Saint-Barthélemy-d'Anjou

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Saint-Barthélemy-d'Anjou
Département Maine-et-Loire
Territoire Région d'Angers
Arrondissement arr. d'Angers
Canton cant. d'Angers-6
Intercommunalité cu Angers Loire Métropole
Code Insee, postal 49267, 49124
Habitants Les Bartholoméen(ne)s
Données locales altitudes, coordonnées, populations, superficies
Site web site officiel
Situation dans le département

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Saint-Barthélemy-d'Anjou est une commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de Maine-et-Loire (49), dans l'agglomération angevine, à l'est d'Angers.


Situation administrative

La commune a changé de nom en 1922, Saint-Barthélemy devenant Saint-Barthélemy-d'Anjou[1],[2]. Localement, la commune est parfois appelée Saint-Bar et se prononce Saint-Barthélémy-d'Anjou. On comptait en 2013 huit autres communes angevines comportant le nom « Anjou » : Chaumont-d'Anjou, Cossé-d'Anjou, Faye-d'Anjou, Saint-Sylvain-d'Anjou, Sceaux-d'Anjou, Thorigné-d'Anjou, Valanjou, et Vern-d'Anjou.

Saint-Barthélemy-d'Anjou est membre de la communauté urbaine d'Angers Loire Métropole, et se trouve dans le canton d'Angers-6 (Trélazé en 1793, Angers-N.E. en 1801, Angers-N. en 1964, Angers-2 en 1973 puis Angers-Est[3]) et l'arrondissement d'Angers[4].

Son code commune (Insee) est 49267 et son code postal est 49124. Les habitants se nomment les Bartholoméens[5] et les Bartholoméennes. Sa population est de 9 831 habitants en 1999, 8 837 en 2012 et 9 210 en 2019[6]. La commune de Saint-Barthélemy-d'Anjou appartient à l'Unité urbaine d'Angers, à l'Aire d'attraction des villes d'Angers, à la Zone d'emploi d'Angers et au bassin de vie d'Angers[4].

Mairie : 1 rue Jean Gilles, 49180 Saint-Barthélemy-d'Anjou (tél. 02 41 96 12 80, courriel saintbarthelemydanjou).

Histoire et patrimoine

La localité est fondée au XIe siècle. La culture de la vigne y est présente au siècle suivant, dont le vignoble s'étend par la suite sur la forêt défrichée. Au XVIIIe, Saint-Barthélemy dépend de l'élection, des aides, du grenier à sel d'Angers. Le début du XXe siècle est caractérisé par les exploitations ardoisières sur la commune et sa voisine Trélazé[5],[1].

La viticulture y est une activité importante dès le XIIe siècle, dont l'essor est dû aux grandes abbayes angevines telles Fontevraud, Chaloché ou Toussaint. La noblesse et la bourgeoisie angevine acquièrent les principaux domaines du XVIe au XVIIIe siècle, période où la production décline. La commune est touchée à son tour par le mildiou puis par le phylloxéra dans le dernier quart du XIXe, qui seront fatales au vignoble bartholoméen. Au milieu du XXe siècle, le vignoble n'est plus que de 24 hectares[7].

Au XVIIIe siècle, les principaux centres angevins de production de l'ardoise se situent à Angers, Saint-Barthélemy, dans la partie sud de la commune, Trélazé, La Pouëze et Combrée[8]. Pour leurs besoins de main d'œuvre, des Bretons s'installent à Saint-Barthélemy durant la seconde moitié du XIXe siècle. La dernière exploitation sur la commune ferme en 1891. Des gisements de marbre et de calcaire seront également exploités, à Chauffour et à Pihardy[9].

Durant la Seconde Guerre mondiale, le château de Pignerolle héberge le président de la République polonaise qui a fuit son pays. Un peu plus tard c'est l'état-major de la marine de guerre allemande (Kriegsmarine) qui occupe le domaine[1],[10].

Patrimoine architectural[11],[5],[12],[13] :

  • Les bunkers de Pignerolle, ancien site fortifié du mur de l'Atlantique ;
  • Le château et parc de Pignerolle, du XVIIIe siècle (classé MH) ;
  • L'hôtel dit château de la Romanerie, du XVIIIe siècle (inscrit MH) ;
  • L'église ;
  • Le manoir de la Ranloue des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles (inscrit MH) ;
  • Le moulin à vent dit le moulin des Hardouinières.
Photographie du château de Pignerolle.
Château de Pignerolle

L'association du Mémorial des bunkers de Pignerolle organise des visites commentées des bunkers ainsi que des animations, comme en décembre 2021 un atelier d'initiation à l'alphabet Morse[14],[15].

Économie et entreprises

L'industrialisation de l'agglomération d'Angers, où se situe Saint-Barthélemy, se développe à partir des années 1950 et une zone industrielle y est aménagée à la fin des années 1960. Une centaine d'entreprises y sont présentes en 1992[1]. À la fin des années 2010 on trouve par exemple sur la commune : ThyssenKrupp, Keolis Val de Maine, Elec System, Cointreau, Cegelec Angers Data Center, Aluval, et un espace de coworking, Station C, une pépinière d'entreprises[16],[17]. On y trouve également le leader de fabrication de masques sanitaires, Kolmi-Hopen[18], et le siège du groupe La Boucherie[19].

Au cœur du site de production de la liqueur Cointreau, un musée, le Carré Cointreau, présente sur 3 000 m2 de nombreux documents et objets[20]. Le Cointreau est une liqueur très claire contenant 40 % d'alcool et fabriqué à partir de la distillation d'écorces d'orange douces et amères. La liqueur est produite à Saint-Barthélémy par Rémy Cointreau ; groupe français de spiritueux dont les principales activités sont la production de cognacs, de liqueurs et de champagne.

Présence également sur la commune d'activités agricoles comme les pépinières André Briant, entreprise horticole spécialisée dans la reproduction de plantes, leader européen des jeunes plants horticoles[21].

Loisirs et culture

La médiathèque est située dans le manoir de La Ranloue. Elle propose des romans, des documentaires, des bandes dessinées, de la musique, etc. Elle organise également des animations, comme en janvier 2022 une énigme policière durant la Nuit de la lecture, ou en mars une exposition sur Peau d'âne, le conte de Charles Perrault Peau. L'école de musique est gérée par le syndicat intercommunal arts et musiques (SIAM), qui regroupe les cinq communes d'Écouflant, Le Plessis-Grammoire, Pellouailles-les-Vignes, Saint-Barthélemy-d'Anjou et Saint-Sylvain-d'Anjou[22],[23],[24],[25].

Le Théâtre de l'hôtel de ville (THV) accueille des spectacles tout au long de l'année, comme mars 2022 une programmation dans le cadre du festival Très tôt en scène, ou en avril un théâtre d'images et marionnettes. Le jazz-band, fondé en 1995 au sein de l'école de musique communale, a fêté ses vingt-cinq ans en février 2022 au THV. L'Espace artistique de l'Anjou, à Pignerolle, accueille des artistes[26],[27],[28],[29].

On y trouve aussi des activités sportives pratiquées en club, comme le volley-ball, la boxe anglaise, l'athlétisme, la boule de fort, le baseball, le judo, le badminton, le football, la gymnastique, le tenis, le volley-ball, etc[30],[31],[32].

Personnalités : L'écrivain et conteur angevin Yvon Péan (1928-2009) est mort à Saint-Barthélemy-d'Anjou.

Espace et territoire

La commune urbaine de Saint-Barthélemy-d'Anjou s'étend sur 14,58 km2 (1 458 hectares) et son altitude varie de 22 à 49 mètres[33]. Son territoire se situe sur un plateau, autrefois boisé[1], et sur les unités paysagères de la confluence angevine et des portes du Baugeois[34].

Espaces naturels : le parc de l'Europe et le parc de la Jaudette. L'ancien site d'exploitation de l'ardoise a été remanié en espace naturel, le parc des ardoisières. Il s'étend sur environ 100 hectares sur les communes de Saint-Barthélemy-d'Anjou et de Trélazé. On y trouve notamment une aire de pique-nique et des sentiers pédestres[35].

Localités aux alentours : Trélazé (3,2 km), Angers (4,6 km), Saint-Sylvain-d'Anjou (5,9 km), Le Plessis-Grammoire (6,1 km), Les Ponts-de-Cé (6,2 km), Brain-sur-l'Authion (6,8 km), Juigné-sur-Loire (6,9 km), Pellouailles-les-Vignes (7,1 km), La Daguenière (7,2 km) et Écouflant (7,2 km)[36].

Notes

Bibliographie

• Jean-Luc Coifard, Saint-Barthélémy d'Anjou, entre vigne et ardoise (1009-1982) : l'histoire vue du pays des closiers et des perreyeurs, 1983
• Jean-Luc Coifard, Pignerolle à Saint-Barthélemy-d'Anjou : folie au pays des closiers et des perreyeurs 1776-1976, impr. Paquereau-Technographis, 1976
• Jean-Luc Coifard, Domaine de Pignerolle : témoin d'une grande histoire, 2007

Sources et annotations

  1. a b c d et e Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. IV (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 26-34
  2. Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), Code officiel géographique - Commune de Saint-Barthélemy-d'Anjou (49267) , janvier 2023
  3. École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Saint-Barthélemy-d'Anjou, 2007
  4. a et b Insee, Géographie administrative et d'étude - Commune de Saint-Barthélemy-d'Anjou (49267), 2020
  5. a b et c Mairie de Saint-Barthélemy-d'Anjou, Histoire, 2017, d'après Saint-Barthélemy-d'Anjou entre vigne et ardoise de Jean-Luc Coifard.
  6. Population de Maine-et-Loire (1793, 1800, 1999, 2012, 2019)
  7. Dictionnaire Célestin Port de 1996, op. cit., p. 30-31
  8. Ville de Trélazé, 15 siècles d'histoire, octobre 2013
  9. Dictionnaire Célestin Port de 1996, op. cit., p. 27 et 31 — Voir ardoisières de Saint-Barthélemy et ardoisières en Anjou.
  10. Jacques Maillard (dir.), Angers, XXe siècle, Ville d'Angers, 2000, p. 217
  11. Ministère de la Culture, Base Mérimée (Saint-Barthélemy-d'Anjou), mai 2012
  12. Jean-René Morice, Les châteaux et manoirs de l'agglomération angevine, dans Norois, n° 178, avril-juin 1998, Villes et tourisme, p. 209-225
  13. Ouest-France, Visiter un bunker au château de Pignerolle, aux portes d'Angers, 4 août 2013
  14. Association du Mémorial des bunkers de Pignerolle, 2020
  15. Le Courrier de l'Ouest, Saint-Barthélemy-d'Anjou. Initiation au morse, 6 décembre 2021
  16. Kompass, Entreprises - Saint-Barthélemy-d'Anjou (Maine-et-Loire), 2019
  17. Ouest-France, Saint-Barthélemy-d'Anjou - Station C, une pépinière d'entreprises, 5 juin 2018
  18. Le Monde (Yves Tréca-Durand), A Kolmi-Hopen, les masques made in France ne font plus recette, 5 octobre 2022
  19. Les Échos (Clotilde Briard), Courtepaille entame sa nouvelle vie avec La Boucherie, 21 juin 2023
  20. Carré Cointreau, décembre 2012
  21. Ouest-France (Xavier Bonnardel), Le Labo angevin des plantes sort de l'éprouvette, 23 septembre 2017 — Sur ce sujet voir André Briant.
  22. Mairie de Saint-Barthélemy-d'Anjou, Médiathèque de la Ranloue, 2021-2022
  23. Le Courrier de l'Ouest, Saint-Barthélemy-d'Anjou. Énigme policière à la médiathèque, 27 janvier 2022
  24. Le Courrier de l'Ouest, Saint-Barthélemy-d'Anjou. Une exposition sur Peau d'âne à la médiathèque, 4 mars 2022
  25. Mairie d'Écouflant, L'école de musique intercommunale (SIAM), octobre 2016
  26. Le Courrier de l'Ouest (Lelian), Maine-et-Loire. Le festival Très Tôt en scène revient le 10 mars, 6 mars 2022
  27. Le Courrier de l'Ouest, Saint-Barthélemy-d'Anjou. Théâtre d'images et marionnettes au THV, 2 avril 2022
  28. Le Courrier de l'Ouest, Saint-Barthélemy-d'Anjou. Le jazz-band fête ses 25 ans au THV, 29 janvier 2022
  29. Le Courrier de l'Ouest, Saint-Barthélemy-d'Anjou. Les artistes réinvestissent Pignerolle, 2 avril 2022
  30. Le Courrier de l'Ouest, Saint-Barthélemy Les espoirs du volley disputent la Coupe ce week-end, 31 mai 2017
  31. Le Courrier de l'Ouest, Saint-Barthélemy-d'Anjou. Les abeilles remportent le challenge, 14 mars 2022
  32. Mairie de Saint-Barthélemy-d'Anjou, Annuaire des associations sports et loisirs, 2021-2022
  33. IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), données 2014 (altitude, superficie)
  34. Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
  35. Angers Loire Métropole, Parc des Ardoisières, Trélazé, octobre 2016
  36. Lion1906 (Lionel Delvarre), Distances à partir de Drain (49), juin 2010 — Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).
Les formes anciennes du nom.