Sarthe

De Wiki-Anjou
La Sarthe
Photographie de la Sarthe.
Type Rivière
Territoire Baugeois, Segréen
De Chemiré-sur-Sarthe
À Angers
Notes 44 km en Maine-et-Loire
Bassin-versant de la sarthe
Aide à la rédaction.
Cours d'eau de Maine-et-Loire

La Sarthe angevine court sur 44 kilomètres dans le Maine-et-Loire[1]. Cette rivière du nord-ouest de la France, forme, en confluant avec la Mayenne, la Maine qui se jette dans la Loire. Elle délimite les régions naturelles du Segréen (à l'ouest) et du Baugeois (à l'est).


Cours d'eau

Longue de 313 km, la Sarthe (rivière) prend sa source à Saint-Aquilin-de-Corbion, dans l'Orne, prénètre en Maine-et-Loire à Morannes et rejoint la Sarthe, avec laquelle elle forme la Maine, au nord d'Angers[2],[3].

Partagé entre le Bassin parisien (Anjou blanc) et le Massif armoricain (Anjou noir), le Maine-et-Loire est un carrefour de rivières : le Loir, la Sarthe et la Mayenne y forment la Maine, affluent de la Loire[4],[5]. La Sarthe circule à la limite du Massif armoricain, aux granits et schistes durs, et des formations occidentales du Bassin parisien, aux roches sédimentaires tendres et perméables[6].

Mayenne et Sarthe appartiennent, pendant la plus grande partie de leur cours, à l'ancienne province du Maine. Née dans le Perche[N 1], un moment égaré en Normandie où elle arrose Alençon, la Sarthe s'engage ensuite dans une direction nord-sud[4].

Partagé entre le Baugeois et le Segréen, le bassin-versant de la Sarthe[N 2] est principalement constitué de la Sarthe, mais aussi de son affluent le Piron[7].

Affluents

Les principaux affluents de la Sarthe (de l'amont vers l'aval) sont[2] :

  • L'Hoëne (la Mesnière),
  • la Tanche (Saint-Léger-sur-Sarthe),
  • la Vezone (Hauterive),
  • la Briante (Alençon),
  • le Sarthon (Saint-Céneri-le-Gérei),
  • l'Ornette (Saint-Léonard-des-Bois),
  • le Merdereau (Saint-Paul-le-Gaultier),
  • la Vaudelle (Saint-Georges-le-Gaultier),
  • l'Orthe (Sougé-le-Ganelon),
  • la Longueve (Saint-Marceau),
  • l'Orne saosnoise (Montbizot),
  • l'Huisne (le Mans),
  • le Roule Crottes (le Mans),
  • l'Orne champenoise (Roézé-sur-Sarthe),
  • la Gée (Noyen-sur-Sarthe),
  • la Vézanne (Malicorne-sur-Sarthe),
  • le Deux Fonds (Avoise),
  • le Vègre (Avoise),
  • l'Erve (Sablé-sur-Sarthe),
  • la Vaige (Sablé-sur-Sarthe),
  • la Taude (Saint-Brice),
  • le Loir (Briollay).

Communes traversées

La Sarthe traverse les territoires de[4] :

Navigation

Un pont la franchit à Brissarthe dès l'Antiquité. Au début du Moyen Âge des barrages en bois en obstrue des passages. On navigue sur son cours assez tôt et la navigation est importante dès le XVe siècle. Des passages sont aménagés dans les barrages des moulins, les « portes marinières ». Au milieu du XIXe siècle on construit des écluses sur la Sarthe et la Mayenne. De petites péniches naviguent ainsi sur la Sarthe jusqu'à Fresnay. Par la suite, le développement du chemin de fer est fatal à la navigation fluviale[3],[8],[9].

Aujourd'hui, la Sarthe est réservée au tourisme fluvial. La rivière fait partie du domaine public fluvial navigable. Depuis 2008 c'est le conseil départemental qui gère son tronçon angevin, en assurant la protection et la bonne navigation sur le département[7]. Chaque année le Département organise des écourues, pour baisser le niveau de la rivière, et ainsi permettre à ses agents d'exploitation d'inspecter et réparer les différents ouvrages[10].

Son parcours en Maine-et-Loire comporte quatre barrages et écluses[7]. La dernière écluse sur la Sarthe avant Angers est celle de Cheffes. Elle appartient à l'État depuis 1847, et sa gestion est assurée par le conseil départemental[11].

Écluse et moulin de Cheffes

Vallée de la Sarthe

La Sarthe est une rivière de bocage[N 3]. Le paysage de bocage naît de l'étroite association de l'arbre, du ruisseau et de la prairie. Les chemins sont d'étroits passages qui serpentent entre deux haies. La pluie fine, la bruine[N 4], est un élément habituel du paysage qui entretient la boue de ces chemins. Il n'est guère de régions de France, hormis peut-être la Bretagne, où les vallées soient aussi nombreuses. Les plus vieux sites habités sont les villages. Ce n'est qu'à la fin du Moyen Âge que l'on voit se développer les fermes éloignées des autres habitations. Mais villages et closeries[N 5] présentent les mêmes caractères, tous deux sont notamment à l'écart des grandes routes, au fond d'un vallon près d'une source d'eau[8].

Au nord-est de l'agglomération angevine, les basses vallées angevines forment un territoire baigné par les rivières du bassin de la Maine : Mayenne, Sarthe et Loir[12].

Article détaillé Article détaillé : Basses vallées angevines (BVA)

Le nom de Sarthe

Fluvius Sarta en 848, Salta fluvius en 1283, pourrait dériver d'une antique racine indo-européenne ser, sar (couler)[3],[13].

Homonymie : Sarthe, département français, qui doit son nom à la rivière.

Communes du département comportant le nom « Sarthe » :

  • Châteauneuf-sur-Sarthe,
  • Chemiré-sur-Sarthe.

Notes

Sur le même sujet

Liste des cours d'eau de Maine-et-Loire
Crues en Maine-et-Loire
Tourisme fluvial en Maine-et-Loire
Maison de la rivière de Châteauneuf-sur-Sarthe
Bateliers, négoce et mode de voiture

Bibliographie

• Pierre-Aimé Millet de La Turtaudière, Indicateur de Maine et Loire, Impr. Cosnier et Lachèse (Angers), 1864
• P.George P.Guillot J.Hugonnot, Trois rivières de bocage, Éditions USHA (Aurillac), 1936
• Guy Lamaison, En descendant la Sarthe, Éd. Paquereau (Angers), 2000

Annotations

  1. Comté du Perche : ancienne province française, située au nord de l'Anjou, a donné naissance aux départements de l'Orne, d'Eure-et-Loir, de la Sarthe et du Loir-et-Cher.
  2. Un bassin-versant est l'ensemble du territoire dont les eaux se déversent dans le cours d'eau donné.
  3. Bocage (le) : nom commun, masculin singulier, qui désigne en géographie un type de paysage où les champs et les prés sont enclos par des levées de terre portant des haies ou des rangées d'arbres qui marquent les limites de parcelles. Autrefois le bocage occupait une large part de la façade atlantique européenne. On en trouve encore en France dans certaines parties de la Bretagne et de la Normandie.
  4. Bruine : pluie très fine qui tombe lentement.
  5. Closerie : petit domaine clos.

Sources

  1. 44 km indiqué par Département de Maine et Loire - DIREN Pays de la Loire - DDE Maine et Loire, Atlas des paysages de Maine-et-Loire, Le Polygraphe (Angers), 2003, p. 20
    44 km indiqué par l'Observatoire de l'eau de Maine-et-Loire, Les cours d'eau (Sarthe), mars 2013
    44 km indiqué par la Fédération de pêche de Maine-et-Loire, Rivières et plan d'eau (Mayenne), mars 2013
  2. a et b ADES Sandre, Portail national d'accès aux référentiels sur l'eau, juillet 2010
  3. a b et c Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. IV (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996 (2e éd.), p. 290
  4. a b et c IGN et BRGM, Géoportail - Cours de la Sarthe, juillet 2010
  5. Éléments de géographie du département : voir géographie du Maine-et-Loire.
  6. Préfecture de Maine-et-Loire, Rapport de présentation PPRI confluence Maine, du 16 octobre 2009
  7. a b et c Observatoire de l'eau de Maine-et-Loire, Territoires par bassin versant, avril 2013
  8. a et b P.George P.Guillot J.Hugonnot, Trois rivières de bocage, Éditions USHA (Aurillac), 1936
  9. P.Wagret J.Boussard J.Levron S. Mailliard-Bourdillon, Visages de l'Anjou, Horizons de France (Paris), 1951
  10. Département de Maine-et-Loire, Écourues : sur le Loir et la Sarthe, navigation coupée, 25 août 2020
  11. Mairie de Cheffes, L'écluse de Cheffes, 4 avril 2012
  12. DREAL Pays de la Loire, Données environnementales GéoSource, novembre 2010
  13. Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 228