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'''XII{{e}} siècle'' | Robert d'Arbrissel fonde en 1101 l'[[Abbaye de Fontevraud|abbaye Notre-Dame de Fontevraud]], aux confins de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou, après un afflux spontané autour de lui d'auditoires hétérogènes, et de plus en plus nombreux, où se côtoient hommes et femmes, clercs et laïques<ref>Service départemental d'archives de Maine-et-Loire, ''Le « trésor » de l'abbaye royale de Fontevraud'', 2022</ref>{{,}}<ref name="bienvenu-1974">Jean-Marc Bienvenu, ''Aux origines d'un Ordre religieux : Robert d'Arbrissel et la fondation de Fontevraud (1101)'', dans ''Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public'', 5ᵉ congrès, Saint-Étienne, 1974, ''Aspects de la vie conventuelle aux XIe -XIIe siècles'', p. 119-135</ref>. | ||
== XII{{e}} siècle en Anjou == | |||
Au début du {{XIIs}}, le territoire de [[Foulques Nerra]] n'est plus guère comtal que de nom et la principauté territoriale d'Anjou est devenue en tant que telle presque uniquement une fiction<ref name="bienvenu-1974" />. | |||
Foulques le Réchin (Foulques IV d'Anjou) à dû céder au roi de France le Gatinais et prêter hommage au comte de Blois pour la Touraine. Il a également perdu le Maine conquis par Guillaume II de Normandie. Le règne de son fils, Foulques V, qui lui succède, est marqué par une longue guerre contre la Normandie. Il rétabli également l'ordre parmi ses vassaux et ajoute à ces titres celui de comte du Maine. Geoffroy le Bel (Geoffroy V d'Anjou), après s'être marié avec Mathilde l'Emperesse, fille d'Henri I{{er}} d'Angleterre et héritière de la Normandie, reçoit de son père le comté d'Anjou après son départ pour l'Orient. Geoffroy conquiert la Normandie. L'aîné de leur trois fils, Henri, devient duc de Normandie, comte d'Anjou, du Maine et de Touraine en 1151. L'année suivante il remporte une victoire décisive contre Étienne, roi d'Angleterre, puis monte sur son trône à son décès. Il épouse en 1152 Aliénor d'Aquitaine, duchesse d'Aquitaine et comtesse de Poitiers. Dès lors, Henri II Plantagenêt règne sur l'[[Plantagenêt|Empire angevin]] qu'il a constitué, de l'Irlande et l'Écosse aux Pyrénées, en passant par l'Anjou et le vaste duché d'Aquitaine. L'empire Plantagenêt devient le plus puissant ensemble européen pendant un demi-siècle<ref name="jboussard-1951-57">Jacques Boussard, ''Histoire de l'Anjou'', dans ''Visages de l'Anjou'', coll. ''Provinciales'', Éd. Horizons de France (Paris), 1951, p. 57-60</ref>{{,}}<ref name="botton-2020">Elizabeth Verry et Jean-Luc Marais, avec la participation de Patrick Le Nouëne, ''Histoire et art'', dans ''Anjou Maine-et-Loire'', Christine Botton éditeur (Paris), 2020, p. 18-25</ref>{{,}}<ref>Maïté Billoré, ''XIV. L'empire Plantagenêt (milieu du XIIe-début du XIIIe siècle)'', dans ''Les empires médiévaux'', dir. Sylvain Gouguenheim, Perrin (Paris), 2019, p. 325-345</ref>. | |||
L'administration du comté d'Anjou se régularise ensuite, notamment face à la rébellion de quelques seigneuries. Henri II se fait remplacer par un représentant, le sénéchal<ref name="jboussard-1951-57" />. | L'administration du comté d'Anjou se régularise ensuite, notamment face à la rébellion de quelques seigneuries. Henri II se fait remplacer par un représentant, le sénéchal<ref name="jboussard-1951-57" />. | ||
La civilisation de l'Anjou est florissante. Les grandes abbayes et leurs nombreux [[Glossaire#|prieurés]] sont des centres de défrichement et concourent aux progrès de l'agriculture. La grande forêt de Verrières, au nord et à l'est d'Angers, disparait pour laisser place aux villages de Saint-Sylvain, Villevêque, Écouflant, Saint-Barthélemy. C'est | La civilisation de l'Anjou est florissante. Les grandes abbayes et leurs nombreux [[Glossaire#|prieurés]] sont des centres de défrichement et concourent aux progrès de l'agriculture. La grande forêt de Verrières, au nord et à l'est d'Angers, disparait pour laisser place aux villages de Saint-Sylvain, Villevêque, Écouflant, Saint-Barthélemy. C'est à cette époque que Robert d'Arbrissel fonde l'abbaye de Fontevraud. La vie urbaine se développe et les foires et marchés se multiplient. Pour occuper les bonnes terres d'alluvions du [[val angevin]], on commence la construction d'une [[levée]], tout d'abord dans la région de Saumur<ref name="jboussard-1951-57" />{{,}}<ref name="botton-2020" />{{,}}<ref>Paul Wagret, ''Géographie humaine de l'Anjou'', dans ''Visages de l'Anjou'', coll. ''Provinciales'', Éd. Horizons de France (Paris), 1951, p. 20</ref>. | ||
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