XIVs}}, Louis I{{er}} d'Anjou modernise le palais comtal, fait construire le logis de sénéchal et commande la [[Tapisserie de l'apocalypse|tenture de l'Apocalypse]] (tapisserie longue à l'origine d'environ 140 mètres) pour décorer les grandes salles du palais seigneurial. Les ducs d'Anjou y résident par intermittence aux {{XIVe}} et {{XVs}}s<ref name="merimee-IA49000839" />{{,}}<ref name="cport-1965-p53" />{{,}}<ref name="cmn-chateau" />.


Au siècle suivant ({{XIIe}}), [[Plantagenêt|Henri II Plantagenêt]] réaménage le site, dont il ne subsiste aujourd'hui que des vestiges de la collégiale Saint-Laud, ainsi que la porte de la salle ornant le mur ouest<ref name="merimee-IA49000839" />.  
Entre 1435 et 1453 ({{XVe}}), le duc [[René d'Anjou]] ordonne des travaux d'embellissements, avec jardins, fait doubler le logis royal d'une galerie, dont l'escalier porte sur la voûte sa devise, fait édifier le châtelet. Ses autres réalisations ont disparues<ref name="merimee-IA49000839" />{{,}}<ref name="cport-1965-p53" />.


Entre 1230 et 1240 ({{XIIIs}}), le château est pourvu sous Louis IX de sa grande enceinte. Elle comporte dix-sept tours, hautes d'une trentaine de mètres et larges de dix-huit mètres, construites en [[ardoisières|schiste]] et [[tuffeau]]<ref name="merimee-PA00108871" />.
À la fin du {{XVIs}}, alors que le royaume est déchiré par les guerres de Religion, le roi de France Henri III ordonne au gouverneur du château d'Angers, Donadieu de Puycharic, de raser la citadelle. On commence l'arasement<ref group="N">Arasement, du verbe araser : en maçonnerie, signifie de mettre de niveau, en élevant les parties basses à la hauteur de celle qui est la plus élevée.</ref> des tours. Les travaux sont par la suite suspendus puis abandonnés. Entre 1591 et 1593, les défenses sont réaménagées avec la création de plates-formes d'artillerie et de canonnières dans les tours<ref name="merimee-IA49000839" />{{,}}<ref name="cport-1965-p53" />.


Au XIV{{s}}, Louis Ier d'Anjou fait construire le logis de sénéchal<ref name="merimee-IA49000839" />.
Le château sert de prison à plusieurs reprises, entre le {{XVIIe}} et le {{XIXs}}, dont la prison départementale au cours de ce dernier. Il est également utilisé comme casernement jusqu'au milieu du {{XXs}}<ref name="cport-1965-p53" />.


Entre 1435 et 1453 ({{XVs}}), [[René d'Anjou]] fait doubler le logis royal d'une galerie, dont l'escalier porte sur la voûte sa devise, et fait édifier le châtelet. Ses autres réalisations ont disparu<ref name="merimee-IA49000839" />.  
Mention du château au {{XIXs}} dans la [[carte de Victor Levasseur (1852)]].


Au {{XVIs}}, entre 1591 et 1593, les défenses sont réaménagées : arasement<ref>Arasement, du verbe araser : en maçonnerie, signifie de mettre de niveau, en élevant les parties basses à la hauteur de celle qui est la plus élevée.</ref> des tours, création de plates-formes d'artillerie et de canonnières dans les tours<ref name="merimee-IA49000839" />.  
Au début du {{XXs}}, la ville fait aménager des jardins dans les fossés, creusés dès la construction de la forteresse, puis des animaux y sont également installés. Le départ de l'armée après la [[1945|Libération]], permet l'ouverture au public de la citadelle après que des travaux de restauration soient menés par les Monuments historiques<ref name="cport-1965-p53" />{{,}}<ref name="cport-1965-p158" />{{,}}<ref name="cmn-chateau" />.


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Le château d'Angers a connu plusieurs incedies dans son histoire, dont le dernier en janvier 2009, détruisant la toiture du logis royal. Le chantier de restauration durera pendant dix-neuf mois<ref name="cport-1965-p53" />{{,}}<ref>Ouest-France, ''Avant la cathédrale de Nantes, le logis royal du château d'Angers brûlait'', 19 juillet 2020</ref>.
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== Aujourd'hui ==
== Aujourd'hui ==
Le château a été classé monument historique en 1875<ref name="merimee-PA00108871" />, et restauré après 1945, avec ajout d'une galerie pour présenter la tapisserie de l'Apocalypse<ref name="merimee-IA49000839" />. Mention du château au {{XIXs}} dans la [[carte de Victor Levasseur (1852)]].
Le château a été classé monument historique en 1875<ref name="merimee-PA00108871" /> et restauré après 1945, avec ajout d'une galerie pour présenter la tapisserie de l'Apocalypse<ref name="merimee-IA49000839" />. Il a par ailleurs été inscrit sur la liste des domaines nationaux le 19 janvier 2017, présentant un lien exceptionnel avec l'histoire de la Nation<ref>Ministère de la Culture, ''Patrimoine architectural (Mérimée) - Château (domaine national)'', notice DN00000001 du 27 octobre 2021</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Patrimoine. Le château d'Angers devient domaine national'', 18 mai 2017</ref>. Plusieurs [[Archéologie|recherches archéologiques]] y ont été entreprises. La grande salle, la salle des étuves et la petite chapelle Saint-Laud sont les seuls vestiges de la période romane ({{Xe}}-{{XIIs}}s)<ref>Institut national de recherches archéologiques préventives (inrap), ''Château d'Angers (Maine-et-Loire)'',
26 juin 2012</ref>{{,}}<ref>Cyril Marcigny, Cyril Hugot et Éric Gaumé, ''Angers - Mégalithe du château d'Angers - Fouille préventive (2002) - notice archéologique'', ADLFI Archéologie de la France, 28 septembre 2020</ref>{{,}}<ref name="cmn-chateau">Château d'Angers (Centre des monuments nationaux), ''Histoire du château d'Angers'', 2020-2021</ref>.


Plusieurs recherches archéologiques y ont été entreprises.
Aujourd'hui, le château comporte des fossés-jardins, deux portes (porte de la ville et porte des champs), une enceinte extérieure, une cour intérieure, une grande salle comtale, la chapelle Saint-Laud, le logis royal, la chapelle Saint Jean-Baptiste, la galerie du [[roi René]], le châtelet, le logis du gouverneur et la galerie de l'Apocalypse<ref>Centre des monuments nationaux, ''Angers'', juin 2012</ref>{{,}}<ref name="cport-1965-p53" />{{,}}<ref>Philippe et Catherine Nédélec, ''L'Anjou entre Loire et tufeau'', coll. ''Itinéraires de découvertes'', Éditions Ouest-France (Rennes), 2009-2010, p. 110-111</ref>. Des travaux de restauration sont régulièrement effectués sur l'ouvrage, comme en janvier 2020 sur le pont-levis ou en septembre 2021 avec la rénovation des remparts nord<ref>Ouest-France, ''Le pont-levis du château d'Angers refait à neuf'', 2 février 2020</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest (Chloé Bossard), ''France Relance. La rénovation des remparts nord du château d'Angers est lancée'', 3 septembre 2021</ref>.
 
Aujourd'hui, le château se compose de fossés-jardins, de deux portes, d'une enceinte, d'une cour intérieure, d'une Grande salle, de la chapelle Saint-Laud, du Logis royal, de la chapelle Saint Jean-Baptiste, de la galerie du [[roi René]], du châtelet, du logis du gouverneur, et de la galerie de l'Apocalypse<ref>Centre des monuments nationaux, ''Angers'', juin 2012</ref>.


La [[Tapisserie de l'apocalypse|tenture de l'Apocalypse]] (ou les tapisseries de l'Apocalypse) est une tapisserie représentant l'Apocalypse de Jean et réalisée à la fin du {{XIVs}}.
La [[Tapisserie de l'apocalypse|tenture de l'Apocalypse]] (ou les tapisseries de l'Apocalypse) est une tapisserie représentant l'Apocalypse de Jean et réalisée à la fin du {{XIVs}}.


[[Fichier:Angers chateau 1994 vueaerienne.jpg|center|thumb|upright=2|alt=Vue aérienne du château d'Angers.|Vue aérienne du château d'Angers]]
Le long de la partie Est du château s'étend la [[Angers - Promenade du Bout du Monde|promenade du Bout du Monde]], qui offre un point de vue sur la [[Maine]]. En contrebas, c'est la [[Angers - Promenade du port Ligny|promenade du port Ligny]].


Le long de la partie Est du château, s'étend la [[Angers - Promenade du Bout du Monde|promenade du Bout du Monde]], qui offre un point de vue sur la [[Maine]]. En contrebas, c'est la [[Angers - Promenade du port Ligny|promenade du port Ligny]].
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Fichier:Château d'Angers -2015c.JPG
Fichier:Angers chateau douves 2014a.jpg
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== Infos utiles ==
== Infos utiles ==
* Situation : promenade du Bout du Monde - 49100 Angers ([[Angers - Centre ville|quartier du centre-ville]]).
Château d'Angers, propriété de l'État (Centre des monuments nationaux, ministère de la Culture).
* Coordonnées géographiques : 47° 28′ 12″ N - 0° 33′ 36″ W.
* Situation : 2 promenade du Bout du Monde, 49100 Angers ([[Angers - Centre ville|quartier du centre-ville]]).
* Horaires (2012) : Ouvert tous les jours, sauf 1{{er}} janvier, 1{{er}} mai, 1{{er}} et 11 novembre, 25 décembre ;<br />Du 2 mai au 4 septembre, de 9h30 à 18h30, et du 5 septembre au 30 avril, de 10h00 à 17h30 ;<br />Dernier accès 45 minutes avant la fermeture.
* Coordonnées géographiques : 47° 28′ 12″ Nord, 0° 33′ 36″ Ouest ([https://www.openstreetmap.org/#map=16/47.47007/-0.56061 sur OSM]).
* Site web : [http://angers.monuments-nationaux.fr/ monuments-nationaux angers].
* Site web : [http://www.chateau-angers.fr/ chateau-angers].


== Notes ==
== Notes ==
{{Autres sites
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  | cg-culture =  
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Bibliographie
Bibliographie
:• Louis-Adrien Levat, ''Etudes historiques - Le Château d'Angers'', Lachèse et Dolbeau, 1879
:• {{Ouvrage |auteur=Victor Godard-Faultrier |titre=Le château d'Angers au temps du roi René |éditeur=Impr. Lachèse et Dolbeau |lieu=Angers |année=1866 |bnf= }}
:• Henri René, ''Le Château d'Angers'', 1908
:• {{Ouvrage |auteur=Louis-Adrien Levat |titre=Études historiques : Le château d'Angers |éditeur=Impr. Lachèse et Dolbeau |lieu=Angers |année=1879 |bnf=34109511 }}
:• Adelstan de Beauchesne, ''La Revue de l'Anjou : Henri III et le château d'Angers en 1585'', G. Grassin, 1912
:• {{Ouvrage |auteur=Henri René |titre=Le château d'Angers |éditeur=G. Paré |lieu=Angers |année=1908 |bnf=34109498 }}
:• Henri Enguehard, ''Château d'Angers'', Édition de la Caisse des Monuments historiques, 1976
:• {{Article |auteur=Adelstan de Beauchesne |titre=Henri III et le château d'Angers en 1585 |périodique=Revue de l'Anjou |éditeur=G. Grassin |lieu=Angers |tome= |date=1912 |pages= }}.
:• Jean Mesqui, ''Le château d'Angers'', Édition Ouest-France, 1988
:• {{Ouvrage |auteur=Henri Enguehard |titre=Le château d'Angers |éditeur=Caisse nationale des Monuments historiques (les Presses artistiques) |lieu=Paris |année=1976 |bnf=32993880 }}
:• Corinne Albaut, ''Le château d'Angers'', Éditions du Patrimoine, coll. Minitinéraires, 2004
:• {{Ouvrage |auteur=Jean Mesqui |titre=Le château d'Angers |éditeur=Ouest-France |lieu=Rennes |année=1988 |isbn=2-7373-0055-X |bnf=34950140 }}
:• {Ouvrage |auteur= Corinne Albaut (ill. d'Yves Besnier) |titre=Le château d'Angers |éditeur=Éditions du Patrimoine |lieu=Paris |collection=Minitinéraires |année=2004 |isbn=2-85822-789-6 |bnf=39150193 }}


Références et annotations
Références et annotations
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{{Références}}
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{{BasPage Architecture}}
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[[Catégorie:Château|Angers]]
[[Catégorie:Château|Angers, Château d']]
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Version du 11 décembre 2021 à 07:23

Château d'Angers
(monument)
Époque Moyen Âge
Classement Monument historique (1875)
Localité {{{localité }}}
Notes Édification du XIIIe au XVIe siècle.
Propriété de l'État (ministère de la Culture).
Monuments de Maine-et-Loire.
Châteaux angevins
Moulins angevins
Églises angevines
Aide à la rédaction.

Édifié au Moyen Âge, le château d'Angers est un bâtiment historique angevin se trouvant dans l'Ouest de la France sur la commune d'Angers, en Maine-et-Loire. La forteresse héberge la Tenture de l'Apocalypse.

C'est l'un des sites les plus visités de la région, avec 213 642 visiteurs en 2016[1],[2].


Présentation

Dominant d'une vingtaine de mètres la Maine, la forteresse médiévale se situe sur un éperon rocheux, au cœur d'Angers à l'ouest du quartier de la Cité, point le plus haut de la ville. C'est l'un des châteaux de la vallée de la Loire.

Dénommé château d'Angers ou château des ducs d'Anjou ou encore château du roi René, il se compose de deux éléments : la forteresse et le château-résidence des ducs d'Anjou. La forteresse comporte dix-sept tours, hautes d'une trentaine de mètres, constituées de moellons d'ardoises de Trélazé. La place forte est dénuée de donjon. Ses parties les plus anciennes datent des Xe et XIe siècles, période des comtes ingelgériens[3],[4].

Ses fossés sont aménagés en jardins[5].

Vue aérienne du château d'Angers.

Histoire

Le château d'Angers est établi par le comte d'Anjou au Moyen Âge, au milieu du IXe siècle, sur un site d'origine mésolithique[N 1]. Du haut de son promontoire rocheux, il permet la surveillance de la Maine face aux invasions normandes. À la même époque est construite la chapelle Sainte-Geneviève (renommée plus tard Saint-Laud) qui dessert les habitants du château[4],[6].

Au XIIe siècle, le comte d'Anjou et roi d'Angleterre Henri II Plantagenêt, réaménage le site, dont il ne subsiste aujourd'hui que des vestiges de la collégiale Saint-Laud, ainsi que la porte de la salle ornant le mur ouest. La forteresse et la seconde enceinte seront démantelées au début du siècle suivant, durant les luttes entre le roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine, Jean sans Terre, et le roi de France Philippe II Auguste ; l'Anjou fait alors partie de l'empire Plantagenêt[4],[6].

Devant l'état de délabrement de la citadelle, le roi de France Louis IX (Saint Louis) ordonne sa reconstruction. Entre 1230 et 1240 (XIIIe siècle), le château est pourvu de sa grande enceinte réunie par une haute courtine. Elle comporte dix-sept tours sur près d'un demi-kilomètre, hautes d'une trentaine de mètres et larges de dix-huit mètres, bâties en schiste ardoisier et tuffeau. Un chemin de ronde viendra ensuite unir les tours en leur partie supérieure. Le château s'étend alors sur 25 000 m2[3],[6],[7].

Au XIVe siècle, Louis Ier d'Anjou modernise le palais comtal, fait construire le logis de sénéchal et commande la tenture de l'Apocalypse (tapisserie longue à l'origine d'environ 140 mètres) pour décorer les grandes salles du palais seigneurial. Les ducs d'Anjou y résident par intermittence aux XIVe et XVe siècles[4],[6],[7].

Entre 1435 et 1453 (XVe), le duc René d'Anjou ordonne des travaux d'embellissements, avec jardins, fait doubler le logis royal d'une galerie, dont l'escalier porte sur la voûte sa devise, fait édifier le châtelet. Ses autres réalisations ont disparues[4],[6].

À la fin du XVIe siècle, alors que le royaume est déchiré par les guerres de Religion, le roi de France Henri III ordonne au gouverneur du château d'Angers, Donadieu de Puycharic, de raser la citadelle. On commence l'arasement[N 2] des tours. Les travaux sont par la suite suspendus puis abandonnés. Entre 1591 et 1593, les défenses sont réaménagées avec la création de plates-formes d'artillerie et de canonnières dans les tours[4],[6].

Le château sert de prison à plusieurs reprises, entre le XVIIe et le XIXe siècle, dont la prison départementale au cours de ce dernier. Il est également utilisé comme casernement jusqu'au milieu du XXe siècle[6].

Mention du château au XIXe siècle dans la carte de Victor Levasseur (1852).

Au début du XXe siècle, la ville fait aménager des jardins dans les fossés, creusés dès la construction de la forteresse, puis des animaux y sont également installés. Le départ de l'armée après la Libération, permet l'ouverture au public de la citadelle après que des travaux de restauration soient menés par les Monuments historiques[6],[5],[7].

Le château d'Angers a connu plusieurs incedies dans son histoire, dont le dernier en janvier 2009, détruisant la toiture du logis royal. Le chantier de restauration durera pendant dix-neuf mois[6],[8].

Aujourd'hui

Le château a été classé monument historique en 1875[3] et restauré après 1945, avec ajout d'une galerie pour présenter la tapisserie de l'Apocalypse[4]. Il a par ailleurs été inscrit sur la liste des domaines nationaux le 19 janvier 2017, présentant un lien exceptionnel avec l'histoire de la Nation[9],[10]. Plusieurs recherches archéologiques y ont été entreprises. La grande salle, la salle des étuves et la petite chapelle Saint-Laud sont les seuls vestiges de la période romane (Xe-XIIe siècles)[11],[12],[7].

Aujourd'hui, le château comporte des fossés-jardins, deux portes (porte de la ville et porte des champs), une enceinte extérieure, une cour intérieure, une grande salle comtale, la chapelle Saint-Laud, le logis royal, la chapelle Saint Jean-Baptiste, la galerie du roi René, le châtelet, le logis du gouverneur et la galerie de l'Apocalypse[13],[6],[14]. Des travaux de restauration sont régulièrement effectués sur l'ouvrage, comme en janvier 2020 sur le pont-levis ou en septembre 2021 avec la rénovation des remparts nord[15],[16].

La tenture de l'Apocalypse (ou les tapisseries de l'Apocalypse) est une tapisserie représentant l'Apocalypse de Jean et réalisée à la fin du XIVe siècle.

Le long de la partie Est du château s'étend la promenade du Bout du Monde, qui offre un point de vue sur la Maine. En contrebas, c'est la promenade du port Ligny.

Infos utiles

Château d'Angers, propriété de l'État (Centre des monuments nationaux, ministère de la Culture).

Notes

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Pour aller plus loin

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Bibliographie

• Victor Godard-Faultrier, Le château d'Angers au temps du roi René, Impr. Lachèse et Dolbeau (Angers), 1866
• Louis-Adrien Levat, Études historiques : Le château d'Angers, Impr. Lachèse et Dolbeau (Angers), 1879 (notice BnF no FRBNF34109511)
• Henri René, Le château d'Angers, G. Paré (Angers), 1908 (notice BnF no FRBNF34109498)
• Adelstan de Beauchesne, Henri III et le château d'Angers en 1585, dans Revue de l'Anjou, G. Grassin (Angers), 1912.
• Henri Enguehard, Le château d'Angers, Caisse nationale des Monuments historiques (les Presses artistiques) (Paris), 1976 (notice BnF no FRBNF32993880)
• Jean Mesqui, Le château d'Angers, Ouest-France (Rennes), 1988 (ISBN 2-7373-0055-X) (notice BnF no FRBNF34950140)
• {Ouvrage |auteur= Corinne Albaut (ill. d'Yves Besnier) |titre=Le château d'Angers |éditeur=Éditions du Patrimoine |lieu=Paris |collection=Minitinéraires |année=2004 |isbn=2-85822-789-6 |bnf=39150193 }}

Références et annotations

  1. Mésolithique : relatif à la période de l'âge de pierre durant la Préhistoire, comprise entre le Paléolithique et le Néolithique.
  2. Arasement, du verbe araser : en maçonnerie, signifie de mettre de niveau, en élevant les parties basses à la hauteur de celle qui est la plus élevée.
  1. Observatoire régional économique et social des Pays de la Loire, Chiffres clés 2017 du tourisme en Pays de la Loire, données 2016 (classement sur la base du nombre d'entrées payantes)
  2. Fréquentation, voir sites les plus visités (2018, 2016, 2014, 2012, 2010, 2008).
  3. a b et c Ministère de la Culture, Patrimoine architectural (Mérimée) - Château d'Angers (PA00108871), 1993-2021
  4. a b c d e f et g Ministère de la Culture (Dominique Letellier-d'Espinose et Olivier Biguet), Patrimoine architectural (Mérimée) - Château fort puis château des ducs d'Anjou (IA49000839), 2009-2010
  5. a et b Dictionnaire Célestin Port, t. I, 1965, p. 158-159
  6. a b c d e f g h i et j Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. I (A-C), H. Siraudeau et Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), p. 53-57
  7. a b c et d Château d'Angers (Centre des monuments nationaux), Histoire du château d'Angers, 2020-2021
  8. Ouest-France, Avant la cathédrale de Nantes, le logis royal du château d'Angers brûlait, 19 juillet 2020
  9. Ministère de la Culture, Patrimoine architectural (Mérimée) - Château (domaine national), notice DN00000001 du 27 octobre 2021
  10. Le Courrier de l'Ouest, Patrimoine. Le château d'Angers devient domaine national, 18 mai 2017
  11. Institut national de recherches archéologiques préventives (inrap), Château d'Angers (Maine-et-Loire), 26 juin 2012
  12. Cyril Marcigny, Cyril Hugot et Éric Gaumé, Angers - Mégalithe du château d'Angers - Fouille préventive (2002) - notice archéologique, ADLFI Archéologie de la France, 28 septembre 2020
  13. Centre des monuments nationaux, Angers, juin 2012
  14. Philippe et Catherine Nédélec, L'Anjou entre Loire et tufeau, coll. Itinéraires de découvertes, Éditions Ouest-France (Rennes), 2009-2010, p. 110-111
  15. Ouest-France, Le pont-levis du château d'Angers refait à neuf, 2 février 2020
  16. Le Courrier de l'Ouest (Chloé Bossard), France Relance. La rénovation des remparts nord du château d'Angers est lancée, 3 septembre 2021