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« Mariage dans la tradition de l'Anjou » : différence entre les versions

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[[Fichier:revue des traditions populaires 1968-05 titre.jpg|thumb|upright=1|alt=Titre de la première page de la revue.]]
[[File:revue des traditions populaires 1893-05 titre.jpg|thumb|alt=Titre de la première page de la revue.]]
<center><big>TRADITIONS ET SUPERSTITIONS DE L'ANJOU (1)</big></center>
<center><big>TRADITIONS ET SUPERSTITIONS DE L'ANJOU (1)</big></center>


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parapluie, c'est qu'ils sont fiancés. Du jour où un jeune homme
parapluie, c'est qu'ils sont fiancés. Du jour où un jeune homme
« recherche » une jeune fille jusqu'à celui de leur mariage, « ils
« recherche » une jeune fille jusqu'à celui de leur mariage, « ils
s'entrecausent », ou simplement « ils se causent ». Une fille ne doit
[[s'entrecauser|s'entrecausent]] », ou simplement « ils se causent ». Une fille ne doit
jamais « causer » la première, cela lui porte malheur ; malgré
jamais « causer » la première, cela lui porte malheur ; malgré
l'honnêteté de ce principe, soixante dix fois sur cent ce sont les filles
l'honnêteté de ce principe, soixante dix fois sur cent ce sont les filles
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caractère : tantôt c'est une bourrée, tantôt c'est un quadrille, souvent
caractère : tantôt c'est une bourrée, tantôt c'est un quadrille, souvent
une polka et très rarement une valse. C'est, l'affaire du musicien de
une polka et très rarement une valse. C'est, l'affaire du musicien de
dirriger le bal, aussi lui faut-il un bras infatigable, une voix retentissante  
diriger le bal, aussi lui faut-il un bras infatigable, une voix retentissante  
et une tête solide, car il boit dur et sec pour se donner du
et une tête solide, car il boit dur et sec pour se donner du
nerf et de l'entrain. A la fin des [[danses angevines|danses]], le soir, chacun lui donne
nerf et de l'entrain. A la fin des [[danses angevines|danses]], le soir, chacun lui donne
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le gas passe son bras autour de la taille de sa cavalière, la pince, la
le gas passe son bras autour de la taille de sa cavalière, la pince, la
chatouille, lui fait des agaceries pour lui montrer combien ils serait
chatouille, lui fait des agaceries pour lui montrer combien ils serait
heureux de causer un peu après le souper. Alors les {{abréviation|paillers|Pailler, hangar où est entreposé la paille.}} en
heureux de causer un peu après le souper. Alors les [[pailler]] en
savent long ; s'ils pouvaient parler ! un d'entre eux cependant fut
savent long ; s'ils pouvaient parler ! un d'entre eux cependant fut
assez loquace pour me divulger ses secrets et m'apprendre que bien
assez loquace pour me divulguer ses secrets et m'apprendre que bien
des filles n'avaient plus droit à la fleur d'oranger dans ma commune
des filles n'avaient plus droit à la fleur d'oranger dans ma commune
et que celle qui m'avait invité à son mariage... mais passons, ce
et que celle qui m'avait invité à son mariage... mais passons, ce
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invités veulent encore s'amuser et rire ; on tape à la fenêtre, il faut
invités veulent encore s'amuser et rire ; on tape à la fenêtre, il faut
l'ouvrir. Alors cinq ou six jeunes fous apportent un saladier rempli
l'ouvrir. Alors cinq ou six jeunes fous apportent un saladier rempli
de vin chaud dans lequel trempent des [[rôties]] liées les unes aux autres
de vin chaud dans lequel trempent des [[rôtie]]s liées les unes aux autres
par un fil, (c'est la soupe au lait bretonne). L'embarras des époux
par un fil, (c'est la soupe au lait bretonne). L'embarras des époux
excite les rires, les jeux de mots ; puis tous se retirent, laissant enfin
excite les rires, les jeux de mots ; puis tous se retirent, laissant enfin
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Anjou, traditions. Extrait de ''Traditions et superstitions de l'Anjou'' dans ''Revue des traditions populaires'' de la Société des traditions populaires au Musée d'ethnographie du Trocadéro (Paris), 8{{e}} année, tome VIII, n° 5, mai 1893. ''Mariage'' (mariages angevins) par G. De Launay, pages 285 à 288. Publication en série imprimée paraissant tous les mois consacrée à l'étude de la mythologie, de la littérature orale, de l'ethnographie traditionnelle et de l'art populaire ([http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344172122 notice BnF]).
Anjou, traditions. Extrait de ''Traditions et superstitions de l'Anjou'' dans ''Revue des traditions populaires'' de la Société des traditions populaires au Musée d'ethnographie du Trocadéro (Paris), 8{{e}} année, tome VIII, n° 5, mai 1893. ''Mariage'' (mariages angevins, noces d'autrefois en Anjou) par G. De Launay, pages 285 à 288. Publication en série imprimée paraissant tous les mois consacrée à l'étude de la mythologie, de la littérature orale, de l'ethnographie traditionnelle et de l'art populaire.


: I. [[Dictons et croyances de l'Anjou|Dictons et croyances]]
: II. [[Coutumes de l'Anjou]]
: III. [[Naissance dans la tradition de l'Anjou|Naissance]]
: IV. Mariage


Sur le même sujet : [[Marche]], [[Jeu de la brouette]], [[Dictons et croyances de l'Anjou]].


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Sur le même sujet : les mots [[marche]], [[nocier]], [[abrifou]], [[piboyeux]],<br> et les pages [[jeu de la brouette]], [[Croyances et superstitions en Anjou (L-P)|superstitions (mariage)]], [[Noces en Maine-et-Loire au XIXe siècle|Noces à Montjean]], [[Rimiaux d'Anjou par M. Leclerc - Veille de Fête|veille de fête]], [[Rimiaux d'Anjou par M. Leclerc - La pibole|la pibole]].
 
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